Eric de bisschop

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Eric de Bisschop

Eric de Bisschop, né le 23 octobre 1891 à Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais), mort le 30[1] août 1958 sur l'atoll de Rakahanga dans les Îles Cook, est un navigateur célèbre dans les années 1930 et 1950 du fait de ses voyages transocéaniques, notamment les voyages de la double pirogue Kaimiloa (1937-38) et des deux radeaux Tahiti-Nui (1956-1958).

Il a passé la plus grande partie de sa vie adulte dans l'Océan Pacifique, notamment à Honolulu (1935-37 et 1941-47) et en Polynésie française (1947-1956). Il n'a pas été seulement un aventurier des mers, mais a voulu mener des travaux de recherche sur cet océan ainsi que sur l'histoire et les caractéristiques ethniques de ses populations, surtout celles de Polynésie, qui en font un scientifique quelque peu oublié.

Sommaire

Biographie

Après Joshua Slocum et avec Alain Gerbault, Eric de Bisschop fait partie du groupe des premiers navigateurs sur petit voilier du XX° siècle. Ses premières navigations remontent en effet aux années 1930.

Les débuts d'Eric de Bisschop

Son enfance et sa jeunesse sont peu documentées.

Il naît dans une famille aisée, peut-être noble (à Honolulu dans les années 1941-42, les journaux américains lui attribuent le titre de baron, mais lui-même n'en fait pas beaucoup état). Les notices biographiques (cf. Bibliographie) affirment qu'il a eu Philippe Pétainpour parrain , mais quoique effectivement proche[2] de celui-ci dans les années 1939-1942, il ne fait pas état de ce lien particulier. Il évoque des études secondaires chez les Jésuites. Il ne parle pas de ses études supérieures.

Dans Kaimiloa, Eric de Bisschop indique qu'il a passé le cap Horn comme mousse sur le quatre-mâts Dunkerque, mais ne donne pas de date (probablement entre 1905 et 1910) ni de durée[3] ; cet épisode ne l'a peut-être pas empêché de faire des études après le baccalauréat (s'il l'a obtenu) ; il aurait été breveté lieutenant puis capitaine au long cours (donc dans la marine marchande)[4]. Au début de 1915, il commande un patrouilleur dans le détroit du Pas-de-Calais[5] puis aurait participé à l'opération des Dardanelles ; à la fin de 1915, il est observateur sur hydravion en Méditerranée et subit un accident grave[6] ; il indique avoir suivi une formation de pilote d'avion à Pau[7] et avoir ensuite subi un assez grave accident aérien en Méditerranée (1917).[8]

La période des Fou Po

Au début de Kaimiloa, il retrace de façon un peu plus détaillée sa vie entre 1927, année de son départ pour la Chine, et 1935 : c'est la période des Fou Po I et II[9]. Au cours de son séjour en Chine, il construit une première jonque, avec laquelle il remonte le Yangzi Jiang de Shanghai à Hankéou, puis retour ; il prend la mer en novembre 1932 avec son équipier Tati[10] mais subit presque immédiatement un ouragan au cours duquel le bateau est détruit. Il reconstruit très rapidement un Fou Po II (février 1933) sur lequel il navigue pendant près de trois ans, toujours avec Tati, entre les Carolines et la Nouvelle-Guinée, étudiant les courants marins et corrigeant les coordonnées de certains ilôts ; ils font un séjour de sept mois chez des indigènes de Nouvelle-Guinée. Cette équipée prend fin en juillet 1935, lorsqu'ils font escale à Jaluit, dans les îles Marshall, ignorant que ce port est contrôlé par le Japon, au titre d'un mandat de la SDN. Les autorités japonaises les accusent d'espionnage et les mettent sous un régime de résidence surveillée.

Au bout de quinze jours, ils réussissent à quitter Jaluit (début août 1935) et prennent la direction des îles Hawaii. Ils découvrent au bout d'un mois que leurs vivres de réserves sont totalement avariés ; c'est seulement le 25 octobre 1935 qu'ils parviennent, quasi morts de faim, à la presqu'île de Kalaupapa, dans l'île de Molokai, où ils sont recueillis par l'hôpital de la léproserie. Le 27 octobre, une tempête anéantit le Fou Po II et la totalité des travaux effectués pendant les trois années précédentes.

