Empire d’Akkad

Empire d’Akkad

Empire d'Akkad

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L'empire d'Akkad (ou empire akkadien) est un grand État fondé par Sargon d'Akkad (2334 – 2279 av. J.-C.) qui domina la Mésopotamie de la fin du XXIVe au début du XXIIIe siècle avant J.-C..

Il est généralement considéré comme le premier empire du monde. Son importance se mesure surtout par le fait qu'il a profondément marqué l'histoire de la Mésopotamie, et que le souvenir de ses rois les plus prestigieux, Sargon et son petit-fils Narâm-Sîn, a perduré pendant de nombreux siècles, et a donné lieu à différentes légendes, plus qu'aucune autre dynastie mésopotamienne.

Il est pourtant difficile de démêler la réalité de la légende dans ces récits, d'autant plus que la documentation écrite datant de la période est essentiellement de nature administrative, et que la documentation archéologique pose des problèmes d'analyse. L'Empire d'Akkad donne tout de même l'image d'une période ayant marqué un grand changement, perceptible dans l'organisation du pouvoir et son idéologie, ainsi que dans l'art officiel.

Le Proche-Orient et la Mésopotamie au début de la période d'Akkad.

Sommaire

Les sources

La période de l'Empire d'Akkad est documentée par environ 5 000 tablettes cunéiformes contemporaines, provenant de plusieurs sites dispersés géographiquement : en basse Mésopotamie (Girsu, Umma, Nippur, Adab), dans la vallée de la Diyala (Eshnunna, Khafadje), et dans les régions adjacentes (Suse en Élam, Gasur en haute Mésopotamie, Tell Brak en Syrie)[1]. Cela constitue un changement par rapport à la période précédente, celle des Dynasties archaïques, documentée par un nombre limité de sites. Il s'agit de tablettes administratives, rédigées en akkadien ancien ou en sumérien. Notre connaissance de la dynastie d'Akkad reste néanmoins fortement entravée par le fait que l'on ne sait toujours pas où se trouvait sa capitale, la ville d'Akkad/Agadé[2].

L'activité des rois d'Akkad est connue par diverses inscriptions qu'ils ont fait rédiger[3]. Si certaines datent de leur règne, beaucoup ont été recopiées plus tard, du fait du prestige de ces personnages, notamment au début du IIe millénaire, et c'est donc indirectement qu'elles nous sont parvenues. Les rois d'Akkad ont également fait l'objet d'une production littéraire postérieure à la chute de leur royaume, dès les temps de leurs successeurs de la Troisième dynastie d'Ur (XXIe siècle) et jusqu'à la fin de la civilisation mésopotamienne (voir plus bas). Mais il reste à démêler le vrai du faux dans ces traditions bien souvent fantasmées[4].

La période d'Akkad est également documentée par diverses œuvres d'art, elles aussi provenant de divers sites, notamment Suse où un certain nombre d'entre elles avaient été emmenées en butin par des souverains élamites de la seconde moitié du IIe millénaire après des campagnes militaires en basse Mésopotamie[5]. Il est en revanche bien difficile d'identifier les niveaux archéologiques de la période d'Akkad sur les sites de basse Mésopotamie, en l'absence d'une culture matérielle et d'une architecture qui distingue bien celle-ci de la précédente, le Dynastique archaïque III. Il existe un débat pour savoir s'il est possible ou pas de déterminer une céramique caractéristique de la période d'Akkad[6]. Du reste, on constate que les évolutions artistiques se produisent progressivement durant la domination de l'Empire d'Akkad, et que la vraie rupture se fait sous Manishtusu et Narâm-Sîn. Les seules constructions attribuables avec certitude à cette période qui aient été identifiées l'ont été sur des sites de haute Mésopotamie réaménagées après leur conquête (Tell Brak, Tell Leilan, Tell Beydar).

Les débuts

L'empire d'Akkad est avant tout l'œuvre d'un homme, passé à la postérité dans l'histoire de la Mésopotamie : Sargon d'Akkad. Ce personnage est resté très présent dans la tradition mésopotamienne postérieure, et de nombreuses choses ont été écrites à son propos, à tel point qu'il est bien souvent difficile de distinguer la réalité historique de la légende[7]. Un fait reste certain car présent dans plusieurs traditions : Sargon n'est pas de sang royal. Son nom de règne (le seul qui lui soit connu), Sharrum-kîn, signifie « le roi est stable », comme s'il avait cherché à faire oublier qu'il n'est pas roi de naissance. La légende racontant sa naissance et son enfance ne le cache pas : Sargon serait le fils d'une prêtresse, qui l'aurait abandonné, avant qu'il ne soit récupéré puis élevé par un jardinier. C'est grâce à l'aide de la déesse Ishtar que Sargon, devenu ministre du roi Ur-Zababa de Kish, serait devenu roi.

