- Etrog
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L’etrog (hébreu : אתרוג) est l'un des cultivars de cédrat (Citrus medica), un agrume comme les espèces produisant les oranges et les citrons. Il constitue l'une des « Quatre espèces » utilisées lors d'une cérémonie particulière de balancement durant la fête juive de Soukkot, les trois autres étant le loulav (branche de dattier), le hadass (branche de myrte), et la aravah (branche de saule). (Voir les « Quatre espèces » pour une description complète et le symbolisme de cette cérémonie.)
Sommaire
Histoire
Le Lévitique 23:40 se réfère à l'etrog comme un pri etz hadar (פרי עץ הדר), litt. « le fruit du bel arbre » ou « d'un bel arbre », à moins que hadar ne désigne une espèce particulière. L'hébreu moderne traduit par « cédrat », sur la base de la définition rabbinique de letrog. Le nom arabe du fruit, itranj اترنج cousine avec l'hébreu. Litranj est lui aussi favorablement mentionné dans les hadith.
L'etrog est un fruit à croissance lente. L'arbre donne ses fruits vers trois ans[1]. Ceux-ci sont oblongs, et peuvent atteindre 15 cm de long. La pelure est épaisse, rénitente, odoriférante et couverte de protubérances; la pulpe est blanche et subacide. Lorsqu'on l'achète avant Soukkot, il est typiquement vert, et vire au jaune profond au cours de la semaine de la fête.
D'après la Halakha, l' etrog utilisé pour la mitzvah des « Quatre espèces » doit être sans défaut, de forme et état parfait. Un etrog qui possède encore un pitom à son bout (le pitom est une petite excroissance tombant généralement au cours du processus de croissance) est considéré comme particulièrement précieux. Les détails exacts quant au « meilleur » etrog possible sont consignés dans les grands ouvrages de Halakha. Du fait de la rareté des etroguim « parfaits », leur prix peut monter jusqu'à 1 000 €. De nombreuses histoires rapportent l'histoire d'humbles gens dans les shtetls d'Europe de l'Est dépensant des sommes princières pour avoir le privilège de posséder un etrog casher pour Soukkot. La forme du fruit, également appelée Guidoul, est particulièrement importante, ainsi que la propreté de la partie supérieure du fruit. Différentes autorités de la loi juive se disputent quant à la définition exacte de la « partie supérieure de l'etrog ». On admet généralement qu'il s'agit du tiers supérieur du fruit.
La mitzvah première de l'usage d'un etrog est le balancement des « Quatre espèces » juste avant la cérémonie du Hallel. Après la fête, certains bouillissent la pelure du fruit pour en faire de la confiture, des fruits confits ou des cakes aux fruits.
Les naturalistes modernes considèrent que l' etrog proviendrait du Nord de l'Inde, et serait arrivé dans les pays du bassin méditerranéen via les Mèdes ou les Perses; d'où l'origine du nom scientifique de l'espèce, Citrus medica (et des noms latins, non scientifiques, du fruit, Malum medica et Malum persica).
Il serait possible que les Juifs aient pris l'arbre avec eux de Babylone en Eretz Israël, lors du retour de l'exil à Babylone. Cependant, cette théorie a été rejetée par d'autres spécialistes (Isaac, Science 129:179-85, 1959). Andrews (Agr. Hist. 35(1):35-46, 1961) a pour sa part associé le mot biblique hadar à l'assyrien adaru (citron), ce qui indiquerait fermement que l' etrog se trouvait en mains juives aux temps bibliques.
Liens externes
Voir aussi
Notes et références
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