- F-35 Joint Strike Fighter
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Lockheed F-35 Lightning II
Lockheed F-35 Joint Strike Fighter Vue de l'avion Constructeur Lockheed Rôle Avion multirôle Premier vol 11 juin 2008 (F-35B) Mise en service 2012 (F-35B) Investissement 300 milliards USD[1] Coût unitaire 49,5 millions USD (F-35A)
69,3 millions USD (F-35B)
$64,5 millions (F-35C)[1]Équipage 1 pilote Motorisation Moteur Pratt & Whitney F-135 Nombre 1 Type turboréacteur avec post-combustion Puissance unitaire 178 kN Dimensions Envergure (F-35A et B) 10,40 m
(F-35C) 13,10 mLongueur 15,85 m Hauteur 5,28 m Surface alaire (F-35A et B) 42,7 m²
(F-35C) 57,6 m2Masses À vide (F-35A) 13 170 kg
(F-35B) 14 580 kg
(F-35C) 14 550 kgAvec armement 19 000 kg Maximale 25 600 kg Performances Vitesse maximale 1 850 km/h (Mach 1,5) Plafond 15 000 m Rayon d'action 1 200 km Armement Interne 1 canon GAU-12 de 25 mm (F-35A uniquement) et 4 soutes à armement dont 2 destinées à recevoir un missile AIM-120 AMRAAM Externe 9 tonnes d'armement sur 7 pylônes modifier Connu également sous le nom de Joint Strike Fighter (JSF), le F-35 Lightning II est un avion multirôle en cours de développement en 2009 par le constructeur Lockheed Martin, avec comme principaux partenaires Northrop Grumman et BAE Systems, et qui doit entrer en service à l'horizon 2010/2011.
Initialement lancé pour équiper les trois composantes aériennes des forces armées américaines (US Air Force, US Navy et US Marine Corps), le programme du F-35 a rapidement été rejoint par une dizaine de pays qui participent à son financement et à sa réalisation. Il devrait être produit à plus de 2 000 exemplaires et devrait être distribué aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni entre autres.
Sommaire
Conception
Le programme JSF : Joint Strike Fighter
Au début des années 1990, l'US Navy lance un programme A/F-X pour remplacer ses A-6 Intruder, l'US Air Force commence à réfléchir à un successeur du F-16, tandis que l'US Marine Corps recherche un avion de type ADAV plus performant que ses AV8 Harrier II. Sous la pression du Pentagone et afin de réduire les coûts de développement, ces trois besoins furent regroupés dans un programme unique baptisé « Joint Advanced Strike Technology » (JAST),
Le JAST program office fut établi le 27 janvier 1994 et 24 contrats d'études préliminaires, avec le financement associé, signés en décembre de la même année[2]. Il était prévu de développer une cellule de base monoplace monoréacteur déclinée en trois variantes : une première basée au sol, une seconde embarquée à bord de porte-avions et une troisième à décollage court et atterrissage vertical (STOVL). A la fin de l'année 1995, le programme fut re-désigné JSF (pour « Joint Strike Fighter ») et un accord de coopération signé avec le Royaume-Uni[3] qui avait les mêmes besoins que l'USMC et une grande expérience dans le domaine des ADAV.
Le cahier des charges final fut rédigé en mars 1996 et, en novembre de la même année, des contrats furent passés avec deux équipes industrielles dirigées respectivement par Boeing et Lockheed Martin pour couvrir la phase de démonstration (Concept Demonstration Phase). À ce titre, chacun des deux consortiums devait construire deux démonstrateurs : celui de Boeing fut désigné X-32 et celui de Lockheed Martin X-35.
L'avion experimental X-35
Article principal : Lockheed Martin X-35.Le démonstrateur X-35A fit son vol inaugural le 24 octobre 2000 et réalisa 27 vols d'essais en un mois, comprenant notamment un ravitaillement en vol et un vol à vitesse supersonique. Pendant que ce démonstrateur était renvoyé en usine pour être transformé en X-35B (version STOVL), le démonstrateur X-35C de la version embarquée s'envola pour la première fois le 16 décembre 2000. Enfin, le 23 juin 2001, le X-35B commença ses vols d'essais en effectuant son premier atterrissage vertical.