C'est donc un usurpateur qui prend le pouvoir dans la puissante cité de Kish après un coup d'État vers 2340. Mais à cette période, le roi le plus puissant est Lugal-zagezi d'Umma, qui règne depuis la cité d'Uruk. D'après les copies de ses inscriptions postérieures à son règne, Sargon le bat, en même temps que d'autres chefs de cités, soumettant toute la basse Mésopotamie jusqu'au Golfe persique. Mais il instaure un changement : alors que les anciens souverains victorieux se contentaient d'une suzeraineté sur les autres rois de la région, il décide d'annexer chacune des vieilles cités-États de Sumer et d'Akkad dans un vaste royaume qui a pour centre une ville qu'il élève au rang de capitale, Akkad. C'est une véritable révolution dans l'histoire de la Mésopotamie.

Les grandes conquêtes

Arbre généalogique de la dynastie d'Akkad

Après avoir soumis le Sud de la Mésopotamie, Sargon va diriger des expéditions en direction des régions adjacentes, en direction du nord-ouest et de l'est. Vers la haute Mésopotamie, il a probablement soumis le royaume de Mari, et peut-être celui d'Ebla en Syrie. Mais la chronologie des conquêtes des rois d'Akkad vers l'ouest reste confuse, et on ne sait pas s'il faut attribuer les destructions attestées sur les sites de la région aux conquêtes de Sargon, de Narâm-Sîn, ou bien à des conflits entre royaumes locaux. En tout cas, une inscription de Sargon dit qu'il s'est rendu jusqu'à Tuttul sur le moyen Euphrate, où il rend hommage au grand dieu Dagan, qui lui aurait alors conféré la domination des terres allant jusqu'à la Méditerranée. Mais cela paraît exagéré, quoi qu'on ne puisse nier que Sargon ait alors effectué plus de conquêtes que les rois l'ayant précédé. Il se proclame alors « Roi des pays » (LUGAL.KALAM.MA). D'autres campagnes sont lancées contre les rois élamites d'Awan, dans le Plateau iranien.

Quand Sargon meurt en 2279, son fils Rimush (« Son cadeau ») lui succède. Il semble que la fin de règne du grand roi ait vu une grande rébellion soulever la basse Mésopotamie, et fut difficilement matée. Il est en tout cas clair que Rimush fait face à ce problème dès son intronisation. Il tient bon, soumet les rebelles dirigés par Kaku d'Ur, qui s'est rallié plusieurs cités (Adab, Lagash, Zabalam, Kazallu), et assure ainsi la postérité de l'œuvre de son père. Pour la première fois là aussi, les conquêtes d'un grand roi ne sont pas perdues à sa mort. Rimush serait mort assassiné en 2270, et son frère Manishtusu (littéralement « Qui est avec lui ? », c'est à dire « Qui est son égal ? ») lui succède. Il mène des campagne en direction du Plateau iranien, et aussi du Golfe Persique, jusqu'au pays de Magan (Oman)

Son fils Naram-Sin (« Aimé de Sîn ») monte sur le trône en 2254. C'est lui aussi une grande figure de l'histoire mésopotamienne, mais qui a laissé une image plus négative que son grand-père. Dès son intronisation il a dû faire face à une grande rébellion en basse Mésopotamie, menée par deux personnages : Iphur-Kish à Kish, qui rallie des cités voisines (Sippar, Eresh, Kazallu), et Amar-girid d'Uruk, accompagné par d'autres cités du sud (Ur, Lagash, Adab, Shuruppak, etc.)[8]. D'après les traditions se rapportant à cette grande révolte, la répression fut terrible. Narâm-Sîn fut un grand conquérant. Son règne est marqué par des expéditions en haute Mésopotamie et en Syrie du nord, vraisemblablement dans la continuité de son grand-père, même s'il demeure possible qu'il soit le premier roi d'Akkad à soumettre fermement cette région. Puis il remporte d'autres victoires contre le Subartu, Awan voire Magan (la côté d'Oman). C'est sous ce règne qu'ont lieu différentes mesures et des constructions qui renforcent le caractère impérial du royaume d'Akkad. Narâm-Sîn n'aurait selon la tradition rendu convenablement le culte à Enlil, le plus grand dieu de la basse Mésopotamie. Les générations postérieures ont condamné cet évènement, qui aurait jeté une malédiction sur le roi d'Akkad et ses successeurs, parce qu'il a suscité l'ire des dieux (voir plus bas). Dans les faits, les dernières années du règne de Naram-Sin marquent effectivement le début de la fin de l'empire d'Akkad.

Le premier empire

Stèle de victoire de Naram-Sin, musée du Louvre

Avec Akkad, pour la première fois dans l'histoire du Proche-Orient apparaît une grande construction étatique englobant un ensemble d'anciens micro-États en son sein. Cela entraîne un grand changement dans la conception de la fonction du souverain. Auparavant lié au cadre de la cité-État, celui-ci avait un rôle limité. Avec la constitution d'un vaste empire sous la dynastie d'Akkad, le souverain prend une nouvelle dimension. Cela est surtout latent sous Naram-Sin, qui développe une véritable idéologie impériale. Il se dit « Roi des Quatre Régions » (c'est-à-dire de tout le monde connu), ce qui traduit une ambition de domination universelle, jusqu'alors absente de l'idéologie royale mésopotamienne. De plus, nouveauté là aussi, il fait précéder son nom du déterminatif de la divinité, et dans les représentations il porte la tiare à cornes, attribut des dieux : le roi est donc d'une essence divine. Mais comme les rois précédents, il se présente comme étant l'élu des dieux, cherchant à accomplir leur volonté. La grande divinité patronnant la dynastie d'Akkad est Ishtar (Inanna pour les Sumériens), qui dispose d'un grand temple dans la capitale du royaume. Mais le pourvoyeur de la royauté reste le grand dieu sumérien Enlil, comme le veut la tradition de basse Mésopotamie.

