- Dominique Boullier
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Dominique Boullier Dominique BoullierNaissance 4 août 1954
Rennes, FranceNationalité France Profession Professeur des Universités Formation Sociologie
Sciences de l'information et de la communication
Sciences du langageCompléments - Fondateur & rédacteur en chef de Cosmopolitiques,
Dominique Boullier, sociologue français né à Rennes en 1954, rédacteur en chef de la revue Cosmopolitiques, professeur des universités à Sciences Po est spécialiste des usages du numérique et des technologies cognitives. En 1987, sous la direction de Gérard Althabe, il soutient une thèse de sociologie à l’École des hautes études en sciences sociales intitulée Du rapport de générations dans le champ résidentiel. La construction des groupes d’âge adolescent.
Puis, tout en continuant son activité professionnelle, il prépare une habilitation à diriger la recherche en sciences de l'information et de la communication qu’il présente en 1995 à l'Université Bordeaux III. Il est également diplômé en sciences du langage à l'Université Rennes 2 Haute Bretagne (1990).
Sommaire
Biographie professionnelle
Avant de devenir professeur des universités, Dominique Boullier exerce plusieurs activités professionnelles. Il fut éducateur de jeunes délinquants (CREAI de Bretagne de 1974 à 1980), soignant en institution psychanalytique (Centre Psychothérapique de Nantes de 1980 à 1981), chercheur contractuel en sociologie (association ARES, Rennes de 1982 à 1989), créateur et chef d'entreprise en documentation technique et ergonomie des interfaces homme-machine (Euristic Média de 1989 à 1996). Il fut aussi chercheur pendant un an (1985-1986) à l'Université de Californie (Berkeley), à l'Institute for Urban and Regional Development (IURD), le laboratoire de Manuel Castells.
Nommé professeur des Universités en sciences de l'information et de la communication à l'Université de technologie de Compiègne (1996 à 2005), il y crée en 1997 avec Jean-Paul Barthès, le DESS DICIT (Diplôme en Ingénierie de Communication Industrielle et Technologique: concepteurs-rédacteurs en documentation technique), l'une des deux premières formations universitaires à distance, sur la plate-forme Lotus Notes et LearningSpace (en). Membre (1996-2005) puis directeur (à partir de 1998) de l'unité de recherche en sciences humaines COSTECH (Connaissance, Organisation, Systèmes Techniques) à la suite de Bernard Stiegler et de John Stewart, il fut également chargé de mission auprès du directeur du département STIC (Sciences de l'information et de la communication) du CNRS, Francis Jutand, de 2000 à 2004.
En 2002, il créa le LUTIN (Laboratoire des Usages en Technologies d'Information Numérique) à la Cité des Sciences et de l'Industrie de Paris (Unité Mixte de Services du CNRS) qu’il dirigea jusqu’en 2007.
Par la suite, professeur des universités en sociologie à l'Université de Rennes II (2005-2009), il dirige le Laboratoire d'Anthropologie et de Sociologie (LAS) succédant ainsi à Armel Huet. En 2007, il est à l’origine, avec Alain Somat (professeur à l’Université de Rennes 2), de la création de la plate forme d’observation des usages des technologies de l'information et de la communication « LOUSTIC »[1] déposée par la Maison des Sciences de l'Homme en Bretagne[2] dans le cadre du contrat de Plan État-Région 2007-2013.
Il est depuis septembre 2009, professeur des universités en sociologie à Sciences Po (Paris), chargé de mission pour les stratégies numériques auprès du directeur, coordonnateur scientifique du Médialab avec Bruno Latour. Il donne des cours en "sociologies de la communication", sur les "enjeux socio-politiques du numérique" et sur "Digital City". Il assure aussi depuis Septembre 2010, un cour intitulé "Digital City" pour le nouveau et ambitieux programme d'urbanisme de Sciences-Po intitulé "Governing the Large Metropolis"
Activités politiques
Outre ses activités scientifiques, Dominique Boullier est aussi engagé politiquement tant au niveau local que national. Dans les années 70, il exerce des responsabilités locales au sein de la LCR de Rennes (jusqu’en 1975) ainsi qu’au sein de la CFDT d'Ille et Vilaine (jusqu’en 1978).
Il contribua, par la suite, à créer Génération écologie (dirigée par Brice Lalonde) en 1991 en Bretagne dont il fut membre du bureau national (1992 à 1994). Leader départemental de Génération écologie, il se présente à plusieurs élections: aux élections régionales de 1992, puis aux élections législatives de 1993 (circonscription Rennes Sud, score 12.66%) et enfin aux élections cantonales de 1994 (canton Rennes-Nord, score 5.76%). En 1994, il quitte cette organisation avec Noël Mamère puis devient membre du bureau national de Convergences écologie solidarité de 1994 à 1998, année de l'entrée collective de cette organisation au sein du parti Les Verts (France).
