Disque microsillon

Disque microsillon
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Disques microsillons

Un disque microsillon, appelé aussi microsillon, disque vinyle ou encore disque noir, est un support d'enregistrement sonore. C'est un disque phonographique en vinyle, chaque face est parcourue par un sillon microscopique en spirale dont le début est en règle générale à l'extérieur et la fin vers le centre du disque (certains disques peuvent être gravés de l'intérieur vers l'extérieur, en anglais inside-out).

Le disque vinyle est généralement de couleur noire, mais peut être de n'importe quelle(s) couleur(s), opaque ou transparent. Certains disques possèdent même une image incorporée sur l'une et/ou l'autre des deux faces : il s'agit de picture-discs.

Un disque microsillon comporte seulement deux sillons (un par face) gravés en spirale et dont la longueur définit la durée du temps d'écoute. Il est destiné à être lu sur une platine tourne-disque ou un électrophone. Il est cependant possible de combiner deux sillons[1].

Sommaire

Histoire

Le support d'enregistrement sur disque plat, mis au point par l'allemand Emile Berliner en 1887 (sur disque en zinc), a remplacé la technique d'enregistrement sur rouleau mise au point par l'Américain Thomas Alva Edison.

Le disque plat fabriqué en vinyle est inventé et breveté par Columbia aux États-Unis en 1946. Il est utilisé pour la première fois dans le cadre de l'édition des œuvres de Mendelssohn et de Tchaïkovski. Ce nouveau procédé est commercialisé à partir de 1948. RCA lancera le single l'année suivante. L'innovation la plus importante a été l'utilisation de matières synthétiques thermoplastiques pour la fabrication, ce qui a permis de réduire considérablement le bruit de fond et d'augmenter la gamme des fréquences. Les disques vinyles ont progressivement remplacé le disque 78 tours à partir du milieu des années 1950. En France, c'est Eddie Barclay qui importe le procédé en 1955. Les vinyles ont ensuite fait progressivement place, à partir de 1982, aux disques compacts, un support infiniment moins sensible à l'usure (pas de bruit de friture possible), plus facile à produire, à conserver et possédant un rapport signal sur bruit élevé, inhérent au son numérique.

Les disques vinyles ont cependant été remis à l'honneur dans les années 1990 par leur utilisation en discothèque (seules les platines vinyles disposaient d'une vitesse réglable, condition sine qua non pour enchaîner des morceaux dans un mix) et par d'autres disc-jockeys pour un usage en « scratching ». Néanmoins, depuis plusieurs années, les platines numériques spécialisées ont aussi ces fonctionnalités, et parfois davantage sauf évidemment pour le « scratching » ou le vinyle ne sera jamais remplacé. Certains courants musicaux comme le reggae, le rap, les musiques électroniques le punk rock, le noise et même le metal sont encore attachés au vinyle. Les adeptes de la musique Funk des années fin 1970 aux années 1980 ne jurent que par le vinyle, pour les LP mais surtout les 12", c'est-à-dire les versions longues des hits. Ce style contient des centaines d'artistes très estimés par les collectionneurs, mais n'ayant jamais pu rééditer leurs albums en CD. Par ailleurs dans les musiques électroniques, certains artistes vont ne sortir que des EP voire des LP uniquement en vinyle (exemple : la collection des Analords de AFX).

Certains audiophiles préfèrent le son du vinyle qu’ils trouvent plus naturel, dynamique, et plus précis dans les aigus que le CD. Le fait est que les formats professionnels numériques vont jusqu'à 384 khz en précision horizontale et 32 bits en précision verticale, alors que le CD est à 44 khz et 16 bits. Ce manque de définition est maintenant contrecarré par un nouveau format audio, le SACD. Par ailleurs, certains audiophiles aiment aussi le son du vinyle pour les pleurages et scintillements (qui rendrait le son plus « chaud » selon certains). Les pochettes des albums, plus grandes que celles d'un CD et renfermant parfois des livrets plus complets, sont également très appréciées.

