Didier MAURO

Didier Mauro est un cinéaste et sociologue des arts, né à Suresnes (Seine).

Sommaire 1 Biographie 1.1 Des études universitaires et trois thèses de doctorat 1.2 L'expérience sociale d'un étudiant salarié 1.3 L'engagement citoyen 1.4 La pratique des arts plastiques 1.5 Une contribution à la sauvegarde de l'héritage audiovisuel mondial 2 Filmographie 2.1 Auteur-réalisateur 2.2 Auteur 2.3 Coauteur 2.4 Coauteur et coréalisateur 2.5 Auteur-réalisateur-interprète 3 Bibliographie résumée 3.1 Principales publications 3.2 Bibliographie, ouvrages 3.3 Filmographie : documentaire de création 4 Notes et références 5 Lien externe

Biographie

Didier Mauro est français, né à Suresnes (Hauts-de-Seine)^[1]. Il est le fils d’Eugène Christophe Mauro (1917-2005), un volontaire de la France libre ayant contribué à la Libération de l’Europe (Eugène Mauro, 2^e Division Blindée, 1er RMSM, Croix de Guerre, American Presidential Citation) ; il perpétue dans ses œuvres et dans ses engagements l’idéal de liberté que son père lui a transmis.

Il est père de cinq enfants : Rafael (basé à Londres), technicien en développement des industries du tourisme ; Valentin (basé à La Haye), infographiste et concepteur de sites internet ; Romain ; Milan ; Vivo.

La Carte d'identité professionnelle de réalisateur n^o  5348 du Centre national de la Cinématographie, lui a été attribuée en 1981.

Après ses études de cinéma, il approfondit sa formation par des stages dans les laboratoires cinématographiques (pellicule, argentique I 16mm et 35mm) et vidéo, dans les télévisions de service public, puis dans des sociétés de production de film.

Il a été élu membre de l’Académie des sciences d'outre-mer de la République française en 2000 pour l’ensemble de ses travaux sur les sociétés du Sud.

Il collabore avec des fondateurs de la télévision française et en particulier Igor Barrère, Pierre Dumayet, Roger Pic, Michel Thauriac.

Il est influencé par les œuvres de Vertov, Ivens et Marker, ainsi que par celles de Bunuel et Fellini.

Depuis 1980, il a élaboré une œuvre de cinéma documentaire conséquente, dans laquelle on notera (en tant qu'auteur-réalisateur, co-auteur et co-réalisateur, etc.) en particulier :

• Fratricide au Burkina : Thomas Sankara et la Françafrique (coréalisé avec Hô Thuy Tiên, 52’, 2006 : Un documentaire de création d'investigation historique produit et diffusé par ICTV dans le cadre de la série "Assassinats politiques" (qui compte également des épisodes consacrés à Gandhi, B.Kennedy, M.L.King, P.Lumumba, A. Moro, O.Palme, A.E. Sadate, etc.).
• Un singulier voyage de l’Homme aux yeux de chat (90’, 2004): Un film expérimental, documentaire-fiction, d'inspiration godardienne, produit par La Seine TV Productions.
• Madagascar l’autre voyage (3 X 52’, 2001-2003): Une série de documentaires de création sous forme de road-movie atypique et expérimental, produit d'abord Yves Jeanneau (alors directeur des documentaires du Groupe Pathé) puis repris par Emmanuel Priou (l'un des producteurs du film animalier célèbre "La Marche de l'empereur", à Bonne Pioche productions)[2]et diffusé sur la chaîne Voyage.
• Possessions, (52’, 2002): Film documentaire d'anthropologie visuelle produit par Les Productions de La Lanterne.
• Erick Boulatov, un peintre dans l’Histoire (30’, 2001): Un documentaire de céation focalisé sur les arts plastiques, produit par le Forum des Images de la Ville de Paris.
• Madagascar, la parole poème chroniques de l'opéra paysan Hira Gasy (55',1996) : Un film documentaire de création produit par Movimento Productions & Langues'O, diffusé sur R.F.O. Télérama : "Ce film a la beauté des images où le destin affleure".
• La moitié du ciel (3 X 52', 1989-1990) : Une trilogie sur le rôle des femmes dans le développement (Bangladesh, Bolivie, Madagascar), produite par Orchidées avec l'UNESCO et notamment diffusée sur Planète et Canal France International.
• Moi l'Afrique, (3 X 52', 1985) : Un triptyque documentaire de création, produit par le Collectif Orchidées et TF 1, diffusé dans le monde entier.
• Dien Bien Phu 30 ans après (35', 1984) : Un documentaire de création produit par le Collectif Orchidées et notamment diffusé durant le Journal télévisé de TF1.
• Raconte-moi le Vietnam. (52', 1981) : Un documentaire de création produit par le Collectif Orchidées, et notamment diffusé par France télévision (Antenne 2, qui devint ensuite France 2).

