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Coordonnateurisme
Le coordonnateurisme est un système économique où ni ceux qui détiennent le capital, ni les travailleurs ordinaires, ne contrôlent l'économie, mais elle plutôt dirigée par une classe intermédiaire de coordonnateurs, dont, par exemple, des chefs d'entreprises, des administrateurs, des ingénieurs, des intellectuels universitaires, des médecins et des avocats. Ceux-là font des tâches conceptuelles, administratives et créatives, tandis que les travailleurs ordinaires font des tâches banales, peu créatives et monotones et ne participent pas dans les décisions concernant les tâches qu'ils devraient accomplir.
Quoique le coordonnateurisme est d'habitude associée avec le socialisme tel qu'il a été pratiqué dans les états communistes de l'Europe orientale pendant la deuxième moitié du vingtième siècle, où l'allocation de la production et de la consommation a été hautement centralisée, il pourrait d'autant exister lorsque l'allocation est faite par le marché. Certains états de l'Europe occidentale pourraient être vus comme ayant des économies coordonnateuristes - avec une bourse - plutôt que vraiment capitalistes, parce que ceux qui possèdent le capital dépendent des puissants réseaux de coordonnateurs de l'élite.
L'usage du terme coordonnateurisme permet de clarifier le fait que dans les instances historiques du socialisme, qui prétendent donner le pouvoir « aux travailleurs », seuls les rares travailleurs qui réussissent à devenir coordonnateurs (s'il y en a) gagnent véritablement le pouvoir de prendre des décisions. Cette notion distingue la notion du contrôle réel par rapport à celle de la possession plutôt nominale que réelle.
Une vision économique qui prétend donner « aux travailleurs » un pouvoir réel de participation dans les tâches conceptuelles, administratives et créatives, au contraire du capitalisme et du coordonnateurisme, est le modèle de l'économie participative.
Les critiques envers le coordonnateurisme
Du point de vue capitaliste, le coordonnateurisme viole le droit à la propriété dite privée, c'est-à-dire les droits de ceux qui possèdent de vastes quantités du capital à contrôler la production, la consommation et l'allocation des biens, des services et des rôles.
Du point de vue des droits humains, le coordonnateurisme pourrait être vu comme violant l'Article 21.1 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme déclarée par les Nations unies en 1948, parce qu'un gouvernement coordonnateuriste viole le droit de participation dans le gouvernement des travailleurs ordinaires, et viole aussi l'Article 23.1 de celle-ci, parce que le libre choix de l'emploi n'est pas possible si les employés ne peuvent pas participer dans les décisions concernant quels travaux devraient être faits, comment ils devraient être faits et coordonnés, etc.
Du point de vue socialiste, le coordonnateurisme souffre des mêmes problèmes que le capitalisme, et provoque la même injustice, parce qu'un petit groupe des individus puissants contrôlent les moyens de production et la répartition des ressources, alors que la grande majorité de la population (les ouvriers) n'est pas impliquée dans le processus décisionnel économique. Le coordonnateurisme peut également mener aux inégalités graves (par exemple, le traitement spécial et les produits supérieurs reçus par des membres du Parti dans l'Union Soviétique et ailleurs), aux lesquelles les socialistes s'opposent fortement.
Du point de vue marxiste et communiste, le coordonnateurisme remplace une classe régnante avec une autre, en plaçant les coordonnateurs dans les mêmes positions qui ont été occupées par les capitalistes, et l'exploitation des ouvriers demeure ainsi de même façon qu'en avant. Ainsi, le coordonnateurisme est considéré essentiellement identique au capitalisme.
Groupes opposés au coordonnateurisme (et au capitalisme)
Des groupes dans les mouvements des droits sociaux, des droits écologiques et de la paix consistent dans la plus grande partie de bénévoles. Bien que nombre de ces groupes rejettent le capitalisme, soit en partie, soit entièrement, leur attitude envers le coordonnateurisme est de loin moins claire. Le côté ONG de la gamme tend à accepter le coordonnateurisme, ayant des coordonnateurs salariés qui travaillent pour les autres plutôt que de transférer leurs abilités vers les autres; tandis que le côté plus radical, anarchiste, de la distribution tend à rejeter toute forme de coordonnateurisme, au moins dans la rhétorique; la plupart des groupes se trouvent entre les deux extrêmes.
Des méthodes pratiques pour minimiser le coordonnateurisme comportent, par exemple, la prise de décision par consensus, la transparence radicale, la rotation des rôles de modération et des rôles de travail quotidien parmi des individus, et donnant à ceux et celles avec le moins d'expérience en coordination l'encouragement et le temps nécessaires pour développer leurs capacités.
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