L'apparition d'une idéologie de nature impériale à l'époque d'Akkad n'est cependant pas une véritable révolution. On a longtemps voulu voir en Sargon un pionnier, mais il se situe en fait dans la continuité de souverains de basse Mésopotamie dont la puissance avait déjà excédé celle des rois de cités-États ordinaires. Une grande place doit être accordée à Lugal-zagesi, roi originaire d'Umma mais établi à Uruk, et prédécesseur direct de Sargon, dont il a vraisemblablement inspiré l'œuvre politique[9]. De plus, Sargon débute ses conquêtes à partir du royaume de Kish, qui est depuis plusieurs siècles l'un des plus puissants de la basse Mésopotamie, et a une grande influence politique voire culturelle[10].

Du reste, la tradition idéologique n'est réellement bousculée que sous les successeurs de Sargon, avant tout Naram-Sîn. Progressivement un nouvel art royal apparaît, suivant l'évolution de la conception de la royauté, et on met en place une administration centralisée sur les cadres territoriaux anciens. On effectue une standardisation des textes administratifs, qui sont écrits dans tous les centres administratifs de l'Empire avec une même graphie, et dans un même type d'akkadien, pour être plus facilement compris et contrôlés par un personnel administratif homogène dans tout le territoire, alors qu'à côté subsistent les habitudes locales[11].

Le souverain continue à diriger l'État de manière traditionnelle, entouré de ses fidèles, auxquels il octroie de nombreux présents ainsi que des terres. Les personnages les plus hauts placés et les gouverneurs des régions-clés sont souvent issus de la famille royale, où liés de près à elle. Les princes sont parfois nommés gouverneurs, comme les fils de Narâm-Sîn, Lipit-ili (à Marad) et Nabi-Ulmash (à Tutu). Les princesses étaient souvent consacrées prêtresses des grands temples du sud mésopotamien : Enheduanna fille de Sargon (connue par les poèmes qui lui sont attribués) dans le temple de Nanna à Ur, Enmenanna fille de Narâm-Sîn dans même temple, et sa sœur Shumshani, grande prêtresse de Shamash à Sippar. L'élite de la puissante armée akkadienne est encadrée par les proches du souverain, et constitue une sorte de garde royale, peut-être permanente (sans doute entretenue par la concession de terres de service).

Administration du territoire et structures économiques

L'État d'Akkad est organisé en provinces, dirigées dans le sud par des gouverneurs parfois appelés ENSÍ, titre sumérien auparavant utilisé pour désigner les souverains de certaines cités. Elles correspondent apparemment dans cette région aux anciennes limites des cités-États annexées lors de la conquête par Sargon, dont les souverains ont été remplacés par des fidèles du roi, originaires d'Akkad. D'une manière générale, l'élite du royaume est faite et défaite par le roi, et elle est dominée par la famille royale qui accapare les charges les plus importantes comme vu précédemment. En plus de charges importantes, le souverain dispensait aussi de nombreuses terres à ses fidèles, comme le montre l'obélisque de Manishtusu, stèle en diorite conservée au Musée du Louvre[12], qui porte une attestation d'achats de terres réalisés par le roi dans la région de Kish, 3 500 hectares environ, redistribués ensuite à des officiers, les « fils d'Akkad », qu'il faut comprendre comme ses proches[13].

La basse Mésopotamie, cœur de l'Empire d'Akkad, est divisée en deux grandes régions qui sont appelées plus tard Sumer et Akkad. La première est majoritairement peuplée de Sumériens, comme le révèle l'étude des noms de personnes provenant des archives de cette région, plus de 80 % étant en sumérien[14]. Dans le pays d'Akkad en revanche, on trouve environ plus de 80 % de noms en akkadien, langue sémitique, qui est celle de la dynastie d'Akkad, qui en fait la langue principale de l'administration, même si elle cohabite avec le sumérien dans le sud. On se pose souvent la question de savoir dans quelle mesure la domination des Sumérophones par les Akkadophones a pu être ressentie. On a parfois tenté de faire des révoltes ayant embrasé le sud de la Mésopotamie comme des révoltes pour l'indépendance de Sumer contre Akkad, mais en réalité les rebelles sont aussi bien du pays de Sumer que de celui d'Akkad. De fait, même s'ils privilégient les gens de la noblesse d'Akkad et leur langue, du fait de leurs origines, les rois d'Akkad n'ont jamais cherché à exclure les Sumériens, et n'ont pas délaissé l'héritage des cités-États de Sumer, en reprenant certaines de leurs traditions, notamment en matière religieuse. Cela se voit dans le destin d'Enheduanna, fille de Sargon portant un nom sumérien, placée à la tête d'un des grands sanctuaires de Sumer, et rédigeant des œuvres littéraires dans la langue de cette région. La vocation impériale de l'État d'Akkad implique qu'il ait des vues universalistes, et ne cherche pas à favoriser une ethnie en particulier.