Nota : Voir la filmographie plus complète ci-après.

Ses œuvres ont notamment été produites par : Bonne Pioche Productions, le Collectif Orchidées, les Films Grain de Sable, le Forum des Images de la Ville de Paris, ICTV -Solférino, Pathé Documentaires,etc.

Ses films ont notamment été diffusés par : Canal+, TF1, France Télévisions, Radio France Outre-Mer, Canal France International, Planète Cable, Images Plus, Voyage, Télévision Création citoyenne, Médiacités, Bangkok Broadcasting Corporation, Singapore Broadcasting Corporation, Televizi Republik Indonesia, Televiziona Malagasy, Télévision canadienne, Télévision hongroise, Télévision congolaise, Télévision béninoise, Télévision burkinabé, Bilan du film ethnographique, Festival international de télévision de Monte Carlo, Télé Images, etc.

Il enseigne à l'Institut national de l'audiovisuel (depuis 1991) où il a créé des stages tels que « L’Atelier d’écriture et de réalisation de documentaires de création » (3 mois de "Laboratoire de création cinématographique"), « Le documentaire et son environnement (une semaine), etc

Il a créé les cours "L'écran documentaire", "Cinéma et utopies" à l'Université de Paris III - Sorbonne Nouvelle, en 2000.

Ses tournages et ses activités de formation l'ont conduit en missions dans de nombreux pays et sur plusieurs continents (Algérie, Allemagne, Autriche, Bangladesh, Belgique, Bénin, Bolivie, Burkina Faso, Congo, Cuba, Égypte, Espagne, Ghana, Gambie, Grande Bretagne, Grèce,Indonésie, Italie, Kenya, Kenya, Madagascar, Malaisie, [Mali], Maroc, Pays Bas, Philippines, Portugal, Singapour, Suisse, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Viêt Nam), ex- Yougoslavie.

En 1981, il est cofondateur du collectif de création en cinéma documentaire Orchidées fondé par des professionnels des industries de programmes audiovisuels (Eric Dazin, David Guiraud, Hô Thuy Tiên, Jean Nocerra), des universitaires (Benedetto Manacorda) et des associations (Cimade[3], C.C.F.D.[4],Frères des Hommes[5], Terre des Hommes[6]), puis étendu à La Ligue de l'Enseignement en 1988[7].

En 1985, (avec Yves Billon, Jean-Michel Carré[8], Yves Jeanneau, Jean Rouch et d'autres cinéastes), il est l’un des fondateurs de l’association de documentaristes La Bande à Lumière, présidée par Joris Ivens, puis de La Revue Documentaires[9], créée en 1986.

En 2003, il achève le manuel de référence Le Documentaire, cinéma et télévision, pour les éditions Dixit (réédité en 2005) [10] et soutient une thèse de doctorat sur la problématique Du cinéma documentaire, sociologie d’un art entre rébellions et aliénation dans le cadre de l’UFR cinéma et audiovisuel de l’Université de Paris III – Sorbonne nouvelle[11], sous la direction du professeur Michel Marie.

C'est l'un des principaux théoriciens européens du cinéma documentaire ; il a notamment établi les concepts de "Cinéma faisant création du réel", de "Personne-personnage" et de "Réalité-auteur", tous issus de deux décennies de pratique du documentaire de création.

