- Fajron sentas mi interne
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Fajron sentas mi interne (Je sens le feu qui brûle en moi) est un roman originellement écrit en espéranto par Ulrich Matthias sorti en 1990.
Cet ouvrage fait partie de la liste des lectures de base en espéranto compilée par William Auld.
Sommaire
Résumé
Ce roman raconte l'histoire de Manfred Brinkmann lors de ses années lycée. C'est un garçon solitaire, introverti, qui éprouve de grandes difficultés à communiquer avec ses camarades. Le moyen qu'il met en œuvre pour y parvenir est l'écriture de lettres (nous sommes en 1990) voire d'articles, comme celui qu'il rédige pour le journal du lycée, sous le titre Inter aliuloj (vf. p. 27). Ce titre a d'ailleurs failli être le nom du roman. L'éditeur a préféré le renommer, ce qui s'est avéré un bon choix. Il traîne son malaise du lycée à l'université, où les choses ne s'améliorent pas pour lui, en passant par le cinéma. Il va aussi consulter une psychologue. Tout ceci reste sans beaucoup d'effet, jusqu'à ce qu'il découvre l'espéranto lors d'une rencontre franco-allemande.
Citations
Le roman contient quelques phrases mémorables :
- « La mondo estas plena de ĝojo, ni nur ne rimarkas ĝin. » (« Le monde est rempli de joie, nous ne la remarquons seulement pas. » - p. 69)
- « Nenio estas pli bela ol esti juna kaj paroli Esperanton » (« Rien n'est plus beau que d'être jeune et de parler espéranto » - p.72), maxime dont l'association USEJ (qui regroupe les jeunes espérantophones des États -Unis) a fait un T-shirt[1].
Notons encore cette remarque acerbe (p. 32) du jeune Manfred à propos d'un camarade de classe, qui lui faisait remarquer une faute de frappe dans son article : « Li estas supraĵulo, jes, mi fakte ne kalkulis je li en miaj planoj plibonigi la mondon » (« C'est un type superficiel, oui, en fait je ne comptais pas sur lui dans mes projets d'améliorer le monde »).
Commentaires
Le récit est clairement autobiographique. L'auteur, tout comme Manfred Brinkmann, est allemand, est quelqu'un de « tranquille » (ce qui est soit un euphémisme pour « timide, sauvage », soit un germanisme), et a commencé l'étude de l'espéranto en 1990. Une des questions que l'on peut se poser à la lecture du roman : l'espéranto est-il présenté sous un jour favorable ? On peut en douter quand on voit que le personnage principal semble n'aller aux rencontres d'espéranto que pour rencontrer la femme de sa vie. Il semble obnubilé par cette idée.
Cependant à un moment, au début de sa vie d'espérantophone, Mandred tient un stand et fait la promotion de l'espéranto. Son discours nous livre un conseil qui peut être ré-utilisé. Il s'agit de comparer la promotion de cette langue à la lutte pour les droits de l'Homme (p. 58). Enfin, il est assez dommage que le roman se termine si abruptement, et pas si heureusement que l'on aurait pu le souhaiter ; alors que dans la réalité, l'auteur a finalement réussi à atteindre son but.
Cependant, cet ouvrage reste un des romans essentiels de la littérature originale en espéranto.
L'auteur
Ulrich Matthias est un espérantophone allemand réputé, auteur de au moins deux grands succès de la littérature originale en espéranto, Fajron sentas mi interne et Espéranto: un nouveau latin pour l'Église, ce qui le fait figurer dans un cercle très fermé. C'est par ailleurs un actif de la collectivité espérantophone, par son implication passée chez GEJ, et son rôle actuel chez IKUE et EDE en Allemagne.
Notes et références
- (en) USEJ T-shirts - Site de l'association USEJ
Liens externes
- (de) Site de Ulrich Matthias
- (eo) Ulrich Matthias: Fajron sentas mi interne - Esperanto.net
- (eo) Lire en ligne - Site de Ulrich Matthias
Catégories :- Roman de langue espéranto
- Roman paru en 1990
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