Dans les années 1960 et 1970, ils étaient la plupart du temps distribués par des magasins tenus par des disquaires qui ont aujourd'hui pour la plupart cédé la place aux grandes surfaces et aux chaînes de magasins spécialisés (entre autres Fnac, Virgin, Free Record Shop). Aujourd'hui, cherchant à profiter de cette vague de popularité renaissante, les majors rééditent une partie de leur catalogue en format vinyle, aussi bien les albums anciens ayant déjà parus en disque vinyle que les albums récents datant d'après l'arrivée du CD dans le commerce.

La production en France est limitée à un seul fabricant : MPO (Moulages plastiques de l'ouest). La fabrication d'un disque vinyle nécessite la gravure préalable d'une matrice ou galvano. Plusieurs studios en France (surtout à Paris) sont équipés de machines permettant leur création à partir de laques, fabriquées à ce jour uniquement aux États-Unis ou au Japon.

Il existe actuellement des graveurs vinyle comme le Vestax pouvant servir aux particuliers, mais le prix très élevé et la difficulté pour un particulier de trouver des disques vinyles vierges font que ces appareils sont fort rares et servent surtout à des firmes indépendantes.

Particularités

Le disque vinyle est une source analogique, c’est-à-dire que l'information est stockée de manière directe sur le support. Il se différencie de cette manière du CD, source numérique qui encode le signal audio en procédant à un échantillonnage, puis à une quantification. Cet encodage numérique permet de séparer le moyen de stocker la donnée de la donnée elle-même. Cette absence de séparation fait qu'avec la dégradation du support, un signal analogique sera également dégradé (disque rayé ou poussiéreux qui craque), alors qu'un signal numérique sera soit lisible, soit illisible (présence de son ou absence de son, mais pas de son dégradé). Le disque vinyle avec cette absence d'encodage profite par contre d'une qualité sonore que certains jugent plus chaude et plus proche du signal sonore d'origine[2]. Le disque vinyle est pressé sur ses deux faces (A et B) ; à l'inverse, les fabricants de disques compacts ne les produisent généralement avec qu'une face exploitable, même si les supports numériques existent également en double face.

Gravure du disque

La première étape consiste à graver une matrice. Elle se présente sous la forme d'une galette lisse constituée d'un disque d'aluminium entièrement recouvert de vinyle. Un burin en diamant, monté sur un stylet chauffant grave un sillon hélicoïdal. Le stylet est couplé à un système électromagnétique, la tête de gravure, qui le fait vibrer horizontalement et verticalement pour un disque stéréophonique. Au microscope, on peut voir les ondulations des sillons qui ne doivent jamais se toucher. Lors de la gravure, le burin fait un copeau qui, idéalement ne doit pas se briser. Il est rejeté vers l'extérieur du disque car son plan de coupe est légèrement incliné par rapport au rayon du disque. La tête de gravure qui porte le burin est entraînée par une vis sans fin. Sa trajectoire est une droite passant sensiblement à un centimètre de l'axe de rotation du disque. Lors de la gravure, les fréquences aiguës sont renforcées et les graves sont atténuées selon la courbe RIAA. Cela évite aux aigus de se perdre dans le bruit de fond et aux graves d'envoyer le burin dans le sillon d'à côté. La courbe inverse sera utilisée lors de la lecture.

Le disque ainsi obtenu peut être lu ou être utilisé pour faire une matrice de pressage. Les disques destinées à être lus sont faits sur des galettes plus résistantes à l'usure. On parle de disques à enregistrement direct.

A noter qu'au milieu des années 70 , une firme spécialisée ( M.D.R - Magnetic Disc Recordings) avait mis sur le marché des disques vinyles 33tours dits « Trimicron » qui proposait près de 60 minutes par face , là ou la durée moyenne est de 20 à 30 min selon la qualité. Ce procédé utilisait l'espace non gravé entre chaque tour de disque ( 1 sillon - 2 espaces vides - 1 sillon ) pour y graver 2 sillons supplémentaires sur la même surface, ce qui triplait la durée de ceux-ci. Ces disques rares sont très fragiles, mais permettaient de faire tenir une œuvre classique intégrale sur un seul et même disque 33tours. Mais la dynamique du signal étant plus faible par rapport à un 33tours standard, le procédé fut vite délaissé, car il necessitait du matériel de lecture de haute qualité , ce qui coûtait relativement cher à l'époque.

