- Adrénoleucodystrophie liée à l'x
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Adrénoleucodystrophie liée à l'X
Adrénoleucodystrophie liée à l'X Autre nom {{{Autre nom}}} Référence MIM 300100 Transmission Récessive liée à l'X Chromosome Xq28 Gène ABCD1 Empreinte parentale ? Mutation Ponctuelle Mutation de novo ? Nombre d'allèles pathologiques Plus de 350 Anticipation ? Porteur sain ? Incidence ? Prévalence 1 sur 20000 Pénétrance Semble complète Nombre de cas ? Maladie génétiquement liée CADDS Diagnostic prénatal Possible Article principal Liste des maladies génétiques à gène identifié L'adrénoleucodystrophie liée à l'X (ALD) est une maladie qui se manifeste par une démyélinisation progressive du système nerveux central ou une insuffisance surrénale périphérique.
Sommaire
Formes cliniques
Il existe trois phénotypes de cette maladie:
- La forme cérébrale infantile se manifeste entre 4 et 8 ans. Les premiers signes sont des signes déficitaires: diminution progressive de l'audition, de la vision, diminution des fonctions cognitives et moteurs aboutissant en moins de deux ans à une infirmité totale.
- Le deuxième type ou adrénomyéloneuropathie (AMN) commence vers 20 ans par une paraparésie progressive, des troubles sphinctériens, et une diminution variable de la vision et de l'audition. La maladie s'aggrave durant des années.
- Le dernier phénotype est une insuffisance surrénale apparaissant entre 2 et 20 ans, mais le plus habituellement vers l'âge de 7 ans sans aucun signe neurologique. Une adrénomyéloneuropathie survient tardivement secondairement.
20% des femmes porteuses manifesteront une adrénomyéloneuropathie mais pas avant 35 ans et moins grave que chez les hommes.
La concentration plasmatique des acides gras à très longues chaînes est élevé chez plus de 99% des individus atteints avec ou sans symptôme. Cette exploration très spécialisée n'est effectuée que dans quelques laboratoires dans le monde. Cet examen est positif chez 85% des porteuses.
La mutation du gène ABCD1 300371 (en) localisé sur le chromosome X entraînant un déficit de la bêta-oxydation dans le péroxysome avec accumulation d'acides gras à très longue chaîne (augmentation de l'acide cérotique saturé, C26:0) dans tous les tissus du corps, fût identifié en 1993 par les professeurs Patrick Aubourg (responsable de l'unité de Neurologie Pédiatrique et directeur de l'unité Inserm U 745 à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul ; Paris) et Jean-Louis Mandel (à l'époque membre du laboratoire de génétique humaine, faculté de médecine de Strasbourg, Université Louis Pasteur).
Le diagnostic génétique des porteuses et le diagnostic prénatal sont possibles.
Traitement
Le premier cas de traitement efficace de l'ALD a été réalisé en 1988 grâce à une greffe de moelle osseuse. Ce traitement a depuis permis de stopper l'évolution de la maladie et même un rétablissement de toute ou partie des fonctions dégradées, chez plus de 120 patients. Ce traitement n'est toutefois efficace que s'il est réalisé à des stades précoces de la maladie, et le risque de rejet, ainsi que le manque de donneurs restent encore des facteurs limitants importants.
En octobre 2007, les premiers résultats de traitement de l'ALD par thérapie génique[1] sur deux enfants de 7 ans sont décrits. Le traitement consistant en une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, après leur avoir inséré in vitro, une version non mutée du gène ALD, grace à une première mondiale utilisant un vecteur issu du virus VIH modifié (lentivirus). Respectivement 6 mois et un an après la réinjection des cellules "corrigées", la protéine manquante s'exprimait à nouveau normalement dans un nombre important de cellules du sang et les patients ne présentaient aucun effet secondaire. Trois nouvelles autogreffes sont prévues d'ici 2013, mais le traitement et particulièrement le lentivirus restent encore très couteux.
L'Huile de Lorenzo a bénéficié d'une grande médiatisation, en particulier grâce au film qui relate de manière romancée sa découverte. Cette huile a été créée par les parents, Augusto et Michaela Odone, d'un garçon atteint par la maladie. Ceux-ci, bien que n'appartenant pas au corps médical, ont rassemblé le premier congrès international sur la maladie, conduisant à la découverte de leur huile en 1986[2]. Son efficacité curative n'est cependant pas démontrée. Elle semble, par contre, diminuer substantiellement le risque de voir apparaître les signes de la maladie chez l'enfant porteur de l'anomalie génétique[3].
Sources
- (fr) Site en français de renseignement sur les maladies rares et les médicaments orphelins
- (en) Online Mendelian Inheritance in Man, OMIM (TM). Johns Hopkins University, Baltimore, MD. MIM Number: 300100 [1]
- (en) Hugo W Moser, Ann B Moser, Steven J Steinberg, X-Linked Adrenoleukodystrophy In GeneTests: Medical Genetics Information Resource (database online). Copyright, University of Washington, Seattle. 1993-2005 [2]
- (fr) [3]
Associations de malades
ELA, Association Européenne contre les Leucodystrophies http://www.ela-asso.com
Voir aussi
Références
- ↑ Congrès de la Société européenne de thérapie génique et cellulaire à Rotterdam - Octobre 2007 -(Pays-Bas)
- ↑ Lerner BH, Complicated lessons: Lorenzo Odone and medical miracles, Lancet, 2009;73:888-889
- ↑ Moser HW, Raymond GV, Lu SE et als. Follow-up of 89 asymptomatic patients with adrenoleukodystrophy treated with Lorenzo's oil, Arch Neurol, 2005;62: 1073-1080
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