- Excrétion
-
L'excrétion (du verbe excréter) désigne l'action par laquelle des substances sécrétées (des déchets d'un métabolisme pour la plupart) d'un organisme vivant sont rejetés au-dehors sous forme de solides, liquides, gaz ou mucus.
L'excrétion a comme finalité de rejeter à l'extérieur de l'organisme des substances toxiques ou devenues inutiles. Des hormones et molécules importantes pour le marquage du territoire peuvent néanmoins conférer des fonctions importantes aux fèces, à l'urine et à certains mucus.
Sommaire
Définitions élargies
Au sens strict
En physiologie animale, les chercheurs ont remarqué que la plupart des cellules ou des tissus ont besoin pour vivre d'être dans un milieu dont les conditions hydriques et les conditions ioniques sont régulées. Par exemple les cellules de l'homme sont dans un milieu dont l'osmolarité est de 300 mosmol/L. (Alligator 278 mosmol/L, Canard 300 mosmol/L, Rana esculenta 210 mosmol/L, Criquet 104 mosmol/L, le Homard 974 mosmol/L, Aurélia 1092 mosmol/L, Astéraia 1012 mosmol/L.)
L'excrétion permet le maintien de l’osmolarité du milieu intérieur de l'animal dans des valeurs qui garantissent son homéostasie.
Définitions associées
L'excrétion englobe in extenso l'élimination d'une partie des déchets du métabolisme et en particulier celui du métabolisme protéique avec l'élimination de l’urée.
On utilise également le verbe excréter pour qualifier l'ensemble de processus par lequel le produit d'une glande (sudoripare par exemple) est rejeté hors de celle-ci (par un ou des canaux). Cette excrétion peut être gazeuse, liquide, mucilagineuse ou même solide (cristaux, fil des araignées, soie des chenilles, etc.).
Régulation osmotique
Principes de la régulation osmotique
Lorsque l’organisme régule l'homéostasie ionique, la régulation osmotique agit sur deux facteurs :
- la concentration d'ions ;
- le volume de leur liquide intérieur ;
Ceci vérifie la relation n=c*v, où n correspond a l'osmolarité c à la concentration ionique et v au volume.
En fonction du milieu dans lequel il vit, un animal va absorber de l'eau si celle-ci est à disposition afin de diluer et évacuer les électrolytes en excès, ou rejeter activement des ions dans le milieu extérieur sans perdre d'eau.
Stratégies des animaux aquatiques
Tous les êtres vivants ne vivent pas dans les mêmes conditions de milieux. Par exemple un téléostéen (poisson d'eau de mer) aura un milieu de vie contenant beaucoup plus de chlorure de sodium qu'un poisson d'eau douce. Le poisson d'eau de mer aura donc plus de difficulté à perdre des excrétions alors que le poisson d'eau douce aura plus de difficulté à garder ses excrétions.
Certains êtres vivants sont dits osmoconformes parce qu'ils adoptent la pression osmotique du milieu, si celle-ci reste à peu près constante (par exemple l'eau de mer 1047 mosmol/L).
D'autres sont appelés osmorégulateurs, c'est-à-dire qu'il possède une osmolarité différente de celle de leurs milieux de vie.
Stratégies des animaux terrestres
Pour les animaux terrestres la stratégie de régulation de l'osmolarité s'articule essentiellement au facteur eau. En effet le seul moyen efficace de contrôler son osmolarité consiste à adapter ses prises hydriques en fonction des besoins. Il existe également des stratégies complémentaires.
Voir aussi
Articles connexes
Wikimedia Foundation. 2010.