- Crocodile du Nil
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Crocodylus niloticus Crocodile du Nil Classification selon ReptileDB Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Reptilia Sous-classe Archosauromorpha Clade Crurotarsi Ordre Crocodilia Famille Crocodylidae Genre Crocodylus Nom binominal Crocodylus niloticus
Laurenti, 1768Synonymes - Crocodilus vulgaris Cuvier, 1807
- Crocodilus suchus Geoffroy, 1807
- Crocodilus multiscutatus Rüppell in Cretzschmar, 1826
- Crocodilus complanatus Geoffroy, 1827
- Crocodilus lacunosus Geoffroy, 1827
- Crocodilus marginatus Geoffroy, 1827
- Crocodilus octophractus Rüppell in Gray, 1831
- Crocodilus madagascariensis Grandidier, 1872
- Alligator cowiei Smith in Hewitt, 1937
Statut de conservation UICN :
Crocodylus niloticus, le Crocodile du Nil, est une espèce de crocodiliens de la famille des Crocodylidae[1].
Sommaire
Description
La longueur moyenne de l'adulte est de 4 mètres mais on a pu observer certains individus qui dépassaient les 7 mètres comme celui qui a été nommé « Gustave » au Burundi. La force de morsure du crocodile du Nil est de l'ordre de 5000 livres-force[2]. C'est le plus grand crocodile du monde avec son cousin le crocodile marin.
Biologie et écologie
L'éventail de ses proies est très varié et dépend de la taille de l'animal, les plus jeunes se nourrissant d'invertébrés aquatiques et d'insectes, les plus grands de poissons, d'amphibiens et reptiles. Exceptionnellement, ils peuvent s'attaquer à des antilopes, des buffles ou de jeunes hippopotames. Sa principale technique de chasse est de rester immobile dans l'eau, ne laissant dépasser que le sommet de sa tête et ses narines, puis de saisir brutalement sa proie avant de l'entraîner sous l'eau et de la noyer.
Leur réputation de mangeurs d'hommes n'est pas infondée et, bien que l'on ne connaisse pas avec précision le chiffre de ses victimes, on estime à une centaine le nombre de morts ou de disparus qui peuvent lui être imputés.
Le crocodile du Nil se propulse dans l’eau grâce à sa longue queue. Ses yeux sont protégés par une membrane protectrice. Il possède au niveau du palais un repli dit "gulaire" qui isole totalement la bouche du pharynx, lui permettant de rester sous l'eau la gueule ouverte sans se noyer[3].
Il possède 4 pattes petites, mais puissantes : 2 pattes antérieures qui présentent 5 orteils, et 2 pattes postérieures qui présentent 4 orteils et qui sont palmées. Lorsqu’il se déplace sur terre, il utilise ses pattes, mais seuls les avant-bras bougent, et l’avant des pattes forme un angle droit. Il peut courir à 17 km/h et sur plusieurs kilomètres.
Il a un long museau triangulaire. Ses yeux et ses narines sont situés au sommet du crâne. Ses dents s’emboîtent parfaitement. Lorsqu’il dévore une proie qu’il a chassée et qu'il se casse des dents, elles peuvent repousser une cinquantaine de fois. La quatrième dent de chaque mâchoire inférieure dépasse sur le côté lorsque la gueule est fermée.
Les crocodiles mesurent entre 2 et 6 m maximum et peuvent peser jusqu'à une tonne pour les plus forts.
A l’éclosion des œufs, le bébé crocodile mesure environ 30 cm et a le même corps que sa mère, qu'il soit mâle ou femelle.
Distribution
Cette espèce se rencontre dans la plupart des régions d'Afrique (à l'exception de l'Afrique du Nord, des Seychelles et des Comores). Contrairement à ce que son nom vernaculaire laisse à penser, il ne vit plus dans le Nil égyptien mais est présent à partir de la troisième cataracte au Soudan[1].
Habitat
L'espèce se rencontre dans des habitats très diversifiés : lacs, fleuves, marais d'eau douce ou d'eau saumâtre.
Liste des sous-espèces
Selon Reptarium Reptile Database (17 juil. 2011)[4] :
- Crocodylus niloticus africanus Laurenti, 1768
- Crocodylus niloticus chamses Bory, 1824
- Crocodylus niloticus cowiei (Smith, 1937)
- Crocodylus niloticus madagascariensis Grandidier, 1872
- Crocodylus niloticus niloticus Laurenti, 1768
- Crocodylus niloticus pauciscutatus Deraniyagala, 1948
- Crocodylus niloticus suchus Geoffroy, 1807
Protection
Toutes les populations sont inscrites à l'annexe I de la Cites sauf les populations des pays suivants qui sont inscrites à l'annexe II : Afrique du Sud, Botswana, Éthiopie, Kenya, Madagascar, Malawi, Mozambique, Namibie, Ouganda, Tanzanie (soumise à un quota d'exportation annuel de pas plus de 1600 spécimens sauvages, y compris les trophées de chasse, en plus des spécimens de ranchs), Zambie et Zimbabwe.
Les effectifs totaux sont estimés de 250 000 à 500 000 individus. La surchasse dont il a été l'objet durant une partie du XXe siècle est à l'origine de la réduction de ses effectifs. Depuis, les programmes de protection ont plutôt bien réussi et les effectifs de l'espèce sont en hausse dans de nombreux pays et son aire de répartition a augmenté.
Publication originale
- Laurenti, 1768 : Specimen medicum, exhibens synopsin reptilium emendatam cum experimentis circa venena et antidota reptilium austriacorum Vienna Joan Thomae p. 1-217 (texte intégral).
Galerie
Liens externes
- Référence Animal Diversity Web : Crocodylus niloticus (en)
- Référence Catalogue of Life : Crocodylus niloticus Laurenti, 1768 (en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Crocodylus niloticus (en)
- Référence ITIS : Crocodylus niloticus Laurenti, 1768 (fr) ( (en))
- Référence NCBI : Crocodylus niloticus (en)
- Référence Reptarium Reptile Database : Crocodylus niloticus Laurenti, 1768 (en)
- Référence UICN : espèce Crocodylus niloticus Laurenti, 1768 (en)
- Référence Wildherps : Photographies de Crocodylus niloticus (en)
- (en)Steven F. Perry, « Functional morphology of the lungs of the nile crocodile, Crocodylus niloticus »
Notes et références
- Référence Reptarium Reptile Database : Crocodylus niloticus (en)
- Brady Barr, Bite Force, National Geographic Channel.
- J.J. Petter, C.A. Gauthier, E. Goix, M.E. Santini, C. Venturelli et A. Vinogradoff, Le génie animal, Paris, France, Nathan, octobre 1992, 255 p. (ISBN 2 09 241042 3), p. 11-13
- Reptarium Reptile Database, consulté le 17 juil. 2011
Catégories :- Statut UICN Préoccupation mineure
- Crocodylidae
- Crocodilien (nom vernaculaire)
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