Dictionnaire de l'académie française

Dictionnaire de l'académie française

Dictionnaire de l'Académie française

Dictionnaire de lAcadémie française

Illustration de Dictionnaire de l’Académie française

La 6e édition de 1835.


Auteur Académie française
Genre Lexicographie
Pays d'origine France France
Lieu de parution Paris
Date de parution 1694, 1718, 1740, 1762, 1798, 1835, 1878, 1935

Le Dictionnaire de lAcadémie française est un dictionnaire de la langue française, dont la rédactionsous la direction de son secrétaire général perpétuelet la diffusion constituent lune des missions de lAcadémie française.

Sommaire

Un ouvrage normatif

Sopposant en cela aux dictionnaires descriptifs, comme Le Robert ou le Petit Larousse, qui visent à décrire létat de la langue telle quelle est parlée aujourdhui, le Dictionnaire de lAcadémie Française cherche à préserver en létat la langue française littéraire, telle quelle devrait être écrite (et parlée).

LAcadémie française ayant été créée dans le but « détablir des règles certaines de la langue françoise, de la rendre la plus parfaite des modernes, et non seulement élégante, mais capable de traiter tous les arts et toutes les sciences. », son dictionnaire devint très rapidement un dictionnaire de langue normatifcomme le Littré. Presque aussitôt, Tallemant des Réaux se plaignit que « LAcadémie ne constate plus lusage ; elle le fait. » Un mot nest considéré que si sa fréquence demploi écrite est suffisante. Ainsi, sa sixième édition codifia la réforme de l'orthographe française de 1835 qui effectua le passage « du françois au français ».

Les réactions publiques

Quatrième édition de 1768 : un dictionnaire clair et compact en 2 volumes in-4°.

Quand le cardinal de Richelieu eut obtenu de Louis XIII, les lettres patentes en faveur de la compagnie naissante, Le parlement de Paris alla jusquà se refuser près de deux ans à les enregistrer : il fallut les instances du ministre et les lettres de cachet du roi, ainsi que les démarches pressantes de Bois-Robert, de Conrart, de Serizay, de Chapelain, pour conquérir la bienveillance du rapporteur et ladhésion du premier corps du royaume ; encore parut-elle avec cette restriction : « À la charge que ceux de la dite Académie ne connoîtront que de lornement, embellissement et augmentation de la langue françoise, et des livres qui seront par eux faits, et par autres personnes qui le désireront et voudront. »

Dans le peuple, cette fondation dun nouveau genre se vit lobjet dune défiance générale, et presque deffroi. Le peuple alla jusquà supposer que le cardinal, en fixant la langue, se préparait un prétexte pour imposer des taxes à ceux qui nen observeraient pas les lois. Cette pensée vint troubler, les procureurs, les huissiers, les notaires, et jusquà des avocats ; les bourgeois même étaient dans linquiétude. Pellisson rapporte quun marchand, près dacheter, rue des Cinq-Diamants, une maison à côté de celle de Chapelain, les académiciens tenaient leurs séances, rompit brusquement le marché, alléguant quil ne voulait point se loger dans une rue siégeait une « Cadémie de monopoleurs ».

Vers la même époque, lérudit Précieux Ménage, inquiet des conséquences de lépuration du vocabulaire français, décocha une raillerie enjouée à lAcadémie avec son poème burlesque de la Requeste des Dictionnaires à Messieurs de lAcadémie, pour la réformation de la langue françoise.

Le temps décriture

La rédaction du Dictionnaire de lAcadémie française se caractérise par son extrême lenteur. Ainsi les académiciens travaillaient depuis pas moins de quarante ans à leur grand œuvre, lorsque le Dictionnaire de Richelet parut. De même, ils étaient occupés à confectionner le sien depuis plus de cinquante-cinq années quand Antoine Furetière fit imprimer, en 1690, son propre ''Dictionnaire universel à La Haye chez Arnout et Reinier Leers.

