- Edmond Baudry
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Stanislas Baudry
Pour les articles homonymes, voir Baudry.Stanislas Baudry, né à Vieillevigne en 1777[1] et décédé à Paris en février 1830, est un pionnier des transports en commun.
Sommaire
Biographie
Stanislas Baudry est un ancien médecin. Devenu officier de l’Empire, il installe à Nantes, dans le quartier de Richebourg, une minoterie baptisée « pompe à feu de Richebourg »[2]. Il utilise la vapeur d'eau dégagée par les chaudières pour alimenter son établissement de bains chauds.
Pour augmenter sa clientèle, il crée une ligne de transport qui relie, à heure régulière, le centre-ville de Nantes (Place du Commerce) et son établissement thermal. Il nommera ces véhicules : « Voiture des Bains de Richebourg ». Il s’aperçoit que sa clientèle préfère fréquenter autant sa voiture que son établissement de bains chauds, qu'il finit donc par fermer (ainsi que sa minoterie), pour se consacrer uniquement aux omnibus.
Il demande donc à la municipalité l’autorisation d’établir un service de voitures publiques entre le quartier de Richebourg et les entrepôts Salorges, succédant ainsi à Étienne Bureau en créant la première ligne d’omnibus urbain. Le 10 août 1826, il fonde « La Dame Blanche » (nom inspiré du succès de l’opéra-comique de Boieldieu), une entreprise comportant deux voitures suspendues pouvant recevoir chacune 16 personnes. L'une relie la rue de Richebourg aux Salorges où se trouve l’entrepôt des Douanes, l'autre relie le pont de la Poissonnerie à la tour de Pirmil.
En avril 1828, Stanislas Baudry crée à Paris les deux premières lignes de l’Entreprise générale des omnibus de Paris (précurseur de la Compagnie générale des omnibus - CGO - et ancêtre de la RATP). Elles relient la Bastille à la Madeleine et au Carrousel. Huit mois plus tard, la compagnie compte 200 employés, 800 chevaux, 89 voitures.
Edmond Baudry, fils de Stanislas, crée la même année deux sociétés similaires à Bordeaux et Lyon.
En Février 1830, alors que l’« Entreprise Générale de l’Omnibus », compagnie dont il était directeur est en faillite suite à une concurrence acharnée et à un hiver rigoureux qui a fait flamber les prix des fourrages, Stanislas Baudry se suicide de désespoir en se tirant une balle dans la tête à Paris, Quai de Jemmapes sur les bords du Canal Saint-Martin, devant les écuries de sa compagnie[3].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- ↑ Musée Dobrée, exposition, Pièces d'histoire, les transports nantais, Les omnibus à traction hippomobile
- ↑ « », dans Revue de Bretagne et de Vendée, J. Forest ainé : Mazeau, vol. 5 « TOME 5 », 1879, p. 165 :
« [...]M. Baudry exploitait, en face d la grande gare actuelle, une minoterie à vapeur, bien connue alors sous le nom de Pompe à feu de Richebourg. »
- ↑ Musée des Transports - Histoire générale des transports
- Portail des transports en commun
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