Emiliano Zapata Salazar

Emiliano Zapata Salazar

Emiliano Zapata

Emiliano Zapata

Emiliano Zapata Salazar dit El Caudillo del Sur (8 août 1879 - 10 avril 1919) fut l'un des principaux acteurs de la révolution mexicaine de 1910 contre le président Porfirio Díaz, puis de la guerre civile qui suivit le départ en exil de celui-ci.

Sommaire

Origines et antécédents politiques

Emiliano Zapata, est né à San Miguel Anenecuilco, village de l'État de Morelos (4958 km2 - 0,25% du territoire national à l'époque le premier producteur mondial de sucre de canne[1]) peuplé en 1910 de 180000 habitants qui représentaient en 1910 le 1,2 % de la population du Mexique), situé au sud de la capitale du Mexique. Il est le fils de Gabriel Zapata et de Cleofas Salazar.

La famille de Zapata avait atteint un certain niveau d'aisance, le capital personnel d'Emiliano Zapata en 1910 étant évalué à 3000 pesos or soit environ 7700 francs or [2]. Cette somme représentait 2 kg 250 kilos d'or le peso à l'époque contenait exactement 0,75 gr. d'or pur [3] Elle possédait toujours ses propres terres (ranchero)[4]. En fait, les générations précédentes avaient été porfirista (partisans de Díaz). Zapata a d'ailleurs toujours été un homme bien habillé, vêtu comme l'exigeait la classe sociale qu'il représentait, il ne s'agissait nullement d'être « costumé » en apparaissant aux corridas et rodéos habillé en charro, mais de se faire respecter[5]. Bien que son attrait pour les beaux vêtements l'eût plutôt fait ressembler aux hacendados (eux aussi des indigènes ou des métis mais majoritairement d'origine européenne) qui contrôlaient la plupart des terres, bien que ceux-ci affectionnassent une mode plus « européenne », il conserva toujours l'affection et l'admiration des habitants de son village, Anenecuilco, si bien qu'à l'âge de trente ans, Emiliano parvint à la tête du comité de défense, un poste qui fit de lui le porte-parole pour la défense des intérêts de son village.

Emiliano Zapata se "maria" au moins 27 fois, son dernier mariage étant le seul qui prit des apparences de légalité[6] possédait en outre une espèce de harem, composé de femmes blanches, métisses et indigènes et portait deux gros revolvers et une machette, outil agricole qui lui servait aussi bien à corriger ses enfants, qu'à battre ses femmes ou faire sauter une tête...[7]

À la veille de la Révolution

Contexte

À l'époque, le Mexique était gouverné par le général Porfirio Díaz qui accéda au pouvoir en 1876.[8]

Après le départ de Santa Anna en 1855 une nouvelle constitution fut promulguée en 1857 par le congrès de prédominance juariste. Après une guerre de trois ans contre les conservateurs (1858-1860) les libéraux (juaristes) promulguèrent des lois de nationalisation des biens ecclésiastiques qui dépouillèrent l'Église catholique de ses terres qui furent achetées à bas prix après la chute de l'Empire de Maximilien (qui protégeait personnellement le village d'Anenecuilco, une de ses maîtresses indigènes habitant non loin) [9] en 1867, par des spéculateurs issus des milieux juaristes libéraux vainqueurs et des propriétaires terriens [10] Maximilien fit publier un décret qui reconnaissait la personnalité juridique des villages pour défendre leurs intérêts et exiger la restitution des leurs terres. Le 16 septembre 1866 il fait publier une loi agraire qui parle de restitution et de dotation de terres et qui en son essence est en avance de 50 ans sur la Constitution de 1917. Cette loi ne dura pas plus longtemps que le second empire mexicain.[11] De plus cette nouvelle constitution ne garantissant plus la propriété collective des terres appartenant aux villages, les hacendados en profitèrent pour s'emparer peu à peu de la plupart d'entre elles, raflant au passage les petites et moyennes exploitations individuelles. En juin 1874 déjà, José Zapata, « gouverneur » d'Anenecuilco et natif de Mapaztlán, écrivait à Porfirio Díaz :

« Les plantations de canne à sucre sont comme une maladie maligne qui s'étend et détruit, et fait disparaître tout pour prendre possession de terres et encore de terres avec une soif insatiable. »

En 1910 le Mexique comptait officiellement 15 160 369 habitants dont 80% vivaient à la campagne[12]. Des élections devant avoir lieu en 1910, Díaz se représenta. Certains politiciens, vu le grand âge de celui-ci et la lassitude engendrée par une si longue période de pouvoir, tentèrent leur chance, comme le plus connu Francisco I. Madero, en qui les politiciens américains voyaient un successeur plus docile que Díaz.[13]

Zapata s’engage dans la lutte

Emiliano Zapata fut conscrit le 11 février 1910 au 9ème régiment de cavalerie à Cuernavaca et placé sous les ordres du colonel Bouquet. Il fut démobilisé le 29 mars 1910. Il avait le grade de soldat. [14] Contrairement à une légende Zapata n'a pas servi en 1908 sous les ordres de Pablo Escandon. [15] Le premier acte politique de Zapata se situe en 1909, année ou il appuya le candidat de l'opposition Patricio Leyva au poste de gouverneur du Morelos. Zapata exerça la fonction de "calpuleque" qui lui permettait de parler au nom de tous. Le calpuleque avait pour fonction de répartir chaque année les terres des villages, de répartir les récoltes, il devait être d'une intégrité absolue il jouissait ainsi de la confiance de tous.[16] Il s'impliqua dans la lutte des villageois spoliés par de puissants investisseurs mexicains et étrangers. Il supervisa alors la restitution pacifique des terres de certaines haciendas à leurs légitimes propriétaires. En mai 1910 il prit par la force des terres à Villa de Ayala. Il fut alors acteur de nombreux conflits opposant les villageois entre eux et aux propriétaires souvent absents et aux gérants des haciendas, des planteurs de canne à sucre, à propos de l'accaparement des terres des villages et fut témoin des brutalités commises par les rurales, police formée par des gens du crû mais au service des hacendados.