Le titre seul de cet ouvrage, qui contenait tous les mots français, tant vieux que modernes, et les termes de toutes les sciences et des arts, philosophie, médecine, physique, histoire naturelle, mathématiques, astronomie, musique, peinture, agriculture, mécanique, etc, porte une énumération de cinquante-huit sujets. On y trouvait, en outre, les étymologies, des énoncés relatifs aux inventions diverses, à lorigine des proverbes, à leurs relations avec les langues étrangères ; les sentences morales curieuses ; les explications des mots, avec quelques histoires, et la mention des noms de ceux qui avaient traité de ces sujets particuliers. LAcadémie se vengea de la publication par Furetière de cet ouvrage resserré en 3 volumes in-4°, modèle de concision et de netteté, qui a répandu le goût et les notions de la science, en excluant son auteur de ses rangs.

Colbert se plaignait de la lenteur des Immortels, qui, après vingt-trois ans de travail, en étaient à la lettre T. Boisrobert lui-même railla cette lenteur :

Depuis six mois dessus F on travaille ;
Et le destin mauroit fort obligé,
Sil mavait dit : Tu vivras jusquau G.

Le second volume du Dictionnaire prit encore 36 ans et comme, depuis le temps de Vaugelas, la langue sétait rassise, il fallut se livrer à une révision générale du premier tome, ce qui explique comment Colbert assista à une longue discussion sur le substantif « ami ».

Le processus rédactionnel

Les rédacteurs du Dictionnaire de lAcadémie française.

Non content profiter des discussions qui se tenaient à lAcadémie pour en éclairer son travail personnel, Furetière discrédita lœuvre commune à laquelle il avait collaboré en divulguant le secret des séances et certaines discussions assez piquantes, qui montrent bien lincertitude qui régnait encore à cette époque à propos des éléments des sciences. Ainsi, Tallemant le jeune, lors de la définition d’« Océan », – la grande mer qui entoure toute la terresoutint que cest la terre qui environne la mer, se fondant « sur ce quil nest point de mer qui nait son rivage. » Quand on vint à parler des éclipses de lune, il se railla de ceux qui soutenaient quelles sont produites par lombre de la terre. « Pour que la terre fît une ombre, disait-il, il faudrait supposer une autre terre sur laquelle cette ombre fût reçue. » Lorsquon lui objecta larrêt des astronomes, labbé Tallemant les trouva fort impertinents.

Quinault soutenait, quant à lui, quil ny avait dautres « contrats » que ceux qui ont pour objet un mariage ; que les « cataractes » du Nil en sont « les embouchures » ; et qu’« épaimer » une galère, cest « lorner de palmes »[1]

Les « arts libéraux » furent définis comme « ceux qui peuvent être pratiqués par un homme de condition libre et ingénue, et sans machine » Cest ainsi que des sciences démonstratives, telles que la géométrie, lastronomie ou larithmétique se trouvèrent comprises parmi ces arts, tandis que la poésie, la peinture, la sculpture, etc. étaient omises.

« Jai vu, dit Furetière, lAcadémie empochée sur le mot « faire ombre ». Pour lever cette difficulté, on envoya chercher une gazette qui contenoit une harangue des députés dAlger, afin de voir comment ils avoient employé ce mot. Voilà chercher des authorités bien loin. Une autre fois, elle étoit en peine sur une attribution du mot « officialité » ; les bureaux furent partagés si opiniâtrement, quil fallut que le partage fut levé par Pierre le Petit, portier de lAcadémie. Voilà chercher des authorités bien bas. II fallut trois séances pour découvrir que « loreille est lorgane de louïe ». Cette définition coûte deux cents francs au roy. Richelet et Monet lavoient donnée auparavant dans les mêmes termes et à meilleur marché. »

Les grands hommes de cette époque restaient à peu près étrangers à ces discussions : le prince de Condé disait que les gens savants et éminents nassistaient jamais aux séances et Corneille observe quelles nétaient suivies que par, selon son expression, sept ou huit « jetoniers ». Furetière avouait, quant à lui, que les littérateurs illustres navaient pris aucune part au dictionnaire rédigé par dix à douze membres sans nom et sans autorité, de les défauts de la première édition, si souvent remaniée depuis, et qui prirent tant de peine à rectifier. Patru lui-même, celui- même qui avait dissuadé fortement La Fontaine décrire ses Fables, et Boileau de composer lArt poétique, fatigué de ces vaines discussions, sétait banni de lAcadémie.