Il existe des machines de gravure, gravant des disques à l'unité ( Vestax VRX-2000 par exemple) souvent utilisé pour les dj. Ces machines sont équipés d'un régulateur de la vitesse du plateau "pitch" et gravent le disque de l'extérieur vers l'intérieur du disque. Si l'on souhaites obtenir un disque "reverse" (se lisant de l'intérieur vers l'extérieur) avec ces machines, il faut inverser le sens de la piste sonore grâce à un logiciel de traitement de son.

Le pressage du support

Le disque gravé est recouvert de métal par galvanoplastie. On retire le vinyle. Il reste une matrice qui permettra dans une presse de produire des disques. On considérait qu'on pouvait en produire environ 10000 mais que seuls les 1000 premiers étaient de la meilleure qualité.

La lecture du disque

Alors qu'un disque compact est lu par un bloc optique grâce à un laser, le disque vinyle quant à lui se lit à l'aide d'un bras équipé d'une tête de lecture, ou cellule, sur laquelle est monté un stylet muni d'une pointe diamant[3] ou saphir qui parcourt le microsillon par contact direct. Ce frottement de l'aiguille de la tête de lecture sur le disque vinyle provoque une légère usure de la tête et surtout du disque. Cette perte est très sensible dans les aigus après quelques écoutes. Les fréquences au delà de 10 kHz sont très rapidement dégradées car elles induisent de fortes pressions sur la pointe de lecture. La pointe de lecture s'use également à la longue et doit être changée régulièrement pour garder la meilleur qualité du son. Pour essayer de reproduire le mouvement du burin qui a gravé le disque, on utilise des aiguilles à diamants elliptiques. Les disc-jockeys utilisent des aiguilles à pointe sphérique qui sont censées moins user les disques.

La lecture d'un disque est entachée de nombreuses sources d'erreurs :

  • Erreur de piste : le diamant peut ne pas suivre exactement le fond du sillon mais prendre un chemin plus facile comme une automobile qui coupe un virage. Pour l'éviter, il faut plus de pression sur la pointe de lecture mais cela entraîne une usure du disque.
  • Erreur de trajectoire : Le bras de lecture décrit un arc de cercle qui n'est orthogonal aux sillons que deux fois dans sa trajectoire. Le reste du temps, cela produit une distorsion d'harmonique deux (on lit une sinusoïde selon un axe oblique). Il existe les bras tangentiels qui n'ont pas ce défaut mais induisent une plus grande complexité.
  • Erreur angulaire : Le diamant touche les bords du sillon en deux points qui ne correspondent pas aux arêtes du burin qui a fait la gravure. Le diamant elliptique s'en approche mieux qu'une pointe ronde. L'erreur est très importante dans les fréquences élevées.
  • Bruit de surface : C'est un bruit de frottement qui est dû à un vinyle insuffisamment lisse.
  • Poussières : Le dépoussiérage est difficile car le vinyle est électrostatique et attire la poussière.
  • Longueur d'un tour : Les sillons du centre du disque sont beaucoup moins longs que ceux de la périphérie. Y graver une fréquence de plus de 10 kHz et surtout la lire est illusoire.
  • Vitesse de rotation du disque. En principe inaudible avec un matériel correct.
  • Vibrations : les vibrations du moteur et autres sources de vibrations, y compris des sons, peuvent perturber la lecture.
  • Correction selon la courbe RIAA : plus ou moins précise.

Il existe, depuis le début des années 1990, un système à lecture laser pour disque vinyle ELP Laser Turntable[4].

Matière première

Issu d'une époque où la notion de développement durable n'existait pas encore, le disque microsillon est en général en PVC (chlorure de polyvinyle). Ce PVC est un plastique hautement polluant qui dégage de l'acide chlorhydrique et d'autres produits (dioxine) en brûlant.

