- Dune (roman)
-
Pour les articles homonymes, voir Dune (homonymie).
Dune Auteur Frank Herbert Genre Roman
Science-fictionVersion originale Titre original Dune Éditeur original Chilton Books Langue originale Anglais américain Pays d'origine États-Unis Lieu de parution original Philadelphie Date de parution originale 1965 Version française Traducteur Michel Demuth Lieu de parution Paris Éditeur Robert Laffont Collection Ailleurs et Demain Date de parution 1970 Type de média Livre papier ISBN 2-221-02602-0 Série Cycle de Dune Chronologie La Maison Corrino Le Messie de Dune Dune (titre original : Dune) est un roman de science-fiction écrit par Frank Herbert et publié aux États-Unis en 1965. Dans les éditions françaises, ce roman est quelquefois fragmenté en deux volumes (Dune I et Dune II) ou en trois parties contenant respectivement 22, 15 et 11 chapitres[réf. souhaitée]. Il s'agit du premier roman du cycle de Dune.
Sommaire
Résumé
L’histoire débute en l’an 10191 après la création de la Guilde spatiale. L’empereur Shaddam IV exerce son pouvoir féodal[1] sur tout l’univers connu. L’humanité a conquis une grande étendue de l’univers, notamment grâce à une mystérieuse substance dénommée « Épice » ou « Mélange ». L’Épice constitue un puissant stimulant cérébral et permet à certains humains de décupler leurs capacités psychiques. De plus, elle accroît considérablement la durée de vie et immunise le corps contre de nombreuses maladies. Son origine précise est un mystère et les quantités disponibles sont rarissimes ; elle est par ailleurs impossible à synthétiser. L'ensemble de ces paramètres lui confère une valeur monétaire particulièrement élevée.
Dune, la planète
On ne trouve l'Épice que sur la planète Arrakis, la planète des sables que ses habitants, les Fremens, appellent « Dune ». Cet endroit intéresse donc toutes les factions importantes de cet univers. Du fait de l’absence de précipitations, l’eau est rare et extrêmement précieuse sur Arrakis. Elle constitue une monnaie d’échange et de nombreux dispositifs permettent de l’économiser ou de la récupérer[N 1]
Historique
La galaxie a été autrefois le théâtre du Jihad Butlérien, lorsque les humains se sont libérés du joug des Machines Pensantes et des robots conscients. Toute forme d’intelligence artificielle étant désormais proscrite, on a spécialisé des hommes dans certaines tâches : les mentats, par exemple, sont de véritables ordinateurs humains. La Guilde spatiale, en l’absence d’ordinateurs, a pris le contrôle des voyages intersidéraux : en effet, après un long apprentissage et une mutation totale de leur être par l’Épice qui leur donne des dons de prescience, ses navigateurs sont les seuls êtres aptes à pouvoir calculer des trajectoires sûres pour les voyages spatiaux.
Le Duc Leto de la Maison Atréides règne sur Caladan, une planète agricole et océanique. Sa concubine, Dame Jessica, est une Bene Gesserit, école exclusivement féminine aux visées politiques mystérieuses et aux pouvoirs non moins étranges. Par amour pour Leto, Jessica lui a donné un fils, Paul Atréides, désobéissant en cela aux directives du Bene Gesserit dont le programme génétique prévoyait qu’elle engendre une fille. Les Bene Gesserit, surnommées les « Sorcières » par ceux qui les craignent, cherchent à créer un mâle, par sélection génétique, qui pourra voir ce qu’elles ne peuvent voir : le Kwisatz Haderach.
Paul, le fils de Leto et sa concubine, Jessica, est formé par les meilleurs guerriers de l’Empire (Thufir Hawat, Duncan Idaho, Gurney Halleck) à l’art du combat (au couteau car c’est l’arme la plus efficace depuis l’invention du bouclier). Qui plus est, il bénéficie de l’enseignement Bene Gesserit de sa mère sur le contrôle du corps et du système nerveux et est devenu un combattant redoutable. Il possède aussi des dons latents de prescience et d’analyse mentat.
L’Empereur confie au Duc Leto la planète Arrakis, ancien fief de la Maison Harkonnen, ennemi héréditaire des Atréides. Mais devant la popularité grandissante du « Duc Rouge »[réf. nécessaire], son cousin Leto, auprès du Landsraad, l’Empereur joue un double jeu. Il complote en secret avec la Maison Harkonnen afin de faire tomber la Maison Atréides dans le piège d’Arrakis. Leto est livré aux Harkonnens assistés secrêtement par les troupes d’élite de l’Empereur (les Sardaukars). Leto est trahi par son propre médecin Suk, Wellington Yueh, ce dernier espérant tuer le Baron Vladimir Harkonnen, au moyen d’un poison dissimulé dans une dent de Leto lors de sa capture. Yueh souhaite venger sa femme, tuée par le Baron. Jessica et Paul s’enfuient dans le désert où ils sont aidés par les Fremen conduits par le naib Stilgar et Liet Kynes, ce dernier étant officiellement planétologiste impérial et l’arbitre du changement de fief.
Ici se situe la transition entre les tomes I et II du roman.