Lusage était à ce point incertain parmi ces premiers linguistes que les immortels sétaient déchirés sur la question de savoir sil fallait dire « paladin » ou « palardin ». Voiture lavait résolue dans ces vers, qui avaient diverti la cour, la ville, et lAcadémie même :

Au siècle des vieux palardins
Soit courtisans, soit citardins,
Femmes de cour ou citardines,
Prononçoient toujours muscardins,
Et balardins et balardines :
Même lon dit quen ce temps-
Chacun disoit de la muscarde.
Jen dirais bien plus que cela  ;
Mais, par foi, je suis malarde,
Et même, en ce moment,

voilà Que lon mapporte une panarde.

Dautres poussaient le principe normatif plus loin encore. Ainsi, Gomberville et dautres avaient tout bonnement entrepris de faire supprimer dautorité, les mots « car, pourquoi, dautant, cependant, oncques, or, toutefois, or donc, partant, le dit, la dite, lequel, laquelle, un quidant, un tel, une telle », etc.

Serizay jugeait, quant à lui, à propos de changer le genre grammatical dune foule de mots :

Ce beau mignon fait la figue
À quiconque dit une intrigue,
Et veut, contre toute raison,
Que lon dise de la poison  ;
Une navire, une anagramme,
Une reproche, une duché,
Une mensonge, une évêché,
Une éventail, une squelette,
La doute, une hymne, etc

Certains prônaient une réforme radicale de lorthographe :

Enfin, je ne sais quels autheurs

Auroient prescrit aux correcteurs

Une impertinente orthographe,
Leur faisant mettre paragraffe,
Filosofie, ôtre, le tans,
Liver, lôtonne, le printans,
Plare, réale, la Réome,

Saint Ogustin et saint Gérome

Ainsi, les Quarante ne furent guère ménagés pendant la durée de leur travail. On leur reprocha également à lAcadémie de bannir les mots anciens, le langage de ses pères, de ne vouloir quune grammaire et un vocabulaire nouveaux, à laide desquels on ne pourrait plus comprendre les auteurs.

La première parution

Enfin, en 1694, louvrage parut in-folio, précédé dune dédicace au roi. Ce livre contient une sorte de procès-verbal de la langue du temps, réduite aux mots les plus usuels de la littérature légère ou dimagination, rédigé avec un goût pur et sévère.

Intimidés par la malveillance, gênés par une critique passionnée, les académiciens avaient jugé à propos, sous des prétextes prudents, et souvent trop modestes, de retrancher les étymologies, les mots des anciens auteurs, lhistoire des origines, les termes des arts et des sciences, les expressions trop nouvelles, toutes les notions qui pourraient se rattacher à une doctrine, les formes variées des mots, lindication de la prononciation. Y manquaient également les exemples tirés des grands écrivains, seuls législateurs en pareille matière. Cette réserve était fondée sur le motif que la plupart des grands écrivains faisaient partie de lAcadémie, qui se fit un scrupule de se proposer elle-même pour modèle.

Peu commode parce que les mots y sont classés par racines, ce vocabulaire ne remplaça ni Richelet ni Furetière, but que lAcadémie semble avoir dédaigné au profit de la recherche absolue du purisme et de la plus austère sobriété. Cette inclination fut portée si loin, que, dans la continuation de lHistoire de lAcadémie, labbé dOlivet sattache à prouver quil est fâcheux pour un dictionnaire doffrir une lecture attachante, parce que le lecteur, au lieu de se borner à lobjet de sa recherche, risquerait de perdre du temps en cédant à lattrait du sujet.

Pour compenser de si nombreuses lacunes, lAcadémie ajouta à ses définitions laconiques les synonymes de chaque mot, cest-à-dire une chose qui trompe et qui est un germe de décadence, en ce qui touche à la précision dune langue. De plus, elle enregistra les proverbes et dictons populaires, qui, pour la plupart, constituaient des anomalies frappantes avec la pureté, lélégance, la noblesse du langage relevé, quelle avait seul admis.