Des études universitaires et trois thèses de doctorat

Scolarisé dans les Hauts-de-Seine, les Yvelines, à Paris, il passe son baccalauréat dans le cadre de l'Académie de Versailles (1970).

Il commence des études supérieures de sciences économiques à l’Université de Paris X – Nanterre et les quitte en 1975 après le certificat de fin de première année d’études ès Sciences économiques (1974).

Puis il suit un cursus de Cinéma et audiovisuel (DEUG, Licence, Maîtrise, Mastère, de 1976 à 1979) à l’université de Paris III - Sorbonne nouvelle et y soutient une thèse de Doctorat de 3^e cycle, en octobre 1979, sous la direction du Professeur Michel Marie, sur la problématique Cinéma & politique.

En janvier 2003, il soutient une nouvelle thèse de Doctorat (D.N.R.) de nouveau sous la direction du Professeur Michel Marie, sur la problématique Du cinéma documentaire, sociologie d'un art entre rébellions et aliénations. Cette dernière thèse capitalise un quart de siècle de sa pratique et de ses réflexions. Il y apporte une contribution à une théorie générale du cinéma documentaire, née d'une praxis ; il y définit les concepts de "réalité-auteur" et de "personne-personnage" d'un "cinéma faisant création du réel".

Après cette thèse, il rédige le premier manuel du cinéaste documentariste, publié en 2003 par les Editions Dixit à l'initiative de Jean-Pierre Fougea sous le titre Le documentaire, cinéma et télévision : écriture, réalisation, production, distribution, formations[http ://www.dixit.fr].

En 2000 il soutient une thèse de Théâtre & arts du spectacle à l’université de Paris III - Sorbonne nouvelle sur la problématique « Madagascar l'opéra du peuple, anthropologie d'un fait social total : l'opéra Hira Gasy entre tradition et rébellions ». Cette thèse reçoit la mention « très honorable avec les félicitations du jury ». Ce produit de la recherche restitue onze années d'études de terrain, à accompagner la vie des troupes de cet opéra paysan. Cette thèse a été intégralement éditée par les Editions Karthala (France) en 2001[12].

Ses études universitaires (en étudiant salarié) suivent un cursus double en sciences de l'art (études cinématographiques) et socio-anthropologie, focalisé sur l’étude du rôle de l’art dans la société. Il est docteur ès cinéma et audiovisuel, docteur ès lettres option cinéma et docteur ès théâtre et arts du spectacle, de l’Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, et mastère ès ethnologie et sociologie (Université Paris X Nanterre), qualifié maître de conférences par la 18^e section (sciences de l’Art) du Conseil national des universités (ministère de l'éducation nationale et de la recherche scientifique - France).

L'expérience sociale d'un étudiant salarié

Toutes ces études ont été effectuées en étudiant salarié, afin de libérer ses parents d'une charge économique, et par souci d'indépendance.

En 1967 il exerce son premier emploi (à l’âge de 16 ans) aux établissements du célèbre fromage "Roquefort Société", puis il est intérimaire (dans le cadre du service emploi lié aux œuvres universitaires du C.R.O.U.S). Ses premiers métiers sont d'abord maçon, ouvrier, manutentionnaire.

Ensuite il devient chauffeur-livreur, employé de bureau, vendeur en librairie.

Aimant les voyages et le nomadisme, il est engagé comme animateur de service excursions, moniteur de Windsurf, G.O., directeur de village de vacances à Cuba, en Grèce, et en Égypte.

Dans le domaine du spectacle, il exerce successivement les métiers d'acteur de complément puis d'Administrateur d’entreprises culturelles.

Il expérimente les réalités sociales des entreprises les plus variées : Caravelle Tours, Loisirs & Vacances de la Jeunesse, le Club Méditerranée, les automobiles Citroën, la Librairie Gibert Jeune, le cabinet Bernard Krief Consultants, TF1, Antenne 2, Renn Productions, la Compagnie Les 3 Chardons, etc.

