Cravant-les-Côteaux

Cravant-les-Côteaux

47° 09′ 31″ N 0° 20′ 51″ E / 47.1586111111, 0.3475

Cravant-les-Côteaux
L'église carolingienne
L'église carolingienne
Administration
Pays France
Région Centre
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Chinon
Canton Île-Bouchard
Code commune 37089
Code postal 37500
Maire
Mandat en cours
Christophe Baudry
2008-2014
Intercommunalité C.C du Bouchardais
Démographie
Population 725 hab. (2007 INSEE)
Densité 19 hab./km²
Gentilé Cravantais
Géographie
Coordonnées 47° 09′ 31″ Nord
       0° 20′ 51″ Est
/ 47.1586111111, 0.3475
Altitudes mini. 27 m — maxi. 121 m
Superficie 38,21 km2

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Voir la carte administrative

Cravant-les-Côteaux est une commune française, située dans le département d'Indre-et-Loire et la région Centre.

Ses habitants sont appelés les Cravantais, Cravantaises.

Sommaire

Géographie

Commune située à 9 km de Chinon

Histoire

En 1134, Geoffroy le Roux est seigneur de Cravant. Fief ayant relevé du roi de par son château de Chinon, acquis en 1624 par Marie de Bourbon-Montpensier, épouse de Gaston d'Orléans, et conservé par les Orléans jusqu'en 1750.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Jackie Gasnier    
mars 2008 en cours Christophe Baudry    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique de Cravant-les-Côteaux
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 793 1 062 810 792 918 925 846 856 904
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 905 900 882 898 898 887 890 919 905
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 918 867 909 874 782 805 753 751 771
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 805 751 681 715 747 751 728 725[1] -
Notes, sources, ... De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; 2006 : population municipale légale.
Sources : INSEE [2] et Ldh/EHESS/Cassini [3].

Graphique d'évolution de la population, 1794-1999

Économie

Commune viticole produisant des vins d'appellation Chinon

Lieux et monuments

L’ancien sanctuaire de Cravant, placé sous le vocable de Saint Léger et localement dénommé « la Vieille-Église », est dit Carolingien du fait des origines de son histoire. Avec certaines de ses parties remontant au IXe siècle, cet harmonieux monument riche du premier art roman est historique à plus d’un titre : classé lui-même Monument Historique depuis le 10 février 1913, les deux piliers mérovingiens qu’il contient le furent à leur tour le 15 février 1963, et la fresque de la chapelle méridionale représentant l’allégeance à Notre Dame fut enfin classée à l’Inventaire supplémentaire par arrêté du 4 août 1975.

Ancien évêque d’Autun, Léger fut assassiné dans le bois de Sarcin (forêt de Lucheux) le 2 octobre 678 sur ordre du maire du palais du royaume mérovingien de Neustrie, Ebroïn, qui déjà l’avait martyrisé deux ans plus tôt en lui faisant arracher les yeux, la langue et les lèvres… Bouleversé par un tel acharnement, le roi convoqua un synode pour autoriser le culte des reliques du saint-martyre et ses dépouilles furent transportées à Poitiers, au Monastère de Saint-Maixent où il avait été abbé. C’est vraisemblablement lors de ce transfert que l’église fut placée sous son vocable.

Désaffecté par le Culte près de mille ans plus tard, en 1863, à l’occasion du déplacement du bourg, le sanctuaire Saint-Léger de Cravant échappa miraculeusement à la démolition et fut mis en vente aux enchères publiques le 8 janvier 1865. Il fut alors acquis par la Société Archéologique de France qui le revendit le 2 mars 1933, pour cent Francs, à l’Association des Amis du Vieux Cravant créée le 25 décembre 1932, jour de Noël, par le Chanoine Audard, curé de Cravant.

