- Culture de l'Estonie
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De tout temps, l'Estonie s'est trouvée dans la sphère de culture européenne. Par exemple, Tallinn (Reval à l'époque) était, au Moyen Âge, la ville la plus orientale de la ligue hanséatique.
Forte des diverses cultures qui se sont côtoyées et succédé du fait des occupations successives, l'Estonie s'est forgé une culture particulière faite de tolérance et de respect envers l'étranger, quels que soient son pays ou sa culture. L'Estonie compte de nombreuses minorités : les Russes représentent 25,7 % de la population. Viennent ensuite les Ukrainiens : 2,1 % de la population ; 1,2 % de la population est biélorusse et 0,8 % finnoise... L'importance de la population russophone vient naturellement de l'occupation soviétique et de l'industrialisation forcenée dont l'Estonie avait fait l'objet à l'époque.
Sommaire
Littérature
L'estonien n'est pas une langue indo-européenne mais finno-ougrienne de même que le finnois et le hongrois. L’estonien littéraire nait tardivement, entre le XVIe et le XVIIe siècle. Elle est surtout utilisée par des pasteurs allemands pour transmettre la littérature religieuse. Le plus ancien livre en estonien est le catéchisme de Wanradt et Köll, publié en 1535 à Wittenberg. On remarquera que c'est la Réforme qui est à l'origine de ce livre.
Le XVIIIe siècle voit la naissance de la littérature nationale, et la langue écrite se répand par les almanachs et journaux, colportés jusqu’au fond des campagnes. La littérature est alors composée de récits imités d’œuvres allemandes. À partir de 1820, Kristjan Jaak Peterson est à l’origine de la poésie estonienne moderne. Dans les années 1850, dans la suite des mouvements nationaux et romantiques, la littérature connaît un véritable essor, avec notamment la redécouverte du folklore national et la rédaction de l’épopée nationale, le Kalevipoeg, composée par Friedrich Reinhold Kreutzwald, a été publiée entre 1857 et 1861 (voir L'Homme de Bois et la Femme d'Écorce, un conte typiquement estonien) dans les publications de la Société savante estonienne. L'édition populaire a été publiée en 1862 en Finlande. À cette période, entre 1860 et 1885, la nation estonienne prend conscience d’elle-même, et la littérature se développe rapidement. La poésie est un genre particulièrement vivace (et le reste aujourd’hui), symbolisée à cette époque par l’une des grandes poétesses de ce pays, Lydia Koidula. Comme dans le reste de l’Europe, la fin du XIXe siècle voit le développement d’une littérature réaliste, en particulier avec Juhan Liiv et Eduard Vilde.
Peu après, la littérature s’ouvre de plus en plus aux courants occidentaux, avec le groupe des Jeunes Estoniens. C’est dans ce contexte qu’émerge l’une des figures estoniennes les plus connues à l’étranger, celle de la poétesse Marie Under. Les années 1920 voient le retour du réalisme, avec Tammsaare. La période de l’entre-deux-guerre, celle de l’indépendance, contraste fortement avec la suivante, celle de l’exil pour les uns, de la déportation en Sibérie pour les autres. La littérature estonienne en exil demeure très vivace, pour preuve les 2 600 volumes en estonien qui sont parus entre 1945 et nos jours. En Estonie devenue soviétique, la littérature « bourgeoise » est brûlée, interdite et censurée. Un certain renouveau se déclare après la mort de Staline, avec les débuts de grands auteurs comme Viivi Luik et Jaan Kaplinski, mais surtout le monument vivant Jaan Kross qui est publié chez Robert Laffont. Il est l'auteur notamment du Fou du Tzar (1978), Prix du meilleur livre étranger 1989. « Ses romans, aujourd'hui traduits en de nombreuses langues, font revivre pour la plupart des figures importantes de l'Histoire estonienne ou des Estoniens ayant atteint dans leur domaine une certaine notoriété internationale »[1] comme le baron balte Timotheus von Bock du Fou du Tzar. Une fois le retour de l’indépendance, l’Estonie libre retrouve une belle vitalité littéraire, marquée par l’émergence de nombreux jeunes auteurs, comme Tõnu Õnnepalu, en particulier grâce aux généreuses subventions de la Fondation pour la culture.
Musique, arts du spectacle
Article détaillé : Musique estonienne.La musique est indissociable de la culture nationale, les Estoniens n'ont-ils pas été qualifié de « Peuple chantant » ? Le premier festival pan estonien de chant a eu lieu en 1869 à Tartu, près de mille chanteurs et musiciens venus de tout le pays furent réunis. Aujourd'hui cette fête rassemble trente mille chanteurs et musiciens devant un public de 200 000 personnes. Ces traditions ont inspiré en 1988 la « Révolution chantante », c'est en chantant que l'Estonie s'est libérée du joug soviétique. En 2001, l'Estonie a remporté le concours de l'Eurovision.
Il existe deux grands théâtres en Estonie: le théâtre Estonia à Tallinn fondé en 1865, le théâtre Vanemuine à Tartu fondé en 1883. Tous les registres y sont abordés.
L'Estonie a certainement le plus faible taux d'audience cinématographique au monde mais elle est très productive surtout en ce qui concerne les films d'animation et documentaires, un festival est proposé chaque été, consacré au film anthropologique à Pärnu et en hiver c'est à Tallinn que se déroule le « Festival de cinéma des nuits noires ».
Article détaillé : Cinéma estonien.Sports
Le sport maintenant, l'Estonie est une nation sportive que nul ne peut ignorer ne serait-ce qu'au regard du cycliste Jaan Kirsipuu, vainqueur de nombreuses étapes du Tour de France, à Sydney, la médaille d'or du décathlon a été remportée par Erki Nool, et il ne faut pas oublier les sports d'hiver où les athlètes sont très productifs (une médaille d'or, d'argent et de bronze à Salt Lake City). Enfin, en rally, Markko Märtin a remporté plusieurs épreuves au volant de la Ford Focus WRC puis de la Peugeot 307 en 2003, 2004 et 2005.
Voir aussi
Liens externes
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