L'engagement citoyen

Il apporte une contribution théorique et pratique à la diffusion des idées du mouvement laïque. Son approche intègre les principes historiques de la pensée laïque française (Loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, la laïcité comme valeur fondatrice et principe essentiel de la République, etc.).

Sa contribution théorique personnelle exprime (en particulier durant ses conférences prononcées dans les 22 régions de Madagascar et sur les médias malgaches, mauriciens, et réunionnais en 2006 et 2007) une universalité de la laïcité.

Quelques formules extraites de ses conférences résument cette contribution : « La laïcité est la défense d'un droit de l'Homme fondamental : le droit à la liberté de pensée, de conscience, de convictions, et de croyances »; « La laïcité est un vecteur de liberté, d'égalité, et de fraternité, en ce sens qu'elle favorise une liberté essentielle, qu'elle se fonde sur le respect et l'égalité des pensées, et qu'elle suscite le dialogue » ; « La laïcité, du fait de son engagement pour l'éducation pour tous, est un vecteur de démocratie et de développement » ; « L'éducation est la base de l'épanouissement humain, et aussi, de construction sociales démocratiques » ; « La pensée laïque a une portée universelle. La mondialisation a un grand besoin de laïcité ».

Il participe bénévolement aux actions des associations laïques :

• depuis 1980, il poursuit son engagement citoyen dans des associations laïques (Ligue française de l’Enseignement, Cercle Condorcet, etc.). Bénévolat pour des organisations de solidarité internationale (CCFD, Cimade, Terre des Hommes, Solidarité laïque, etc.)
• de 1991 à 1993, il est membre de la Commission Nord-Sud du Cercle Condorcet [13] (avec notamment Roland Biache, Anne-Sophie Boisgallais, Jean Chesneaux, Paul-Henry Chombart de Lauwe, Roger Fayolle, Robert Fossaert, Stéphane Hessel, Claude Mathez, Edgard Pisani, Alain Ruellan) et participe à la rédaction du rapport Pour l'Afrique.
• en 2006 et 2007, il s'engage comme volontaire de la solidarité internationale (VSI) et devient coordinateur des actions de développement et Représentant - résident à Madagascar du consortium Solidarité laïque [14](une Asbl fondée en 1956, Reconnue d’Utilité Publique, dont les organisations membres regroupent plus de 14 millions de membres, présente sur 5 continents).

Ses principales responsabilités consistent à :

• Contribution au développement de l'Enseignement Primaire Public :
  • Affectation de matériel scolaire à plus d'un demi million d'enfants parmi les plus démunis des Ecoles Primaires Publiques des 22 régions du pays et aux dix mille bénéficiaires des programmes d'alphabétisation.
  • Conférences, animations, débats, campagnes de communication focalisées sur le rôle de l'enseignement pour le développement.
  • Soutien aux associations malgaches mobilisées sur la formation des élèves-maître : Cofinancement de la formation des 2 000 enseignants recrutés chaque année par l’État, etc.)
  • Coédition d’ouvrages de lecture bilingues pour les écoles primaires publiques

• Contribution au renforcement de la société civile :
  • Coordination de la Fondation de la Ligue de Madagascar pour le développement de l'enseignement, de la culture, et de l'éducation populaire (consortium majeur de la société civile laïque)[15].
• Création à Antananarivo/Amparibe de la première Médiathèque Internationale Laïque et Sociale.
• Conception et organisation du premier circuit de tourisme solidaire.

• Contribution au renforcement de l'Etat de Droit :
  • Conférences, animations, débats, campagnes de communication focalisées sur l'Etat de droit et la lutte contre la corruption.

• Contribution à la protection civile :
  • Coordination de l’affectation d’un camion offert par les Sapeurs Pompiers de France aux Sapeurs Pompiers de Madagascar.

Depuis la fin 2007 : au terme de cette mission il poursuit son engagement bénévole dans le cadre de l'ONG Solidarité Laïque pour le suivi des actions de développement à Madagascar, les programmes en Haïti et les actions de communication[16].