Durant de nombreuses années, il milita avec persévérance pour les droits des villageois. Il commença par établir grâce à des actes datant de la colonie espagnole les droits des paysans sur des terrains objets de disputes. Puis, il essaya de convaincre le gouverneur de l'État de faire rendre les terres à leurs propriétaires légitimes, mais désolé par l'inertie dont faisaient preuve les autorités et par celle des tribunaux de la République qui, orgueilleusement, ne reconnaissaient pas les titres de propriété datant des rois d'Espagne, il s'arma pour prendre possession des terres disputées.

À cette époque, Porfirio Díaz était menacé par la candidature de Francisco I. Madero. Zapata s'allia alors à Madero (un démocrate libéral) qui passait pour celui qui permettrait un changement profond au Mexique. En janvier 1910 il fut mis en prison trois jours sous prétexte d'ébriété publique, mais en réalité pour l'obliger à retourner dans l'armée [réf. nécessaire]. Il ne fut libéré de servir qu'en mars par l'intervention d'un puissant hacendado qui l'avait employé et qui avait de l'estime pour lui, don Ignacio "Nachito" de la Torre y Mier beau-fils de don Porfirio Diaz (il avait épousé Amada Diaz le 16 janvier 1888)[17]

La révolution

Eufemio et Emiliano Zapata

De l'aube de la révolution à la chute d'Huerta

En 1910, les troubles que subissait le pays conduisirent à la création de groupes de guérilleros. Zapata eut vite un rôle important dans ce mouvement, il fut nommé général d'une armée du Morelos par Francisco I. Madero (Ejército Libertador del Sur, armée libératrice du Sud - il faut entendre du sud de la ville de Mexico, où se situe le petit Etat de Morelos et non de l'ensemble du sud du pays).

Ricardo Flores Magón, idéologue dont la pensée était un mélange d'anarchisme, de libéralisme et de socialisme [18], originaire de l'État d'Oaxaca comme Porfirio Diaz, aurait essayé d'influencer Emiliano Zapata, ce qui déplut à la majorité des révolutionnaires, Magón était considéré à l'époque comme traître à son pays car jugé internationaliste et faisant s'immiscer de nombreux étrangers (dont des citoyens des Etats-Unis) dans la politique et les conflits intérieurs du pays.

Les partisans de Zapata avaient pour slogan « Reforma Libertad Justicia y Ley » (Réforme, Liberté, Justice et Loi), utilisé dans leurs proclamations, monnaies et sur les documents émis sous leur autorité à partir de 1911.[19] Et non pas comme on le croit généralement le slogan des frères Florés Magon "Tierra y Libertad" repris d'écrits publiés en Russie après l'abolition du servage (liberté et terres) par Alexandre Herzen

Florès Magon ne rencontra jamais Zapata, mais il déclara après la mort de celui-ci avoir entretenu une correspondance avec lui. On n'en a pour le moment trouvé aucune trace.[20]

Le général Otilio Montaño (qui fut jugé et fusillé, accusé d'être l'auteur intellectuel en mars 1917 d'une révolte contre Zapata et accusé par Diaz Soto y Gama d'être un anarchiste, un positiviste et d'écrire des pastorales), essaya de faire comprendre à Zapata les idées de Pierre Kropotkine et de Flores Magón à l'époque où Zapata commençait à participer au combat des paysans pour la restitution de leurs terres. Zapata était surtout un pragmatique, tous ceux qui pouvaient l'aider à récupérer les propriétés des villageois étaient les bienvenus.

Díaz fut renversé par Madero en 1911 suite au mouvement de rébellion de la classe moyenne représentée par Madero, qui entraîna avec elle les paysans et une partie de la classe ouvrière. La classe moyenne fournit la plupart des cadres aux révolutionnaires, de l'armée de Francisco Villa qui récupéra des généraux fédéraux dont le célèbre artilleur Felipe Angeles [21] et avec la bénédiction des États-Unis qui s'empressèrent de reconnaître son gouvernement, pour mieux le trahir plus tard. Avec Madero, de timides réformes foncières furent entreprises et des élections devaient avoir lieu. Cependant, la position de Madero sur la réforme foncière ne satisfit pas Zapata et ses partisans comme le montre l'article 14 du plan d'Ayala :

« Si le président Madero et autre éléments dictatoriaux du régime actuel et passé désirent éviter les immenses infortunes qui affligent la patrie et s'ils possèdent de vrais sentiments d'amour envers elle, qu'ils renoncent immédiatement aux postes qu'ils occupent et par là, ils étancheront un peu les graves blessures qu'ils ont ouvertes au sein de la patrie, car s'ils ne le font pas, le sang et l'anathème de nos frères retomberont sur leurs têtes. »