Dès l’arrivée, on distingue immédiatement les trois époques qui ont marqué son ensemble architectural : la nef, menant vers le chœur et datant du IXe siècle, qui est un des rares types bien conservés de l'architecture religieuse carolingienne, le chœur lui-même et son abside construite au XIIe siècle, et enfin la Chapelle Notre-Dame occupant le transept Sud datant du XVe siècle. L’allée centrale de la nef est délimitée par des piliers du XIIIe siècle, provenant des ruines de la Chapelle de la Madeleine du Croulay (ancien couvent des Cordeliers), sur le territoire de Panzoult, à deux pas des Grottes de la Sibylle où Rabelais aimait à se retirer pour mieux imaginer Panurge venant y consulter ses légendaires oracles…

Dans la façade Sud de cette nef, un porche a été ouvert au Xe ou XIe siècle. Considéré comme l’un des plus anciens de France, son arc en plein cintre orné d’un cordon en torsade est un exemple de pure sobriété.

Au XVe siècle, les fenêtres de cette même façade Sud furent murées presque à mi-hauteur afin d’appuyer la charpente d’un porche de la largeur de la Chapelle Notre-Dame. À cette époque, les deux piliers mérovingiens mentionnés ci-dessus, qui sont une des principales richesses lapidaires de cet endroit, soutenaient la charpente du porche, face au portail sud. Ces piliers sont désormais disposés à l’entrée du chœur. Dans la nef et le transept se trouvent un ancien baptistère et des sarcophages découverts en Touraine (Assay, Brizay et Braye-sous-Faye). Il convient encore de s’attarder sur le chœur dont la corniche est ornée de sculptures en damier et de curieux modillons. Dans la Chapelle Notre-Dame occupant le transept Sud, face au petit autel XVIIe bien évidemment consacrée à la Vierge, se trouvent les peintures murales évoquées dans le préambule ci-dessus. Ces fresques représentent la Vierge accueillant quelques fidèles lui rendant allégeance sous un ciel constellé d’étoiles à huit branches. Certains prétendent qu’il s’agirait du portrait des donateurs et que l’on y reconnaîtrait Georges de la Trémoille, ministre de Charles VII, accompagné de Madame de la Ruche, son épouse, et de Marie-Georges et Louis, leurs enfants. D’autres y verraient une version apocryphe de l’adoration des Rois Mages…

Enfin, vers la sortie, sur le mur situé à l’Ouest qui était comme ceux du Nord et du Sud en petit appareil (voir le reste du triangle témoin à droite), fut appliquée au XIIe siècle une épaisse maçonnerie qui permit d’ouvrir une grande baie à colonnettes pour éclairer la tribune, et une porte en arc brisé par laquelle on sort directement de l’édifice vers le petit cimetière planté de genévriers.

Le leu se visite toute l'année. Ouvert de 09:00 à 19:00, tous les jours du 15 février au 11 novembre, les seuls dimanches et jours feriés le restant de l'année. Visite libre. 3 euros tarif unique.

  • Restes de l'ancien château de Cravant dominant le sanctuaire carolingien, à l'orée de la forêt, au lieu-dit "La fosse herminette"


  • de nombreux manoirs et maisons fortes : Nueil, La Bellonière, les Berthaisières (porche inscrit ISMH - Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques)…


