Masochisme de Leopold von Sacher-Masoch

Masochisme de Leopold von Sacher-Masoch
Statue de Leopold von Sacher-Masoch à Lviv (anciennement Lemberg), en Ukraine.

« L'homme (...) naît bête féroce et esclave. »

— Leopold Von Sacher-Masoch, [1]

Qui mieux que le principal intéressé pourrait introduire le masochisme de Leopold von Sacher-Masoch. Considéré misogyne, fantaisiste, masochiste, provocateur. Leopold von Sacher-Masoch illustre, dans ses romans, les différents phénomènes du masochisme ainsi que de ses dérivés fétichistes et sexuels.

Sommaire

Étiquette masochiste

C'est Krafft-Ebing qui qualifiera le premier le nom de « masochisme » au symptôme qu'il considérait comme une pathologie :

« L’ invention du masochiste : un psychopathe au féminin »

« Ou comment Krafft-Ebing, docte inventeur de perversions en tout genre, change Masoch en criminel du sexe pour avoir commis le pire des crimes : renier le primat du phallus (le privilège de la virilité). (...) Krafft-Ebing en fait un pervers, c'est-à-dire un exclu, un réprouvé (...). Dans Psychopathia sexualist, le masochisme est décrit comme monstrueux. »[2].

Il faudra le courage et la liberté du philosophe Gilles Deleuze pour libérer Sacher Masoch de l'indignité.

Sacher-Masoch

Un des moteurs du psychisme et de la libido est la démarche masochiste. Elle a toujours été un mode de ressourcement pour l’Homme, bien que toujours cachée car ses pratiques et sa mise en œuvre remettent en cause l’ordre social. Le masochisme a toujours été souterrain ; il fallait l’énergie et l’exhibitionnisme de Sacher-Masoch pour pousser la démonstration du masochisme à son paroxysme, pour que les moteurs soient dévoilés. On cache son masochisme. Jean Ristat nous dit que « Le sadisme est universel et le Masochisme est clandestin. » Chez l’Homme masochiste le besoin est de se sentir tout petit.

Sacher-Masoch est le prototype de nombreux masochistes festifs. Lorsque Gilles Deleuze pose la question : « Faut-il conclure que le langage de Sacher-Masoch est paradoxal aussi, parce que les victimes à leur tour y parlent comme le bourreau qu'elles sont pour elles-mêmes avec l'hypocrisie propre au bourreau » [3]. Annick Foucault dans son livre y répond « Oui, et le masochisme de l'avocat était bien celui du langage de Masoch »[4]. C'est le propre du langage de certains masochistes en quête d'une Dominatrice. Or à la lecture de Sacher-Masoch, dans la La Vénus à la fourrure et de Wanda dans Confession de ma vie [5]. On comprend que Sacher-Masoch a toujours tenté désespérément d'incarner la Vénus de son roman, et n'a cessé de harceler plusieurs de ses compagnes dont son épouse Wanda afin de leur faire accepter ce rôle. À la lecture de Confession de ma vie, la conclusion est que Wanda fut la première dominatrice vénale connue et que Sacher-Masoch n'a vécu son masochisme qu'à travers ses romans et la manipulation des femmes. Sacher-Masoch a toujours tenté d'incarner les femmes cruelles qui sillonnaient ses romans, et plus particulièrement la Vénus à la fourrure. Sacher-Masoch est subversif parce que c'est une démonstration de la faiblesse contraire aux devoirs de notre société. Derrière cette pseudo faiblesse, cependant, se cache une force incroyable et une révolte. C'est ce que démontre Theodor Reik: « En se soumettant intégralement il reste indépendant. Mille fois humilié, il reste inflexible, maintes fois vaincu, il ne capitule pas ; il pourrait dire en citant le poète anglais : ma tête est sanglante, mais je ne la baisse pas. » [6]. Il est aussi possible de prendre pour référence La Fontaine ou Lao Tseu. Sade est dans le patriarcat. Ce que Sade décrit ce n'est pas pour le mettre en scène, ses marionnettes sont faites de papier. Sacher-Masoch, lui est plus subversif que Sade car ce qu'il écrit c'est souvent pour le vivre. Sacher-Masoch dans ses romans, est dans le matriarcat, proche des religions païennes. Il fait de la femme une déesse, mais lorsque le voyage masochiste se termine, il agit en patriarche misogyne. Subversif, parce qu'il démontre toujours selon Theodor Reik l'absurdité de la punition : « Une démonstration de l'absurdité de la punition est obtenue en montrant que cette punition pour le plaisir défendu produit précisément le même plaisir. »[6].

Fantasme originaire

Sacher-Masoch est né chétif, sa mère n'était pas en mesure de le nourrir au sein. Il fut confié par son grand-père à une nourrice ukrainienne, Handscha, fille de paysans slaves, opulente, robuste. « Handscha de haute stature, son allure presque majestueuse de blonde Junon épanouie », Paul-Georges Villa [7].