Le Kaimiloa

Presque immédiatement après cette épreuve, Eric de Bisschop décide de construire un nouveau bateau, non plus une jonque, mais une double pirogue[11] polynésienne de haute mer. Hébergé à Honolulu, il effectue des recherches qui ne donnent presque rien, les doubles pirogues étant depuis plusieurs siècles devenues des embarcations côtières.

Il commence tout de même sur ses propres plans la construction du Kaimiloa (terme hawaien signifiant Au delà des horizons lointains)[12], dont tout le monde dit qu'il ne flottera pas ; c'est un assemblage de deux coques reliées par une plateforme centrale. Cet ancêtre des catamarans modernes est emprunté aux populations polynésiennes. Les matériaux utilisés pour la construction du Kaimiloa sont simples : bois et bambou, sauf le métal pour les chaînes et ressorts qui assurent la solidarité des trois éléments du bateau. Pour les voiles, il reprend le modèle de la voilure chinoise. Le Kaimiloa subit un premier essai en octobre 1936, puis un second, plus long, en novembre, au cours duquel la décision est prise de rentrer directement en France par le cap de Bonne Espérance au lieu de poursuivre la navigation dans le Pacifique.

Le départ d'Honolulu a lieu le 7 mars 1937 et l'arrivée à Cannes le 23 mai 1938, après des escales à Futuna (14-25 avril), Murray Island (23-24 mai), Coconut Island (26-28 mai), Bali (15-17 juin), Surabaya dans l’île de Java (18-19 juin), Le Cap (28 août-12 septembre) et Tanger (3 janvier-8 mai) et de nombreux incidents et avaries en mer (tempêtes, voies d'eau, gréement endommagé etc.). Les principaux moments de navigation difficile sont : le passage de la grande barrière de corail puis du détroit de Torres au nord de l'Australie, avec trois zones de récifs à franchir (sans carte) ; l'arrivée au Cap, avec une tempête exceptionnellement forte qui brise un des gouvernails ; la fin du parcours dans l'Atlantique où à trois reprises (Madère, Açores, Lisbonne), du 20 au 30 décembre, ils sont empêchés d'accoster par le mauvais temps, réussissant à grand peine à atteindre Tanger.

Au total, c'est un voyage de plus d'une année ; ils auront passé 250 jours en mer. C'est un véritable exploit dans la mesure ou le navire n'est équipé d'aucun des instruments de navigation moderne existant pourtant déjà à l'époque. Nombre d'escales durant cette longue circumnaviagation seront utilisées pour réparer le navire des conséquences des tempêtes et divers "coups de tabac".

Au cours de l'année 1939, les éditions Plon publient Au delà des horizons lointains, diptyque composé de Kaimiloa d'Eric de Bisschop et des Confessions de Tatibouet de François de Pierrefeu[13], un ami qu'Eric de Bisschop a retrouvé à Tanger.

Après le Kaimiloa

Constance de Bisschop

A la dernière page de son livre, Eric de Bisschop évoque son prochain bateau, le Kaimiloa-Wakea, qui "abritera deux rêves ... deux rêves qui seront les mêmes"[14]. Par ces deux rêves, l'auteur évoque lui-même et une jeune femme hawaienne, Papaleaiaina, officiellement Constance Constable, née vers 1905, dont les parents sont anglo-allemand et anglo-hawaien[15]. Il a fait sa connaissance à Honolulu au cours de la construction du Kaimiloa. Elle l'a ensuite rejoint à Tanger, puis en France et ils se sont mariés à la fin de 1938.

Le Kaimiloa-Wakea

Le Kaimiloa-Wakea, un trimaran, est construit en 1939 dans un chantier de Bassens (Gironde)[16]. Leur projet est de retourner dans le Pacifique par le canal de Panama. Au début de la guerre, Eric de Bisschop obtient de Georges Mandel, ministre des Colonies, un ordre de mission[17] concernant les Iles Marquises. Le bateau prend le départ de Bordeaux le 14 juin 1940, mais subit un accident aux Canaries (probablement en juillet 1940). La Polynésie française ayant par ailleurs opté pour la France Libre, Eric et Constance de Bisschop sont acheminés à Honolulu aux frais du Maréchal Pétain.

Agent consulaire à Honolulu

Eric de Bisschop passe une grande partie de la guerre à Honolulu ; en mai 1941, il y est nommé agent consulaire par le gouvernement de Vichy, et d'abord accepté sans difficulté par le Département d'Etat. Mais, le 13 décembre suivant, son accréditation est supprimée[18]. Sur le plan politique, il fait preuve d'un soutien sans faille au Maréchal Pétain et d'une nette hostilité à la France libre, de même que son épouse, qui intervient à plusieurs reprises dans la presse de Honolulu et auprès du Secrétaire d'Etat (Sumner Welles).

