- Dominique Villars
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Dominique Villars (ou Villar) est un botaniste français, né le 14 novembre 1745 au Villard, hameau de la commune du Noyer (Hautes-Alpes), et mort le 26 juin 1814 à Strasbourg.
Son père, greffier pour le châtelain du village, lui apprend à lire et à compter. C’est en gardant les troupeaux de sa famille qu’il découvre la botanique.
Grâce à des rencontres dues au hasard il s’oriente vers la médecine et la botanique. Orphelin, sa mère l’envoie chez un procureur de Gap pour s’y familiariser avec le droit. Il découvre le traité de médecine de Loys Guyon (?-1630) intitulé le Miroir de la beauté et de la santé corporelle. Il rencontre peu après un médecin qui lui prête d’autres ouvrages de médecine dont ceux de Pierandrea Mattioli (1501-1577).
La mère de Villars le marie à 17 ans à une riche orpheline d’un village voisin. De ce mariage naîtront cinq enfants. En 1766, il rencontre l’abbé Dominique Chaix (1730-1799), botaniste amateur qui le forme véritablement à la botanique et lui fait découvrir l’œuvre de Carl von Linné (1707-1778). À la fin des années 1760, il décide d’apprendre la médecine à Grenoble. À son arrivée, il fait grande impression sur l’intendant de la province, Christophe Pajot de Marcheval, qui lui octroie une pension. Villars continue d’herboriser dès qu’il le peut.
Il participe, en 1775 et en 1776, à une exploration géologique du Dauphiné dirigée par Étienne Guettard (1715-1786) et qui comprend notamment Barthélemy Faujas de Saint-Fond (1741-1819). Guettard le fait venir à Paris en 1777 et lui permet de rencontrer les grands noms de son époque comme les botanistes Bernard de Jussieu (1699-1777), Antoine-Laurent de Jussieu (1748-1836), Edme-Louis Daubenton (1732-1786), Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708), Sébastien Vaillant (1669-1722) et André Thouin (1746-1824). Mais aussi les médecins Antoine Portal (1742-1832) et Félix Vicq d'Azir (1748-1794).
Il obtient son titre de docteur à Valence en 1778. Pajot de Marcheval lui offre alors la direction du jardin botanique et une chaire de matière médicale à l'hôpital civil et militaire de Grenoble, promotion s’accompagnant d’une confortable augmentation de sa pension.
Villars partage son temps entre ses deux passions : la botanique (il herborise dans toute la région) et la médecine (il sauve Jean-Baptiste Bernadotte (1763-1844), futur roi Charles XIV Jean de Suède, et qui tentera en vain de faire de Villars son médecin personnel).
Sa grande œuvre est son Histoire des plantes du Dauphiné qui paraît de 1786 à 1789. Plus de 2 700 espèces sont décrites, somme constituée par plus de vingt années d’observations.
La Révolution le prive de toutes fonctions à Grenoble. Il décide de s’installer à Gap avant de mettre à exécution son projet, il obtient en 1805 la chaire de botanique de l’école de médecine de Strasbourg, dont il deviendra le doyen.
Son herbier et ses manuscrits botaniques sont conservés au Muséum d'histoire naturelle de Grenoble.
Une « maison de la botanique », associant un musée et un jardin botanique, a été ouverte au Noyer, dont il est originaire ; elle fait partie du « musée éclaté du Champsaur - Valgaudemar ».
Liens externes
- Henri Chollat, Un Dauphinois mal connu : Dominique Villars
- L'Histoire des plantes de Dauphiné de D. Villars (Édition numérisée disponible en ligne)
Source
- Benoît Dayrat, Les Botanistes et la Flore de France. Trois siècles de découvertes, Publications scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle,2003, 690 p. (ISBN 2856535488)
Vill. est l’abréviation botanique officielle de Dominique Villars.
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