La pratique des arts plastiques

Les débuts de Didier Mauro dans les arts plastiques remontent à 1967, avec des peintures et sculptures influencées par les œuvres de Arman, Baqué, Calder. Au Lycée Claude Bernard, avec Marc-Laurent Vaccaro et Bernard Claverie, il fonde le groupe d'étudiants et lycéens-artistes expérimentaux "Borniste" ("une création dans les marges et décalées, au delà de toutes bornes") qui est largement influencé par le Dadaisme et le Surréalisme.

De 1967 à 1975, il expose ses œuvres en France, en Italie, et participe à des salons. Il expose en groupe et individuellement et continue à étudier l'Histoire de l'Art en autodidacte. Il visite des musées d'Europe (Allemagne, Espagne, France, Hollande, Italie, etc.) pour y étudier les œuvres des maîtres. Il affectionne particulièrement les créations atypiques présentées lors des biennales.

Puis, en 1975, il s’oriente vers l’art collagiste, dans la lignée de Max Ernst, Prévert, et des Surréalistes. La Galerie Openo de Saint-Cloud l'expose en 1977.

Son film Erik Boulatov, un peintre russe dans l'Histoire (cf. filmographie) est porté par ses questionnements constants sur la relation entre l'art et le social.

En 2005 il achève une série de cinquante œuvres inédites rebelles et érotiques intitulée Autoportraits intemporels improbables[17].

Une contribution à la sauvegarde de l'héritage audiovisuel mondial

Passionné par l'histoire, Didier Mauro intègre une dimension de mémoire à nombre de ses œuvres. Cela l'amène à procéder à des recherches sur les archives audiovisuelles dès 1982 (INA, archives de l'armée française, Bibliothèque Nationale, archives cinématographiques du Vietnam, etc.)

En 1984, il procède personnellement, en laboratoire, à la sauvegarde par nettoyage à l'"Essence C" d'archives historiques essentielles tournées sur pellicule négative, film 16mm. Celles-ci avaient été entreposées dans un local humide, après avoir été tournées en Argentine par le cinéaste Andrès Silvart (auteur du film Argentine, la défaite des généraux ? produit par TF1 et le Collectif Orchidées) au moment du retour à la démocratie. Par cette sauvegarde des supports, D. Mauro sauve des négatifs atteints de moisissures et permet le montage du film d'Andrès Silvart L'Argentine retrouvée.

En 1993, soucieux de la conservation de cette mémoire qui se construit au fil des tournages, il met en place un partenariat entre le Collectif Orchidées et le Centre National de la Cinématographie (C.N.C. - Ministère de la Culture de la République française) afin de conserver aux Service des archives nationales du film, à Bois-d'Arcy, tous les rushes (et négatifs montés) sur support pellicule argentique recouvrant des tournages réalisés dans le monde entier par le Collectif Orchidées durant une décennie (la période 1982-1993).

En 2001, il pose les bases d'un partenariat entre le Collectif Orchidées et le Groupe Pathé afin de conserver et de valoriser les archives (et les films achevés) sur support vidéo (BVU SP, Betacam SP, HI-8, etc.)concernant vingt années de travail de ce collectif (durant la période 1982 - 2001).

Depuis 2003, il est Chargé de Mission de l’INA [http:www.ina.fr] pour Madagascar, où il a élaboré un projet de plan de formation des techniciens des industries de programmes audiovisuels (via un partenariat entre INA Formation et le Ministère de la Culture de la République de Madagascar). Puis après avoir organisé la mission d'évaluation de M. Emmanuel Hoog, président de l'INA, D.Mauro conçoit Le Plan pluriannuel de sauvegarde, conservation et valorisation des archives audiovisuelles de MadagascarCulture de Madagascar. Ce programme est organisé via un partenariat entre l'INA (Chef de programme : Mme Annie Gauron, l'Association pour la sauvegarde, la conservation et la valorisation de l'Héritage audiovisuel de Madagascar - FLAH (présidée par Mme Monique Razafy), l'Ambassade de France à Madagascar, le Ministère des Affaires Etrangères (France) et le Ministère de la Culture (Madagascar).

