- Corentin de Quimper
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Saint Corentin fut selon la tradition le premier évêque de Quimper. C’est l’un des sept saints fondateurs de Bretagne continentale. La ville de Quimper est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne continentale appelé Tro Breizh (Tour de Bretagne). Il est fêté le 12 décembre (voyez le calendrier des saints bretons).
Sommaire
Histoire et tradition
Sa vie est racontée dans la Vita de saint Corentin écrite vers 1220-1235 et publiée par Dom. Plaine[1] et cette publication a fait l'objet de commentaires et de mises à jour apportant rectificatifs et compléments[2] et beaucoup plus récemment[3]. La chanson d'Aiquin l'évoque également[4].
D’après Albert le Grand, saint Corentin serait né vers 375 en Cornouaille armoricaine. Il devint ermite à Plomodiern, au pied du Ménez-Hom[5], où sa grande piété faisait déjà des miracles.
Sa légende lui attribue, près de son ermitage, un poisson miraculeux dont il coupait chaque jour, pour se nourrir, un morceau qui repoussait. Corentin aurait nourri le roi Gradlon et sa cour d’un morceau de ce poisson un jour où, s’étant égarés lors d’une chasse, ils étaient arrivés affamés à son ermitage. Peut-être est-ce une allusion au poisson qui symbolisait les chrétiens au début du christianisme, le mot grec "ichtus" voulant dire "poisson". Or le signe du "poisson" et le mot "ichtus" (ΙΧΘΥΣ), qui est un acronyme en grec pour "Iesous CHristos THeou Yios Sotèr" ("Jésus le Christ, fils de Dieu, le Sauveur") étaient des symboles pour les premiers chrétiens et leur permettaient de se reconnaître sans subir les persécutions des romains. Le fait donc que le morceau du poisson repousse symboliserait sa piété grandissant chaque jour.
Le jour où le roi Gradlon décida de fonder le diocèse de Quimper, il appela Corentin pour qu’il en devienne le premier évêque. Il l’envoya à Tours se faire consacrer évêque par le futur saint Martin.
Gradlon lui aurait accordé un palais à Quimper à l’emplacement de l’actuelle cathédrale de la ville.
Saint Guénolé, fondateur de l’abbaye de Landévennec et saint Tudy, auraient été ses contemporains et ses disciples.
Il serait mort le 12 décembre 401, et aurait été enterré devant le maître-autel de la cathédrale de Quimper.
Voir aussi
- La vie de saint Corentin par Albert le Grand (wikisource)
- Corentin, prénom masculin breton
Notes et références
- Dom Plaine, « Vie inédite de saint Corentin » (avec traduction), dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 13 (1886), p. 118-153, d’après (1°) le ms. Bruxelles, Bibliothèque royale, n°3472
- E. C. Fawtier-Jones, « La vita ancienne de saint Corentin », dans Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, t. 6 (1925), p. 8
- http://www.scribd.com/doc/2348350/A-propos-de-la-vita-de-saint-Corentin André-Yves Bourgès, "À propos de la Vita de saint Corentin" consultable
- http://andreyvesbourges.blogspot.com/2009/05/la-chanson-daiquin-et-saint-corentin.html André-Yves Bourgès, "La chanson d'Aiquin et saint Corentin, Hagiohistoriographie médiévale", 2009, consultable
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2081934.r=menez-hom.f426.langFR.hl "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", Société archéologique du Finistère, 1874, Quimper, consultable
Liens externes
Catégories :- Évêque de Cornouaille
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- Décès en 401
- Quimper
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