- Délégation Générale Pour L'Armement
-
Direction générale de l'armement
La Direction générale de l'armement (DGA) est une direction du ministère de la Défense, qui a pour mission de concevoir, d'acheter et d'évaluer tous les systèmes d’armes destinés à l'Armée française.
Sommaire
Histoire
La DGA fut créée en 1977 pour remplacer la DMA (Délégation ministérielle pour l'armement) qui vit le jour en 1961. Elle comptait à l'origine six corps d'ingénieurs militaires : ingénieurs de l'aéronautique, ingénieurs militaires des fabrications d'armement, ingénieurs du génie maritime, ingénieurs hydrographes de la marine, ingénieurs des poudres, ingénieurs militaires des télécommunications. Un corps unique apparut le 1er janvier 1968.
Le 5 octobre 2009, le décret n° 2009-1180 officialise le changement de statut de la Délégation générale pour l'armement qui devient dès lors Direction générale de l'armement[1].
Missions
La DGA a trois missions principales :
- Équiper les forces armées : piloter la réalisation des matériels militaires, les acquérir, les évaluer et les tester ;
- Préparer l'avenir : imaginer les futurs possibles, garantir la disponibilité des technologies et des savoir-faire ;
- Promouvoir les exportations d'armement.
Plus précisément, les différentes missions de la DGA sont :
- La préparation des futurs systèmes de défense,
- La conduite des programmes d’armement,
- L’expertise scientifique et technique,
- Les essais et évaluations des équipements et des systèmes de défense,
- Le maintien des relations internationales dans le domaine de l’armement.
Le délégué général à l'armement est aujourd'hui l'un des trois principaux assistants du ministre de la défense avec le chef d'état-major des armées et le secrétaire général à l'administration (SGA).
La DGA travaille en étroite collaboration avec l’état-major des armées. À partir des besoins de celui-ci, elle conçoit les matériels et les systèmes d’armes, depuis les études préliminaires jusqu’à la phase d’utilisation en passant par les essais de mise en service et l’entretien.
Programmes
La DGA coordonne les programmes d'armement avec les partenaires de la France, au sein de l'Union européenne, mais aussi les clients à l'exportation. Au service de l'Europe de la Défense, la DGA favorise l'émergence de programmes d'armement en coopération et contribue au développement de l'Agence européenne de défense. Quinze programmes d'armement sont conduits en coopération. L'OCCAr (Organisation conjointe de coopération en matière d'armement) assure la conduite de six programmes destinés à équiper, entre autres, les forces françaises : hélicoptère de combat Tigre, missiles sol-air courte portée Roland/Frole, radar de contre-batterie Cobra, famille de systèmes sol-air futur (FSAF), avion de transport militaire A400M, système de lutte anti-aérienne PAAMS.
La DGA comprend également en son sein les activités d'essais et d'expertise des matériels et technologies militaires. Ainsi, dispersés sur toute la France, des centres d'essais interviennent dans le tests des technologies de pointe, que ce soit dans le domaine aéronautique et missiles (cf infra sites)). Ces prestations contribuent à la validation des matériels industriels, mais aussi à la qualification des systèmes au profit des directions de programmes.
La DGA est le premier investisseur de l'État, et investit chaque année de l'ordre de onze milliards d'euros pour financer les activités de recherche, de développement de nouveaux équipements, ainsi que d'acquisition et de soutien de tous les matériels ou logiciels destinés à être mis en œuvre par les armées.
À côté de ces tâches de nature étatique, la DGA remplit dans le domaine de la maintenance des avions et hélicoptères militaires des missions industrielles.
Organisation
Récemment réorganisée (2004), la DGA (alors Délégation générale pour l'armement) s'est dotée d'un outil permettant d'assurer la cohérence de l'ensemble de ses activités tant dans la conduite des programmes (sous-direction de coordination de programme) que dans l'approche technique inter-systèmes (Service d'architecture inter-systèmes) que dans les développements technologiques (responsables de pôles).
La DGA a développé le cadre d'architecture AGATE pour gérer la relation avec les fournisseurs.
Bien que membre à part entière du ministère de la défense, la DGA se distingue au sein de celui-ci par une forte proportion de civils au sein de son personnel, mais aussi par la quasi-absence de sous-officiers et la coexistence, parmi les cadres militaires, de trois corps d'officiers distincts : les ingénieurs de l'armement (IA), les ingénieurs des études et techniques d'armement (IETA) et les officiers des corps techniques et administratifs de l'armement (OCTAA), auxquels s'ajoutent des officiers volontaires de haut niveau (VHN). Les cadres civils sont, eux, fonctionnaires ou sous contrat.
Le délégué général pour l'armement a été, quant à lui, et selon les périodes, membre du corps des ingénieurs de l'armement, ou personnalité civile issue du monde industriel. Ses missions premières s'avérant bien spécifiques, il n'y a pas au sein de cette délégation de forces combattantes : la Délégation générale pour l'armement présente bien plus le caractère d'une administration chargée d'études et de recherches que d'une force armée.
En 2004, la DGA employait 17 979 personnes, dont environ 15 000 civils, et conduisait 77 programmes d'armement. Elle a passé 9,9 milliards d'euros de commandes à l'industrie.