Dans les régions conquises, quand il n'y avait pas de centre administratif déjà en place, on en créait de nouveaux, et parfois on établissait des forteresses, ou bien on construisait de nouveaux palais et habitats dans des villes conquises, comme à Tell Brak où a été mis au jour un vaste bâtiment dont les inscriptions de fondation sont au nom de Narâm-Sîn, servant sans doute de résidence à un gouverneur, entouré d'autres bâtiments de la même époque, témoignant d'un réaménagement de la ville après sa conquête[15]. D'autres constructions de ce type avaient été entreprises à Tell Leilan. Les provinces hors de basse Mésopotamie sont contrôlées par des gouverneurs qui ont une fonction militaire importante, surtout dans les périphéries de l'empire. Les rois d'Akkad peuvent également passer des accords politiques avec les royaumes situés à leurs frontières pour leur sécurité. On dispose ainsi d'une tablette d'un traité de paix passé entre Narâm-Sîn et un roi d'Awan, retrouvé à Suse et rédigé en élamite, qui semble faire du second un vassal du premier, l'obligeant à suivre sa ligne politique, à ne pas le trahir, et à lui apporter une assistance militaire si nécessaire[16].

Les gouverneurs d'Akkad ont des prérogatives judiciaires, doivent prélever les impôts, et sont chargés de la gestion de domaines royaux souvent immenses, qui correspondent aux domaines des souverains déchus, et sont gérés selon la tradition locale de trois façons : directement par les dépendants du palais, ou indirectement par des métayers, ou encore concédés à des fonctionnaires ou militaires comme rétribution pour le service accompli. Des intendants (ŠABRA) s'occupent de l'administration de ces domaines. De telles institutions sont attestées en plusieurs endroits : à Nippur[17], Lagash, mais aussi hors de basse Mésopotamie, à (Gasur[18]. Un des mieux connus est celui qui est dirigé par Mesag, peut-être le gouverneur d'Umma, au sud de cette province[19]. Il couvre environ 1 270 hectares, et emploie 300 dépendants. Cela correspond à des domaines tels que celui du temple de Ba'u à Lagash durant la période précédent les conquêtes de Sargon. Les structures économiques et sociales de la basse Mésopotamie n'ont donc pas été modifiées par l'Empire d'Akkad[20].

Les temples disposaient toujours de domaines importants là où ils en avaient auparavant, c'est-à-dire dans la région de Sumer et dans la Diyala. Cela est attesté notamment par les archives de l'Ekur à Nippur[21] et un autre lot provenant d'Eshnunna[22]. Leur administration semble généralement chapeautée par le gouverneur local, mais à Nippur c'est un administrateur spécifique choisi par le roi, le SANGA, qui dirige l'Ekur, le grand temple du dieu Enlil, principale divinité de la Mésopotamie. Le roi participait à leur entretien courant, et on connaît bien la reconstruction de l'Ekur entreprise par Narâm-Sîn et poursuivie par son fils Shar-kali-sharri grâce aux archives exhumées dans ce temple.

D'autres activités sont attestées par un nombre plus réduit de tablettes. Certains documents provenant de Suse montrent l'activité de marchands (DAM.GÀR) qui agissent sous le contrôle de l'État, et dont les réseaux commerciaux ont pour but d'acheminer des matières premières vers la Mésopotamie qui en est très pauvre[23]. Mais d'autres textes montrent qu'il existe bien des activités privées à cette période, certains marchands ou autres agents de l'État pouvant très bien agir pour leur propre compte[24]. Le commerce international est très actif vers le Plateau iranien, mais aussi le Golfe persique, allant jusqu'à Oman (Magan) et la Vallée de l'Indus (Meluhha), régions riches en matières premières. Des marchands mésopotamiens sont parfois installés dans des comptoirs étrangers. On trouve aussi dans les archives de la période des documents concernant des activités locales, de commerce de produits agricoles, d'achat et de vente de champs, d'esclaves, ainsi que des opérations de prêts. Souvent la richesse des personnes documentées paraît liée au pouvoir central. Ainsi, à Umma, un certain Ur-Shara prend en charge du bétail appartenant au palais. Son épouse Ama-é prend en charge des terres du palais, et effectue d'autres affaires à côté avec des personnes privées. Ainsi, sans avoir de fonction dans l'administration, des notables pouvaient faire des affaires fructueuses.

L'art de la période d'Akkad

Tête en cuivre d'un souverain d'Akkad, retrouvée dans le temple d'Ishtar à Ninive.

