- Critique du gouvernement
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Cabinet fantôme
Pour les articles homonymes, voir Cabinet.Le cabinet fantôme est un gouvernement virtuel formé par le principal parti de l'opposition (Opposition officielle) dénué de pouvoirs réels, que l'on trouve principalement dans les États dont la démocratie parlementaire fonctionne sous le système de Westminster. Les membres du cabinet fantôme sont appelés « porte-paroles » ou « critiques » et dédoublent chaque poste ministériel du gouvernement (ex : le porte-parole de l'opposition en matière de Défense nationale, le critique du ministre des Finances).
Sommaire
Rôle
La responsabilité principale du cabinet fantôme est de critiquer le gouvernement en place et d'offrir une alternative, le but étant d'avoir un gouvernement déjà en place prêt à prendre le pouvoir en cas de victoire électorale. Cette façon de fonctionner a également pour but d'offrir une forme de sécurité aux électeurs qui ont la possibilité de voir la forme que pourra prendre le gouvernement de rechange si le parti d'opposition est élu. Toutefois, dans la pratique il est courant que les membres du cabinet fantôme ne soient pas tous nommés au conseil des ministres ou qu'ils soient nommés à un ministère autre que celui pour lequel ils étaient porte-paroles lorsque le parti prend le pouvoir.
Il est aujourd'hui courant pour les autres partis représentés aux parlements de former également leur propre cabinet fantôme, même s'ils ne forment pas l'opposition officielle et même s'ils n'ont aucune chance de prendre le pouvoir. En plus de transmettre une image de discipline et de professionalisme au public, cela permet de coordonner leurs efforts d'opposition et de critique du gouvernement.
Noms des cabinets
En Grande-Bretagne et au Canada, le principal parti politique d’opposition et plus spécifiquement son cabinet fantôme porte le titre officiel de « Opposition loyale de Sa Majesté » (anglais : Her Majesty's Loyal Opposition). L'adjectif « loyal » doit être ici compris dans le sens que ce cabinet ne remet pas en cause la légitimité ni de la monarchie, ni du gouvernement en place. À l’inverse, d’autres pays tels que l'Australie et la Nouvelle-Zélande utilisent simplement le nom « Opposition parlementaire » (The Parliamentary Opposition).
Mode d'élection
En Australie, l'élection au cabinet fantôme se fait par un scrutin démocratique, le leader de l'opposition attribuant ensuite les différents ministères aux élus. Dans les autres pays, la nomination des membres du cabinet fantôme est à la discrétion exclusive du Chef de l'Opposition.
Liste des principaux cabinets
- Australie
- Shadow Cabinet (Australian Labor Party)
- Canada
- Cabinet fantôme de l'Opposition officielle (Parti libéral du Canada)
- Cabinet fantôme du Bloc québécois
- Cabinet fantôme du Nouveau Parti démocratique
- France
- Une première expérience de contre-gouvernement a été mise en place par François Mitterrand en 1966.
- Suite à l´élection de Nicolas Sarkozy comme président de la République en 2007 Jean-Marc Ayrault[1], membres du Parti socialiste, ont proposé la création d´un cabinet fantôme dans ce pays.
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Article détaillé : Contre-gouvernement en France.
- Irlande
- Opposition Front Bench (Fine Gael)
- Irish Labour Party Frontbench Team
- Japon
- Cabinet suivant (Parti démocrate du Japon)
- Pologne
- Cabinet fantôme (Plate-forme citoyenne)
- Royaume-Uni
- Official Opposition Shadow Cabinet (Parti conservateur)
- Liberal Democrat Frontbench Team
Chaque ministre libanais est « observé » par un étudiant compatriote, agissant comme un fantôme, et contrôlant chacune de ses décisions. Ces étudiants forment le « jeune cabinet fantôme », qui constitue le cœur d’un projet libanais, financé pour sa deuxième année (2007-2008) consécutive par l’"Initiative de Partenariat avec le Moyen Orient" (MEPI : Middle East Partnership Initiative) (http://www.medregion.mepi.state.gov) (http://mepi.state.gov)
Sources
- ↑ Le Monde, daté du 28 juin 2007
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