La Polynésie française

En 1947[19], il quitte les îles Hawaii où il laisse son épouse[20] et s'installe en Polynésie française. Dès le début, il a le projet de l'expédition en radeau vers l'Amérique du Sud, mais celle-ci n'aura lieu que neuf ans plus tard. Il exerce d'abord une activité de marin de commerce dans les îles (rammassage du coprah), puis en 1951, obtient un poste temporaire d'agent du cadastre et de cartographe, poste qu'il occupe dans les Iles Australes, pendant trois ans à Rurutu , puis à Raivavae pendant deux ans.

Le Tahiti-Nui

Eric de Bisschop a retracé l'expédition du Tahiti-Nui[21] dans son livre Cap à l'est.

Inspiré par l'aventure du Kon TiKi de Thor Heyerdahl - qui s'est écrasé en 1947 sur un récif corallien de l'atoll de Raroia dans l'archipel des Tuamotu -, il s'agit d'un long périple de Papeete (Polynésie française) aux côtes chiliennes sur un radeau de bambou à double gréement de voiles tressées (et non tissées) en pandanus, gouverné grâce à un système de dérives mobiles (guaras). Après la réalisation d'une maquette au 1/10°, la construction du radeau a lieu à Papeete de mai à octobre 1956. Outre les éléments traditionnels, il comporte une cabine étanche (en contreplaqué) qui abrite le matériel photographique et météorologique et l'équipement radio.

Le départ a lieu le 8 novembre 1956 avec quatre équipiers (Francis Cowan, Alain et Michel Brun, et le Chilien Juan Bugaño dit Juanito). Après une escale à Port Phaéton au sud de l'île de Tahiti le 15 novembre, afin d'ajouter des bambous, l'expédition se dirige vers le sud jusqu'aux Iles Australes, où elle bénéficie d'un dernier ravitaillement par le navire de liaison de l'administration française (15 décembre).

Ils font ensuite route vers le sud-est, puis vers l'est aux latitudes 30-35° S. La progression est un peu lente du fait que les vents dominants sont d'est, mais Eric de Bisschop ne veut pas descendre à 40-45° où les vents d'ouest seraient trop violents. Début mars 1957, ils se trouvent à 350 milles de l'île de Pâques.

En mai, à deux semaines de navigation des îles Juan Fernandez (Chili), le radeau est dans un assez mauvais état : il perd des bambous et une bonne part est infesté de tarets ; l'équipage sollicite un remorquage. Durant les opérations de remorquage par la frégate chilienne Baquedano, le radeau subit de graves avaries (24 mai) et est finalement abandonné sans perte matérielle (26 mai). Les cinq hommes sont amenés au Chili, où ils reçoivent un accueil très chaleureux.

Dans les dernières pages du récit, il "rêve de pouvoir refaire ce voyage équipé de tous les instruments modernes d'investigation hydrographiques". Le navigateur s'interroge ici sur la possibilité d'expliquer un jour, comment dans l'immensité du Pacifique, les populations polynésiennes anciennes ont pu naviguer et s'installer tout autour de la Nouvelle Zélande et jusqu'à l'Ile de Pâques.

Le Tahiti-Nui II et la mort d'Eric de Bisschop

Le second Tahiti-Nui est construit au Chili dans le port de Constitución. Il repart avec son équipage le 13 avril 1958, passe par Callao (Pérou) puis, après un échec pour accoster aux Marquises, fait naufrage dans les Iles Cook (fin août 1958). Eric de Bisschop est la seule victime de ce naufrage. Son corps est rapatrié en Polynésie française et repose dans le petit cimetière de Moerai sur l'île de Rurutu.

En 1988, un timbre est émis par l'OPT pour le 30e anniversaire de son expédition et de sa mort.

En janvier 2009, une stèle retraçant sa vie est érigée sur le mur du cimetière de Moerai[22].

Aspects personnels de la vie d'Eric de Bisschop

Éric de Bisschop est le grand-père de Franck Goddio[23], archéologue sous-marin célèbre pour ses découvertes archéologiques en Egypte dans le port est d'Alexandrie et en baie d'Aboukir ainsi qu'en mer de Chine .