Durant cette période, Dominique Boullier fut membre à plusieurs reprises du CNIR des Verts, qu'il quitte en 2008.
Élu au conseil municipal de la ville de Rennes sur la liste d'Edmond Hervé en qualité de membre de Convergences Ecologie Solidarité, il est nommé adjoint à l'environnement et aux nouvelles technologies (1995-2001). En tant qu'adjoint, il fut l'initiateur du projet de résidence Salvatierra, premier immeuble de 40 logements HQE en France, inauguré en 2002, et du Premier Forum de l'Internet coopératif en 1998 à Rennes. Ulcéré par les « arrangements et coteries » -qu’il dénoncera dans un entretien accordé à la presse régionale[3] - au sein d’un conseil municipal où les élus Verts sont selon lui, « une minorité dans la majorité », il ne briguera pas un second mandat aux élections municipales de 2001. Il se présente, en 2004, aux élections cantonales (canton de Hédé) sur la liste des Verts[4] ayant parmi ses opposants Jean-Louis Tourenne, l’actuel président du Conseil Général d’Ille et Vilaine.
Activités éditoriales et publications
Dominique Boullier dirige et contribue à plusieurs revues. De 2001 à 2004, il fut rédacteur en chef des Cahiers du Numérique. À l'initiative de la revue Cosmopolitiques (2002), il en est le rédacteur en chef depuis son origine. Il a dirigé plusieurs numéros de cette revue. Il est également membre du comité de rédaction de la revue Quaderni.
Il publie plusieurs ouvrages dans des spécialités variées mais son travail de recherche concerne avant tout les usages du numérique. Ses travaux commencèrent 1982 avec les évaluations des usages du Minitel, pour des recherches contractuelles sur les usages des TIC. Il étudie ainsi toutes les nouvelles technologies grand public émergentes (CB, messageries, internet) puis, à partir des années 90, ses recherches se centrent sur les usages des TIC dans les entreprises (santé, transport, sécurité, bâtiment, notamment). Il contribue au courant dit de l'analyse des usages, comprenant aussi les études de réception de la télévision, et plus récemment il participe aux convergences avec les sciences cognitives à travers l'étude du document numérique, des jeux vidéo (Lutin Game Lab) et des univers virtuels (Solipsis). Il est le créateur du concept d'habitèle[5], néologisme permettant de désigner la compétence humaine à porter nos appartenances comme une nouvelle enveloppe (après l'habit, l'habitat, et l'habitacle) qui offre un nouveau cadre théorique à l'analyse des usages du téléphone portable et des identités numériques.
Ouvrages
- Les Mots pour le faire. Conception des modes d'emploi, Paris, Ed. Descartes, 1992 (avec Marc Legrand).
- Gare du Nord, Mode d'emploi, Paris, Plan Urbain - RATP - SNCF, 1994 (avec Isaac Joseph)
- L’Urbanité numérique. Essai sur la troisième ville en 2100, Paris, L’Harmattan, 1999.
- Les Sapeurs-pompiers : des soldats du feu aux techniciens du risque, Paris, PUF, 2000 (avec Stéphane Chevrier).
- Derrière chez moi… l’intérêt général, Paris, Textuel, 2001 (collection « Le Génie associatif »).
- Déboussolés de tous les pays !, Paris, Éditions Cosmopolitiques, 2003.
- L’Outre-lecture. Manipuler, (s’)approprier, interpréter le Web, Paris, Bibliothèque Publique d’Information/Centre Pompidou, 2003 (avec Franck Ghitalla et alii).
- La Télévision telle qu’on la parle. Trois études ethnométhodologiques, Paris, L’Harmattan, 2004.
- La ville évènement", Collection "La ville en débat", PUF, 2010
Notes et références
- http://www.loustic.net/
- http://www.mshb.fr/accueil
- Article Ouest France, 6 décembre 2000, « Dominique Boullier jette l’éponge ». Entretien avec Dominique Boullier
- http://elections2004.ouestfrance.fr/cantonales/35/canton3517.html Résultats des élections cantonales publiés par Ouest France :
- http://www.argonautes.fr/sections.php?op=viewarticle&artid=225 Dominique Boullier (2004). Objets portables en tous genres et prises sur le monde : l'habitèle comme extension du domaine de la personne in Consommation & Société n°4. Consultable sur le site de la revue sous ce lien :
Liens externes
- Site référençant la totalité des travaux de Dominique Boullier. http://sites.google.com/site/dominiqueboullier/
- Interview vidéo, présentation du sociologue : "Rencontre avec .. Dominique Boullier", juillet 2010 : http://vimeo.com/13303774
- Interview vidéo de Dominique Boullier sur les rapports entre droit et innovation, à consulter sur le Blog de la Revue des Juristes de Sciences Po. http://revuedesjuristes.blogspot.com/2010/11/penser-le-droit-au-xxie-siecle-la-rdj.html
- Blog sur l'habitèle. http://habitele.blogspot.com/
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