Etienne Yver

Étienne Yver (né en 1955) est un artiste plasticien.

Étienne Yver est avant tout peintre, mais aussi sculpteur et scénographe. Il est né en 1955 à Caen (Normandie, France) et expose depuis 1980. Après avoir été invité par diverses fondations en France et à l’étranger, il vit et travaille actuellement à Paris.

Ses recherches se concentrent sur différents axes : les rapports de sa propre pratique d’artiste-plasticien avec la littérature (Sophocle, Khayyam, Shakespeare, Michel-Ange, La Fontaine, Mallarmé, Apollinaire…) ; avec la musique d’aujourd’hui (Olivier Greif, Philippe Forget, Alexandre Gasparov…) ; et avec les arts de la scène (musique, danse et théâtre).

Son travail actuel explore les représentations que l’être humain donne de son corps, et, plus encore, la façon dont il incarne, incorpore ses expériences, ses pensées : ce qu’Étienne Yver appelle la chair. Cette recherche se nourrit de l’amour qu’il porte à la vie, de la délectation de l’échange, de la beauté de l’être humain dans son existence même, et de l’horreur, parfois, de ses actes. Les autres expressions artistiques, et en particulier la poésie, la danse et la musique, sont ses comparses, ses compagnons de travail ; et c’est tout naturellement qu’il cherche à créer des ponts pour relier ces îlots qui, dans leurs langues propres, parlent finalement de la même chose.

Son travail se base sur la certitude que l’on peut, ensemble, changer les rapports humains en travaillant à partir de la beauté qui, si elle ne revêt pas la même acception dans les différentes cultures, peut, dit-il, guérir et relier au lieu d’exclure ; Étienne Yver croit que la beauté, dans sa violence même et son aspect cataclysmique, peut provoquer chez les hommes un sursaut salutaire en leur faisant abandonner leurs représentations mentales sclérosées.

C’est pour cela qu’Étienne Yver milite pour amener le plus de monde à l’art en comprenant bien que démocratiser n’est pas rompre la chaîne des initiés, mais élargir leur cercle pour réconcilier une société segmentée en deux mondes, celui des clercs qui réfléchiraient, et un second à qui serait dévolu l’unique tâche de se distraire et consommer, ou juste de survivre.

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