- Crêpe bretonne
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La crêpe, salée ou sucrée, désigne une préparation culinaire utilisant de la farine. Elle est habituellement de forme circulaire et est présentée sous différentes épaisseurs. Elle fait partie d'une famille d'aliments, d'épaisseur plus ou moins importante, consommée depuis l'antiquité et dans diverses régions d'Europe (pancake en Angleterre, krampouezh en Bretagne, matefaim en Auvergne…)
La crêpe fabriquée traditionnellement en Bretagne est appelée crêpe bretonne. Bien avant l'invention du fast-food, elle a contribué à l'ouverture de nombreux restaurants nommés crêperies dans lesquelles elle était servie nature ou garnie d'ingrédients divers. Au milieu du XXe siècle, du fait de l'émigration de nombreux Bretons, des crêperies bretonnes ont vu le jour en France et notamment à Paris dans le quartier de Montparnasse, mais aussi dans de nombreux pays à travers le monde.
Variantes, garnitures et accompagnement
Ce que les bretonnants appellent krampou(ezh)enn (pluriel : krampou(e)zh) désigne indifféremment une préparation salée au sarrasin (galette de blé noir) ou sucrée au froment. Dans l'est de la Bretagne où le breton n'est pas parlé, il est habituel d'appeler galette une crêpe au blé noir et crêpe une crêpe de froment sucrée.
Depuis peu, certains restaurateurs proposent des galettes de blé noir sucrées. À Quimper, certaines crêperies proposent des « galettes » faites de farine de froment et sucrées, selon une recette spéciale. Traditionnellement dans l'est de la Bretagne, et cet usage se répand actuellement, on accompagne volontiers la « galette » d'une saucisse de porc qui est glissée dedans et dégustée à la main, c'est la « galette saucisse », que certains consommateurs appellent avec humour le « hot-dog breton ». Nourrissante, bon marché, facile à faire et à emporter, la galette-saucisse est de toutes les fêtes foraines, les pardons et les fêtes publiques.
Mais il est plus courant de manger les crêpes à table. Les crêperies rivalisent d'imagination pour proposer des accompagnements variés (champignons, fromages forts, viandes, etc.), le plus populaire reste fait de fromage râpé, d'un œuf (étalé ou « miroir ») et d'une tranche de jambon, l'ensemble étant dénommé « une complète ». Traditionnellement, au moment de servir, on ajoute une noix de beurre (salé bien sûr) sur la crêpe (sucrée ou salée).
La boisson qui est jugée souvent comme idéale pour accompagner les crêpes bretonne est le cidre produit abondamment en Bretagne. Une tradition ancienne du pays faisait parfois préférer le lait ribot.
La crêpe-dentelle
En 1886, Katell Cornic (née à Kerfeunteun en 1857, décédée en 1917) mit au point une méthode pour faire une crêpe sucrée très fine et très croustillante qui est repliée en petits parallélépipèdes. Après l'avoir vendue elle-même à Quimper et sur la Côte d'Émeraude, elle transmit son savoir-faire à la maison « Les Délicieuses » dirigée par Madame Tanguy. Ce produit a connu une diffusion internationale sous le nom de crêpe-dentelle.
Ce produit est aussi connu sous le nom de Gavottes, marque de crêpes dentelle née à Quimper en 1920, dans le quartier de Locmaria.
Les gavottes font partie des ces grandes erreurs culinaires… Un oubli sur un bilig (tôle où l'on fait cuire crêpes et galettes). Elle a trop fait cuire sa crêpe. Elle décide alors de la plier : la gavotte est née.
Voir aussi
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