A La Réunion, en août 2007, durant la XI^e Université de la Communication de l'Océan Indien, il sensibilise les responsables des industries de programmes audiovisuels de la région Océan Indien à l'enjeu de développement culturel majeur que représente l'héritage audiovisuel mondial, la mémoire, les archives du cinéma et de la télévision. Car selon l’Unesco, 80% des archives audiovisuelles mondiales sont menacées de disparition d’ici 20 ans. Suite à ses entretiens avec les délégations venues des Comores, de l'Ile Maurice, de Madagascar, et des Seychelles, à la demande de M.Bijaye Mahdou, président de l'A.R.T.O.I., la sauvegarde, la conservation et la valorisation des archives audiovisuelles est inscrite comme un axe prioritaire d'action dans les nouveaux statuts de l'Association des Radios et Télévisions de l'Océan Indien (A.R.T.O.I.).

Depuis début 2008, il élabore avec Mme Praneeta Dhoomun (de la Mauritius Broadcasting Corporation) et Mme Nurvuda Kamla Ramyead (de la Mauritius Film Development Corporation) le Plan pluriannuel de sauvegarde, conservation et valorisation des archives audiovisuelles de l'Ile Maurice qui concerne les archives cinématographiques et audiovisuelles de ce pays.

Filmographie

Auteur-réalisateur

• 2009 Santiago de Cuba, le 20 octobre 2029 [18]
• 2009 Lettre à Romain Gary [19]
• 2009 Une minute de beauté [20]
• 2008 La plus grande leçon du monde [21]
• 2001 Erik Boulatov, un peintre dans l’histoire
• 2001 La Lettre de Perline : récit d’un envoûtement
• 2000 Madagascar, l’île des ancêtres
• 1999 Lire c’est partir
• 1998 La France libre, les Hommes du destin
• 1998 Madagascar, l’île très précieuse
• 1997 Madagascar, la parole-poème – chroniques de l’opéra-paysan Hira Gasy
• 1996 Paris des océans, cultures des diasporas
• 1995 Humeurs de l’océan indien
• 1995 Madagascar : l'espoir paysan
• 1994 Asia, the Age of the City – Asie, le temps des villes
• 1993 Madagascar : Parcours dans Antohomadinika
• 1993 Bangladesh
• 1992 Le Magazine - S.N.C.F
• 1991 Laos : le riz et le pavot
• 1987 Capitaine Thomas Sankara
• 1984 Mali, le jour des initiations
• 1984 Mali-dogon
• 1983 Peuple Dogon, rencontres de terre et d’eau
• 1975 Errances en Italie

Auteur

• 2006 Fratricide au Burkina : Thomas Sankara et la Françafrique

Coauteur

• 1998 Madagascar, l'enfant et la pirogue
• 1977 Noces Noires

Coauteur et coréalisateur

• 2008 Une journée à l'école au Bénin
• 1992 Rencontres bengalie
• 1991 Bolivie : Ma vie s’appelle coca
• 1990 Madagascar, l’île femme
• 1989 Six milliards en l’an 2000 : Le défi démographique
• 1988 Ghana, la terre des sacrifices
• 1986 Philippines, avec les paysans du riz de la montagne
• 1986 Vietnam, belles à renverser cités et citadelles : riz et civilisation
• 1985 Moi l’Afrique
• 1982 Apsara Kampuchéa, le Ballet Classique khmer
• 1982 Le Tiers-monde, y’a bon !
• 1981 Vous avez- dit réfugié ?
• 1980 Vietnam

Auteur-réalisateur-interprète

• 2005 Les Carnets malgaches
• 2004 Le singulier voyage de l’Homme aux yeux de chat
• 2003 Madagascar l’autre voyage
• 2003 L’Architecte et la Terre
• 2003 Le Rock métis
• 2002 Possessions

Bibliographie résumée

Principales publications

• MAURO D., Du cinéma documentaire : étude sociologique d’un art entre rébellions et aliénation, Thèse de doctorat, Paris, Université de Paris III - Sorbonne nouvelle, 710p., 2003[22].

