Di Rupo

Di Rupo

Elio Di Rupo

Elio Di Rupo
Elio di Rupo-15-12-2007.jpg
Ministre-président de la Région wallonne
Octobre 2005 - Juillet 2007
Gouvernement(s) Di Rupo II
Législature(s) 3e législature
Prédécesseur(s) Jean-Claude Van Cauwenberghe
Successeur(s) Rudy Demotte
Juillet 1999 - Avril 2000
Gouvernement(s) Di Rupo I
Législature(s) 2e législature
Prédécesseur(s) Robert Collignon
Successeur(s) Jean-Claude Van Cauwenberghe
Président du Parti socialiste belge
Actuellement en fonction
Depuis le 1999
Prédécesseur(s) Philippe Busquin
Biographie
Date de naissance 18 juillet 1951
Lieu de naissance Flag of Belgium.svg Morlanwelz (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique Parti socialiste (PS)

Flag of Wallonia.svg
Ministres-présidents wallons


Elio Di Rupo est un homme politique belge, ministre d'État, né à Morlanwelz en 1951. Il est président du parti socialiste belge francophone (PS) depuis 1999 (il succéda à Philippe Busquin). Il est bourgmestre de Mons depuis octobre 2000. Il est docteur en sciences (chimie) de l'Université de Mons-Hainaut.

Sommaire

Parcours politique

Années 1980

En 1982, il est élu conseiller communal de Mons et devient en 1986 échevin de la Santé, de la Rénovation urbaine et des Affaires sociales de la commune. De 1987 à 1989, il est député de l'arrondissement de Mons-Borinage (notamment pendant la 47e législature de la Chambre des Représentants de Belgique).

Années 1990

En 1991, Elio Di Rupo est élu sénateur.

De 1992 à 1994, il est ministre à la Communauté française, où on lui attribue le ministère de l'Éducation. Entre 1993 et 1994, il reprendra également les compétences de ministre de l'Audivisuel. En 1994, Elio Di Rupo est membre du gouvernement fédéral : il est Vice-Premier ministre et occupe le poste de ministre des Communications et des Entreprises publiques. Toujours Vice-premier ministre, il devient ensuite ministre de l'Économie et des Télécommunications. Suite à un remaniement du gouvernement, il reçoit en plus le commerce extérieur dans ses compétences de 1998 à 1999, accompagnant notamment le prince héritier Philippe dans ses missions économiques à l'étranger.

En 1996, suite à l'emballement de l'affaire Dutroux, il est accusé par un jeune homosexuel, Olivier Trusgnach, de l'avoir abusé sexuellement alors qu'il était mineur. Cette affaire faillit lui coûter sa carrière politique, mais un jugement le blanchit totalement [1]. À cette époque, il a parlé ouvertement de son homosexualité[2].

En 1999, il est élu président du Parti socialiste, fonction où il sera reconduit en 2003. Il quitte le gouvernement fédéral et est, pour la première fois, Ministre-président de la Région wallonne entre 1999 et 2000. Il lance le Contrat d'Avenir de la Wallonie, avant de laisser sa place à Jean-Claude Van Cauwenberghe.

Années 2000

En octobre 2000, suite à sa victoire aux élections communales (le PS obtient 61,35 % des voix et trente sièges sur quarante-cinq[3]), il devient bourgmestre de Mons. En 2002, il reçoit le titre honorifique de ministre d'État du roi Albert et participe à la Convention sur l'avenir de l'Europe.

Après les élections législatives de 2003, le roi nomme Elio Di Rupo informateur. Après une semaine de consultations, il prône une alliance entre les libéraux et les socialistes pour le futur gouvernement fédéral.

En 2005, il redevient Ministre-président de la Région wallonne, suite à la démission de Jean-Claude Van Cauwenberghe. Il cumule ainsi les fonction de président du PS et de « Premier » wallon. Il reste le bourgmestre en titre de Mons, mais, considéré comme bourgmestre empêché, il est remplacé par un bourgmestre faisant fonction, Jean-Claude Carpentier jusqu'à son décès, puis par le premier échevin Richard Biefnot. En juin 2006, selon La Dernière Heure, il crée une fondation pour orphelins qui bénéficiera des jetons de présence qu'il touche en tant qu'administrateur de la banque Dexia.

Lors des élections communales du 8 octobre 2006, la liste PS qu'il emmène à Mons perd près de 10 % et trois sièges, mais conserve la majorité absolue en voix et en sièges. Lui même perd un tiers de ses voix de préférence. Conservant ses fonctions de Ministre-président du gouvernement wallon et de président du Parti socialiste, Elio Di Rupo demeure bourgmestre empêché de la ville et Catherine Houdart devient la bourgmestre faisant fonction de la commune[4].