En octobre 2001, l'équipe Lockheed Martin et son X-35 furent retenus pour développer le JSF, de préférence au X-32 de Boeing. Les officiels du département de la Défense et le ministre britannique de la défense William Bach ont en effet indiqué que le X-35 dépassait en tout le X-32. Nombreux sont ceux qui disent que le choix s'est fait par la supériorité de Lockheed Martin sur les avions furtifs.
Le F-35 Lightning II
Le 7 juillet 2006, l'US Air Force a officiellement nommé le F-35 Lightning II, en l'honneur tant de l'avion américain de la Seconde Guerre mondiale Lockheed P-38 Lightning que de l'intercepteur à réaction anglais English Electric Lightning. Les autres noms proposés étaient Kestrel (qui renvoie aux origines du Harrier), Phoenix, Piasa, Black Mamba, et Spitfire II (qui renvoie au Supermarine Spitfire).
Pas moins de 21 exemplaires de pré-série doivent être construits (7 de chaque version) afin de mener à bien le processus d'essais et de validation avant les premières livraisons prévues en 2010/2011. Désigné AA-1, le premier F-35 de pré-série a fait son vol inaugural le 15 décembre 2006. Il s'agit encore d'un prototype qui n'est pas tout à fait représentatif des avions définitifs. Sur les 21 avions de pré-série, 14 doivent servir aux essais en vol et 7 aux différents essais statiques de mesure de la résistance structurelle, du vieillissement, etc. Après avoir été stoppés pendant sept mois pour un problème d'alimentation électrique les essais en vol reprirent le 7 décembre 2007[4].
Les discussions sur le nombre d'appareils sont toujours en cours mais les estimations initiales, portant sur près de 3 000 F-35 rien que pour les États-Unis et le Royaume-Uni, ont été révisées à la baisse. Officiellement ce chiffre a été ramené à un peu plus de 2 500 exemplaires en 2006, mais il semble que l'USAF réfléchisse à réduire à nouveau sa commande de 500 unités, ce qui ferait descendre le total à environ 2 000 F-35.
Partenariats industriels
Plusieurs pays participent au programme du JSF, selon trois niveaux de coopération liés à la fois aux montants investis dans le développement et aux transferts de technologie associés :
- le Royaume-Uni (seul partenaire de premier niveau)
La société britannique BAE Systems est en charge de la conception et de la fabrication du fuselage arrière (y compris les dérives et ailerons) et d'une grande partie de l'électronique de bord. De son côté Rolls-Royce fournit la soufflante du F-35B et travaille avec General Electric sur le réacteur F-136 (voir ci-dessous) - l'Italie et les Pays-Bas (deuxième niveau)
L'Italie devrait être chargée de l'assemblage de tous les F-35 destinés à des pays européens, dans une nouvelle usine, et la firme Alenia Aeronautica fournira à terme la moitié des voilures destinées à l'ensemble de la production. - la Turquie, l'Australie, la Norvège, le Danemark et le Canada (troisième niveau)
Israël et Singapour sont aussi associés au programme.
Les appareils de première série seront équipés d'un réacteur Pratt & Whitney F-135, dérivé du P&W F-119 du F-22 Raptor. Cependant, General Electric et Rolls-Royce travaillent toujours sur le réacteur F-136 qui équipera certains lots[5], même si le Pentagone a officiellement annoncé son choix du F-135 de Pratt & Whitney.