Le plan d'Ayala (co-signé par le général en chef Zapata, les généraux Eufemio Zapata, Francisco Mendoza, Jesus Navarro, Otilio E. Montano, José Trinidad Ruiz, Proculo Capistran, les colonels Pioquinto Galis, Felipe Vaquero, Cesareo Burgos, Quintin Vaquero, Pedro Salazar, Simon Rojas, Emigdio Marlolejo, José Campos, Felipe Tijera, Rafael Sanchez, José Pérez, Santiago Aguilar, Margarito Martinez, Feliciano Dominguez, Manuel Vergara, Cruz Salazar, Lauro Sanchez, Amador Salazar, Lorenzo Vazquez,Catarino Perdomo, Jesus Sanchez, Domingo Romero, Zacarias Torres, Bonifacio Garcia, Daniel Andrade, Ponciano Dominguez, Jesus Capistran, les capitaines Daniel Mantilla, José M. Carrillo, Francisco Alarcon, etc. [22] dont le mot d'ordre était « Libertad, justicia y ley ». en 1911 est légèrement modifié en 1915 pour devenir « Réforma, libertad, justicia y ley » et restera inchangé jusqu'à la mort de Zapata. Il faut relever que ce plan ne demandait la nationalisation et l'expropriation que des 2/3 des terres des grandes propriétés foncières et que sur le plan extérieur il n'a aucune référence ni appel à l'internationalisme révolutionnaire, c'est plutôt dans un retour aux passés colonial et préhispanique vu comme des âges d'or qu'il faut chercher la particularité du mouvement zapatiste [23]

Finalement, après la nomination au Morelos d'un gouverneur appliquant la politique de Madero plutôt bénigne pour les propriétaires terriens et le manque de gestes encourageants en termes de politique foncière de ce dernier, Emiliano Zapata remobilisa l'Ejército Libertador del Sur.

Madero, effrayé, demanda à Zapata de désarmer et démobiliser ses troupes. Zapata répondit que si les villageois de Morelos ne parvenaient pas à faire valoir leur droits par les armes, ils ne le pourraient pas non plus désarmés et sans aide. Madero envoya l'armée et plusieurs généraux très compétents dont le brigadier général Victoriano Huerta afin d'essayer de neutraliser Zapata mais sans succès.

Avant cela, le successeur de Diaz, le président intérimaire Francisco Léon de la Barra avait envoyé au Morelos combattre les troupes de Zapata, le brigadier général Victoriano Huerta qui était un indigène Huichol et qui connaissait très bien ses adversaires.

Peu après, le président Madero, ainsi que le vice-président Pino Suárez furent démis et assassinés par ordre de Victoriano Huerta.

L'armée fédérale continua de combattre les partisans de Zapata.

Une nouvelle force apparut dans le Nord, les Villistas du général de brigade Francisco Villa, composée principalement des partisans de Madero et encadrés par des anciens militaires de carrière de l'armée fédérale formés dans les meilleures écoles européennes. Zapata hésitait à rencontrer Villa suite au rejet par ce dernier du plan d'Ayala.

Les conservateurs de la capitale et ses opposants en général avaient surnommé Zapata « l'Attila du Sud », la presse de Mexico (El Imparcial du 20 juin 1911) le qualifiait elle, de "moderne Attila" [24]

L'opposition à Huerta connut son apogée avec Venustiano Carranza qui s'était proclamé primer jefe et qui dirigeait une faction constitutionnaliste à laquelle Zapata et Villa adhérèrent. Huerta qui n'avait pas le soutien des États-Unis fut rapidement renversé par ces forces militairement puissantes. Suite à sa défaite, les constitutionnalistes mirent en place une convention chargée de constituer le nouveau gouvernement. Zapata refusa d'y assister arguant qu'aucun des conventionnels n'avait été élu. Les chefs de Morelos envoyèrent à la place une délégation pour présenter le plan d'Alaya et observer la tenue de la convention.

Face aux partisans de Carranza

Le 3 janvier 1914 il signa un contrat d'un montant colossal pour l'époque de 25 000 dollars américains (environ le double en pesos) avec la compagnie cinématographique américaine Mutual Film corp., lui donnant l'exclusivité de filmer ses actions militaires. [EN REALITE, ce point concerne VILLA et non ZAPATA]. Ces films montrent la dureté des combats et de nombreuses atrocités commises de part et d'autre.

Peu après, Carranza prit la tête du nouveau gouvernement révolutionnaire dit gobierno constitucionalista. Avec Àlvaro Obregón qui était un fidèle de Venustiano Carranza, ils avaient vaincu Pancho Villa, à qui les approvisionnements en armes et munitions n'étaient plus assurés par les États-Unis. Le 2 août 1914 Zapata essaya d'attirer l'attention des Etats-Unis dans une longue lettre ouverte au président Wilson dans laquelle il condamnait « Monsieur Venustiano Carranza et sa clique de politiciens ambitieux ». Plus tard dans une lettre au général Francisco Villa il dit que le moment était venu d'établir un gouvernement provisoire formé de chefs révolutionnaires. Au cas ou Carranza agirait dans un autre sens Zapata assura qu'il disposait de 70000 hommes armés de fusils Mauser. (voir Mauser mexicains). Pendant plusieurs mois la diplomatie américaine avait essayé de rapprocher les partisans de Zapata avec les constitutionalistes de Carranza. En désaccord avec les zapatistes ce gouvernement bien qu'issu de la révolution, mena alors une guerre à outrance contre eux. Les habitants du Morelos en furent les victimes et inventèrent le verbe carrancear qui pour eux voulait dire détruire, violer, piller. Les zapatistes, néanmoins, restèrent mobilisés, mais perdirent peu à peu leur force. Ils durent aussi lutter contre les bataillons rouges de la milice ouvrière de la Casa del Obrero mundial qu'Àlvaro Obregón avait envoyés contre eux. Zapata craignait aussi que la politique neutre de Carranza pendant la guerre mondiale, dont la politique pétrolière avait plutôt favorisé les intérêts allemands, d'avoir selon ses propres termes "offensé le capital français et britannique" ne fâchât les États-Unis. Il tenta de se concilier l'opinion publique de ce pays en publiant une lettre écrite avec Francisco Vasquez Gomez ou il dénonce les idées socialistes enragées de zapatistes comme Palafox et se déclare en faveur de l'esprit d'entreprise dans tous les secteurs économiques sauf pour les monopoles qui constituent une menace pour le libre jeu des forces sociales.[25] Le gouvernement constitutionnaliste de Carranza ne trouva pas d'autre moyen que la trahison pour éliminer Zapata, l'espérant surtout de la part de zapatistes repentis. Il essaya également d'éloigner les autres chefs de l'armée zapatiste, mais aucune proposition n'eut de succès. Zapata fut accusé d'être sanguinaire et d'avoir fait exécuter d'autres rebelles avec qui il eut des différents, ses ennemis et des militaires prisonniers, on lui reproche les victimes innocentes d' attentats contre les trains, en réalité il le fut sans doute moins que Carranza ou Villa et que d'autres acteurs de la guerre civile. Il lui fut également difficile de contrôler tous les faits et gestes de ceux qui se réclamaient de lui.

