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Eugène Protot
Eugène Protot est né à Carisey (Yonne) en 1839 et est mort à Paris en 1921. C'est une personnalité de la Commune de Paris.
Sommaire
Sous le Second Empire
Fils de paysans très pauvres il parvient à faire son droit à Paris en 1864. Il milite dans les rangs des blanquistes. Il est arrêté, début 1866, lors d'une réunion au Café de la Renaissance à Saint-Michel, en compagnie de Tridon, Raoul Rigault, les frères Levraud, Dacosta, A. Verlière, Longuet, Genton, Largilière, et Landowski [1]. L'avocat Gustave Chaudey pris leur défense [1]. Protot est condamné à 15 mois de prison.
Devenu avocat, il défend des opposants au Second empire, ce qui lui vaut d'être de nouveau incarcéré. En mai 1870, il est de nouveau condamné pour "complot contre la vie de l'Empereur" Napoléon III.
La Commune et la République
Pendant le siège de Paris (septembre 1870- mars 1871), il est membre de la Garde nationale, et défend certains participants du soulèvement du 31 octobre 1870 contre le Gouvernement de la Défense nationale. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune par le XIe arrondissement; il siège à la commission de la Justice dont il devient délégué le 18 avril. Il y mène une importante politique de réformes (voir l'article La Commune de Paris).
Il combat sur les barricades pendant la Semaine sanglante. Blessé il parvient à s'échapper et se réfugie à Genève en octobre 1871. Il est condamné à mort par le conseil de Guerre en novembre 1872. Il revient en France après l'amnistie de 1880, mais le conseil de l'ordre des avocats refuse sa réintégration au barreau; il vit misérablement. Il s'oppose à la célébration de la Fête du Travail (1er Mai) par les socialistes marxistes du Parti ouvrier français et a ce jugement sur Paul Lafargue :
« La social-démocratie a placé un des gendres du prussien Karl Marx, l'heimatlos Lafargue, cubain pendant la guerre de 1870 pour ne pas combattre sa famille allemande, naturalisé français par M. Ranc, pour appuyer la politique des radicaux, élu député français par l'appoint clérical de Lille, pour faire alliance avec les papistes de l'extrême-droite, introducteur de l'anti-patriotisme en France, auteur de : "La Patrie, keksekça ?" où le démembrement de la France est prédit comme chose juste, fatale et imminente. » [réf. nécessaire]
Notes et références
- ↑ a et b Auguste Lepage, Les cafés artistiques et littéraires de Paris, P. Boursin, 1882 (lire extrait en ligne
Voir aussi
Sources
- Eugène Protot, Manifeste de la Commune révolutionnaire aux travailleurs de France, 1er Mai 1893.
- Bernard Noël, Dictionnaitre de la Commune, Flammarion, collection Champs, 1978.
Liens externes
- Portrait d' Eugène Protot dans [1]
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