La réception

Le lexicographe Basnage a caractérisé ainsi la valeur conservée par lœuvre des Quarante : « Quel est, dit-il, le but du Dictionnaire de lAcadémie ? quel est son caractère essentiel : cest de fixer les beaux esprits qui ont à faire une pièce de théâtre, une ode, une traduction, une histoire, un traité de morale, ou tels autres beaux livres ; cest, dis-je, de les fixer, lorsquils ne savent pas bien si un mot est du bel usage, sil est assez noble dans une telle circonstance, ou si une certaine expression na rien de défectueux. »

Lancien Dictionnaire de lAcadémie est un choix de mots, un glossaire du parler littéraire dune époque qui manque de critique et denchaînement avec le passé le français est traité comme une langue définitivement fixée, comme une langue morte.

Lactualisation du lexique

La neuvième édition du Dictionnaire de lAcadémie françaisedont la rédaction a commencé au siècle dernier, sous la direction de Maurice Druon puis Hélène Carrère d'Encausse avec une publication, 30 ans plus tard, du premier tome en 1992nen est, en octobre 2007, quau mot « piécette ». On ne sait donc pas encore si « remue-méninges » et « sérendipité » seront admis.

Il ny a pas dactualisation de cette rédaction. Si le mot « créativité » navait pas été admisà la suite de lintervention de Louis Armanddans la neuvième édition, il naurait eu quelques chances de le devenir quà loccasion de la dixième édition dont il nest pas possible aujourdhui de prévoir la date.

La neuvième édition

La préparation à la neuvième édition du dictionnaire est effectuée par le Service du Dictionnaire, qui soumet ses travaux à la Commission du Dictionnaire, composée de quatorze membres, chargée de la révision de la précédente édition et de lélaboration définitive.

Le premier tome de la neuvième édition du Dictionnaire de lAcadémie française (A à Enzyme) est disponible dans toutes les librairies, ainsi quà lImprimerie nationale. Une édition de format compact est parue aux éditions Julliard en 1994. La préface en a été élaborée par Maurice Druon, secrétaire perpétuel de lépoque. Il comporte 14 024 mots, dont 5 500 mots nouveaux.

La diffusion des deux tomes est assurée par les éditions Fayard.

Le deuxième tome de la neuvième édition (Éocène à Mappemonde) est co-édité par lImprimerie nationale et les éditions Fayard. M. Maurice Druon, Secrétaire perpétuel honoraire en a élaboré lavant-propos. Il comporte environ 11 500 mots, dont 4 000 mots nouveaux.

La suite est publiée en fascicules dans lédition des documents administratifs du Journal officiel, au fur et à mesure de lavancement des travaux (26 fascicules parus).

Tomes parus

  • Neuvième édition, Tome 1 (A - Enz), Imprimerie nationale/Fayard, 1992, ISBN 221362142X
  • Neuvième édition, Tome 2 (Éoc - Map), Imprimerie nationale/Fayard, 2005, ISBN 2213621438

La diffusion du Dictionnaire

Sa diffusion qui, avant Internet, était confidentielle et en faisait un dictionnaire introuvable et mythique, a fait un bond prodigieux avec sa mise en ligne. Cest maintenant un dictionnaire de langue accessible à tous.

Notes et références

  1. Cest, proprement, en bituminer la carène ; le mot provenant de « splatum », contraction d’« asphaltum », et équivalente d’« asphalter ».

Sources

  • Francis Wey, Histoire des révolutions du langage en France, Paris, Firmin Didot frères, 1848.

Article connexe

Liens externes

Rééditions informatisées
ATILF (site recommandé par lAcadémie française) 1re, 4e, 5e, 6e, 8e et 9e éditions
Centre national de ressources textuelles et lexicales 4e édition, 8e édition, 9e édition
Université de Chicago 1re, 4e, 5e, 6e et 8e éditions
  • Éditions papier, notices et versions numérisées :
Édition Notices BnF Liens vers les exemplaires numérisés
1re édition (1694) Édition originale, Reproduction numérisée t.1, t.2
2e édition (1718) Édition originale, Reproduction numérisée t.2
3e édition (1740) Édition originale, Reproduction numérisée t.1, t.2
4e édition (1762) Édition originale, Reproduction numérisée t.1, t.2
5e édition (1798) Édition originale, Reproduction numérisée t.1, t.2
6e édition (1835) Édition originale, Reproduction numérisée t.1, t.2
7e édition (1878) Édition originale, Reproduction numérisée t.1, t.2
8e édition (1932-1935) Édition originale
9e édition (1992-…) Édition originale
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