La domination de l'Empire d'Akkad amène à la création d'un art officiel qui, tout en reprenant l'héritage des Dynasties archaïques, apporte des modifications notables. Le règne de Sargon d'Akkad est marqué par de timides évolutions. Il reste néanmoins mal connu du point de vue artistique, car les stèles datant de son temps sont toutes en état fragmentaire[25]. Elles son encore proches de celles des Dynasties archaïques, comme la Stèle des Vautours du roi Eannatum de Lagash, mais le rendu des personnages se veut plus réaliste, ce qui est la marque de fabrique des sculptures de la période d'Akkad sous les rois suivants. Sous le règne de son fils Manishtusu, l'évolution est plus marquée[26]. Les artistes développent une sculpture en diorite, de grande taille. Plusieurs statues représentent le roi en grandeur nature, et ont été exhumées sur plusieurs sites, ce qui indique une production en série, ayant un but de propagande. Ayant été mutilées durant l'Antiquité, il leur manque systématiquement la tête. Du règne de Narâm-Sîn date une des œuvres les plus connues de la période, la Stèle de la Victoire[27], commémorant une campagne victorieuse de ce roi contre les Lullubi, un peuple du Zagros. Bien que très lacunaire, on y voit bien l'exaltation du roi, surplombant ses soldats et les ennemis vaincus, et dirigeant son regard vers des symboles astraux situés sur le haut de la stèle et symbolisant la présence divine. Une autre grande œuvre des artistes officiels d'Akkad est la tête royale en cuivre retrouvée à Ninive[28]. Comme toutes les sculptures de la période d'Akkad, elle a été mutilée, mais cette fois-ci c'est la tête qui reste, bien que détériorée. On ne sait pas quel roi elle est censée représenter. Elle est remarquable par le souci du détail typique de la période dans la représentation de la chevelure et la barbe du roi, ainsi que les traits de son visage, et son air qui le place au-dessus des autres hommes. L'art officiel des rois d'Akkad se distingue clairement de celui fait pour les notables du royaume, alors que durant la période présargonique l'art royal et l'art des élites étaient similaires. Désormais, on réalise un art ayant pour but d'exalter seulement la personne royale, d'en faire un personnage à part. Par son souci du détail anatomique, la sculpture de cette époque annonce celle de la période néo-sumérienne, attestée surtout par les statues du roi Gudea de Lagash[29].

À côté de cet art officiel, la période d'Akkad voit le développement dans la glyptique d'un art religieux représenté sur les sceaux-cylindres des personnages importants du royaume, très souvent gravés dans de la chlorite à cette période[30]. L'exaltation de la monarchie est totalement absente de ce type de support, mais la volonté d'uniformiser les thèmes religieux vient peut-être du pouvoir et de ses tendances centralisatrices. C'est en tout cas par ces sources que nous sommes le plus documentés sur la religion de cette période, étant donné que les inscriptions font défaut sur ce point[31]. Cet art, s'il s'inspire de quelques thèmes des périodes précédentes, est également très novateur, et là aussi se veut plus détaillé dans la représentation des personnages. Certaines scènes représentent simplement des divinités, avec leurs attributs caractéristiques. Il semble que les divinités soient plus individualisées qu'à la période précédente. Les plus couramment représentées sont : Enki/Ea, le dieu des flots souvent accompagné de son acolyte Ushmu, le dieu aux deux visages ; la divinité solaire Utu/Shamash ; et la grande déesse Inanna/Ishtar. Deux grands thèmes faisant référence à la mythologie sont récurrents dans la glyptique de l'époque[32]. Le premier est celui d'un combat mettant en scène une divinité affrontant un animal réel ou imaginaire, inspiré de scènes de combats héroïques déjà présentes dans la glyptique des siècles précédents. L'autre thème est celui que P. Amiet a qualifié de « Grande Épiphanie », qui met en scène plusieurs divinités se manifestant sur Terre dans un but d'apporter des forces dans le but de renouveler la Nature, en la fertilisant (notamment Enki apportant ses flots). Cela renvoie peut-être à un rituel de fête du Nouvel An, qui a alors lieu au début du printemps. En dehors de ces thèmes, l'un des plus remarquables sceaux de la période est celui d'Ibni-sharrum, scribe de Shar-kali-sharri, deux personnages nus, nommés lahmu, en train d'abreuver deux buffles, la scène étant organisée de façon symétrique autour du cartouche portant le nom et la fonction du détenteur du sceau[33]. Par sa qualité plastique, il s'agit d'un chef-d'œuvre de la glyptique d'Akkad et même de la Mésopotamie antique.