  • Lorsque Léoplod était enfant, Handscha l'avait repu de contes slaves, folklore caractérisé par la violence de ses héros, et, où les femmes avaient des rôles de premier plan. Sacher-Masoch était fasciné par le knout. À l'époque on punissait les malfaiteurs et les insoumis avec cet instrument. Les tsarines du XVIIIe siècle l'avaient si souvent prescrit qu'il faisait partie en quelque sorte de l'histoire russe.
  • Les sectes religieuses de l'époque étaient le plus souvent loin d'exclure les femmes, elles leur accordaient même une présence très importante. Dans les contes populaires, on retrouvait constamment le thème de la femme dominatrice et cruelle censée être chargée d'une mission divine et qui inspirait leur activité.
  • Le petit Léopold était fasciné par la nature, son environnement. La steppe sans fin le captivait. Il écoutait les oiseaux, la rumeur du vent. « Il aimait l'aventure, l'orage, mais n'éprouvait que répulsion devant le spectacle de bêtes abattues » [8]. Il fétichisait la nature. Dans ses romans, il parle toujours de la neige comme le manteau d'hermine de la nature : « Je me représente la femme dans comme la personnification de la nature, la déesse Isis et l'homme comme son prêtre et son esclave. J'ai reconnu en elle une cruauté analogue à celle de la nature qui rejette dès qu'elle n'en a plus besoin, tout ce qui lui servi d'instrument. »
  • Une des images originaire de Sacher-Masoch fut vécue avec sa tante : « Tout à coup, la comtesse, fière et superbe, dans la grande pelisse de zibeline entra, nous salua et m'embrassa, ce qui me transportait toujours aux cieux ; puis elle s'écria : « Viens, Léopold, tu vas m'aider à enlever ma pelisse. » Je ne me le fis pas répéter. Je la suivis... » Ensuite l'auteur raconte comment caché, il a espionné cette tante si fascinante qui trompait son mari, comment il a assisté à l'humiliation de ce dernier. Puis, surpris dans sa cachette par sa tante, il prit une magistrale raclée. Ce fantasme originaire toujours revécu dans son imaginaire déterminera non seulement son œuvre, mais aussi sa sexualité. Ses romans sont sillonnés de scènes fantasmées où sont présentes les fourrures, les fouets, les femmes qui humilient les hommes. Sacher-Masoch cherchera toujours à les mettre en scène dans sa vie privée. Ce fantasme originaire est une image vécue, photographiée, figée qui a marqué l'enfance du masochiste. Sacher-Masoch en parle pour la première fois dans la Revue bleue.