Désignations

Diamètre Taille en " Tr/min Temps
30 cm
(30x30cm)
12″ 33 1⁄3 40 à 60 minutes Long Play (LP)
45 Maxi 45 tours, Maxi Single, et Extended play (EP)
26 cm
(26x26cm)
10″ 16 (LP)10 morceaux par face
33 Long play (LP)
45 Extended play (EP)
18cm
(18x18cm)
7″ 45 Single
45 Extended play (EP)
33 1⁄3 format utilisé dans les années 60 et 70 pour les albums pour enfants.
Autres vocables :
  • Sleeve ou cover = pochette
  • Gatefold cover = pochette dépliante ou à volets
  • Inserts = documents insérés.
  • Picture disc = vinyles colorés, dessinés ou peints.
  • Etches = gravures.

Par formats

La désignation par format se base sur la taille physique du diamètre du disque microsillon.
Elle est la plus utilisée dans les pays anglophones dont l'unité de mesure de longueur est le pouce. Il arrive que l'on utilise aussi ces dénominations en France pour les disques vinyles venant des régions anglophones. Plus rarement, il arrive que l'on se serve des dénominations en centimètres approximatifs en France.

Sept pouces (17 cm)

Un sept pouces, ou seven inches en anglais, abrégé 7″, est un disque vinyle mesurant 7 pouces de diamètre soit 17,78 centimètres. Ce format est utilisé habituellement pour les singles et plus généralement pour les 45 tours. Plus rarement il est utilisé pour les maxi 45 tours et dans les années 60 et 70, certains albums pour enfants sont sortis en 33 tours.

Dix pouces (25 cm)

Un dix pouces, ou ten inches en anglais, abrégé 10", est un disque vinyle mesurant 10 pouces de diamètre soit 25,4 centimètres. Ce format, courant jusqu'au début des années 70 a été de moins en moins utilisé par la suite, au profit du 12" (30 cm).

Douze pouces (30 cm)

Un douze pouces, ou twelve inches en anglais, abrégé 12″, est un disque vinyle mesurant 12 pouces de diamètre soit 30,48 centimètres. Ce format est utilisé habituellement pour les albums et plus généralement pour les long play 33 tours, il est aussi habituellement utilisé pour les maxi 45 et 33 tours voire certains singles.

Par types

Disque 78 tours

Une erreur répandue est de considérer les disques 78 tours comme des disques microsillon. Ceci est inexact, le mot « microsillon » - traduction du terme microgroove inventé en 1947 - ayant justement été créé pour le nouveau standard 33 tours, afin de le distinguer des disques (78 tours) de l'époque.

La lecture de disques de ce type, sur une platine standard équipée d’un diamant conçu pour les microsillons, donne un bruit de fond dû au fait que cette pointe de lecture est trop fine par rapport au sillon du disque. Dans les années 1960 à 1980, il était possible de se procurer des « saphirs » réversibles, un côté destiné aux microsillons et l’autre aux 78 tours.

Article détaillé : Disque 78 tours.

Disque 45 tours

Les disques tournant à 45 tours par minute ont été inventés en 1949 (toujours aux États-Unis), pour relancer et développer le marché des juke-boxes, ce qui explique le gros trou au centre. Ils ont généralement un diamètre de 17,5 cm (7 pouces) et contiennent une chanson par face. Ce sont les ancêtres des CD deux titres (aussi appelés CD Singles) et, outre les machines juke-box, leur principale clientèle était les adolescents - sur une période s'étalant des années 1960 aux années 1990 - qui dépensaient là une part importante de leur argent de poche. Seuls les 45 tours étaient compatibles avec des mange-disques.

Le single comporte la chanson principale sur la face A, et une chanson moins importante ou inédite ayant pour rôle de remplir la 2ème face. Par extension, la chanson elle-même est qualifiée de face B, et beaucoup d'entre elles ne parurent pas dans les albums correspondants. Les Beatles ont, à quelques reprises, publiés des 45 tours avec deux faces A. Certains groupes des années 60 et 70 ont ressorti certaines faces B près de 30 ans plus tard, en tant que Bonus dans une réédition d'album en CD ou une compilation. Quelques fois, la face B était la version instrumentale ou karaoke de la chanson principale.

Il existe par ailleurs des 7 pouces de 4 titres (super 45 tours), dits EP pour « Extended play » ; ceux-ci sont trop longs pour être appelés single mais trop courts pour être appelés album. Ces 7 pouces tournent généralement à 45 tours par minute mais il peut arriver qu'ils tournent à 33 tours par minute.