Pendant l'occupation de la ville de Mexico par la Convention représentée militairement par les forces de Zapata, il fut frappé durant le mois de juillet 1915 des pièces de monnaie de 1 et 2 centavos en bronze identiques à celles circulant alors mais de plus petit module, cette monnaie fut déclarée illégale en septembre 1916 par les constitutionnalistes (Carranza) qui avaient chassé de la ville les conventionistes [26] Les forces de Zapata (qui tenait à ce que les gens aient des moyens d'échange car le numéraire national en argent métal et en or avait été thésaurisé par la population) émirent dans leurs zones d'influence de la monnaie de cuivre, des billets de banque de circulation forcée et aussi de la monnaie portant le slogan du plan d'Ayala « reforma, libertad, justicia y ley » qui fut plus appréciée car en argent.

Plan d'Ayala

Plan libérateur des fils de l' État de Morelos affiliés à l'armée insurgée qui défend l'accomplissement du Plan de San Luis,avec les réformes qu'il a cru bon d'ajouter pour le bien de la Patrie mexicaine. Nous soussignés, constitués en junte révolutionnaire pour soutenir et réaliser les promesses que la révolution de 20 novembre 1910 dernier a faites au pays, déclarons solennellement à la face du monde civilisé qui nous juge et devant la Nation à laquelle nous appartenons et que nous aimons les propos que nous avons formulés pour en finir avec la tyrannie qui nous opprime et sauver la Patrie des dictatures qu'on nous impose, lesquels sont exposés dans le plan suivant : 1) Attendu que le peuple mexicain, commandé par Don Francisco I. Madero, est allé verser son sang pour reconquérir les libertés et revendiquer ses droits et non pour qu'un homme s'empare du pouvoir, bafouant les principes sacrés qu'il a juré de défendre sous la devise "suffrage effectif - pas de réélection" outrageant ainsi la foi, la cause, la justice et les libertés du peuple ; attendu que cet homme auquel nous nous référons est Don Francisco I. Madero, celui-là même qui a commencé la révolution précitée, qui imposa par norme gouvernementale sa volonté et son influence au gouvernement provisoire de l'ex président de la République Lic. Francisco de La Barra, causant par cet effet des effusions de sang répétées et des malheurs multiples à la Patrie, de manière dissimulée et ridicule, n'ayant pas d'autre visée que de satisfaire ses ambitions personnelles, ses instincts démesurés de tyran et sa désobéissance aux lois préexistantes émanées du code immortel de 1857 écrit avec le sang révolutionnaire d'Ayutla. Attendu que le prétendu chef de la révolution libératrice du Mexique; Don Francisco I. Madero, par manque d'intégrité et par la plus grande faiblesse, n'a pas mené à une fin heureuse la révolution qu'il a glorieusement commencée avec l'appui de Dieu et du peuple, puisqu'il a laissé debout la majorité des pouvoirs dirigeants et les éléments corrompus du gouvernement dictatorial de Diaz qui ne sont ni ne peuvent être en aucune manière la représentation de la souveraineté nationale et qui, étant nos plus âpres adversaires ainsi que ceux des principes qu'aujourd'hui même nous défendons, provoquent l'inconfort du pays et ouvrent de nouvelles blessures au sein de la Patrie pour lui donner son propre sang à boire ; attendu que le susmentionné Don Francisco I. Madero, actuel président de la République, tente d'éviter de tenir les promesses qu'il a faites à la Nation dans le Plan de San Luis restreignant les promesses précitées aux accords de Ciudad Juarez et par le moyen de fausses promesses et de nombreuses intrigues contre la Nation annulant, poursuivant, emprisonnant ou tuant les éléments révolutionnaires qui l'ont aidé à occuper le haut poste de président de la République; Attendu que le si souvent nommé Francisco I. Madero a essayé de faire taire par la force brutale des baïonnetes et de noyer dans le sang les pueblos qui demandent, sollicitent ou exigent l'accomplissement des promesses, en les appelant bandits ou rebelles, les condamnant à la guerre d'extermination sans concéder ni octroyer aucune des garanties que prescrivent la raison, la justice et la loi ; attendu également que le président de la République Francisco I. Madero a fait du suffrage effectif une farce sanglante aux dépens du peuple, soit en imposant à la vice-présidence de la République le Lic. José Maria Pino Suarez, ou les gouverneurs d'Etats désignés par lui comme le soi-disant général Ambrosio Figueroa, bourreau et tyran du peuple de Morelos ; soit en consommant une scandaleuse alliance avec le parti Cientifico, les propriétaires féodaux d'haciendas et les caciques oppresseurs, ennemis de la révolution par lui proclamée, afin de forger de nouvelles chaînes et de suivre le modèle d'une nouvelle dictature plus honteuse et plus terrible que celle de Porfirio Diaz ; car il a été clair et flagrant qu'il a outragé la souveraineté des États, foulant aux pieds les lois sans aucun respect pour les vies et les intérêts comme cela est advenu dans l'État de Morelos et d'autres encore, les conduisant à l'anarchie la plus horrible qu'enregistre l'histoire contemporaine. De part ces considérations, nous déclarons le susdit Francisco I. Madero inapte à réaliser les promesses de la révolution dont il fut l'instigateur car il a trahi les principes dont il s'est servi pour abuser la volonté du peuple et à l'aide desquels il a pu monter au pouvoir ; incapable de gouverner car il ne respecte ni la loi ni la justice des pueblos ; et traître à la Patrie qu'il a mise à feu et a sang en humiliant les mexicains qui désirent les libertés, afin de plaire aux Cientificos, propriétaires d'haciendas et caciques qui font de nous des esclaves et à partir d'aujourd'hui nous entamons la poursuite de la révolution par lui commencée jusqu'à l'obtention du renversement des pouvoirs dictatoriaux existants. 