Les fantaisies et le fétichisme dans les romans de Sacher-Masoch

  • Il aimait se faire fouetter de façon très sévère : « Voyant que j'en passais par où il voulait, il s'ingénia à rendre la chose aussi douloureuse que possible. Il fit fabriquer des fouets sur ses indications spéciales - entre autres le knout à six lanières armées de clous aigus. »[9]
  • Il avait l'obsession d'être cocu et mais à condition de tenir sa maîtresse en main. « Il me demanda carrément de lui être infidèle. (...) Il écouta mon refus sans mot dire ; sans même manifester le moindre dépit ; mais à partir de ce jour, il n'écrivit plus une ligne. Des semaines, des mois s'écoulèrent. Je vis venir le jour où nous allions nous retrouver sans argent. »[10]
  • Il était fétichiste de la fourrure, Une obsession pour lui. Il explique son fétichisme ainsi : « Quant à la fourrure elle rappelle l’époque primitive où l'homme était couvert de poils ; elle fait naître la sensation d'une force sauvage, bestiale qui enivre complètement l'homme moderne de faible complexion. »[11]
  • Il rêvait de se travestir en animal et de se faire chasser. « Dans Loup et Louve l'héroïne demande à son prétendant de se laisser coudre dans une peau de loup, de vivre et de hurler comme un loup, et d'être chassé. »[12]
  • « Les goûts amoureux de Masoch sont célèbres ; jouer à l'ours, ou au bandit ; se faire chasser, attacher, se faire infliger des châtiments, des humiliations et même de vives douleurs physiques par une femme opulente en fourrure et au fouet; se travestir en domestique, accumuler les fétiches et les travestis etc.. »[13] ». Selon Élisabeth Lemirre et Jacques Cottin qui ont préfacé Don Juan de Kolomea La fourrure présente dans la plupart des histoires galiciennes témoigne que Caïn et sa descendance sont du côté sauvage. L'image sera si forte que « la femme ne pourra être Venus qu'ensauvagée d'une fourrure. »[14]
  • Fétichiste des bottes, des pantoufles, du pied. Il décrit les bottes, les bottines, les pantoufles. Les bottines lacées qu’il nomme Czimas. Ses héros embrassent les pieds, les pantoufles brodées d'or, supportent des « coups de pieds », lavent les pieds. « La jeune femme, les dents serrées la frappa à deux reprises du bout de ses petits pieds dédaigneux. D'un mouvement spontané, la pénitente, de ses deux mains s'empara de ce pied, chaussé d'une pantoufle brodée d'or, et le pressa contre ses lèvres. »[15] « Ses héritiers découvrirent parmi toutes sortes d'objets précieux, un coffret d'ébène incrusté d'ivoire, où se trouvait une vieille pantoufle fanée. Le premier étonnement passé, il s'en amusèrent, et n'en parlent jamais qu'en riant. »[16] « L'éclat rouge des talons frappant un parquet, une pantoufle fanée au fond d'un coffret d'ébène et d'ivoire, l'écarlate d'une paire de gants. » Voila une citation de la préface de Don Juan de Koloméa et qui sillonnera toujours l'œuvre de Masoch comme une image figée.
  • Les femmes chez Masoch : Toutes les femmes de ses romans sont puissantes. Il fait référence aux Déesses, aux Impératrices, Aux Reines. Aux Tsarines noires. Omphale, reine légendaire de Lydie. Sémirmis ; reine de Ninive et de Babylone, Roxelane, sultane d'origine ukrainienne épouse de Soliman le Magnifique, Zénobia reine de Palmire, toutes intrigantes et rusées. Catherine Ire de Russie. Dans les temps anciens telle Libussa (680. – 738) On lui attribue des pouvoirs surnaturels. Le livre de Libussa ou jugement de Libussa (Sand Libussa) le texte le plus ancien en langue Bohème. Ou encore la reine Elischka toutes deux citées dans l’amazone de Prague[17]. Toujours vêtue de pelisse de fourrure, de Kazabaïka. Elles sont supérieures ont des regards d'acier. Elles sont chaussées de bottes. Elles sont cavalières « Elles portent des fouets à la ceintures, voulant bien faire sentir le danger qu'il y a à les séduire. »[18] Elles sont vampires et elles ont des yeux de louves[19]. Elles ont des yeux de Sphinx, Lola[20] un corps de tigresse, cuirassée comme des guerrières, tueuses, dévoreuses, bestiales, ourses. Dans la hyène de Puszta la victime bascule dans un sadisme fou, le roman accumule les fétiches : « femmes de qualité », « femmes de théâtre », « méchante variété de modernes Messalines », il s'agit de « gantières », des « bottines de velours noir rehaussé d'étroites bandes de fourrure de zibeline », « il se mettait à ses pieds comme un esclave... comme un chien ! », « un bon de tigresse », « écuyère belle autant que vertueuse ». Il n'y a pas une ligne de ce roman qui ne soit pas dans le fétichisme, dans le masochisme et à la fin dans une sorte de sadisme; qui n'est pas celui des romans de Sade.
  • Vertueuse car l'acte sexuel n'est pas le but du rapport, l'orgasme non plus, il est même, souvent, fâcheux car il représente l'arrêt du désir c'est ce que nous dit Gilles Deleuze[21]

Influence de Schopenhauer

Schopenhauer fut un grand philosophe, il fut le maître à penser de Nietzsche, de Sacher-Masoch et d'autres. Schopenhauer est connu comme profondément misogyne. Ses longs monologues sur les défauts des femmes étaient pris au sérieux à l'époque. Aujourd'hui ces monologues seraient dignes d'une provocation coluchienne.

Misogynie chez Schopenhauer

« Une femme âgée, c’est-à-dire qui a passé l’âge de la menstruation, éveille notre répugnance. Après l’âge et la maladie rien ne nous répugne plus qu’une taille contrefaite(…) C’est pourquoi une grande maigreur nous repousse nettement. (…) au contraire les femmes exagérément grasses excitent notre dégoût ; la cause en est que cette constitution indique une atrophie de l’utérus donc stérilité, (…) Que des femmes assurent être tombées amoureuses de l’esprit d’un homme, ce n’est que prétention vaniteuse et ridicule ou exaltation d’une créature dénaturée »[22].

Misogynie chez Leopold Sacher-Masoch

« J'ai été un âne et j'ai fait de moi l'esclave d'une femme comprends-tu ? D'où la morale de l'histoire : qui se laisse fouetter mérite d'être fouetté... Mais, comme tu vois j'ai bien supporté les coups, le brouillard rose suprasensuel de mon imagination s'est dissipé et personne ne pourra plus me faire prendre les guenons sacrées de Bénares[23] ou le coq de Platon[24] pour l'image de Dieu. »[16]

Rapport à la mort chez Schopenhauer

« Comment as-tu osé interrompre le repas sacré du néant, pour faire surgir une telle masse de malheur et d'angoisse ? » Schopenhauer[25]