Sites de la DGA
Direction de l'expertise technique
- Centre d'Étude du Bouchet (CEB) à Vert-le-petit : défense radiologique, biologique et chimique
- CEG à Gramat : vulnérabilité - efficacité des armements
- CELAR à Bruz (proche de Rennes) : maitrise et protection de l'information
- CTSN à Toulon : systèmes navals
- GESMA à Brest : lutte sous-marine
- LRBA à Vernon : missiles navigation
- ETAS à Angers : systèmes terrestres
- ETBS à Bourges : combat aéroterrestre
- CEP à Arcueil et à Bagneux : expertises techniques au profit des programmes d'armement (voir DSA)
Direction des essais
- Le bassin d'essai des carènes au Val de Reuil : essais hydrodynamiques et hydroacoustiques
- CAEPE : essais propulseurs et sécurisation missiles (Centre d'Achevement et d'Essai des Propulseurs et Missiles
- CEAT : essais aéronautiques
- CELM (Centre d'essai des lanceur de missiles) à Biscarosse, l'ile du Levant et Gavres: essais de lancement de missiles
- CEPr : essais propulseurs
- CEV : essais en vol
La Direction du développement international
La direction du développement international (DDI) est chargée de la promotion des exportations d'armement. A cette fin, elle renforce la relation bilatérale de Défense et d’armement en s'appuyant notamment sur le réseau des attachés d'armement. Elle anime et coordonne le soutien de l’État aux industriels exportateurs, en liaison étroite avec les états-majors et le réseau diplomatique. Elle est actuellement dirigée par Jacques de Lajugie.
En septembre 2007 la direction du développement international a quitté le site de Balard dans le 15e arrondissement de Paris pour déménager dans les anciens locaux de la société Thalès à Bagneux (92) , puis en décembre 2008, la direction du développement international est retournée de nouveau s'installer dans les mêmes bureaux qu'elle avait quittés une dizaine de mois auparavant!
Autres
- DSA (Direction des systèmes d'armes) à Bagneux : en charge de la conduite des programmes d'armement;
- D4S à Bagneux : en charge de la stratégie pour la recherche technologique, l'industrie, et les programmes d'armement menés en coopération.
Relation avec d'autres entités
La DGA finance des organismes de recherche tels que l'ONERA (Office national d'études et de recherches aéronautiques), le CEA (Commissariat à l'énergie atomique) et le CNES (Centre national d'études spatiales).
Pour la conduite de la politique industrielle de la France dans le secteur de l'armement, le ministre de la Défense est assisté :
- par le chef d'état-major des armées (CEMA) pour l'organisation générale des forces et les choix capacitaires,
- par le délégué général pour l'armement en ce qui concerne la recherche, la réalisation des équipements des forces et la politique technique industrielle
- et, enfin, par le secrétaire général pour l'administration (SGA) pour tous les domaines de l'administration générale du ministère et, notamment, en matière budgétaire, financière, juridique, patrimoniale, sociale et de ressources humaines.
La coordination de ces trois entités au sein du ministère de la défense sur le plan de l'interopérabilité et de la sécurité des systèmes d'information est de la responsabilité de la direction générale des systèmes d'information et de communication (DGSIC).
La DGA devient signataire du Pacte PME le 1er décembre 2004. La DGA tient à accompagner, au travers de ce Pacte, le développement du tissu industriel des PME intéressant la défense (i.e. détenant des savoir-faire stratégiques).
Délégué Général pour l'Armement
délégué ministériel pour l'armement: général Lavaud (1957?-1966?), Général Michel Fourquet (1966-1968?) Jean Blancard (1968-1973) Jean-Laurens Delpech (1973-1977?)
- Henri Martre, de 1977 à 1983 ;
- Emile Blanc, de 1983 à 1986 ;
- Jacques Chevallier, de 1987 à 1989 ;
- Yves Sillard, de 1989 à 1993 ;
- Henri Conze, de 1993 à 1996 ;
- Jean-Yves Helmer, de 1996 à 2001 ;
- Yves Gleizes, de 2001 à 2004 ;
- François Lureau, de 2004 au 27 juillet 2008 ;
- Laurent Collet-Billon depuis le 28 juillet 2008[2].
Formation
La DGA exerce la tutelle sur les écoles suivantes qui forment principalement des ingénieurs destinés à des carrières civiles :
- Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (ISAE) à Toulouse, issu du rapprochement de l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace (SUPAERO) et de l'École nationale supérieure d'ingénieurs de constructions aéronautiques (ENSICA).
- École nationale supérieure des ingénieurs des études et techniques d'armement (ENSIETA) à Brest (promotion 1/4 militaire ; 3/4 civile).
- École nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA) à Paris.
- École polytechnique à Palaiseau. Les élèves français de l'X ont, durant leur scolarité, le statut militaire (élève officier puis aspirant).
Ainsi que l'école qui forme ses officiers du corps technique et administratif :
- École supérieure d'administration de l'armement (ESAA) à Villebon-sur-Yvette (Essonne).
Liens externes
Références
- ↑ http://www.journal-officiel.gouv.fr/publication/2009/1006/joe_20091006_0231_sx00.html?verifBaseDir=/verifier¬Verif=0&verifMod=load.php&verifExplMod=attente.php&ficBaseDir=../publication/2009/1006&joDate=06/10/2009#test21
- ↑ http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/07/laurent-collet.html
- Portail de la France
- Portail de l’histoire militaire
Catégories : Défense et sécurité en France | Industrie de l'armement
Wikimedia Foundation. 2010.