2) Pour les raisons ci-devant exprimées, le chef de la révolution et président de la République Monsieur Francisco I. Madero n'est plus reconnu comme tel et des efforts sont entrepris pour précipiter le renversement de ce fonctionnaire. 3) L'illustre Citoyen Général Pascual Orozco , second du Caudillo Don Francisco I. Madero, est reconnu comme chef de la révolution libératrice et au cas ou il n'accepterait pas ce poste délicat, le Citoyen Général Don Emiliano Zapata sera reconnu comme chef de la révolution. 4) La junte révolutionnaire de l'Etat de Morelos manifeste à la Nation par serment formel : Il est fait sien le Plan de San Luis avec les additions qui sont exprimées comme suit pour le bénéfice des peuples opprimés et qu'elle se fera le défenseur des principes qu'elle défend jusqu'à la victoire ou la mort. 5) La junte révolutionnaire de l'État de Morelos n'admettra ni transaction ni compromis avant d'avoir obtenu le renversement des éléments dictatoriaux de Porfirio Diaz et de Francisco I. Madero, car la Nation est lasse des hommes faux et des traîtres qui font des promesses comme des libérateurs et qui une fois arrivés au pouvoir, les oublient et se constituent en tyrans. 6) La partie additionnelle du Plan que nous invoquons consigne par écrit : Que les terrains, bois et eaux qu'ont usurpés les propriétaires d'haciendas, les Cientificos ou les caciques, à l'ombre de la justice vénale, seront repris immédiatement par les pueblos ou les citoyens qui possèdent des titres correspondant à ces biens immeubles et à ces propriétés dont ils ont été dépouillés par la mauvaise foi de nos oppresseurs, maintenant à tout prix, les armes à la main, la possession ci-mentionnée,quant aux usurpateurs qui se considéraient comme ayant-droit (a ces biens immeubles) ils pourront recourir à des tribunaux spéciaux qui seront établis après triomphe de la révolution. 7) En vertu du fait que l'immense majorité des pueblos et des citoyens mexicains ne sont guère plus maîtres que du terrain qu'ils foulent et qu'ils souffrent les horreurs de la misère sans pouvoir améliorer en rien leur condition sociale ni pouvoir se livrer à l'industrie ou à l'agriculture car les terres sont monopolisées par quelques mains ; pour cette raison les puissants propriétaires de celles-ci seront expropriés après indemnisation préalable d'un tiers de ces monopoles afin que les pueblos et citoyens du Mexique obtiennent des ejidos, des colonias ou des fons légaux pour créer des pueblos ou des champs pour semer ou pour travailler, et pour que, en tout et pour tous la prospérité et le bien-être des mexicains soit amélioré. 8) Les biens des propriétaires d'haciendas, des Cientificos ou des caciques qui s'opposeraient directement ou indirectement à ce Plan seront nationalisés et les deux tiers de ce qui leur correspond seront destinés aux indemnisations de guerres, pensions pour veuves et orphelins des victimes qui succombent dans la lutte pour le présent Plan. 9) Afin d'exécuter les mesures concernant les biens ci-mentionnés, des lois de désamortissement et de nationalisation seront appliquées selon le cas ; en effet celles qui furent mises en vigueur pour les biens ecclésiastiques par l'Immortel Juarez peuvent nous servir de modèle et d'exemple ; celle qui châtient les despotes et les conservateurs qui de tous temps ont prétendu nous imposer le joug ignominieux de l'oppression et de la régression. 10) Les chefs militaires qui ont pris les armes à l'appel de de don Francisco I. Madero pour défendre le plan de San Luis qui s'opposeraient par la force des armes au présent Plan seront jugés traîtres à la cause qu'ils ont défendue et à la Patrie car aujourd'hui nombre d'entre eux, afin de complaire aux tyrans et pour une poignée de sous ou par corruption ou subordination, versent le sang de leurs frères qui réclament l'accomplissement des promesses que Don Francisco I. Madero a faites à la Nation. 11) Les dépenses de guerre seront prises conformément à l'article 11 du Plan de San Luis Potosi et tous les procédés employés dans la révolution que nous entreprenons seront conformes aux instructions mêmes que détermine le plan mentionné. 12) Une fois triomphante la révolution que nous menons sur la vois de la réalité, une junte des principaux chefs révolutionnaires des différents États nommera ou désignera un président intérimaire de la République qui préparera des élections pour l'organisation des Pouvoirs fédéraux. 13) Les principaux chefs révolutionnaires de chaque État désigneront en junte, le gouverneur de l'État auquel ils appartiennent et ce haut fonctionnaire organisera des élections afin d'installer dûment les pouvoirs publics et avec comme objet d'éviter des consignes forcées qui causent le malheur des pueblos comme par exemple la consigne bien connue d'Ambrosio Figueroa dans l'Etat de Morelos et d'autres encore, qui condamnent au précipice des conflits sanglants soutenus par le caprice du dictateur Madero et du cercle de Cientificos qui l'ont incité. 14) ...se trouve dans l'article...avec liste des signataires... 15) Mexicains, considérez que la ruse et la mauvaise foi d'un homme versent le sang de manière scandaleuse, car il est incapable de gouverner ; considérez que son système de gouvernement garrote la Patrie et méprise, par la force brutale des baïonnettes, nos institutions ; et de même que nous avons empoigné nos armes pour l'élever jusqu'au pouvoir, de même que nous les retournerons contre lui car il a manqué à ses engagements envers le peuple mexicain et il a trahi la révolution par lui commencée, nous ne sommes pas personnalistes, nous sommes partisans des principes et non des hommes. Peuple mexicain, appuie ce plan les armes à la main et tu feras la prospérité et le bien être de la Patrie. LIBERTE, JUSTICE et LOI. Ayala, 25 novembre 1911 Signé : Général en Chef EMILIANO ZAPATA suivent de nombreuses signatures.