Commandes
À l'heure actuelle, les commandes s'élèvent à 3 198 appareils toutes versions confondues, réparties comme suit[1] :
Pays acquéreurs Nombre Type Entrée en
service prévueCommentaire Australie 100 F-35A 2014 Canada 80 F-35A 2017 Danemark F-35A 2020 Report de la commande de 48 exemplaires[6]. États-Unis
US Air Force
US Navy
US Marine Corps
1 763
340
340
F-35A
F-35C
F-35B
2013
2015
2012Israël 25 +50 en option Italie
Aeronautica militare
Marina militare
109
22
F-35A
F-35B
2014
2014Norvège 48 F-35A 2015 Pays-Bas F-35A 2016 Report de la commande de 85 exemplaires[6]. Royaume-Uni 138 F-35B 2015 Turquie 116 F-35A 2014 Coûts du programme
Alors qu'à l'origine, le JSF devait être un appareil à bas coûts au même niveau que le F-16, ses prévisions de budget ont augmenté d'année en année, le faisant devenir le plus onéreux programme d'avion militaire de l'histoire. Au mois de mars 2008, le Government Accountability Office estime que le développement, l'acquisition, la maintenance et l'utilisation des 2 443 avions prévus dans les forces armées des États-Unis coûtera aux alentours de 950 milliards de dollars américains [7] soit une hausse de 38 milliards par rapport aux mêmes prévisions de 2007. Entre 2001 et 2006, le coût global du programme à augmenté de 29 %[1].
Variantes
Le JSF est un avion multi-rôle et chasseur conçu pour remplacer tout autant le F-16 Fighting Falcon, le F/A-18 Hornet, le A-10 Thunderbolt II, et le AV-8B Harrier II. Il doit aussi être un complément du F-22 Raptor de l'USAF et du F/A-18E/F Super Hornet de US Navy, comme de l'Eurofighter Typhoon européen. Afin de répondre à ces différents besoins, trois versions différentes sont prévues.
- Le F-35A est un chasseur polyvalent optimisé pour l'attaque au sol. Il intégrera dans un premier temps l'USAF pour remplacer les F-16 et A-10, et pour épauler le F-22. Cette version a également été commandée par les Pays-Bas, l'Italie, l'Australie, le Canada et la Turquie. Elle emporte jusqu'à 8,38 tonnes de carburant en interne.
- Le F-35B est une variante STOVL (Short TakeOff/Vertical Landing ou décollage court et atterrissage vertical) qui sera livré à l'US Marine Corps ainsi qu'à la Royal Air Force et à la Fleet Air Arm britanniques, en remplacement des différentes versions du AV-8B Harrier II en service actuellement. Cette version possède une soufflante intégrée verticalement dans le fuselage à l'arrière du cockpit, (utilisée uniquement pour le décollage ou l'atterrissage), ainsi qu'une tuyère principale orientable vers le bas. La soufflante est reliée à la turbine basse pression du réacteur principal. La capacité interne en carburant est réduite à 6,35 tonnes.
- Le F-35C est une version embarquée sur porte-avions destinée à l'US Navy. Cette version a une envergure supérieure aux F-35A et F-35B (ce qui lui permet de faire passer la capacité en carburant interne à 9,11 tonnes), une structure renforcée pour supporter les contraintes de l'appontage et du catapultage, et des extrémités de voilure repliables.
Autres caractéristiques
Initialement constitué d'une pièce d'un seul tenant, la partie supérieure de l'aile a été finalement décomposée en sept pièces différentes afin de faciliter la construction. La signature radar a été réduite grâce aux angles et à la forme de la structure, assez semblable à celle du F-22 Raptor. Elle serait ainsi équivalente à celle d'une balle de golf en métal.
L'armement sera emporté dans des soutes disposées sous le fuselage afin d'assurer la furtivité de l'appareil, mais des charges externes pourront également être emportées. Les F-35A et C disposent de 2 soutes principales permettant d'emporter 907 kg de charge chacune et de 2 soutes secondaires pour un missile AIM-120 AMRAAM. Le F-35B ne pourra emporter que 454kg de charge dans ses 2 soutes principales. La capacité d'emport externe atteint 9 tonnes réparties sur 7 pylônes.
