- Demetrios Galanis
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Démétrios Galanis
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la série PeintureListe des peintres
Portail de la PeintureDemetrios Emmanuel Galanis est un peintre grec naturalisé Français, né à Athènes le 22 mai 1882 et mort à Paris en 1966[1]. D'abord dessinateur satirique, puis paysagiste, il s'est ensuite consacré à la gravure. Il est également connu sous le nom de Démétrius-Emmanuel Galanis[2].
Sommaire
Biographie
Galanis entre, en 1900, dans l’atelier de Fernand Cormon à École des beaux-arts.
Galanis a une collaboration alimentaire avec des journaux comiques ou satyriques français comme L'Assiette au Beurre[3], Le Cri de Paris[4], Gil Blas, Le Rire, Le Canard Sauvage[5], et, allemands comme Simplicissimus, Lustige Blätter où collabore également Pascin qu’il présentera aux journaux français lors de son arrivée à Paris en 1907… Pour ces journaux, il dresse un vaste panorama des lieux de plaisirs parisiens. Parallèlement, Galanis réalise des affiches publicitaires[6].
Dès 1904, il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts ; puis aux Salon d’automne, Salon des humoristes, Salon des Indépendants…
À Paris, Galanis fréquente les milieux intellectuels et rencontre Jean Moréas, Derain, Matisse et Maillol. Son esthétique est plus proche de celle de Maillol que de Matisse. Il est le premier artiste d'origine grecque à être reconnu comme un membre à part entière de l'avant-garde européenne. En 1912, il participe avec les cubistes à l’exposition de La Section d’Or. Son œuvre peint est essentiellement composé de paysages surtout du midi et de natures mortes dont il expose trois numéros au Salon des Indépendants de 1914. Lors de la Grande guerre, il s’engage dans la Légion étrangère et, à Corfou, il acquiert la nationalité française.
À son retour, Galanis abandonne le dessin de presse et s’adonne à la gravure. D’abord la gravure sur bois puis les eaux-fortes. Pour la gravure sur bois, il use d’une technique des illustrateurs du XIXe siècle le vélo, burin à deux ou six tranchants permettant de tracer simultanément deux ou six lignes parallèles.
En 1920, année durant laquelle il achève son Nu assis, il participe à une exposition aux côtés d'autres tenants de l'art moderne tels que Matisse et Braque et en 1921 avec Juan Gris, Dufy, Chagall et Picasso.
Au début des années 1920, très connu en France, Galanis prépare des représentations à Bruxelles, Londres et New York. En 1922, une première exposition personnelle lui est consacré à la Galerie La Licorne et soulève l'enthousiasme des critiques et conforte sa réputation. Le Nu assis est parmi les œuvres exposées. Dans sa préface du catalogue de l'exposition, André Malraux décrit son travail comme « étant capable de provoquer des émotions comparables à celles de Giotto »[7].
Pour l'Exposition Internationale de Paris en 1937, Galanis réalise quatre timbres au type « Génie », qui furent émis le 15 septembre 1936[8].
Démétrios Galanis est également membre de l'Institut de France (Académie des Beaux-Arts) et professeur à l'École des Beaux-Arts.
Son fils Jean-Sébastien Galanis, engagé dans la marine nationale française, disparait en mer dans un sous-marin de la France Libre lors de la Seconde Guerre mondiale.
Œuvre
Pour l’œuvre gravé de Galanis, J. Bailly-Herzberg a recensé des gravures sur bois, eaux-fortes, manières noires et monotypes.
Expositions
- Salon d'Automne section livres en 1920, 1921, 1923, et 1929.
- Salon d'Automne en 1947.
- Salon de la Société des artistes décorateurs en 1922 et 1947.
- Salon de la Société de la Gravure sur bois originale en 1922[9].
- Salon des Tuileries en 1926.
- Salon des Peintres Graveurs Français en 1936.
Illustrations
Beaucoup de bibliophiles ont apprécié le talent de Galanis, illustrateur de plus de cent livres de luxe, parmi lesquels :
- Francis Jammes, Le Deuil des Primevères, G. Crès, 1920, 188 p.
- Jane Hugard, Joies et peines Mes compagnes : poèmes, 1922, 250 ex.
- Paul Morand, Rien que la terre, 1926 (Illustrations visibles sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b2000129p)
- André Gide, Le Roi Candaule., Paris, Editions Aux Aldes, 1927 (10 compositions gravées sur cuivre).
- Alain-Fournier, Le grand Maulnes, Paris, N.R.F, Gallimard, 1927 (65 eaux-fortes).
- André Gide, Les Nourritures terrestres., 1930.
- Buffon (1707-1788), Histoire naturelle.
- Marcel Arland, Terre natale, NRF, 1945, 230 p.
Références
Sources
- Bénézit, tome V, p.813.
- Janine Bailly-Herzberg, "Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950", Arts et Métiers Graphiques, 1985, pp.128-129.
- Gaïté Dugnat, Pierre Sanchez, "Dictionnaire des graveurs, illustrateurs et affichistes français et étrangers, 1673-1950", Ed. de L'Echelle de Jacob, Dijon, 2001, tome 2, p.975.
- Dominique Lobstein, "Dictionnaire des Indépendants 1884-1914", préf. Serge Lemoine, L’Échelle de Jacob, 2003, p.708.
Bibliographie
- André Malraux, La peinture de Galanis [1922], dans Écrits sur l'art, I (Œuvres complètes, IV), Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2004, p. 1169-1172.
- André Malraux, À propos des illustrations de Galanis [1928], dans Écrits sur l'art, I (Œuvres complètes, IV), Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2004, p. 1172-1176.
- P. Mornand, "Galanis", in Le Courrier Graphique, 1948, pp.3-10.
- André Malraux, Hommage à Demetrius Galanis [1976], dans Écrits sur l'art, II (Œuvres complètes, V), Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2004, p. 1224-1225.
Notes
- ↑ cf. Bibliographie : Janine Bailly-Herzberg, et, Dominique Lobstein.
- ↑ cf. Bibliographie : Bénézit, et, Gaïté Dugnat.
- ↑ n°107 du 18 avril 1903, Les pharmaciens, 14 pages de gravures en noir et en couleurs ; n°201 du 4 février 1905, Le tzar rouge; n°469 du 26 mars 1910, Pâques pauvres, 14 pages de gravures en noir et en couleurs, texte par Bachelin.
- ↑ hebdomadaire fondé en 1896 dont seule la couverture est illustrée.
- ↑ Hors textes pour les numéros 21 du 9 août 1903, et, 26 du 13 septembre 1903.
- ↑ Ex.: Histoire du Champagne, 1904, Un choix de gentleman, pour Mumm.
- ↑ André Malraux, La peinture de Galanis 1922, dans Écrits sur l'art, I (Œuvres complètes, IV), Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2004, p. 1170. « Galanis avait inspiré à Malraux son premier texte sur la peinture, et c'est à ce peintre qu'est consacré le dernier » (André Malraux, Hommage à Demetrius Galanis 1976, dans Écrits sur l'art, II (Œuvres complètes, V), Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2004, note p. 1552
- ↑ respectivement à 20c, lilas, 30c, vert-bleu, 40c, outremer, 50c, orange-rouge, impression en typographie rotative (feuille de cent avec coin daté). Bulletin Officiel n° 27 du 21 septembre 1936.
- ↑ Société active de 1911 à 1935.
Lien externe
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