Jessica et Paul se réfugient chez les Fremen, peuple du désert « natif » d’Arrakis. Guidés par Liet Kynes, les Fremen voient en Paul un Messie, leur Mahdi, qui apportera le bonheur et l’eau à leur peuple. Paul devient alors Muad’dib et prend une Fremen comme concubine : Chani, la fille de Liet et Sayyadina du Sietch Tabr.
Utilisant la Missionaria Protectiva, Jessica devient la nouvelle Révérende Mère du Sietch, après avoir transformé l’Eau de Vie — eau dans laquelle est noyé un ver nouveau-né. Peu après, elle donne naissance à Alia, la fille du Duc et sœur de Paul. Au fil du temps, Paul Muad’dib et Jessica rassemblent les tribus Fremen et harcèlent le neveu du Baron Harkonnen, Glossu Rabban, qui a la gérance d’Arrakis. La Maison Harkonnen va devoir affronter la puissance tapie dans le désert et réveillée par Muad’dib.
Peu à peu, au contact de l’Épice, Paul s’éveille à la prescience. Il a une révélation lorsqu’il absorbe l’Eau de Vie, poison que seules les Bene Gesserit sont censées pouvoir neutraliser par une adaptation volontaire de leur métabolisme. Muad’dib peut voir le « maintenant », il peut voir en tout lieu ce qu’il s’y passe. Considéré comme le Kwisatz Haderach, il est en fait autre chose… peut être bien plus…
Devenu chef et messie des Fremen, Paul Muad’Dib les mène à la victoire face aux troupes des Sardaukars de l’Empereur. Vaincu, Shaddam se trouve obligé d’accepter le mariage d’alliance de sa fille Irulan avec Paul. Il accepte ainsi la domination des Atréides, et se retrouve lui-même exilé sur Salusa Secundus, planète de formation des Sardaukars.
Place dans le cycle de Dune
Article détaillé : Cycle de Dune.- Dune
- Le Messie de Dune
- Les Enfants de Dune
- L’Empereur-Dieu de Dune
- Les Hérétiques de Dune
- La Maison des mères
Compléments posthumes :
Adaptations
Article détaillé : Œuvres de l’univers de Dune- En 1975, Alejandro Jodorowsky commence à travailler sur une adaptation du roman. Le projet devait voir la participation d’Orson Welles, avec des décors de Salvador Dali, Moebius et H. R. Giger, et des musiques de Pink Floyd (qui travaillèrent à des morceaux) et Magma. Mais le projet tourne court, les producteurs lâchant Jodorowsky[2].
- En 1984, Dune est adapté au cinéma par David Lynch (aucun lien avec les travaux préparatoires de Jodorowsky). Le groupe californien Toto a contribué à la trame sonore du film.
- En 1992, l’éditeur Français Cryo adapte le premier roman en jeu vidéo nommé Dune.
- En 1992, Westwood Studios adapte le roman en jeu vidéo et fonde ainsi le genre du RTS : Dune II : La Bataille d’Arrakis.
- En 2000, une série télévisuelle est diffusée : Dune.
- En 2012, Dune va faire l’objet d’une nouvelle adaptation cinématographique : Dune (remake).
Classique de la science-fiction
Ce roman est considéré comme un grand classique de la science-fiction dans les ouvrages suivants :
- Annick Beguin, Les 100 principaux titres de la science-fiction, Cosmos 2000, 1981 ;
- Jacques Sadoul, Anthologie de la littérature de science-fiction, Ramsay, 1981 ;
- Jacques Goimard et Claude Aziza, Encyclopédie de poche de la science-fiction. Guide de lecture, Presses Pocket, coll. « Science-fiction », no 5237, 1986 ;
- Denis Guiot, La Science-fiction, Massin, coll. « Le monde de … », 1987 ;
- Science-fiction. La bibliothèque idéale, Albin Michel, 1988 ;
- Enquête du Fanzine Carnage mondain auprès de ses lecteurs, 1989 ;
- Lorris Murail, Les Maîtres de la science-fiction, Bordas, coll. « Compacts », 1993 ;
- Stan Barets, Le science-fictionnaire, Denoël, coll. « Présence du futur », 1994 ;
- Bibliothèque idéale du webzine Cafard cosmique.
Notes et références
- Notes
- distilles, des combinaisons spéciales qui permettent de récupérer l’eau du corps. Les Fremens utilisent des
- Références
- « En effet le Jihad Butlérien a créé une société féodale quelque peu bloquée ». Frank Herbert (trad. Michel Demuth), Dune, vol. tome II, France, Robert Laffont, 1980 [détail de l’édition], page 8.
- Jodorowsky, Moebius et Christopher Foss, « Dune le film que vous ne verrez jamais », dans Métal hurlant, no 107, janvier 1985, p. 116 [texte intégral]
Précédé par Dune Suivi par (aucun) Prix Nebula du meilleur roman 1965 Babel 17 par Samuel R. Delany Des fleurs pour Algernon par Daniel Keyes Le Vagabond par Fritz Leiber Prix Hugo du meilleur roman
ex-æquo avec Toi l’immortel par Roger Zelazny1966 Révolte sur la Lune par Robert A. Heinlein Catégories :- Roman de science-fiction américain
- Roman de Frank Herbert
- Écrit de Dune
- Roman paru en 1965
- Prix Hugo du meilleur roman
- Prix Nebula du meilleur roman
Wikimedia Foundation. 2010.