- Constantin VII (empereur byzantin)
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Constantin VII Porphyrogénète
Constantin VII Porphyrogénète, né en septembre 905 à Constantinople, mort le 9 novembre 959 à Constantinople, est empereur byzantin de 913 jusqu’à sa mort, bien qu’il n'exerce effectivement le pouvoir qu’à partir de 944. Il appartient à la dynastie macédonienne.
Constantin est le fils de l’empereur Léon VI le Sage et de sa maîtresse Zoé Carbonopsina. L’empereur n’ayant pas d’autre fils, il épouse Zoé, en quatrième mariage, en violation autant des règles de l’Église que du Code des lois qu'il avait lui-même promulgué et qui prohibait toute union au-delà de la deuxième.
Pour l'Église orthodoxe, en effet, le premier mariage revêt un caractère sacré ; à la mort de l'épouse, un second mariage est autorisé afin de permettre la perpétuation de la famille ; le troisième et a fortiori le quatrième mariages sont considérés comme des fornications et condamnés, les enfants issus de ces unions étant regardés comme illégitimes.
Issu d'une quatrième union, Constantin est donc regardé comme illégitime.
La légitimation
Léon lutte pendant plus d’un an pour imposer cette légitimation, forçant pour cela l’abdication du patriarche Nicolas, et son remplacement par Euthyme, qui accorde à Léon la dispense nécessaire pour épouser Zoé et légitimer Constantin.
Constantin y gagne son surnom de Porphyrogénète né dans la pourpre, la pourpre symbolisant l'empereur. Il signifie né dans la famille impériale - c'est loin d'être la règle générale pour les empereurs romains, dont la succession n'est pas réglée par des dispositions claires, sans parler des nombreux coups d'État - et qui implique donc la légitimité de sa filiation.
À la mort de Léon, le 11 mai 912, son frère lui succède sous le nom d’Alexandre III. Peu avant sa mort en 913, il confirme Constantin, âgé de 7 ans comme successeur, mais organise un conseil de régence avec Nicolas à sa tête, et en écartant, contre tous les usages, Zoé, la mère de l’empereur.
Empereur sous tutelle
Nicolas envoie Zoé dans un couvent. Mais il se discrédite en concluant seul un accord trop défavorable avec le roi des Bulgares Syméon, et le conseil de régence impose le rappel en 914 de Zoé, à qui il reconnaît à nouveau le titre d’impératrice.
En 918, après des succès initiaux, ses armées sont à leur tour vaincues par les Bulgares. Constantin, encouragé par son précepteur, fait appel à l’amiral Romain Lécapène, pour éviter une probable prise du pouvoir par le général Léon Phocas, appelé par Zoé.
Romain Lécapène s’impose, Constantin épouse sa fille Hélène et en 920, il renvoie Zoé au couvent, puis le 17 décembre, se proclame lui même Basileus. Bien qu’exerçant tout le pouvoir, il respecte la personne de Constantin et son titre, le reconnaissant comme co-empereur, mais à la seconde place. Il fera plus tard proclamer ses trois fils co-empereurs, plaçant l’aîné, Christophe, à la deuxième place, reléguant Constantin en troisième position. Cependant, à la mort de Christophe, Romain, viellissant confirme la deuxième place de Constantin. En 944, cependant, le peuple impose Constantin, dont le règne commence vraiment.
Empereur érudit
Confiné au palais impérial sous le règne de son beau-père Romain Ier, Constantin VII s'avère un peintre de talent et doté d'une curiosité intellectuelle sans limite : il consacra ainsi des heures à l'étude des arcanes des cérémonies de la cour byzantine, dont il tira une étude intitulée De ceremoniis aulae byzantinae (Le livre des cérémonies). Il écrivit également un ouvrage intitulé De administrando imperio, destiné à son fils Romain, futur Romain II. Ce dernier ouvrage, qui le conseille sur le gouvernement intérieur de l’Empire, décrit minutieusement les moyens de combattre ses ennemis extérieurs. Il rédige aussi une histoire de l’Empire, couvrant la période postérieure à la mort du chroniqueur saint Théophane le confesseur, en 818. Ces écrits sont une source importante pour les historiens de la période.
Il ne tenta cependant rien pour s'affirmer, même lorsque son beau-père Romain Lécapène associe au trône son fils Christophe en 921, puis en 925 ses autres fils Étienne et Constantin Lécapène.
Ennemie de la famille Lécapène, la famille Phocas jouit des préférences de l'Empereur : Bardas Phocas est ainsi nommé général des armées d'Orient tandis que ses fils Nicéphore Phocas et Léon Phocas deviennent stratèges d'Asie mineure et de Cappadoce.
Sur le plan intérieur, Constantin VII poursuit la politique mise en œuvre par Romain Ier et favorise les petits propriétaires paysans, ordonnant même en 947 que soient restituées sans compensation toutes leurs terres acquises par la grande aristocratie terrienne depuis le début de son règne, en 913. Les petits propriétaires paysans sont la base de la puissance militaire et surtout fiscale de l’Empire, et les empereurs forts les protègent.
En 949, il tente de reprendre la Crète aux Arabes, mais comme son père en 911, il échoue. Il provoque une attaque arabe contre les territoires byzantins en Syrie, en Arménie, et en Italie. Les territoires à l’est sont reconquis par le général Jean Tzimiskès. En 957, une flotte arabe est détruite par le feu grégeois. En 958, il reçoit la visite d’Olga, une princesse russe de Kiev, qui est baptisée sous le nom d’Hélène et commence à convertir son peuple. La christianisation de la Russie ne se fera cependant que sous son petit fils Vladimir.
À la mort de Constantin en 959, son fils Romain II lui succède.
Empereur romain d’Orient ou Basileus Précédé par
Alexandre
Constantin VIISuivi par
Romain Ier
LécapèneEmpereur romain d’Orient ou Basileus Précédé par
Romain Ier
Lécapène
Constantin VIISuivi par
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