• MAURO D., Le Documentaire, cinéma et télévision, Paris, éditions Dixit, 350p., 2003 (réédition : mars 2005).[http www.dixit.fr]

• MAURO D., « L’œuvre documentaire : entre créations rebelles du champ cinématographique et dominations symboliques du champ journalistique » in CHEVALIER S., & THEVENIN O., (eds) Frontières, Annales Littéraires de l'Université de Franche-Comté, p. 77-86, Besançon, Presses Universitaires de Franche Comté, premier trimestre 2003.

• MAURO D., Afriques secrètes, éléments d’une anthropologie rebelle, Paris, éditions Anako, 230p., 2001.[23]

• MAURO D., Madagascar, l’opéra du peuple, anthropologie d’un « fait social total » : l’art Hira Gasy entre tradition et rébellion,, Paris, éditions Karthala, 490p., 2001.[24]

• MAURO D., « Images filmiques des cultes malgaches : le Famadihana », Paris, in Journal des anthropologues, n° 84, p. 239-250, 2001.[25]

• MAURO D. & RAHOLIARISOA E., Madagascar, parole d’ancêtre. Amour et rébellion en Imerina, Paris, éditions Anako, 224p., 2000.[26]

• MAURO D., Madagascar l’opéra du peuple, Thèse de doctorat, Paris, Université de Paris III - Sorbonne nouvelle, 512p., 2000 [27].

• MAURO D. & RAHOLIARISOA E., Madagascar l'île essentielle, étude d’anthropologie culturelle, Paris, éditions Anako, 336p., 2000.[28]

• MAURO D., (Ed).L’Encyclopédie du Voyage - Guide Gallimard de Madagascar, Paris, éditions Gallimard., 312p., 1999. (réédition : mars 2000 et mars 2005).[29]

• MAURO D., RAHOLIARISOA E., Madagascar l'île mère, Paris, éditions Anako, 120p., 1999.[30]

• BIACHE R., CHESNEAUX J., CHOMBARD DE LAUWE P-H., FAYOLLE R., GRESH A., HESSEL

S., JULIEN C., MASSIAH G., MAURO D., PISANI E., RUELLAN A. Avec l’Afrique. Les relations entre la France et l’Afrique subsaharienne francophone. Paris, Cercle Condorcet, 65 p., 1992.[31]

• MAURO D., "Le pouvoir du documentaire : entretien avec Thierry GARREL", Paris, La Revue Documentaire, 1991.[32]

• MAURO D., BATTET M-J., (Ed), Un Vent du Sud-Terres d’Espoir, Paris, éditions l’Harmattan, 320p., 1991.[33]

• MAURO D., Cinéma & politique, Thèse de doctorat, Paris, Université de Paris III - Sorbonne nouvelle, 526p., 1979[34].

Bibliographie, ouvrages

• Ingela Edkvist, The performance of tradition, Uppsala, A.U.P., 1997.
• Didier Mauro, « Les arts de la scène : Richesse régionale et unité nationale », Paris, Madagascar Magazine, n° 28, 2002.
• Didier Mauro, Madagascar, l'opéra du peuple, anthropologie d'un fait social total : l'art Hira Gasy entre tradition et rébellion, Paris, Editions Karthala, 2001.
• Didier Mauro, Afriques secrètes, éléments d'une anthropologie rebelle, Fontenay sous Bois, Editions Anako, 2001.
• Didier Mauro & Emeline Raholiarisoa, Madagascar parole d'ancêtre Merina, Fontenay sous Bois, Editions Anako, 2000 (avec un CD).
• Mireille Mialy Rakotomalala, La musique malgache dans l'Histoire, Fontenay sous Bois, Editions Anako, 2003.
• Pierre André Ranaivoarson, Ny Hiragasy, Antananarivo, edisiôna Md Paoly, 2000.
• Victor Randrianary, Madagascar, les chants d'une île parole d'ancêtre Merina, Arles, Editions Actes Sud, 2001 (avec un CD).

Filmographie : documentaire de création

• Didier Mauro, Madagascar la parole-poème, chroniques de l'opéra paysan Hira Gasy, Paris, Langues'O & Orchidées, 1997.

Notes et références

Lien externe

• Blog officiel de Didier Mauro