Sa mort

En avril 1919, le colonel Guajardo complota une embuscade contre Zapata avec son supérieur le général Pablo González, un proche de Carranza. Pour gagner la confiance de Zapata, il simula de la sympathie pour lui et fit attaquer une colonne de soldats fédéraux (ses propres hommes) en tuant 57. Il obtint ainsi de lui parler de son ralliement, lui promettant des hommes et des armes. Ils prirent rendez vous à l'hacienda de San Juan Chinameca, Zapata tomba dans le piège : des hommes armés l'y attendaient et il fut abattu à bout portant.

Ses derniers mots furent : No me dejen morir así, digan que dije algo... (« Ne me laissez pas mourir ainsi, dîtes que j'ai dit quelque chose... »).

Le samedi suivant son assassinat, au cimetière de Cuautla, il fut enterré très profondément pour que ses partisans n'emportassent pas sa dépouille. Sa tombe porte le numéro 23. On peut y lire :

« Al hombre representativo de la revolución popular

al apóstol del agrarismo, al vidente que jamás abandonó la fé
al inmortal
EMILIANO ZAPATA

dedican este homenaje sus compañeros de lucha. »
« À l'homme représentatif de la révolution populaire

À l'apôtre de l'agrarisme, au visionnaire qui jamais ne perdit la foi
À l'immortel EMILIANO ZAPATA

rendent cet hommage ses compagnons de lutte. »

Héritage

Ses compagnons le décrivirent ainsi : La restitution des terres prises par les hacendados à son village natal, San Miguel Anenecuilco, au Morelos, fut le principal objectif de sa rébellion. Il ne cherchait pas de changements pour tout le pays ni idéaux abstraits : liberté, démocratie etc. , sinon que les hacendados restituent les terres dont les villages avaient des titres de propriété expédiés au temps de la Colonie Espagnole.

Cependant sur la base du Plan d’Ayala rédigé par son conseiller le maître d'école (Zapata était illétré) et général Otilio E. Montano on l'identifia comme un précurseur de la réforme agraire au Mexique,[27]un siècle plus tôt en 1815 José Gervasio Artigas avait promulgué en Uruguay une des premières, sinon la première réforme agraire dans les anciennes colonies espagnoles des Amériques.[28]

En tant qu'homme il aima les femmes, le jeux de cartes, les coqs de combat, la cuisine française, le cognac [29] et les cigares.

Il était aussi grand connaisseur des chevaux.

Zapata ne laissa aucun écrit. Il ne sortit de l'État de Morelos qu'en de rares occasions et on pense qu'il ne vit jamais les océans qui bordent le Mexique.

Bien que général, Emiliano Zapata, contrairement à Francisco Villa, ne porta jamais l'uniforme de l'armée fédérale.

Il avait pour maxime : "« Es mejor morir de pie que vivir toda una vida arrodillado » (« Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux »).

Après la mort de Zapata, l'Armée de libération du Sud se divisa en plusieurs factions dont les cinq plus importantes élirent plus tard le successeur de Zapata , leurs chefs se querellant dans d'inextricables intrigues, causant la mort de plusieurs d'entre eux (Felipe Neri, le général Francisco Estrada, Antonio Silva, Antonio Barona..) [30] disparaissant définitivement après que la rébellion d'Obregon eut déposé et fait assassiner Carranza qui fuyait Mexico pour Veracruz. Le successeur de Zapata fut Gildardo Magana Cerda aidé par l'avocat Antonio Diaz Soto y Gama, qui avait rejoint Zapata en avril 1914 et fut aussi son délégué à la convention d'Aguascalientes. En 1920 bien que sa valeur militaire fut insignifiante le zapatisme représentait par son seul nom un gros enjeu politique et tout aspirant à la présidence chercha à le mettre de son côté. Le chef rebelle Pélaez qui alors « régnait » sur les zones pétrolifères de Tampico avait besoin d'alliés dans d'autres régions et fit vainement aux chefs zapatistes des offres formidables en terme d'aides financières, promettant de leur donner tout l'argent dont ils avaient besoin.