Le 11 juin 2007, suite au recul socialiste à l'occasion des élections législatives de la veille, il annonce la mise sous tutelle de l'Union socialiste communale de Charleroi et de la Fédération socialiste de Charleroi, en crise depuis plusieurs mois. Il demande par ailleurs la démission du bourgmestre et de tous les échevins socialistes de Charleroi. Le 12, l'ensemble du collège des bourgmestre et échevins de Charleroi démissionne (y compris l'échevin cdH Jean-Jacques Viseur), conformément au souhait d'Elio Di Rupo. Le 12 toujours, la majorité PS-cdH à la Région wallonne change en urgence, avec le soutien de l'opposition, une disposition du décret Courard régissant la loi électorale communale pour dénouer la situation à Charleroi : l'obligation d'appartenance du bourgmestre à la liste qui a fait le plus de voix est supprimée.

Le 13 juin, l'ancien président du PS Guy Spitaels réagit à la défaite électorale socialiste et demande à Elio Di Rupo de ne plus cumuler les différents mandats qu'il occupe et de choisir entre ses mandats de bourgmestre de Mons, président du parti et Ministre-président de la Région wallonne. Le 14, Elio Di Rupo décide de l'anticipation de l'élection à la présidence du PS, qui aura lieu en juillet plutôt qu'en octobre. Il annonce qu'il sera candidat et qu'il renoncera à la charge de Ministre-président s'il est réélu. Le 11 juillet 2007, face à l'ancien député permanent hennuyer Jean-Pierre De Clercq, il est réélu par 89,5 % des voix exprimées par les militants socialistes[5]. Le 19 juillet, il abandonne le poste de Ministre-président au profit de Rudy Demotte et redevient bourgmestre à part entière de Mons le 23.

En 2007, il devient vice-président de l'Internationale socialiste.

Elio Di Rupo fait partie en 2008 du groupe de 18 responsables politiques chargés de négocier la prochaine réforme de l'Etat sous la houlette d'Yves Leterme.

Divers

  • Les habitudes vestimentaires d'Elio Di Rupo lui ont valu le surnom d'« Homme au nœud papillon[6] ».
  • Elio Di Rupo est un des premiers hommes politiques belges de haut rang à avoir reconnu publiquement son homosexualité[8].

Voir aussi

Bibliographie

  • Chantal Samson & Livio Serafini, Elio Di Rupo : de la chrysalide au papillon, Éditions Luc Pire, Bruxelles, 1997 (OCLC 53233672)
  • Claude Demelenne, Pour un socialisme rebelle : suivi d'un entretien avec Elio Di Rupo, Vista, Bruxelles, 2002 (OCLC 77346027)
  • Elio Di Rupo, Le progrés partagé, Éditions Luc Pire, Bruxelles, 2003 (ISBN 2874153133)
  • Robert Falony & Xavier Mabille, Le Parti socialiste : un demi-siècle de bouleversements - De Max Buset à Elio Di Rupo, Éditions Luc Pire, Bruxelles, 2006 (OCLC 66373709)

Lien externe

Sources

Notes

  1. « En 1996, il est accusé calomnieusement par un jeune homosexuel, Olivier Trusgnach, de l'avoir abusé sexuellement alors qu'il était mineur. Un jugement a totalement blanchi le politicien.» , VRT nieuws, consulté le 28 mars 2006. « Di Rupo est blanchi par la Cour de cassation. » Le Soir en ligne, consulté le 26 avril 2007.
  2. « Mais, manifestement, le fait que je me sois assumé et que j'en ai parlé ouvertement a servi d'exemple. J'ai reçu énormément de courriers de très jeunes me disant que cela leur a permis d'affronter plus simplement leurs parents car ils pensaient qu'en étant gay on était forcément banni de la société. Et le fait que j'ai parlé ainsi a fait que les parents ne peuvent plus dire que les gays sont des vauriens. »
  3. Centre d'étude de la vie politique de l'Université libre de Bruxelles - Résultat de l'élection communale du 8 octobre 2000 à Mons (consulté le 27 avril 2007).
  4. Site officiel de Mons - Résultat de l'élection communale du 8 octobre 2006 à Mons.
  5. Communiqué de presse du Parti socialiste du 12.07.2007
  6. Exemple d'utilisation sur 7sur7.be (consulté le 27 avril 2007).
  7. Isabelle Philippon, « Franc-maçons et pouvoir: le vrai et le faux », dans Le Vif/L'Express, no 2955, 22 février 2008 
  8. http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/19401/le-premier-coming-out-public-d-un-homme-politique.html



Précédé par Elio Di Rupo Suivi par
Philippe Busquin
Président du Parti socialiste
1999-
-
Robert Collignon
Ministre-Président de la Région Wallonne
1999-2000
Jean-Claude Van Cauwenberghe
Maurice Lafosse
Bourgmestre de Mons
2000-
-
Jean-Claude Van Cauwenberghe
Ministre-Président de la Région Wallonne
2005-2007
Rudy Demotte
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