La chute d'Akkad

Le règne de Naram-Sin voit l'arrivée d'une nouvelle menace : les Gutis. Ce peuple, considéré comme barbare par les Mésopotamiens et originaire des régions occidentales du Zagros, lance plusieurs raids meurtriers en Mésopotamie durant les dernières décennies de l'Empire d'Akkad, et la tradition mésopotamienne que rapporte la Liste royale sumérienne lui a attribué la chute de cet État. Le règne de Shar-kali-sharri (« Roi de tous les rois »), fils de Narâm-Sîn, est peu documenté, et ce roi a été oublié dans les récits postérieurs sur la chute d'Akkad, qui ne s'intéressent qu'à son père[34]. Les inscriptions du temps de Shar-kali-sharri mentionnent certaines de ses campagnes vers l'Anatolie du sud-est, ainsi que des victoires en haute Mésopotamie contre les Amorrites, qui apparaissent alors. Aux abords immédiats du pays d'Akkad, à l'est, il doit repousser une attaque élamite, ainsi qu'une autre des Gutis. Cela pourrait indiquer un affaiblissement du royaume. Shar-kali-sharri semble avoir des ambitions plus modestes que son père, se proclamant simplement « roi d'Akkad ». Pourtant, l'État semble bien lui survivre, même s'il est réduit en taille, puisque la Liste royale sumérienne lui attribue au moins trois successeurs, sur lesquels on ne sait rien de plus. La chute d'Akkad fut donc progressive. La Liste royale prétend que des rois Gutis succédèrent à la domination des rois d'Akkad, mais l'importance de ces successeurs est de plus en plus minimisée. Mais la chronologie de cette période est discutée, car on ne dispose plus de sources abondantes avant les débuts de la Troisième dynastie d'Ur, datés de 2112. Selon une proposition de J.-J. Glassner, trente ans seulement sépareraient la chute d'Akkad du début d'Ur III[35]. Il semble que l'affaiblissement progressif de l'empire ait laissé la place à de nouvelles ambitions, dont celles des rois gutis, mais aussi de personnes originaires des différentes régions de l'empire ou de son voisinage, qui prennent alors leur indépendance, comme il est attesté à Suse avec Puzur-Inshushinak, Uruk avec Utu-hegal ou Lagash avec la « dynastie » de Gudea. Les conditions de la chute de l'Empire akkadien restent donc mystérieuses. Il a été proposé qu'un changement climatique, consécutif à une éruption volcanique en haute Mésopotamie, ait pu influer sur ce déclin en entraînant la désertification de certaines régions et des mouvements de population, mais cela reste très débattu[36].

Postérité

L'expérience qu'a constitué l'empire d'Akkad a profondément marqué l'histoire de la Mésopotamie. L'ancien système des cités-États laissa place à une nouvelle forme étatique vouée à la domination universelle. L'empire de la Troisième dynastie d'Ur, qui se forme quelques décennies après la chute d'Akkad, se situe dans la continuité de ce premier empire.

Dès les débuts d'Ur III, on ressent le besoin de justifier la chute d'Akkad par une explication théologique, et on procède à la rédaction d'un texte en sumérien, appelé par les historiens actuels la Malédiction d'Akkad[37]. Ce récit raconte comment Narâm-Sîn a perdu le soutien des dieux, on ne sait pourquoi, et Enlil ne lui donne pas le droit de reconstruire son temple à Nippur. De rage, Narâm-Sîn le fait détruire, et s'attire la malédiction des Dieux, qui condamnent son royaume à la destruction, les Gutis jouant le rôle de châtiment divin. Cette justification de la chute d'Akkad permet de légitimer le pouvoir des rois d'Ur III. C'est cette image de roi orgueilleux et pêcheur qu'a forgé la tradition mésopotamienne à propos de Narâm-Sîn. On la retrouve dans la Légende de Kutha, dans laquelle le roi refuse d'entendre les mauvais présages à propos d'une bataille qu'il va mener, et perd. Mais il finit par l'emporter en combattant quand les présages lui sont favorables[38]. La grande révolte qui a lieu au cours de son règne a également donné lieu à une tradition littéraire comme vu précédemment[39].

Tablette paléo-babylonienne relatant la légende de la naissance de Sargon.

Sargon a également été à l'origine d'une abondante littérature, qui est parfois sur-interprétée dans la mesure où on dispose de peu d'inscriptions et de textes datant de son règne. On ne sait pas dans quelle mesure ces récits, attestés jusqu'à la fin de l'époque néo-assyrienne (VIIIe-VIIe siècles), suivent la réalité historique. C'est le cas du plus célèbre, l'Autobiographie de Sargon[40], récit racontant comment Sargon est abandonné à sa naissance par sa mère (une prêtresse qui ne doit pas avoir d'enfants), qui le place dans un panier en osier sur l'Euphrate, sur lequel il dérive jusqu'à Kish où il est recueilli par un puisatier, avant d'être plus tard soutenu par la déesse Ishtar, qui l'aide à prendre le pouvoir. Plusieurs récits racontent ses exploits guerriers, notamment celui dit Sargon, roi de la bataille[41]. Il relate une campagne, sans doute légendaire, qu'il aurait mené en Anatolie, contre la ville de Purushkhanda. On en a retrouvé un exemplaire en hittite à Hattusha, capitale des Hittites, ainsi qu'une version akkadienne du récit à Tell el-Amarna, en Égypte, ce qui montre que le prestige de Sargon s'étendait au-delà de la Mésopotamie.

La tradition mésopotamienne a donc distingué deux rois d'Akkad, Sargon et Naram-Sîn, symbolisant toute l'importance qu'ils ont eu dans son histoire, et dans la construction de la fonction royale et de l'impérialisme dans la région. Elle a surtout retenu d'eux leur puissance militaire, aspect qu'ils ont justement le plus mis en avant. Au long de l'histoire mésopotamienne les scribes ont recopié les inscriptions des rois d'Akkad, en plus des légendes les concernant. Les deux souverains ont également fait l'objet d'un culte, sans doute dès la période d'Ur III.