Zapata, comme ses troupes dont les soldats arboraient des médailles bénites sur leurs chapeaux, était aussi un fervent catholique, il avait pour bannière une image de la Virgen de Guadalupe, il protégea les prêtres qui fuyaient l'armée constitutionaliste de Carranza dans sa progression vers le sud et Veracruz, il donna asile dans le Morelos à Monseigneur Manuel Fulcheri y Pietrasanta. Quant Zapata et l'Armée du Sud entrèrent à Mexico précédés des images de la Vierge de Guadalupe les cloches des églises sonnèrent en leur honneur. Dans les territoires qu'il controlait il fit partout respecter les croyants et les Eglises.[31]

Cependant, le nom de Zapata fut utilisé tout au long du XXe siècle par tous les présidents successifs, il servit et sert encore d'alibi aux politiques et aux factieux pour tromper nombre de paysans qui espéraient à leur tour devenir des propriétaires et aujourd'hui encore il est utilisé pour le meilleur et le pire, quoique les nouvelles générations qui vivent en ville le connaissent pas ou peu, certains ignorant même complètement son existence à presque un siècle de sa disparition.

Divers

  • De nombreuses avenues, rues, places, écoles, localités, etc. portent son nom, Par ex. :
  • Emiliano Zapata (912 habitants en 2007, municipio de Cosautlan de Carbajal) situé dans l'état mexicain de Veracruz.
  • Emiliano Zapata Salazar, municipalité de Jaltipan, Ver. 24 habitants.
  • La municipalité d' Emiliano Zapata (précédemment San Francisco Zacualpan et San Vicente Zacualpan) dans l'État de Morelos formée par Tres de Mayo, Tezoyca, Tepetzingo, Tetecalita comptait selon le recensement de 2005 69 064 habitants.
  • Il fut émis a partir du 3 octobre 1994 un billet de banque (10 Pesos) à son effigie.
  • Son effigie figure sur les nouvelles pièces de 5 pesos de circulation courante émises en 2009 commémorant le 100ème anniversaire de la Révolution de 1910.
  • Il figure en compagnie de Madero, Carranza et Villa sur les monnaies de 200 pesos émises en 1985 (à 98 590 000 exemplaires)

Articles connexes

Bibliographie

L'article ci-dessus est basé sur les livres suivants :

  • Friedrich Katz "La guerra secreta en México" ERA Ediciones - 1982 - México
  • Pedro Gonzalez Blanco "De Porfirio Diaz a Carranza" Imprenta Helénica - 283 pages - 1916 - Madrid
  • INEHRM (gouvernemental) "Las comisiones agrarias del Sur" Ed. Librairie Manuel Porrua - 196 pages - 1961 -México
  • Juan de Dios Bojorquez "Forjadores de la Revolucion mexicana" INEHRM - 72 pages - 1960 - México
  • Fernando Orozco Linares "Porfirio Diaz y su Tiempo" Panorama Editorial - México juin 1986
  • Jesus Silva Herzog "La révolution mexicaine" FM/petite collection Maspero - (ISBN 2-7071-0191-5)
  • André Castelot Le calendrier de l'Histoire librairie académique Perrin PARIS 1970 (ISBN 2-7242-2362-4)
  • Nunes, Americo. Les révolutions du Mexique, Paris, Flammarion, 1975; réédition augmentée, Ab irato, 2009.
  • Ricardo Flores Magon - Antologia - Universidad autonoma de Mexico - 1993 - 144 pag. México (Tierra y libertad)
  • Enrique Krauze - Emiliano Zapata el amor a la tierra - biografia del poder - (ISBN 968-16-2288 X)
  • John Womack - Emiliano Zapata - cahiers libres - francois Maspero - Paris - traduit de l'américain
  • Renata Ravelo Lecuona - La revolucion zapatista de Guerrero - Universidad autonoma de Guerrero - Chilpancingo
  • Luis Pazos - Historia sinoptica de México de los Olmecas a Salinas -Editorial Diana S.A de C.V-Mexico -(ISBN 968-13-2560-5)
  • T.V. Buttrey & Clyde Hubbard : A guide book of mexican coins - Thomas Michael Editor -Krause publications, Iola WI Library of congress cat. cart nr. 76-49264 - (ISBN 0-87341-193-5)
  • Gildardo Magana - Emiliano Zapata y el agrarismo en México -trois tomes 1934, 1937 et 1946 - Mexico
  • Miguel R. Delgado - El testamento politico de Otilio Montano - 1920 - Mexico
  • Ulloa Berta - La encrucijada de 1915, tome 5, de la Historia de la Revolucion mexicana - 1979 - Colegio de México
  • Chevalier François - La formation des grands domaines au Mexique, terre et société aux XVIe et XVIIe siècles Paris - Institut d'ethnologie 480 pages -1952.
  • Miranda José - El tributo indigena en la Nueva Espana durante e siglo XVI, El colegio de México - Mexico - 1950
  • Armando de Maria y Campos - "Reto de Zapata al Constitucionalismo" ABC (revista) 1953
  • Luis Gonzalez y Gonzalez - "El indigenismo de Maximiliano" I.F.A.L. , México - 1965
  • Joaquin Nava Moreno - Datos sobre la vida militante del Ejecito Libertador de Sur del general de division Heliodoro Castillo Castro" - Universidad autonoma de Guerrero
  • Moises Ochoa Campos - "La réforma municipal, historia municipal de México" - México 1955
  • Octavio Magana Cerda - Historia documental de la Revolucion" paru dans El Universal de mai à décembre 1950.
  • Mario Gill - "Zapata, su pueblo y sus hijos" Historia mexicana, vol. 2 - 1952