Bibliographie

Oeuvres d'Eric de Bisschop

  • Eric de Bisschop : Kaimiloa : D'Honolulu à Cannes par l'Australie et Le Cap, à bord d'une double pirogue polynésienne, Paris, Plon, 1939 (Au delà des horizons lointains 1). Réédition : Paris, Hachette, 1953. Traduction anglaise : The Voyage of the Kaimiloa, Londres, 1940.
  • Eric de Bisschop : Cap à l'Est : Première expédition du Tahiti-Nui, Paris, Plon, 1958. Traduction anglaise : Tahiti-Nui, New-York, 1959 ; traduction russe : Tahiti-Nui.
  • Eric de Bisschop : Vers Nousantara, ou l'énigme polynésienne, Paris , La Table Ronde, 1963 (Collection L'ordre du jour).
  • Eric de Bisschop : Préface au livre de Jaime Bustos Mandiola, Les Mascottes du Tahiti-Nui, G.P., Paris, 1959 (Collection Rouge et Or)
    Jaime Bustos Mandiola est un auteur chilien. En espagnol, le titre est Las mascotas de la Tahiti Nui.

Sources sur Eric de Bisschop

1) Notices biographiques

  • Qui était qui en France XXe siècle, Editions Jacques Laffitte, Paris, 2005 (Eric de Bisschop : p. 226).
    Semble bien documenté, bien qu'écrivant "Bisshop"
  • Jean-Marie Willamson : Voyage au pays de la plaisance, Nantes, Editions des Deux Rives, 2000 (Eric de Bisschop : pp. 72 (Kaimiloa), 79 (Kaimiloa Vakea), 173 (Tahiti Nui 2)
  • Nadine Lefébure : Visages de grands marins , Editions du Sud, Paris, 1964 (Eric de Bisschop : pp 399ssq.)
    Source sujette à caution car elle présente le voyage du Kaimiloa comme passant par le cap Horn ![24]
  • Etienne Taillemitte : Dictionnaire des marins français, Editions Tallandier, Paris, 2002 (Eric de Bisschop : p. 50).
    Reprend probablement le précédent (même erreur sur le trajet du Kaimiloa).

2) Livres

Les Fou Po
  • François de Pierrefeu, Les Confessions de Tatibouet, Editions Plon, Paris, 1939 (Au delà des horizons lointains 2).
    Ce livre raconte les expéditions des deux Fou Po ; on y trouve quelques indications biographiques sur Joseph Tatibouet (Voir note).
Les Tahiti-Nui
  • Bengt Danielsson, Le Dernier Rendez-vous d'Eric de Bisschop, Editions Julliard, Paris, (collection Mappemonde)[25].
  • Michel Brun, Le destin tragique du Tahiti-nui, Editions Flammarion (Collection L'aventure vécue), Paris, 1959. .
    Récit très vivant (l'auteur était capitaine en second du Tahiti-Nui I) de la dernière aventure réalisée par Eric de Bisschop, dont le portrait par Michel Brun est assez contrasté.
  • Jean Pélissier, Les Compagnons du Tahiti-Nui, Marabout (coll. Marabout Junior), Verviers, 1959.
    L'auteur est un océanographe français qui a participé à l'expédition Tahiti-Nui II, de Constitucion à Rakahanga.

3) Articles de presse

Kaimiloa
  • Le Chasseur français, juin 1951 : La croisière du Kaimiloa[2]
Tahiti-Nui
  • Paris-Match, n° 412 (2 mars 1957) : « Le radeau d'Eric de Bisschop ».
    Réceptionné par radio, l'article s'attire le commentaire suivant d'Eric de Bisschop (Cap à l'Est, page 190) : C'est le plus grand tissu d'inexactitudes et d'idioties que j'aie entendues..
  • Paris-Match, n° 430 (6 juillet 1957) : « L’épopée du Tahiti-Nui » (couverture du numéro et pages 52-61).
    Le reportage retrace le remorquage puis l’abandon du radeau et est complété par des extraits du journal de bord d’Eric de Bisschop, qui seront repris dans Cap à l’Est.
  • Paris-Match, n° 494 (27 septembre 1958) : « Eric de Bisschop, le naufrage du Tahiti Nui »

