- Direction de la Protection et de la Sécurité de la défense
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En France, la Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense (DPSD) a succédé en 1981 à l'ancienne sécurité militaire, dont le dernier directeur fut le Général Michel JORANT. Elle a pour rôles le contre-espionnage, le renseignement en général, le contre-terrorisme, la contre-subversion intéressant la défense nationale. Les zones militaires, et les établissements de la défense nationale ou travaillant pour celle-ci sont soumis à son contrôle.
Elle a également pour mission de veiller à la sécurité du personnel, des informations, des matériels et des installations sensibles relevant de la défense nationale.
Elle agit en collaboration avec la direction centrale du renseignement intérieur, la sous direction antiterroriste, la direction générale de la sécurité extérieure et la direction du renseignement militaire. Elle est membre de la Communauté française du renseignement.
Elle est régie par les articles D.3126-5 à D.3126-9 du code de la défense.
Sommaire
Missions
La direction de la protection et de la sécurité de la défense est le service de renseignement dont dispose le ministre de la Défense pour assurer ses responsabilités en matière de sécurité du personnel, des informations, des matériels et des installations sensibles. Ses attributions couvrent notamment la prévention et la recherche des atteintes à la défense nationale.
Tout comme la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la DPSD fait partie du pôle « renseignement » des organismes relevant directement du ministre de la Défense.
Elle émet des avis à destination du commandement quant aux habilitations aux différents niveaux de classification des informations à accorder (« Confidentiel Défense », « Secret Défense », ou « Très Secret Défense »), et enquête sur les personnels (militaire des armées terre, air, marine, gendarmerie, armement, santé, essences et fonctionnaire ou civil). La DPSD est présente sur tous les différents théâtres d'opérations extérieures où les forces françaises sont engagées.
Elle est également chargée d'une mission de contre-ingérence économique (sécurité industrielle) afin de protéger les industries de défense à fort potentiel technologique passant des marchés avec la Défense.
Financement
En 2004, les crédits dévolus à la DPSD (hors rémunérations et charges sociales) se montaient à 11,4 millions d'euros, soit une diminution de 0,6 % par rapport à 2003.
Les crédits de fonctionnement courant s'élèvaient en 2004 à 7,7 millions d'euros.
Les crédits d'équipement (fabrications et infrastructures) se montaient à 3,7 millions d'euros, soit 1,7% de moins qu'en 2003.
Directeurs
- Général de division Michel JORANT (1981 – 1982)
- Général de brigade Armand WAUTRIN (1982 – 1984)
- Général de brigade Jean Louis DEIBER (1985 – 1987)
- Général de division Pierre DEVEMY (1987 - 1989) (biographie[1])
- Général de division Antonio JEROME (1989 – 1990)
- Général de corps d’armée Roland GUILLAUME (1990 – 1997)
- Général de corps d'armée Claude ASCENSI (1997 - 2000)
- Contrôleur général des armées Dominique CONORT (2000 – 2002)
- Général de corps d’armée Michel BARRO (2002 - 2005)
- Général de corps d’armée Denis SERPOLLET (2005 - 2008)
- Général de corps d’armée Didier BOLELLI (2008 - 2010)
- Général de corps aérien Antoine CREUX (8 avril 2010 - ...
Effectifs
En 2004, on recensait 1 475 personnes, dont 1 097 militaires et 378 civils. On enregistra en 2003 un important déficit en personnel au sein de la DPSD, les effectifs réalisés étant inférieurs de 12% au nombre de postes budgétaires.
Les moyens alloués à la DPSD en 2006 se sont élevés à 89,9 millions d'euros en crédits de paiement, soit 1 % de plus par rapport aux 89 millions d'euros de 2005. Les dépenses de personnel se sont élevées à 78 millions d'euros, les dépenses de fonctionnement à 7,7 millions d'euros et les dépenses d'investissement à 4,2 millions d'euros.
En ce qui concerne le personnel, le plafond ministériel d'emploi s'établit, pour la DPSD, à 1 459 emplois en 2006 dont 1 090 militaires et 369 civils.
la DPSD compte une forte proportion de sous-officiers qui représentent plus des deux-tiers des effectifs militaires. Il s'agit en quasi-totalité d'inspecteurs de la sécurité de défense et d'inspecteurs de la sûreté navale. Les personnels civils sont pour leur part constitué à 85 % de fonctionnaires de catégorie C et de personnels ouvriers.
Les effectifs de la DPSD, décroissants depuis plusieurs années, s'établissent à 1279 personnes en 2009, et devraient être voisins de 1130 à l'horizon 2014. La loi de finance 2010 prévoit un plafond d'emplois temps plein (ETP) fixé à 1 260 personnes.
En 2011, 25% de l'effectif total sont des femmes, avec une part prépondérante parmi les civils et moins de 15% de ces effectifs sont en OPEX dont un tiers de ceux ci au profit des forces françaises en Afghanistan[1].
Notes et Références
- La DPSD très engagée en Afghanistan », Le Mamouth, 14 avril 2011. Consulté le 14 avril 2011 Jean-Marc Tanguy, «
- Projet de loi de finances pour 2004 : Défense - Nucléaire, espace et services communs
- Rapport parlementaire n°1202 : Environnement et prospective de la politique de défense sur [2]
- Projet de loi de finances pour 2010 sur [3]
- Lieutenant Virginie Gradella, « Une autre idée du renseignement », dans Air Actualités, no 635, octobre 2010, p. 22-23 [texte intégral (page consultée le 16 février 2011)]
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