Rapport à la mort chez Nietzsche

« D'après l'antique légende, le roi Midas poursuivit longtemps dans la forêt le vieux Silène, compagnon de Dionysos, sans pouvoir l'atteindre. Lorsqu'il réussit enfin à s'en emparer, le roi lui demanda quelle était la chose que l'homme devait préférer à toute autre et estimer au-dessus de tout. Immobile et obstiné, le démon restait muet, jusqu'à ce qu'enfin, contraint par son vainqueur, il éclatât de rire et laissât échapper ces paroles : « Race éphémère et misérable, enfant du hasard et de la peine, pourquoi me forces-tu à te révéler ce qu'il vaudrait mieux pour toi ne jamais connaître ? Ce que tu dois préférer à tout, c'est pour toi l'impossible : c'est de n'être pas né de ne pas être, d'être néant. Mais, après cela, ce que tu peux désirer de mieux, c'est de mourir bientôt. » Friedrich Nietzsche [26]

Rapport à la mort chez Leopold Von Sacher-Masoch

"Qu'est-ce donc le bonheur ? continua le vieillard. Je l'ai cherché partout où s'agite le souffle de vie. Le bonheur n'est-ce pas la paix, qu'en vain nous poursuivons ici-bas ? N'est-ce pas la mort qui nous inspire tant d'effroi ? (...) Pourquoi donc craindre ce que nous avons été si longtemps ? (...) Mieux vaudrait, il est vrai, ne pas naître, ou bien une fois né, rêver jusqu'à la fin de ce rêve décevant. Leopold Von Sacher-Masoch [27]

Le legs de Caïn

Caïn est le fils préféré de sa mère, Ève. Il est l'auteur du meurtre inaugural, fratricide. Sacher-Masoch fils de Caïn, c'est d'un masochisme métaphysique que se dire fils du plus grand maudit de l'histoire, Caïn. C'est se désirer comme tel, déçu jaloux de l'amour que Dieu portait à son frère Abel. Caïn condamné d'avance par Dieu, condamné à l'errance. L'univers mental de Sacher-Masoch est peuplé de fantasmes métaphysiques. Tout en reconnaissant l'existence d'un lien avec Dieu supposé avec le divin, mais non pour y trouver un refuge compensatoire. « Le ciel » . Pour Sacher-Masoch se dire fils de Caïn, cela revient à considérer le ciel comme l'enfer. L'enfer n'est pas seulement dans les profondeurs abyssales, mais aussi au-dessus de nos têtes, le monde céleste est infernal. Caïn deviendra aussi le héros des gnostiques qui considèrent la création comme une création mauvaise engendrée par un mauvais démiurge. Pour les gnostiques le cruel Yahvé de l'Ancien Testament n'était qu'un Démiurge en révolte contre le Dieu suprême. Les gnostiques se rangeaient du côté de tous ceux qui s'étaient opposés à l'usurpateur. Pour eux Caïn était détenteur d'un savoir secret dès les origines du monde. Caïn regrettait qu'Éve n'ait pas cueilli aussi le fruit de l'arbre de vie.

Réhabilitation de Caïn

Le premier à réhabiliter Caïn fut Lord Byron « Le serpent disait vrai : cet arbre du savoir et cet arbre de vie étaient bons et désirables »[28]

  • Victor Hugo dans La légende des siècles.
  • Nietzsche « On nommera l'histoire sainte du nom qu'elle mérite, étant l'histoire maudite »[29].
  • Hermann Hesse dans Demian selon lui toute l'histoire de Caïn est née du « signe » : « Il existait une race hardie, dont le visage brillait d'une intelligence qui faisait peur aux médiocres; ceux-ci se sont garantis contre leur inquiétude en inventant le récit de la Genèse. Aujourd'hui les fils de Caïn existent toujours : ils ne paissent pas longtemps avec le troupeau; au terme d'une errance solitaire, ils accèdent au cercle restreint des initiés : Moïse, Bouhda, César, Jésus, Loyola, Napoléon, Nietzsche... Eux seuls sont de véritables éveillés. »

Ce qui caractérise la nature des fantasmes masochiens, c'est de se désigner et de se désirer comme coupable. Donc la culpabilité entre les mains de Sacher-Masoch est construite comme une immense machine de jouissance. Et cela on le retrouve dans toute son œuvre et particulièrement dans ses grands livres où sont abordés les thèmes religieux où le jeu de la culpabilité se retrouve non seulement dans le miroir des figures humaines mais aussi dans le miroir des figures divines. Ce qui nourrit Sacher-Masoch c'est la prolifération de sectes à l'époque qui baignent toutes dans un climat d'hérésie où l'on retrouve des résurgences gnostiques et cette fascination de Sacher-Masoch pour une métaphysique de la transgression du bien est à son époque appliquée donc par des communautés qui se réclament de cette métaphysique-là. Dans l'errant « apprend à renoncer à mépriser la vie à aimer la mort »[30].

