Drapeau de la belgique

Drapeau de la belgique

Drapeau de la Belgique

Drapeau de la Belgique
Drapeau de la Belgique
Utilisation FIAV 110100.svg FIAV normal.svg
Proportions 2:3
Adoption 12 octobre 1831
Éléments Tricolore de bandes noir, jaune (Pantone 116 c) et rouge (Pantone 186 c) de même taille
FIAV 011000.svg Drapeau d'état et de guerre (Ratio 13:15)
FIAV historical.svg Tricolore datant de 1830 répartie horizontalement
Couleurs dites « de la Révolution brabançonne » (1789)

Le drapeau de la Belgique est composé de trois bandes verticales noire (coté de la lance), or et rouge. L'article 193 de la Constitution (version 1994) mentionne les couleurs, les armes et la devise nationale : "La Nation belge adopte les couleurs rouge, jaune et noire, et pour armes du Royaume le Lion Belgique avec la légende : L'UNION FAIT LA FORCE."

Sommaire

Histoire du drapeau

C'est la représentation de la Muette de Portici donnée le 25 août 1830 au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, à l'occasion du 59e anniversaire du roi Guillaume d'Orange, qui déclencha les émeutes qui menèrent à la révolution belge et à la création de la Belgique.

Le premier drapeau déployé par les révolutionnaires belges ce 25 août à Bruxelles fut le drapeau français[1] . Il fut confectionné à partir des rideaux de l’appartement du rédacteur en chef d’un journal pro-hollandais qui avait été détruit par les révolutionnaires[2].

Ce drapeau fut placé sur l’Hôtel de Ville, mais le 26 août Édouard Ducpétiaux l’enleva et lui substitua le drapeau brabançon décoré de la croix de fer[2] . Le 28 août, à la demande de Lucien Jottrand, Ducpétiaux se rend vers la Grand-Place, et à quelques pas de là, au coin de la rue de la Colline, entre dans le magasin d'aunage des époux Abts pour y demander la confection de deux drapeaux. Marie Abts confectionne sans tarder ces drapeaux composés de trois bandes de mérinos, placés horizontalement. Le premier alla flotter à l'Hôtel de Ville à la place de l'étendard français ; le second fut pris par un ami de Ducpétiaux, Alexandre Vanhulst, afin d'être brandi à la tête de la première compagnie de la Garde bourgeoise et de rallier le peuple bruxellois à la cause nationale.

La mythologie patriotique veut que ce drapeau tricolore, repris en 1830, ait déjà été celui de la révolution brabançonne de 1787-1790.

En réalité les drapeaux utilisés lors de la Révolution brabançonne étaient ornés d’armoiries, de figures religieuses ou allégoriques[3] . Pas un seul drapeau à bandes « noire-jaune-rouge » n’est mentionné dans les inventaires des emblèmes pris par les Autrichiens lors de la reconquête des États-belgiques-unis[4].

Le drapeau qui remplace alors le drapeau français n’est pas directement inspiré de celui de la Révolution brabançonne ; mais les couleurs brabançonnes ont inspiré Lucien Jottrand, avocat et journaliste à la rédaction du Courrier des Pays-Bas, pour l’élaboration d’un nouveau drapeau.

Il est intéressant de remarquer que pour une Révolution, qui est par définition une rupture, les Belges ont voulu voir dans ce drapeau national la renaissance d’une bannière plus ancienne, même si elle n’a aucune réalité historique, ce qui en dit long sur la récupération idéologique du passé dont la Belgique est friande en ce début de régime pour légitimer historiquement son existence[5].

Quoiqu’il en soit le 30 septembre, le gouvernement provisoire adopte officiellement le drapeau national, imité bientôt par le Congrès national et le 30 octobre toute l'armée, y compris les Gardes urbaines, est tenue de porter la cocarde nationale noir-jaune-rouge. Quelques mois plus tard, un arrêté du gouvernement provisoire du 23 janvier 1831, décrète la disposition verticale des couleurs, le rouge à la hampe. Le 7 février le drapeau national fait l'objet d'un article de la Constitution, et, le 12 octobre, sous l'impulsion du département de la marine qui veut faire concorder le pavillon maritime et le drapeau national, le noir vient à la hampe.

Description

Le drapeau belge se compose de trois bandes d'égale largeur, noire, jaune et rouge, placées verticalement, et de proportions telles que la longueur du drapeau est à sa hauteur comme quatre est à trois.

L'ancienne disposition horizontale des couleurs fera une dernière fois son apparition vers septembre 1832 lorsqu'un arrêté royal octroie des drapeaux d'honneur, non destinés à être arborés, à cent communes qui s'étaient distinguées lors de la libération du territoire. Ces drapeaux commémorant les journées de 1830 respectent logiquement la disposition horizontale primitive des couleurs : trois bandes verticales noir, jaune et rouge.

Les couleurs du drapeau belge sont celles de l'écu de l'ancien duché de Brabant. Il représentait un lion d'or (jaune) sur fond de sable (noir), griffes et dents de gueules (rouge).

Le pavillon de la marine royale

Par décision du 23 février 1950, un pavillon de guerre nettement différent des drapeaux nationaux est créé. Il a les proportions 3:2.

Il reprend les trois couleurs nationales, en les associant avec du blanc, selon le modèle de White Ensign de la Royal Navy.

Le dessin reprend la Croix de Saint-André qui était l'emblème du grand État bourguignon de la fin du moyen-âge. Saint-André était en effet le saint patron de cet ensemble politique qui s'étendait sur les États actuels de Belgique et d'Espagne et sur la Bourgogne située en France.

Ce pavillon fut hissé pour la première fois le 2 mars 1950. Il aurait cessé d'être utilisé en 2002.

Notes

  1. Anne Morelli, La construction des symboles « patriotiques » de la Belgique, de ses régions et communautés, in Les grands mythes de l’histoire de Belgique, de Flandre et de Wallonie, Evo-histoire, Bruxelles, 1995, p.192.
  2. a  et b Anne Morelli, Idem.
  3. Roger Harmegnies, Couleurs et drapeaux, in Le Parchemin, n°265, janvier-février 1990, pp.33 à 35.
  4. Roger Harmegnies, Idem.
  5. Anne Morelli, op. cit., p.193.

Sources

  • J. Cuvelier, Le drapeau de la Belgique, Bruxelles, 1927, dans le Bulletin de l'Académie de Belgique, 5e série, tome XIII, pp. 234-260.
  • A. de Gerlache de Gomery, Comment naquit notre drapeau, dans Revue belge, n° spécial de septembre 1930.
  • L. Lecomte, Comment naquit notre drapeau, dans Carnet de la Fourragère, 2e série, n° 6, pp. 481-493.

Lien interne

Lien externe

Sites sur le drapeau belge : www.belgiumflags.be et www.heart-flag.org

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