4) Divers

  • Archives du Ministère des Affaires étrangères, Fonds "Washington" (localisation : Centre des Archives diplomatiques de Nantes, carton 1226, chemise 96 : "Honolulu", 1913-1942).
    67 documents concernent Eric de Bisschop. Le versement s'interrompt malheureusement après le 28 octobre 1942. Ces documents sont disponibles sur le site : Eric de Bisschop, agent consulaire à Honolulu (août-décembre 1941[3] (page CORPUS)
  • Souvenirs sur Eric de Bisschop par Jean Merrien et Alain Bombard, 1958 (enregistrement sonore ; localisation : BnF)

Notes et références

  1. La date du 30 août est donnée par Bengt Danielsson dans Le Dernier Rendes-vous d'Eric de Bisschop, pages 227-232.
  2. Archives diplomatiques de Nantes.
  3. Kaimiloa, page 193 (la pagination de ce paragraphe correspond à l'édition Hachette, 1953)
  4. Taillemitte, Lefébure.
  5. Ibidem, page 241
  6. Ibidem, page 245
  7. page 87
  8. Pas d'informations disponibles pour la période 1918-1927).
  9. Ibidem, pages 7-8
  10. Désignation habituelle de Joseph Tatibouet, un Breton de La Trinité-sur-Mer, né en 1903 ou 1904. Après avoir travaillé (probablement à partir de 1918) comme marin pêcheur, puis dans la marine marchande, il fait un service militaire de trois ans comme fusilier-marin sur la flotte française du Yangzijiang ; il travaille ensuite dans la police des concessions françaises de Shanghai, puis de Hankéou où il est inspecteur. Il fait la connaissance d'Eric de Bisschop en 1931. Source : Les Confessions de Tatibouet. Après le voyage du Kaimiloa, Joseph Tatibouet revient aux Iles Hawaii (en 1939 ou 1940) ; en 1948, il fonde le Royal Grove Hotel près de la plage de Waikiki. Les Tatibouet (Joseph, puis son fils Andre, né en 1941) vont considérablement développer cette activité hôtelière sous la forme de la chaîne Aston Hotels et jouer un rôle non négligeable dans la vie de l'archipel ; en 1991, Andre S. Tatibouet était président du Comité consultatif hawaien près de la Commission américaine des droits civils (source : http://en.wikipedia.org/wiki/Hawaiian_Homelands)
  11. Dans Kaimiloa, E. de Bisschop emploie aussi l'expression double canoë ; dans Cap à l'Est, il récuse l'appellation de catamaran qui selon lui correspond plutôt à l'idée de radeau
  12. Il existait un autre Kaimiloa, un schooner à quatre mâts, qui en 1924, avait effectué une expédition scientifique d'Honolulu à Papeete. Référence : NZETC.org
  13. François de Pierrefeu est un camarade d'Eric de Bisschop pendant la Première Guerre mondiale ; il a par la suite été proche de Le Corbusier
  14. Kaimiloa, 1953, page 255. Kaimiloa-Wakea est l'orthographe d'Eric de Bisschop
  15. Dans les années 50 et 60, elle exerce une activité artistique sous le nom de Constance de Bisschop. Elle avait eu une fille d'un précédent mariage, Yolanda (née en 1932).
  16. Williamson, p. 79
  17. Lettre du 13 août 1942 à l'Ambassadeur de France à Washington. CAD Nantes.
  18. Motifs non documentés pour le moment (remarquer que la date est de peu postérieure l'entrée en guerre des États-Unis). Sources du paragraphe : CAD Nantes ; donc cela vaut pour les années 41-42
  19. Le paragraphe suivant se fonde sur les informations fournies dans Cap à l'Est
  20. Ils ne se reverront qu'une fois, en 1956, Papaleaiaina venant lui rendre visite à Papeete avant le départ du Tahiti-Nui
  21. Tahiti-Nui correspond à l'orthographe utilisée par Eric de Bisschop
  22. La Dépêche de Tahiti, « Une stèle érigée à la mémoire d’Éric De Bisschop » [lire en ligne]
  23. Entretien avec le petit-fils d'Eric de Bisschop, l'archéologue Franck Goddio, de passage à Tahiti, Tahiti Presse, 29 janvier 2009 [lire en ligne]
  24. Nadine Lefébure indique : que le navigateur était filleul de Philippe Pétain ; qu'il part en Chine en 1927 comme conseiller militaire ; qu'en 1940, il est nommé consul de France à Honolulu, mais ne peut rejoindre son poste, autre inexactitude.
  25. Cf. page externe "Bengt Danielsson"[1]


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