La Vénus à la fourrure

Masoch est baigné dans son milieu puritain, le christianisme du nord. Comme si le puritanisme était aussi pour lui un élément important qui alimente toute sa fantasmagorie. Il est en même temps baigné dans le christianisme, enfermé dans la sphère chrétienne en prenant sur lui toute la charge des symboles chrétiens véhiculés par le christianisme. Il a donc un rapport équivoque à la misogynie; rapport à la femme subordonnée à la culture chrétienne. Côté imaginaire, c’est un mystique. L’autre versant, c’est la loi, l'assujettissement à Dieu au patriarche divin et la misogynie fonctionne complètement. Dans l'histoire de la trinité la femme est complètement absente. On passe à une religion patriarcale du principe absolu masculin. Le christianisme est un passage du culte de la déesse Mère à l'état patriarcal. État où Dieu est homme et uniquement homme. Dans son livre, La Vénus, il ne laisse pas parler la femme. C'est un pur reflet de ses fantasmes, la femme n'existe pas. C'est pour cela que lorsque le voyage dans l'imaginaire se termine et qu'il retourne au réel; la femme est complètement descendue et la misogynie est explicite. À la fin du Roman, « J'ai été un âne et j'ai fait de moi l'esclave d'une femme comprends-tu ? D'où la morale de l'histoire : qui se laisse fouetter mérite d'être fouetté... Mais, comme tu vois j'ai bien supporté les coups, le brouillard rose suprasensuel de mon imagination s'est dissipé et personne ne pourra plus me faire prendre les guenons sacrées de Bénares [23] ou le coq de Platon[24] pour l'image de Dieu. »[14]. La Vénus est un voyage mystique.

C'est Fanny von Pistor qui lui inspira La Vénus à la fourrure, comme Anna Kottowith lui avait inspiré La Femme divorcée. Il s'efforcera de mettre son programme en pratique avec Aurore de Rümelin qui deviendra à cet effet Wanda von Dunajev, puis Wanda Sacher Masoch. Jean Streff[31]

Les autres romans de Sacher Masoch

Les femmes bourrelles ont presque toujours été des victimes, il y a une logique de vengeance chez Sacher Masoch : « Il ne faut jamais se laisser aller à la pitié dans ce monde menteur et méchant ». Dans les romans de Masoch lorsque l'esclave obtient le fouet, c'est un succès (citation Reik)

  • Fouets et Fourrures[11] Dans ses romans, c'est Léoplold Von Sacher Masoch qui parle à travers ses héroïnes et leur fait tenir le langage de sa fantaisie :"Vous dites que cette scène vous a fait plaisir, reprit Lola; pour moi, le mot est bien insuffisant. En fouettant ce jeune homme, j'ai éprouvé les plus délicieuses sensations et j'ai pensé mourir de bonheur."
  • La femme séparée[32] inspirée par Anna de Kossov, elle est la première Vénus à la fourrure avec laquelle Sacher Masoch eut une liaison avant Fanny Pistor :

Les premières images fortes il rencontre une inconnue en pleine nature à l’écart de la ville présence surnaturelle et en même temps une présence animale il parle des yeux de louve spiritualité et animalité, dans le décor théâtral, il la poursuit, en la poursuivant il croise une statue de la vierge. D’emblée il joue sur les paroxysmes, la femme sauvage lui est décrite comme les paysans lui en font le portrait. Une femme sauvage séparée de son mari vivant seule retirée du monde dans son château. L’érotisation et l’effroi de l’inconnu. « La femme séparée est d’emblée décrite comme un vampire voir encore plus dangereuse qu’un vampire « Elle ne vous prendra pas seulement votre sang, elle vous prendra aussi votre âme, ne vous aventurez pas dans son cercle magique. »" La femme louve, vampire, image dramaturgique. La femme séparée se travestit en homme à la deuxième rencontre, dimension androgyne et tout le roman récit de la vie de cette femme séparée, ou d’emblée, à la suite d’un mariage forcé la seule relation qu’elle avait avec son mari relation de haine. Elle a construit un édifice de souffrance de persécution pour son mari. Tous les hommes l’apercevaient comme sévère froide dépourvue de cœur, jusqu’au moment où elle va rencontrer un amant en prenant compte que l’adultère n'est pas autre chose que la conséquence du mariage, à une époque où la femme n’avait d’autre existence que l’existence conjugale.

  • Les sœurs Saïda : « ...Et je me demandais d'où vient que, comprenant et sachant tout ce que nous savons, nous nous laissons entraîner pourtant vers cet abîme qui menace de nous engloutir » Le sexe de la femme. Pascal Quignard[33].