Rois d'Akkad

Liens internes

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Notes et références

  1. (en) B. R. Foster, « Archives and Record Keeping in Sargonic Mesopotamia », dans Zeitschrift für Assyriologie 72, p. 1-27 ; (en) id., « Archives and Empire in Sargonic Mesopotamia », dans K. R. Veenhof (dir.), Cuneiform Archives and Libraries, Leyde, 1986, p. 46-52
  2. (en) C. Wall-Romana, « An Areal Location of Agade », dans Journal of Near Eastern Studies 49/3, 1990, p. 205-245
  3. E. Sollberger et J.-R. Kupper, Inscriptions royales sumériennes et akkadiennes, Paris, 1971 ; (de) I. Gelb et B. Kienast, Die altakkadischen Königsinschriften des dritten Jahrtausends v. Chr., Stuttgart, 1990 ; (en) D. Frayne, The Royal inscriptions of Mesopotamia, Early periods, vol. 3/2, Sargonic and Gutian periods : 2334-2113 BC, Toronto, 1993
  4. Sur les difficultés à analyser ces sources, voir notamment : (en) M. Liverani, « Model and Actualization, The Kings of Akkad in the Historical Tradition »", dans M. Liverani (dir.), Akkad, the first World Empire: Structure, Ideology, Traditions, Padoue, 1993 p. 41-67 ; (en) P. Michalowski, « Memory and Deed: the Historiography of the political Expansion of the Akkad State », dans M. Liverani, op. cit., p. 69-90 ; (en) J. Goodnick-Westenholz, « Objects with Messages: Reading Old Akkadian Royal Inscriptions », dans Bibliotheca Orientalis 55, 1998, p. 44-59 ; (en) D. T. Potts, « Reading the Sargonic ‘Historical-Literary' Tradition: Is There a Middle Course? (Thoughts on the Great Revolt against Naram-Sin) », dans T. Abusch et al. (dir.), Historiography in the Cuneiform World Part I, CRRAI 45, Bethesda, 2001, p. 391-408
  5. P. Amiet, L'art d'Agadé au musée du Louvre, Paris, 1976
  6. (en) H. J. Nissen, « Settlement Patterns and Material Culture in the Akkad Period: Continuity and Discontinuity », dans M. Liverani (dir.), op. cit. p. 91-106 ; (en) McG.Gibson et A. McMahon, « Investigation of the Early Dynastic-Akkadian Transition: Report of the 18th and 19th Seasons of Excavation in Area WF, Nippur », dans Iraq 57, 1995, p. 1-39 ; (en) D. Matthews, « The Early Dynastic-Akkadian Transition Part I: When Did the Akkadian Period Begin? », dans Iraq 59, 1997, p. 1-7 ; (en) McG. Gibson et A. McMahon, « The Early Dynastic-Akkadian Transition Part II: The Authors' Response », dans Iraq 59, 1997, p. 9-14
  7. (en) J. Goodnick-Westenholz, Legends of the Kings of Akkade, Winona Lake, 1997
  8. (en) T. Jacobsen, « Iphur-Lish and Its Times », dans Archiv für Orientforschung 26, 1978-79, p. 1-14 ; (en)S. Tinney, « A new look at Naram-Sin and the ‘great rebellion' », dans Journal of Cuneiform Studies 47, 1995, p. 1-14 ; (de) C. Wilcke, « Amar-girids Revolt gegen Naram-Su'en », dans Zeitschrift für Assyriologie 87, 1997, p. 11-32
  9. (en) P. Steinkeller, « Early Political Development in Mesopotamia and the Origins of the Sargonic Empire », dans M. Liverani (dir.), op. cit., p. 107-129
  10. (en) I. Gelb, « Ebla and the Kish Civilization », dans L. Cagni (éd.), La Lingua di Ebla, Naples, 1981, p. 9-72 ; id., « Mari and the Kish Civilization », dans G. D. Young (dir.), Mari in Retrospect, Winona Lake, 1992, p. 121-202
  11. (en) B. R. Foster, « Archives and Empire in Sargonic Mesopotamia », op. cit. ; id., « Management and Administration in the Sargonic Period », dans M. Liverani (dir.), op. cit., p. 25-29
  12. Description sur le site du Musée du Louvre. Transcription et traduction dans (en) I. J. Gelb, P. Steinkeller, R. M. Whiting, Earliest Land Tenure Systems in the Near East: Ancient Kudurrus, Texts, Chicago, 1991, p. 116-140
  13. (en) B. R. Foster, « The Forty-nine Sons of Agade », dans S. Graziani (dir.), Studi sul Vicino Oriente Antico dedicati alla memoria di Luigi Cagni, Naples, 2000, p. 308-219
  14. (en) B. R. Foster, « Ethnicity and Onomasticon in Sargonic Mesopotamia », dans Orientalia 51, 1982, p. 297-353
  15. (it) D. Oates, « Gli Accadi lungo l'Eufrate e nella Gezira », dans O. Rouault et M. G. Masetti-Rouault (dir.), L'Eufrate in tiempo, La civiltà del medio Eufrate e delle Gezira siriana, 1993, p. 61-63 ; (en) D. Oates, J. Oates et H. Mc Donald, Excavations at Tell Brak, Vol. 2, Nagar in the third millennium BC, Londres et Cambridge, 2001
