- Elle s'appelait Sarah (film)
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Elle s'appelait Sarah est un film réalisé par Gilles Paquet-Brenner d'après le roman éponyme de Tatiana de Rosnay, sorti en salles en France le 13 octobre 2010.
Sommaire
Synopsis
Le film raconte l'histoire d'une journaliste américaine, vivant à Paris dans les années 2000, Julia, qui prépare un article lié à la rafle du Vél' d'Hiv', et celle d'une petite fille juive déportée en 1942 lors de la rafle, Sarah, dont Julia va rechercher les traces.
Alors qu'avec son mari et sa fille elle doit emménager dans un appartement du Marais, au 36 rue de Saintonge, Julia apprend que les grands-parents de son mari s'y sont installés en août 1942, et elle recherche qui habitait là auparavant.
Elle se rend au Mémorial de la Shoah et apprend qu'une famille vivait là, mais que si les parents ont été assassinés à Auschwitz, leurs enfants Sarah et Michel ne sont pas mentionnés. Ses recherches vont l'amener sur la trace de Sarah, qui a été emmenée au camp de Beaune-la-Rolande. Elle a pu s'enfuir et a été recueillie par des fermiers, les Dufaure. La quête de Julia l'emmènera à New York et à Florence en Toscane.
C'est l'adaptation du huitième roman de Tatiana de Rosnay, le premier qu'elle a écrit en anglais[1], dont la version originale (Sarah's Key) s'est vendue à des centaines de milliers d'exemplaires en édition de poche aux États-Unis[2]. Les ventes totales dans le monde ont dépassé les deux millions d'exemplaires, a indiqué en décembre 2009 son éditeur français[3],[4].
Fiche technique
- Réalisateur : Gilles Paquet-Brenner
- Scénario : Serge Joncour et Gilles Paquet-Brenner[5], d'après le roman éponyme de Tatiana de Rosnay
- Décors : Françoise Dupertuis
- Costumes : Eric Perron
- Maquillage : Sylvie Duval, Gil Robillard
- Photographie : Pascal Ridao
- Effets visuels : Rodolphe Chabrier
- Montage : Hervé Schneid
- Son : Didier Codoul, Bruno Seznec, Alexandre Fleurant et Fabien Devillers
- Musique originale : Max Richter
- Production : Stéphane Marsil[6] ; Clément Sentilhes (direction de production)
- Sociétés de production : Hugo Productions - Studio 37, TF1 Droits Audiovisuels, France 2 Cinéma
- Dates de sortie :
France : 13 octobre 2010
Distribution
- Kristin Scott Thomas : Julia Jarmond
- Mélusine Mayance : Sarah Starzynski[7],[8],[9]
- Niels Arestrup : Jules Dufaure
- Frédéric Pierrot : Bertrand Tezac
- Michel Duchaussoy : Édouard Tezac[10]
- Dominique Frot : Geneviève Dufaure
- Gisèle Casadesus : Mamé
- Aidan Quinn : William Rainsferd
- Natasha Mashkevich : Madame Starzynski
- Arben Bajraktaraj : Monsieur Starzynski
- Sarah Ber : Rachel
- Karina Hin : Zoé Tezac
- James Gerard : Mike Bambers
- Charlotte Poutrel : Sarah jeune femme
- Joe Rezwin : Joshua
- Kate Moran : Alexandra
- Paul Mercier : Michel Starzynski
- Alexandre Le Provost : Policier en civil
- Serpentine Teyssier : Gardienne d'immeuble
- Simon Eine : Franck Lévy
- Julie Fournier : Anna, femme brune au Vel d'Hiv
- Paige Barr : Ornella Harris
- Joanna Merlin : Madame Rainsferd
- George Birt : Richard Rainsferd
- Vinciane Millereau : Nathalie Dufaure
- Sylviane Fraval : La mère de Bertrand
- Dan Herzberg : Le gendarme rouquin
- Nancy Tate : Alice
- Frédérick Guillaud : Richard Rainsferd jeune
- Maurice Lustyk : Homme au violon
- Maxim Driesen : Edouard Tezac enfant
- Xavier Béja : André Tezac
- Jacqueline Noëlle : Vieille femme
- Jean-Pierre Hutinet : Le médecin du village
- Jonathan Kerr : Officier de police camp
- Matthias Kress : Officier allemand ferme
- Céline Caussimon : Infirmière Vel d'Hiv
- Viktoria Li : Infirmière clinique
Tournage
- Le tournage des scènes qui se déroulent au Vélodrome d'hiver, en août 2009, a rassemblé 200 à 300 figurants en costume, selon Le Parisien[10]. Le Vél' d'Hiv' a été reconstitué au vélodrome Jacques-Anquetil du bois de Vincennes.