Le mysticisme chez Sacher Masoch

  • Le Fou de Firleiouwka

Un orage, un voyageur et son cocher cherchent à s'abriter. Ils arrivent à Firleiouwka, une seule habitation, le cocher déconseille : « peut-être vous recevra-t-il à cause du temps, mais ce serait inutile d'y songer s'il faisait beau. » Serbratowitsch les reçoit il vit avec son domestique et son fils dit-il. Serbratowitsch parle beaucoup de son fils, son intelligence, sa gentillesse, son courage. Ils se mettent à table, la chaise du fils reste vide. Cependant Serbratowitsch s'adresse à son fils invisible tout au long du repas. « Quand après le souper, nous fûmes réinstallés dans le cabinet de travail, Serbratowitsch appela son fils et le fit asseoir à côté de lui, près de la cheminée, où était établi un coin de feu charmant, un peu dans la pénombre. - Viens mon enfant, viens ici, sur mes genoux, murmura-t-il, en enlaçant de ses bras son fils, qui était aussi loin de lui que l'étaient les étoiles. »(...) « Quand nous fûmes en route, mon cocher, se tourna vers moi et me dit à voix basse : « Il a perdu sa femme, et ensuite son fils unique. À la suite de ces tristes évènements, son cerveau s'est déséquilibré. » (...) « Par la pensée, j'étais toujours à Firleiouwka. « Sont-ce des fous ou des sages me demandais-je. Je ne sais mais si ce sont des fous, du moins leur folie est beaucoup plus belle, plus sublime, plus touchante de notre triste sagesse. »

La description de Serbratowitsch, début de cécité y compris, correspond au portrait physique de Sacher Masoch qui a perdu un fils du même age.

« « Le fou de Firleiouwka » fait référence à une donnée d'une expérience individuelle, à priori impossible à envisager, la perte de son enfant. On la voit pourtant s'articuler délicatement avec tout ce que Sacher Masoch, dans la vie commune, a bien senti tomber cruellement sous le coup d'une fatalité naturelle. »[34]

Wanda

Dans sa préface Georges-Paul Villa voit Wanda comme une aventurière et prétend que le portrait qu'elle dresse d'elle-même dans ses confessions n'est pas honnête. Il estime d'après le journal intime de Masoch qu'elle aurait donné satisfaction au masochisme de l'écrivain dès les premières rencontres. Pourtant un peu plus loin dans sa préface, Villa nous dit en parlant de l'écrivain Il « faut y voir une vérité personnelle, c'est-à-dire une réalité déformée, corrigée, amplifiée ou censurée par la sensibilité de l'écrivain, (...) la suite de l'histoire est un peu trop belle un peu trop accordée au penchants du conteur, pour être véridique[35]... » À consulter les dialogues et confessions de masochistes à travers différents support, cette vérité, « un peu trop belle, cette réalité amplifiée ou censurée, (...) un peu trop accordée au penchant du conteur », se précise. Et, il faut faire la part du réel et du fantasmé. D'autant que Masoch est un comme la plupart de ses clones, un mystique. Il aurait pu nous dire, selon la célèbre phrase de Tennessee Williams prononcée par Vivien Leigh : « Je m'invente des mensonges que je suis seule à croire[36] ».

Deleuze ne partage pas l'avis de Villa, « Le livre de Wanda est fort beau. Il fut jugé sévèrement par les biographes ultérieurs, qui, toutes fois, se contentaient souvent de le démarquer. C'est que Wanda présente d'elle-même une image trop innocente. On la voulait sadique, Masoch était masochiste. Mais le problème ainsi n'est peut-être pas bien posé. »[37]

De l'innocence de Wanda : « En causant avec lui, je m’étais efforcé de “découvrir” et de discerner la vérité de la “’littérature” dans ses paroles, mais tout s’embrouillait maintenant et je ne m’y retrouvais plus. » - Confession de ma vie[5].

Daniel Leuwers, dans sa préface nous dit : « Les frontières entre le fantasme et la réalité sont si perméables que l'inconscient arrive toujours à se frayer un chemin bénéfique dans les ornières les plus inquiétante de l'activité humaine[38]. »

« Léopold Von Sacher-Masoch apparaît, dans Confession de ma vie, sous un regard oblique que seules certaines loupes permettent de saisir[39]. »

Wanda était dans le plus grand dénuement lorsqu'elle rencontra Sacher-Masoch.

Wanda écrit dans ses confessions : « Il y avait des jours où il allait vraiment trop loin ; ces jours-là je ne sortais plus de mon rôle de Maîtresse cruelle et j'attendais impatiemment la nuit qui me permettait de redevenir moi-même[40]. Je me voyais forcée de faire souffrir des tortures physiques et morales raffinées à ce pauvre homme, malade de corps et d'âme, et quand émue de pitié, des larmes étouffantes m'empêchaient de rire, il levait vers moi des mains suppliantes et s'écriait : Encore ! Encore ! Encore.. N'aie pas pitié de moi.. Plus je souffre par toi, et plus je suis heureux ! » Wanda continue et dit : J’ai lutté loyalement contre ma propre nature et je me suis fait violence pour lui donner autant de bonheur[41]. » Wanda vivait dans l'obsession d'être démunie. Elle avait vécu dans le manque une partie de son enfance et son adolescence. Avec Sacher-Masoch, ils vivaient du travail de l'écrivain, et bien entendu lorsqu'il s'arrêtait d'écrire, le spectre des privations hantait Wanda.

