- Continuum thermo-hygrométrique
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De manière générale, aux conditions normales de température et de pression, et en l'absence de parois froides condensant l'eau de l'air.
L'humidité contenue dans l'air (hygrométrie) augmente avec la température. On parle donc de couple thermohygrométrique.Pour le cartographe et l'écologue, dans un paysages, les « continuum thermo-hygrométriques » désignent les aires ou habitats (dans le sol, le sous-sol, au niveau du sol et jusque dans la canopée) caractérisés par une relative homogénéité du couple « température - hygrométrie ». C'est de ce couple que dépend le point de rosée, ou le point de givrage.
Ces deux paramètres liés ont une grande importance écologiques.
Pour beaucoup d'espèces animales, végétales et fongiques ; Chaque espèce est en effet caractérisée pour ces paramètres par une « fourchette optimale » de vie avec un minima et un maxima (Extremum) de survie hors de laquelle l'individu meurt ou cesse certaines activités vitales (hibernation, estivation, enkystement, etc.).Sommaire
Enjeux
- Ils sont probablement importants pour les risques d'incendie et la santé des végétaux.
- Les transferts thermohygrométriques sont responsables de phénomènes de condensation, moisissure, mauvaises odeurs ou ponts thermiques dans l'Habitat en particulier lors de rénovations ne les prenant pas ou mal en compte.
- Les continuums thermohygrométriques sont discrets mais très importants en matière d'écologie du paysage.
- - Un corridor biologique doit répondre pour une espèce terrestre donnée à des conditions thermo-hygrométriques particulières.
- Or l'humidité relative de l'air dépend de l'évaporation, mais aussi et parfois surtout de l'évapotranspiration, deux facteurs qui peuvent être fortement modifiés par les activités humaines (imperméabilisation des sols, désherbage, drainage, irrigation, construction ou destruction de seuils sur les cours d'eau, etc.).
- les stimuli thermo-hygrométriques, olfactifs et auditifs sont en effet des facteurs déterminants pour de nombreuses activités animales (réveil, sommeil, chasse, migration, reproduction, choix du lieu de ponte, maternage, etc.), or l'odeur et de nombreuses molécules fragiles (phytohormones, phéromones, hormones de stress) sont mieux portée et bien plus loin (comme les sons d'ailleurs) par l'air humide.
Modifications anthropique des conditions thermohygrométriques
Les activités humaines interfèrent discrètement, mais fortement avec les continumms thermohygrométriques naturels, notamment via :
- l'imperméabilisation des sols et l'hydraulique associée
- les effets thermiques de l'urbanisation (modification de l'albédo, bulle de chaleur urbaine (exacerbée par la climatisation) ; Par exemple, durant la canicule de 2003 la température était plus chaude de presque 10°C au centre de Paris par rapport aux espaces les plus frais de la périphérie de la conurbation),
- la présence/absence de végétation active ; l'évapotranspiration est "« rafraichissante »", et la condensation sous forme de rosée est légèrement « réchauffante » en soirée pour l'air.
- l'artificialisation des milieux,
- le drainage ou l'arrosage,
- etc.
Liens internes
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