- Le camp de Beaune-la-Rolande a été reconstitué à Perdreauville (Yvelines). D'autres scènes devaient être tournées à Paris, et pour finir à New York[11]. Le tournage s'est terminé fin 2009[12].
- Kristin Scott Thomas est pour ce tournage une des premières actrices assurées contre la grippe A[13], assurance souscrite par la production auprès du courtier Hugo Rubini[6], un des cinq grands spécialistes de l'assurance de tournage[14].
- L'animateur et réalisateur Antoine de Maximy a tourné un making of du tournage[15].
- Tatiana de Rosnay, auteure du roman dont est tiré le film, fait un caméo: dans la scène où Julia annonce à son mari, dans un restaurant, qu'elle est enceinte, Tatiana de Rosnay se trouve à la table filmée derrière Kristin Scott Thomas.
- Un anachronisme est visible dans le film : la locomotive à vapeur que l'on aperçoit est une 141 R, un type de locomotives qui fut construit de 1945 à 1947 aux États-Unis, et envoyé en France pour pallier les difficultés de la reconstruction.
- Kristin Scott Thomas obtient, grâce à ce film, sa troisième nomination successive aux Césars, dans la catégorie Meilleure actrice pour les Césars 2011.
Différences avec le roman
- Dans le roman, Sarah meurt en 1972, respectant un jeu logique de temps de trente années entre les différentes intrigues du récit. Dans le film, il est dit que Sarah s'est suicidée en 1966, ce qui brise cette logique.
- Julia rencontre William Ransferd seule dans le film. Dans le roman, sa fille Zoé l'accompagne.
- De même, leur rencontre a lieu à Lucca dans le livre, et à Florence dans le film. Il ne s'agit toutefois que d'un changement infime puisque ces deux villes se situent toutes les deux en Toscane.
- Dans le livre, quand les policiers emmènent Rachel, celle-ci est agonisante mais encore en vie. Dans le film, elle meurt avant d'être emmenée.
- Dans le roman, quand Sarah prend le train pour Paris avec Jules et Geneviève Defaure, elle ruse pour échapper aux contrôles et entre seule dans le train. Dans le film, ils montent tous les trois en même temps.
- Les enfants du camp, dont Sarah, se font raser les cheveux par les policiers dans le livre, mais pas dans le film.
Notes et références
- (nl) Moeders geheim, De Standaard, 7 août 2009: "Avec son premier livre en anglais, Elle s'appelait Sarah, Tatiana de Rosnay est passée au niveau international. Ce roman est adapté au cinéma, avec Kristin Scott Thomas."
- (en) Target Can Make Sleepy Titles Into Best Sellers, Motoko Rich, The New York Times, 21 juillet 2009. À cette date, indique l'article, le roman était depuis 22 semaines dans la liste des meilleures ventes du New York Times.
- Comment explique-t-on un succès éditorial à l’étranger?, interview d'Héloïse d'Ormesson, éditrice du livre, 14 avril 2009
- Un soir à la Closerie des Lilas, éditions Héloïse d'Ormesson
- Sarah's Key" : the movie !/"Elle s'appelait Sarah" : le film !, site de la romancière Tatiana de Rosnay
- Grippe A : les artistes assurés contre les arrêts de tournage, lefigaro.fr, 31 août 2009
- Nouvelles du film, site de la romancière
- Les films en tournage, cbointernational.com
- Agence Cinéart - Mélusine Mayance
- La rafle du Vél’ d’Hiv’ au bois de Vincennes, Le Parisien, édition de Paris, 26 août 2009
- Kristin Scott Thomas attendue sur un nouveau tournage, Le Parisien, édition des Yvelines, 15 août 2009
- La bande-annonce d'une grande année, Carlos Gomez, Le Journal du dimanche, 2 janvier 2010
- Scott Thomas et Campan assurés contre la grippe A, Christophe Carrière, Lexpress.fr, 27 août 2009
- Les risques du métier, L'Express, par Christophe Carrière, 21 juin 2004
- Antoine de Maximy se met à la fiction, Télé 2 semaines, 4 septembre 2009
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Elle s'appelait Sarah, fiche film sur UGC Distribution
- Elle s'appelait Sarah, bande annonce du film
- Elle s'appelait Sarah dans Allociné
- Elle s'appelait Sarah dans IMDb
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