  16. (de) W. Hinz, « Elams Vertrag mit Naram-Sîn von Akkad », dans Zeitschrift für Assyriologie 58, 1967, p. 66-96
  17. (en) A. Westenholz, Old Sumerian and Old Akkadian Texts in Philadelphia, part II: The 'Akkadian' Texts, the Enlilemaba Texts, and the Onion Archive, Copenhague, 1987
  18. (en) B. R. Foster, « Administration of State Land at Sargonic Gasur », dans Oriens Antiquus 21, 1982, p. 39-48 ; Id., « People, Land and Produce at Sargonic Gasur », dans Studies on the Civilization and Culture of Nuzi and the Hurrians 2, 1987, p. 87-107
  19. (en) B. Foster, Umma in the Sargonic Period, Hamden, 1982
  20. Vue générale des structures agraires de la période dans (en) P. Steinkeller, « Land-Tenure Conditions in Southern Babylonia under the Sargonic Dynasty », dans B. Böck, E. Cancik-Kirschbaum et T. Richter (dir.), Munuscula Mesopotamica, Festschrift für Johannes Renger, Münster, 1999, p. 553-571
  21. (en) A. Westenholz, op. cit.
  22. (en) G. Visicato, « A Temple Institution in the Barley Records from Sargonic Ešnunna », dans ASJ (Acta Sumerologica) 19, 1997, p. 235-259
  23. (en) B. R. Foster, « ‘International’ Trade at Sargonic Susa (Susa in the Sargonic Period III) », dans Altorientalische Forschungen 20/1, 1993, p. 59-68
  24. (en) B. R. Foster, « Commercial Activity in Sargonic Mesopotamia », dans Iraq 39/1, 1977, p. 31-43 ; (en) P. Steinkeller et J. N. Postgate, Third Millenium Legal and Administrative Texts in the Iraq Museum, Bagdad, Winona Lake, 1992
  25. P. Amiet, op. cit., p. 8-13
  26. Ibid., p. 18-28
  27. Description sur le site du Musée du Louvre. P. Amiet, op. cit., p. 29-32 ; (de) D. Bander, Die Siegestele des Naramsîn und ihre Stellung in Kunst- und Kulturgeschichte, Idstein, 1995 ; A. Benoit, Art et archéologie : les civilisations du Proche-Orient ancien, Paris, 2003, p. 260-261
  28. (en) M. E. L. Mallowan, « The Bronze Head of the Akkadian Period from Nineveh », dans Iraq 3/1, 1936, p. 104-110 ; A. Benoît, op. cit., p. 258-259
  29. P. Amiet, op. cit., p. 64
  30. (de) R. M. Boehmer, Die Entwicklung der Glyptik wärhend der Akkad-Zeit, Berlin, 1965 ; P. Amiet, op. cit.
  31. (en) A. Westhenholz, « The Old Akkadian Period: History and Culture », dans id. et W. Sallaberger, Mesopotamien, Akkade-Zeit und Ur III-Zeit, Fribourg, 1999, p. 78-84
  32. P. Amiet, op. cit., p. 44-63 ; A. Benoît, op. cit., p. 262-267
  33. Description sur le site du Musée du Louvre. A. Benoît, op. cit., p. 268-269
  34. J.-J. Glassner, La chute d'Akkadé, L'événement et sa mémoire, Berlin, 1986
  35. J.-J. Glassner, « La fin d'Akkadê : approche chronologique », NABU 1994/9
  36. (en) H. Weiss et A. Courty, « The Genesis and Collapse of the Akkadian Empire: the Accidental Refraction of Historical Law », dans M. Liverani (dir.), op. cit., p.131-155 ; débat poursuivi, cf. par exemple S. Cleuziou, « La chute de l'empire d'Akkadé : homme et milieux au Moyen-Orient », dans Les nouvelles de l'archéologie 56, 1994, p. 45-48 et J.-J. Glassner, « La chute d'Akkadé, les volcans d'Anatolie et la désertification de la vallée du Habur », dans Ibid., p. 49-51 ; puis H. Weiss et A. Courty, « La chute de l'empire d'Akkadé ... (suite). Entre droite épigraphique et gauche archéologique, y a-t-il une place pour la science ? », dans Les nouvelles de l'archéologie 57, 1994, p. 33-41
  37. (en) J. Cooper, The Curse of Agade, Baltimore, 1983
  38. (en) J. Goodnick-Westenholz, Legends of the Kings of Akkade, Winona Lake, 1997, p. 262-367
  39. Ibid., p. 221-261
  40. Ibid., p. 33-50
  41. Ibid., p. 57-139

Bibliographie

  • (en) D. Frayne, The Royal inscriptions of Mesopotamia, Early periods, vol. 3/2, Sargonic and Gutian periods : 2334-2113 BC, Toronto, 1993 ;
  • (en) M. Liverani (dir.), Akkad, the first World Empire : structure, ideology, traditions, Padoue, 1993 ;
  • (de) W. Sallaberger et A. Westhenholz, Mesopotamien, Akkade-Zeit und Ur III-Zeit, Fribourg, 1999.
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