Wanda reproduit là, la réflexion d'une amie à qui elle s'est confiée : « Seulement ce qui est drôle, c'est que ce soit vous qu'il appelle « maîtresse » et que lui s'appelle esclave[42]. »

À propos d'un article de l'époque dans Débat, au journaliste qui critique Masoch en disant que les femmes de ses romans se ressemblaient toutes et qu'il souhaitait qu'elles ne soient plus l'objet de ses livres, Sacher-Masoch répondit à Wanda : « Si cette femme était dans ma vie, comme il le croit, elle ne serait pas dans mes livres. Elle s’y faufile parce que j’ai la tête pleine d’elle. Dès que je veux peindre une femme, c’est elle qui vient sous ma plume ; malgré moi il me faut la décrire sans cesse, et une fois que j’y suis, c’est comme une ivresse : je ne peux pas m’arrêter, avant de l’avoir peinte dans sa démoniaque beauté» cité par Wanda dans Confessions de ma vie [5]. » Et il ajoute en s'adressant à Wanda « Tu pourrais m’aider beaucoup en maniant le fouet... C’est une volupté pour moi que d’être maltraité par le fouet. »

Wanda dira en le quittant : « Libre ! Délivrée du tourment de dix années !... M'appartenir de nouveau à moi ne jamais plus mettre une fourrure, ne jamais plus tenir un fouet et ne jamais plus entendre dire le mot Grec !... Comme une lourde armure portée durant de longues années, qui m'avait comprimée gênée dans les mouvements naturels de mon corps et menacée de me mutiler[43]. »

Le masochisme avant Masoch

Xanthippe vide le pot de chambre sur la tête de Socrate. À l'arrière-plan, un homme rudoie un couple âgé dans un bateau à voile.

Selon le docteur Sacha Nacht, Salomon, à un âge avancé, se faisait piquer par des femmes pour exciter une virilité défaillante. Josephus Flavius racontait que le frère d'Hérode, Phérosas, se faisait, lui, enchaîner et frapper par ses femmes esclaves dans le même but. Toujours selon Sacha Nacht, Socrate, dans ses relations avec son épouse, Xanthippe (femme), offre un exemple de masochisme plus complet. Le fait que parmi les ex-voto offerts par les courtisanes de l'antiquité à Vénus se trouvait des fouets, des brides et des éperons dénonçant clairement l'usage érotique qu'elle pouvaient faire de cet appareil. Pétrone dans le Satyricon, fait frapper un de ses personnages avec des orties qui stimulent la virilité[44]. Trenel, a relevé des scènes masochiste (masochisme chevalin) sur des bas reliefs du XIIIé siècle [45] De même Aristote et Phyllis. Des images représentent le philosophe à quatre pattes, portant sur son dos une femme armée d'un fouet[46].

Appellation SM

Lorsque la victime telle que Sacher-Masoch réclame sa mise en esclavage, et que le bourreau ou la bourelle accepte le rôle. Que le bourreau accepte implicitement ou explicitement le contrat formulé par écrit ou verbalement, nous sommes dans le pacte. - C'est donc bien Masoch et non Sade qui appartient au domaine de sexualité dominants/dominés contractuelle que nous pourrions nommé (SM selon Sacher Masoch). Les joueurs peuvent donc se réclamer de la logique et de la sexualité de Masoch. - Ce sont des Sacher Masochistes.

L’erreur serait de penser que la dominatrice dirige réellement le jeu. Elle n’est dominatrice qu’en apparence. La séance repose sur un pacte : « Le masochiste n’est qu’en apparence tenu par les fers et les liens. Il n’est tenu que par sa parole. Le contrat masochiste n’exprime pas seulement le consentement de la victime, mais le don de persuasion, l’effort pédagogique et juridique par lequel la victime dresse son bourreau. »[47]

Les romans de Sacher Masoch

  • Contes Juifs, 2007.
  • La femme séparée, trad. Strebinger, Via Valerino, Marseille, 1991.
  • L'amour de Platon, trad. J-F Boutout, Lagrasse, Verdier, 1991.
  • La Mère de Dieu, trad. Strebinger, préf. Corsetti, Champ Vallon, Seyssel, 1991.
  • La Pêcheuse d'âmes, trad. L-C Collomb, préf. J-P Corsetti, Champ Vallon, Seyssel,1991.
  • Don Juan de Kolomea, éd. et trad. Elisabeth Lemirre, Jacques Collin, Ph. Picquier,Arles, 1990.
  • La Vénus à la fourrure: et autres nouvelles, prés. Daniel Leuwers, Presses Pocket, Paris, 1985, ISBN 2-266-03879-6.
  • La pantoufle de Sapho, éd. et trad. Elisabeth Lemirre, Jacques Collin, Ph. Picquier,Arles, 1990.
  • L'Esthétisme de la laideur suivi de Diderot dà Pétersbourg éd Buchet Chastel 1967.
  • Fouets et fourrures éd et présentation Emmanuel Dazin Le Castol Astral 1995.