Quelques Maxi 45 tours de 30 cm de diamètre ont été édités, principalement pour contenir de la musique classique. À la fin des années 1970, le Maxi 45 tours (ou maxi-single, super-45T) se généralise principalement pour contenir des morceaux plus longs (de 5 à 20 minutes, parfois plus) liés aux musiques disco et funk qui bénéficient d'une exploitation en discothèque. Les maxi-45T ont été plébiscités également par les disc-jockeys qui trouvaient leur manipulation plus aisée, alliée à une qualité de son supérieure. On trouve aussi sur ces disques des versions avec pistes supplémentaires remixées ou des morceaux inédits ne figurant pas sur l'album (les B-sides).

Certains vinyles ont même une face en 45 tours et une face en 33 tours. On a vu aussi des disques dont la lecture se fait du centre vers l'extérieur, comme c'est le cas aujourd'hui pour les CD. La reproduction sonore étant optimale sur les sillons les plus éloignés du centre du disque cette particularité permet une meilleure reproduction des musiques classiques, celles-ci allant généralement crescendo, et donc se complexifient au fur et à mesure de l'avancée dans le morceau.

Disque 33 tours

Les disques tournant à 33 tours 1/3 (soit : un tiers de tour) par minute ont généralement un diamètre de 30 cm (12 pouces), ou plus rarement de 25 cm (10 pouces), au début de l'histoire du disque vinyle et plus récemment pour certaines rééditions et certains disques de musique punk. Ils ont été mis au point par les ingénieurs du label Columbia Records en 1948. Les 33 tours de 17 cm (7 pouces) sont appelés EP (pour « Extended play ») et contiennent généralement huit titres. Ils servent de support à des albums de chanson ou à de la musique classique, ainsi que pour les bandes originales de films. Dans le domaine de la chanson, le format du disque 33 tours, d'une durée de 40 à 60 minutes, est à l'origine de la notion d'album, grâce au procédé microsillon (LP pour « Long Play »).

Les 33 tours servaient aussi de support pour les maxi singles dans la Funk, Disco etc. Comme la qualité sonore était meilleure que les 45 tours, beaucoup préferaient au lieu de sortir un 45 tours en 12", un 33 tours en 12" avec sillons plus écartés, ou alors dans le cas où la version longue atteignait plus de 8 ou 10 minutes.

Dans le cadre des remasterings, ou des rééditions CD dans les années 1980 et 1990, certaines bandes originales d'album ont été perdues. Des ingénieurs et des assistants procédaient alors à des recherches de masters afin de s'en servir pour les rééditer en CD. Quand aucun master n'avait pu être retrouvé, ils utilisaient alors une version vinyle originale à l'état neuf, pour faire un repiquage afin de le remettre sur CD.

Disque 16 tours

Les disques tournant à 16 tours par minute n'ont pas connu un grand succès commercial. Ils étaient surtout destinés à servir de support à des textes parlés. Ces disques microsillons tournent exactement à 16 tours 2/3, soit la moitié de 33 tours 1/3. Ils sont apparus en 1957 et existent dans différents diamètres : 17 cm pour l'apprentissage des langues (utilisation scolaire), 25 cm pour quelques éditions commerciales (en France, les marques Vogue et Ducretet-Thomson en ont édité), 30 cm pour de longues œuvres littéraires ou des pièces de théâtre à destination des aveugles et des malvoyants.

Dans ce domaine, en France, l'Union des Aveugles de Guerre a sorti de nombreux coffrets (de 6 à 10 disques) comprenant jusqu'à 1 heure d'enregistrement par face. Les disques inclus dans ces coffrets ont pour particularité de présenter une étiquette centrale imprimée sur une face et, sur l'autre face, une étiquette noire avec le titre de l'œuvre écrite en braille. Aux États-Unis, la firme RCA a pressé de tels disques. Aux États-Unis toujours, de 1956 à 1958 la firme Columbia a pressé des disques 16 tours (diamètre 17 cm) pour son tourne-disques automobile « Highway Hi-Fi phonograph ». Ces disques avaient une durée de 40 à 45 minutes par face mais devaient être lus exclusivement sur le tourne-disque de voiture, le sillon, étant deux fois plus étroit, nécessitait une tête de lecture spécifique[5].