Filmographie

Notes et références

  1. H.C. Prinsen Geerligs, The World's cane sugar industry, past and present, Manchester, 1912 pages 164-165; et : Consulars reports mars 1908 page 236
  2. Enrique Krause, Zapata el amor a la tierra page 41
  3. T.V. Buttrey et Clyde Hubbard - A guide book of mexican coins - pages 236 à 241 -Thomas Michael Editor -IOLA _ (ISBN 0-87341-193-5)
  4. Jan Bazant - Cinco haciendas, tres siglos de vida rural1600-1910 - mexico DF 1975 El Colegio de México, centro de estudios historicos
  5. Enrique Krause, Zapata el amor a la tierra, dijà cité pages 39 à 43
  6. Gutiérrez y Gutiérrez Luis - Zapata - Hoy visita a la viuda de Zapata - Mexico 1953 - et déjà cités ci-dessous Robles Serafin et André Castelot
  7. Robles Serafin M. _EL Caudillo se casa en Villa de Ayala, Morelos - El campesino 1954 - México et André Castelot-Le Calendrier de l'Histoire, pages 233-234 - Paris, France. (ISBN 2-7242-2362-4)
  8. Fernando Orozaco Linares - Porfirio Diaz y su tiempo - Editorial Panorama - pages 88 et suivantes - Mexico, juin 1986
  9. Enrique Krause - Zapata el amor a la tierra, pages 31
  10. Henry b. Parkes - Histoire du Mexique pages 186 à 285 - Payot - Paris - (ISBN 2-228-12790-6)
  11. Enrique Krauze - Zapata, el amor a la tierra -Biografia de poder -Tezontle - Mexico - 1987 - (ISBN 968-16-2288-X)
  12. Chiffres du recensement issus du journal officiel mexicain Diario oficial de la federacion du 27 mars 2002 publié dans sa section 3
  13. Fernando Orozco Linares - Porfirio Díaz y sut tiempo -Panorama Editorial Mexico D.F. Edition de jui 1986 et Friedrich Katz "The secret war in Mexico, The university of Chicago - USA -1986
  14. Cuando fue consignado E. Zapata ? El Hombre libre 5 avril 1937 et Emiliano Zapata - John Womack - cahiers libres - Maspero - pages 88 et suivantes - Paris (France) (ISBN 2-7071-0653-7)
  15. Serafin M. Robles - Emiliano Zapata sienta plaza como soldado en el año 1910 _ El campésino Déc. 1951.et John Womack Emiliano Zapata page 89 - déjà ité
  16. Zapata -John Mérionés Shawi - Editions de Lacortille - Paris 1977 et François Chevalier - Le soulèvement de Zapata - Paris 1952-
  17. Enrique Krause - Emiliano Zapata, El amor a la tierra, Biografia del poder - pages 47 et suivantes- Fondo de Cultura economica - Mexico - 1987
  18. Luis Pazos - Historia sinoptica de México de los Olmecas a Salinas
  19. plan de Ayala et François Chevalier - Un facteur décisif de la révolution agraire au Mexique ; le soulèvement de Zapata - Annales , 1er janvier 1961 pages 66-82
  20. Jenaro Amezcua - Historia obrera No 17, volume 5, Centro de estudios historicos del movimiento Obreo mexicano - Mexico - 17 sept. 1979
  21. Enrique Krauze - Francisco Villa Entre el Angel y el Fierro - Fondo de Cultura economica - Mexico - 1987 .pages 54 et suivantes... (ISBN 968-16-2289-8)
  22. Jesus Silva Herzog, Breve Historia de la Revolucion mexicana - Edit. Sciencias sociales - La Habana - 1969 -
  23. Americo Nunes - Les révolutions du Mexique - page 147 - questions d'histoire - Flammarion - Paris - (ISBN 2-08-210487-7)
  24. Americo Nunes - les révolutions du Mexique - page 145
  25. Americo Nunes - Les révolutions du Mexique - page 149
  26. T.V. Buttrey et Clyde Hubbard -A guide book of mexican coins, pages 176 et 179 - Thomas Michael Editor - Iola, Wisconsin - (ISBN 0-87341-193-5)
  27. Luis Pazos - Historia sinoptica de México, page 112. Editorial Diana - Mexico 1994 -(ISBN 968-13-2560-5)
  28. Eduardo Galeano - Les veines ouvertes de l'Amérique latine, pages 162 à 165 - Terre Humaine - Librairie Plon 1981 - Paris, France - (ISBN 2-7242-1253-3)
  29. Enrique Krause - Zapata, el amor a la tierra page 94
  30. Enrique Krause, el amor a la tierra - pages 101 à 119
  31. Blancarte Roberto -Historia de la IglesiaCatolica en México - Fondo de cultura economica - El Colegio Mexiquense et Zapata Iconografia José Luis Martinez, Fdo de Cultura economica - Mexico 1995

Voir aussi

Articles connexes

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