Voir aussi

Notes et références=

  1. Leopold von Sacher-Masoch, L'Errant - Prologue in Le legs de Cain. Paris : Lévy, 1876. OCLC
  2. Régis Michel, L'Anti Masoch. Essai sur les errements de la maso(miso)analyse.
  3. Gilles Deleuze, Présentation de Sacher-Masoch, le froid et le cruel avec le texte intégral de La Vénus à la fourrure, éditions de Minuit, collection arguments - 1967.
  4. Annick Foucault, Françoise Maîtresse, éd Gallimard, collection « Digraphe » - 1994
  5. a, b et c Wanda de Sacher-Masoch : Confession de ma vie, éditions Gallimard, collection infini -
  6. a et b Theodore Reik, Le masochisme éditions Payot.
  7. Préface Paul-Georges Villa Contes et romans - Leopold Von Sacher Masoch - éditions Tchou - 1967
  8. Leopold Von Sacher-Masoch - Préface Paul Georges Villa, op. cit. p.21
  9. Wanda de Sacher-Masoch, op. cit. p. 106
  10. Wanda de Sacher-Masoch, op. cit. p. 108
  11. a et b Léopold Von Sacher-Masoch Fouets et Fourrures, édition Le Castor Astral, collection Les inattendus
  12. G. Deleuze, op. cit. p. 82
  13. G. Deleuze, op. cit. Présentation de Sacher-Masoch - Avant-propos p. 8
  14. a et b Leopold Von Sacher-Masoch, Don Juan de Kolomea La pantoufle de Sapho, éditions Philippe Picquier
  15. Leopold Von Sacher-Masoch, op. cit. La Pénitente
  16. a et b Leopold Von Sacher-Masoch, Donjuan de Kolomea La pantoufle de Sapho, éditions Philippe Picquier
  17. Leopold Von Sacher-Masoch, op. cit. L'Amazone de Prague
  18. Fouets et Fourrures, op. cit.préface Emmanuel Dazin
  19. Leopold Von Sacher-Masoch, op. cit. La Femme séparée
  20. Leopold Von Sacher-Masoch, op. cit.Lola Fouets et Fourrures
  21. Gilles Deleuze - Vincennes cours 27/05/80 - 3 Transcription : Frédéric Astier
  22. Schopenhauer, Métaphysique de l’amour métaphysique de la mort, Bibliothèque 10/18
  23. a et b C'est ainsi que Schopenhauer nommait les femmes
  24. a et b Diogène jeta un coq plumé dans l'école de Platon et s'écrira : « Voilà l'homme de Platon »
  25. Schopenhauer
  26. Friedrich Nietzsche, L'Origine de la tragédie, Traduction française de J. Marnold et J. Morland
  27. L'Errant - Prologue Le legs de Caïn
  28. Byron Caïn
  29. Nietzsche - Loi contre le christianisme
  30. L'Errant, Le legs de Cain Sacher-Masoch[1]
  31. Le masochisme au cinéma,Éditions Henri Veyrier
  32. Leopold Von Sacher Masoch La femme séparée, édition Via Valeriano
  33. Le sexe et l'effroi - éditions Gallimard
  34. Préface Emmanuel Dazin, Fouets et Fourrure - Leopold Von Sacher Masoch, éditions Le Castor Astral
  35. Préface Paul-Georges Villa, op. cit. p 22, Contes et romans - Leopold Von Sacher Masoch
  36. Tennessee Williams, Un Tramway nommé Désir
  37. G. Deleuze, op. cit. Présentation de Sacher Masoch - Avant-propos p. 7
  38. Préface Daniel Leuwers, La Vénus à la Fourrure Leopold Von Sacher Masoch, ed presse pocket
  39. Jean Paul Corsetti, Préface : Confession de ma vie, éditions Gallimard, collection infini -
  40. Wanda de Sacher Masoch, op. cit. p. 124
  41. Wanda de Sacher-Masoch, op. cit. p. 128
  42. Wanda de Sacher-Masoch, op. cit. p. 107
  43. Wanda de Sacher Masoch, op. cit. p. 284
  44. Sacha Nacht, Le Masochisme (1938), Paris, Payot, coll. Petite Bibliothèque Payot, 2008
  45. Trénel, Revue Médicale Normande - 1902
  46. (de) H. Ellis, Aristotels als masochist.
  47. G. Deleuze, op. cit. p. 67

Bibliographie

Liens externes

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