- Exode des Pieds-Noirs
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L'exode des Pieds-Noirs ou rapatriement des Français d'Algérie suivant l'appellation du gouvernement français, désigne les vagues successives de migration de la communauté pied-noir des départements français d'Algérie vers la France métropolitaine (et tout particulièrement la "vague" massive d'avril à juillet 1962[1]) suite à la guerre d'Algérie qui a débouché sur l'indépendance de l'ancienne colonie de peuplement, composée de départements français de 1848 à 1962. Plusieurs générations de Pieds-Noirs, dits « Européens d'Algérie », ont vécu en Algérie française de 1830 à 1962. Les Juifs d' Algérie étant présents dans le territoire par plusieurs migrations d'une période allant du XVIIe siècle jusqu'à l'Antiquité.
Sommaire
Rapatriés d'Algérie
Les « rapatriés d'Algérie » proviennent des trois communautés :
- européenne, (Pieds-Noirs catholiques, protestants en petite minorité, juifs d'origine européenne également très minoritaires)
- juive séfarade.
- musulmane, notamment :
- les harkis (supplétifs de l'armée française),
- les moghaznis (supplétifs des SAS, Section administrative spécialisée)
- les goumiers (supplétifs des GMS, Groupe mobile de sécurité).
A noter que le terme spécifique de "supplétif" est employé afin de distinguer administrativement ces contractuels « musulmans » (contrat mensuel renouvelé) de leurs frères d'armes de l'armée régulière; ces derniers comprenant aussi des «musulmans».
Pieds-Noirs
A l'origine, la dénomination « pied-noir » désigne précisément les Français « de souche européenne » vivant en Algérie française, officiellement nommés « Français d'Algérie ».
Par extension, elle s'est appliquée aux Juifs séfarades dont l'arrivée en Algérie a été antérieure à la conquête française de 1830 (par exemple, qui se sont établis en Afrique du Nord en époque romaine ou lors de l'exode des Juifs d'Espagne en 1492 )
Le terme pied-noir englobe, du moins selon la définition du dictionnaire Larousse, les rapatriés des protectorat français de Tunisie et protectorat français du Maroc, qui à la différence de l'Algérie et du Sahara français étaient terres étrangères sous protection française et non des départements faisant partie du territoire national, c'est-à-dire des citoyens de nationalité française qui retournent dans leur patrie, la France.
Arrivée en métropole
Une partie des rapatriés s'est installée dans les régions du Sud de la France, intensifiant la croissance démographique de celles-ci[réf. nécessaire]. Les principaux ports d'accueil des rapatriés ont été Marseille et Nice en Provence-Alpes-Côte d'Azur, ainsi que Port-Vendres en Languedoc-Roussillon.
Bibliographie
- Michèle Baussant, Pieds-Noirs, Mémoires d’exil, Paris, éditions Stock, 2002
- Philippe Bouba, L'arrivée des Pieds-Noirs en Roussillon, en 1962, éditions Trabucaire, 2009
- Marie Cardinal, Les Pieds-Noirs, Place Furstenberg éditeurs, Paris, 1994.
- Raphaël Delpard, L'Histoire des pieds-noirs d'Algérie (1830-1962), éditions Michel Lafon, Neuilly-sur-Seine, 2002.
- Marcel Gori, L'Algérie illustrée, Éditions Campanile, Sophia-Antipolis, 2005.
- Jean-Jacques Jordi, 1962: L'Arrivée des Pieds-Noirs, éditions Autrement, Paris, 2002.
- Jean-Jacques Jordi, De l'exode à l'exil: Rapatriés et pieds-noirs en France : l'exemple marseillais 1954-1992 L'Harmattan, Paris, 2000.
- Daniel Leconte, Les Pieds-noirs, histoire et portrait d'une communauté, Le Seuil, Paris, 1980.
- Cécile Mercier, Les Pieds-Noirs et l'exode de 1962, à travers la presse française, L'Harmattan, Paris, 2003.
- Jeannine Verdès-Leroux, Les Français d'Algérie, de 1830 à aujourd'hui (ISBN 2213609683) 2001
- Jean-Jacques Viala, Pieds-Noirs en Algérie après l'indépendance (ISBN 2747508900) 2001
Voir aussi
Références et notes
- Selon une estimation, environ 500 000 départs sur cette période, auxquels s'ajouteraient 200 000 départs jusqu'au 31/12/1961, et 36 000 départs du 1er janvier au 31 mars 1962
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