Le F-35 sera équipé des systèmes suivants :
- radar à antenne électronique active AN/APG-81 (issu du AN/APG-77 du F-22 Raptor) avec des modes air-air, suivi de terrain, détection de mobiles terrestres, écoute passive et des capacités de brouillage
- brouilleur Sanders/ITT ALQ-214
- AN/AAQ-37 Distributed Aperture System, comprenant 6 détecteurs infrarouges répartis en différents points de façon à fournir une vision à 360° autour de l'avion
- Electro-Optical Sensor System (EOSS), système de localisation et désignation comprenant un FLIR, une caméra TV et un système Laser (télémétrie, désignation de cible)
Le tableau de bord se compose principalement de 2 écrans LCD couleurs de 20 x 25 cm. Leur surface est tactile, ce qui supprime le besoin de boutons de sélection. Le traditionnel viseur tête haute est supprimé, les informations étant projetées directement sur la visière du casque du pilote.
Piratage informatique
Le 21 avril 2009, le Wall Street Journal révélait que des hackers avaient pénétré dans les réseaux protégés de l'administration américaine et avaient réussi à dérober des centaines de terabyte d'informations confidentielles portant sur le F-35. Cette information a fait l'effet d'une bombe dans la presse ainsi que dans la blogosphère spécialisée. Selon les premières informations circulant alors, les hackers seraient d'origine chinoise, et bien que les autorités démentent formellement, ceci serait en rapport avec les cyberattaques permanentes dont seraient victimes les infrastructures américaines, et, au-delà d'elle, les principaux alliés occidentaux, depuis le début du XXIe siècle. Les informations portaient sur les systèmes électroniques du chasseur, sur son informatique embarquée et ses systèmes de furtivité. Pour cette raison, le programme serait menacé dans ses fondements, puisque, disposant des informations adéquates, les contre-mesures seraient d'autant plus simples à mettre en œuvre[8],[9],[10].
Culture populaire
Cet avion est apparu au cinéma dans les films :
- Superman Returns (2006)
- Die Hard 4 : Retour en enfer (2007)
Cet avion apparait aussi dans les jeux vidéos :
- Battlefield 2 (2005)
- Ace Combat X: Skies of Deception (2006)
- Warhawk (2007)
- Tom Clancy's H.A.W.X. (2009)
- Joint Strike Fighter (1998)
- Arma 2 (2009)
- Transformers 2 (2009)
Annexes
Bibliographie
- Magazine Air Fan de mars 2007 (n° 340) et avril 2007 (n° 341)
Notes et références
- ↑ a , b , c et d « F-35 : un programme sous le feu de la contestation », dans Air et cosmos, no 2144, 24 octobre 2008, p. 14-16 (ISSN 1240-3113)
- ↑ DefenseLink News Release: Joint Advanced Stike Technology (JAST) contracts announced
- ↑ DefenseLink News Release: Memorandum of agreement signed on jast
- ↑ « En bref », dans Air & Cosmos, no 2104, 14 décembre 2007, p. 31 (ISSN 1240-3113)
- ↑ (en) Jane Terry, « Rolls-Royce signs $131 million F-35 STOVL Liftsystem contract » sur rolls-royce.com, 15 décembre 2008, Rolls-Royce plc. Consulté le 17 décembre 2008
- ↑ a et b (fr) « Pays-Bas : report de la décision sur les F-35 », dans Défense et sécurité internationale, no 49, juin 2009 (ISSN 1772-788X)
p. 16
- ↑ (en)[pdf]JOINT STRIKE FIGHTER Impact of Recent Decisions on Program Risks, United States Government Accountability Office, 11 mars 2008
- ↑ (en) Siobhan Gorman, August Cole et Yochi Dreazen, « Computer Spies Breach Fighter-Jet Project », dans The Wall Street Journal, 21 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 26 juin 2009)]
- ↑ (en) Mark Dodd, « Chinese hackers steal JSF secrets », dans The Australian, 22 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 26 juin 2009)]
- ↑ (en) Jon Stokes, « Chinese hackers nick Joint Strike Fighter plans », dans Ars Technica, 21 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 26 juin 2009)]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) F-35 Joint Strike Fighter Program, le site officiel
- (en) F-35 Joint Strike Fighter sur GlobalSecurity.org
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