La plupart des constructeurs d'électrophones avaient prévu cette vitesse 16 tours sur leurs appareils, mais devant la très faible production commerciale de ces disques, cette option a disparu en quelques années. En matière de reproduction sonore analogique, plus le support tourne (ou défile) vite, meilleure est la qualité notamment dans les fréquences élevées (aigus). De ce point de vue, les 16 tours ont eu quelque mal à convaincre les audiophiles avertis.

Dans l’émission « Géo » diffusée sur Arte en décembre 2010 et consacrée à « Gene Winfield, le mécano des folles autos » (http://www.arte.tv/fr/3544738.html) nous apprenons que la société Chrysler équipait certaines de ses voitures d’un tourne-disque. Un collectionneur affirme même que « Chrysler fabriquait ses propres disques » 16 tours 2/3.

Les ventes de vinyles récents augmentent

Depuis les années 2000, le vinyle connaît un renouveau.

Des artistes tels que Beyoncé, Lady Gaga, Mylène Farmer, Zazie, Björk, Madonna sortent des Maxi 45 tours, Picture disc doubles vinyles 180 grammes. Les ventes de vinyles augmentent alors que les ventes de CD diminuent.

Bibliographie

  • Daniel Lesueur, L'histoire du disque et de l'enregistrement sonore, Paris, Alternatives, 5 octobre 2006, 176 p. (ISBN 2-86227-497-6) [présentation en ligne] 
  • Mario d'Angelo, La renaissance du disque: les mutations mondiales d'une industrie culturelle, Paris, la Documentation française, coll. « Notes et études documentaires », 1989, 103 p. 
  • La conservation des documents sonores,CNRS éditions 1996
  • L'Encyclopædia Universalis V12

Notes et références

  1. La NSC Records de Détroit a baptisé cette technique la NSC-X2 Groove Technology
  2. Sur le plan théorique,un CD dispose d’une fréquence d’échantillonnage de 44,1 kHz qui, de fait, bride les fréquences élevée à 22 kHz (théorème de Shannon, alors que le son d’une trompette grimpe au-delà de cette limite. Cela engendre une perte de notes sur le spectre audio, souci absent de l’écoute sur vinyle grâce à son « image spatiale plus précise ». De plus, la dynamique du CD atteint les 100 dB alors que le vinyle privilégie la précision sonore avec une dynamique à 60 dB. D’où une légère différence de rendu
  3. . A l'origine, le « tourne-disque » utilisé pour lire les 78 tours utilisait une aiguille en acier, que l'on pouvait réaffûter et qui devait régulièrement être changée. Ces appareils n'utilisaient pas d'amplificateur électronique et l'aiguille transmettait la vibration à une membrane déposée en bas d'un cornet servant d'amplificateur acoustique. Ensuite, les électrophones (disposant d'amplificateurs à lampes, puis à transistors) ont utilisé des saphirs, dont l'usure était relativement rapide. Ces saphirs ont été remplacés dans les années 1960 par des diamants dont l'usure était environ dix fois moins rapide.'
  4. Il est très rare, et encore très cher. Le nom de la machine, est « The laser Turntable », elle est fabriquée au Japon. Plusieurs faisceaux laser sont utilisés durant la lecture. Certains d'entre eux ont pour seule tâche de diriger le faisceau laser de lecture. Des disques griffés, gondolés, cassés peuvent être lus et le système a aussi l'avantage de limiter l'usure du disque car aucune tète de lecture n'est en contact. Il est recommandé de posséder une machine de nettoyage de disque vinyle par vide d'air car la platine laser ne fonctionne correctement qu'avec des disques parfaitement propres. Le système de lecture des disques vinyles par laser génère cependant un peu de bruit de fond, et cela étant il ne rencontre donc pas les besoins des audiophiles exigeants qui jugent que l'utilisation d'un diamant produit un son plus propre. Par ailleurs différentes « colorations » du son peuvent être obtenues suivant la cellule utilisée, et la musique écoutée, c'est un autre "avantage" de la lecture par diamant.
  5. ook - highway hi-fi

Voir aussi

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