  • le château de Sonnay, ancien fief relevant de la Roche-Clermault « à foi et hommage lige et un roussin de service », signalé dès l’année 1268 comme appartenant à un certain Pierre de Sonnai, chevalier. On le retrouve en 1440 entre les mains de Geoffroy Taveau, baron de Mortemer, qui le vend en 1441 à un dénommé Guillaume de Ballan. Et le 3 septembre 1446, une chapelle est consacrée à Sonnay sous le vocable de sainte Catherine, par Jean Bernard, archevêque de Tours. Mais le 13 décembre 1449, le roi Charles VII confisque la terre de Sonnay pour la donner à son premier chambellan, du nom de Guillaume Gouffier, par ailleurs baron de Maulevrier et gouverneur de Touraine. La terre et son fief passent ensuite à la fille de ce même Guillaume Gouffier, Madeleine qui, le 16 mai 1481, épouse René le Roy, chambellan du roi Louis XI. C’est le dot de la jeune fille. Le fief reste ensuite dans la famille le Roy jusqu’au 3 mai 1591. Il est alors vendu par François le Roy et Renée de Bretagne son épouse, à Antoine de la Barre, seigneur d’Anglée et Hélène de Razilly son épouse. La terre est ensuite transmise en 1629 à René de la Barre, puis en 1680 à Claude de la Barre. Le 10 novembre 1770, le fief et la terre de Sonnay sont de nouveau vendus, par les héritières de la famille de la Barre. Mis à prix 10.000 livres, l’ensemble est adjugé pour 32.150 livres à Jacques-Alexandre Becquet du Vivier, Écuyer, lieutenant des maréchaux de France à Montpellier, conseiller-rapporteur du point d’honneur aux bailliage, ville et ressort de Chinon en 1780, comparaissant en 1789 à l’assemblée de la noblesse de l’Anjou et pays Saumurois. Jacques-Alexandre Becquet du Vivier acquiert ainsi les droits de Haute, Moyenne et Basse Justice. Puis, prenant le nom de Becquet de Sonnay, il épouse en 1775 Cécile de Galichon de Courchamps. De cette union naîtra une descendance rassemblant des noms tels que Simonet de Singly, Pecard, Taschereau des Pictières, Blouquier de Trélan, Saint-Exupéry, Churchill, Le Breton de Vannoise, et enfin de Foucaud.
  • la chapelle Sainte Catherine du château de Sonnay. En l’an 1372, le 20 août, Dame Isabelle de Luynes, de Narçais et de Sonnay, femme de Geoffroy, seigneur de Saumoussay, a fondé une chapelle avec droit de culte transmissible à ses héritiers seigneurs de Sonnay. Le 3 septembre 1446, Jean Bernard archevêque de Tours, l’a conacrée sous le vocable de Sainte Catherine (d’Alexandrie). Pour la « saint Jean d’été » 2002, elle a été reconstruite en l’actuel emplacement par Frédéric de Foucaud, en réponse au vœu pieux de sa mère née Catherine Dehollain. Cette restauration a remporté le prix VMF - "Vieilles maisons françaises - pour la meilleure "restauration d'un lieu ayant ou ayant eu une fonction cultuelle".

L'église carolingienne sauvée par l'association des Amis du Vieux Cravant

"Situé à un kilomètre au nord du bourg de Cravant-les-Côteaux, en plein pays de Rabelais, le petit sanctuaire carolingien du IXe siècle n’était plus qu’une ruine dévorée par l’humidité et les mousses assassines. C’était il y a dix ans, et l’association Les Amis du vieux Cravant avait décidé de soulever ciel et terre pour tirer ce lieu plein d’histoire de l’abandon. En 2005, grâce à un financement à 80 % de fonds publics (du département à l’Europe) ainsi qu’à des dons versés par des fondations privées, un plan de sauvegarde a pu être mis en œuvre pour sauver la vieille église de Cravant. Forte d’un budget de 350 000 euros, l’association n’est cependant pas sortie complètement d’affaire. « Il nous manque encore 25 000 euros pour achever les travaux ! » déclare le président Frédéric de Foucaud. Selon les aménagements de la loi sur le mécénat, ces dons sont déductibles des impôts à concurrence de 66 %. En conséquence de quoi, le donateur devient membre fondateur et aura son nom gravé dans la pierre de l’édifice" (Extrait de l'article rédigé par Monsieur Léopold Sanchez et paru dans le FIGARO MAGAZINE du 15 octobre 2007)

Le Président de l'Association : Frédéric de Foucaud a reçu pour cette restauration le Trophée Crédit Agricole de l'Initiative Locale ( voir Fondation du Crédit Agricole "Pays de France" ), le Prix de l'Académie des Sciences, Arts et des Belles Lettres de Touraine, le label Fondation du Patrimoine, et une Mention Spéciale Europa Nostra dans le cadre du Prix du Patrimoine Culturel de l'Union Européenne : Concours Europa Nostra 2006 (voir [1]).

Voir aussi

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Notes et références

Liens externes

Site officiel de Cravant-les-Côteaux


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Cravant-les-Côteaux de Wikipédia en français (auteurs)

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