- Confederation des syndicats chretiens
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Confédération des syndicats chrétiens
Pour les articles homonymes, voir CSC.
Logo de Confédération des syndicats chrétiensContexte général Fiche d’identité Forme juridique Syndicat Fondation 1912 Président(e) Luc Cortebeeck Secrétaire
généralClaude Rolin Affiliation
internationaleConfédération syndicale internationale Affiliation
européenneConfédération européenne des syndicats Membres 1 700 000 revendiqués
(en 2007)Site internet www.csc-en-ligne.be La Confédération des syndicats chrétiens, ou CSC (nl : Algemeen Christelijk Vakverbond, ou ACV), est le syndicat majoritaire en Belgique. Le syndicat est national.
Sa présidence est occupée par Luc Cortebeeck depuis 1987. Son secrétaire général nommé en janvier 2006 est Claude Rolin.
La CSC est membre de la Confédération syndicale internationale (CSI).
Sommaire
Historique
Son origine remonte au XIXe siècle, dans la foulée de la révolution industrielle. À cette époque, les conditions de travail sont épouvantables. C'est dans ce contexte que naîtra le syndicalisme chrétien.
Le 4 mars 1857 est créée à Gand la Broederlijke Maatschappij der Wevers (Association fraternelle des tisserands) et un mois plus tard la Maatschappij der Noodlijdende Broeders (Association des frères fileurs). Ces premiers syndicats adoptent une attitude modérée et se concentrent sur la défense d'intérêts purement professionnels. Ils sont ouverts à tous les ouvriers, quelles que soient leurs convictions politiques ou philosophiques.
Très rapidement, une minorité radicale se rallie aux idées socialistes montantes, qui prônent la lutte des classes pour atteindre l'égalité et la justice. Ceux qui ne se rallient pas à leurs conceptions vont fonder en décembre 1886, l'Antisocialistische Katoenbewerkersbond (ligue anti-socialiste des ouvriers du coton). Leur stratégie est la collaboration entre les les classes plutôt que la lutte des classes.
Dans d'autres professions aussi, les ouvriers commencent à s'organiser. La bourgeoisie catholique et la hiérarchie de l'Église voulaient rassembler patrons et travailleurs en une seule association. Naissent ainsi de nombreuses sections professionnelles mixtes au sein de guildes et de cercles ouvriers patronnés par la bourgeoisie. Mais, progressivement, les associations professionnelles mixtes cèdent la place à de véritables syndicats indépendants, regroupant uniquement des ouvriers. Ce processus atteint vers 1900 un point de non-retour. Le mouvement syndical chrétien peut alors véritablement démarrer.
En 1904, sous l'impulsion d'un jeune dominicain, le père Rutten, le Secrétariat général des unions professionnelles chrétiennes est mis en place. De nombreux syndicats voient le jour. Alors qu'en 1904, on compte cent quinze syndicats chrétiens groupant au total quinze mille membres. En 1914, ils sont au nombre de mille cent groupant cent vingt mille membres.
En décembre 1908 naît le (Vlaams) Verbond der Christene Beroepsverenigingen (Ligue flamande des unions professionnelles). En juin 1909, la Confédération des syndicats chrétiens et libres des provinces wallonnes voit le jour. En juin 1912, on décide de fusionner les deux fédérations régionales en une seule confédération nationale, la Confédération générale des syndicats chrétiens et libres de Belgique (en néerlandais Algemeen Christelijk Vakverbond). Gustaaf Eylenbosch devient le premier président de la CSC.
Les valeurs de la CSC
Depuis sa création, la CSC a toujours fondé son action sur des valeurs essentielles : la solidarité et la défense des intérêts individuels et collectifs de la personne. Ces valeurs ne changent pas, mais la manière dont elles sont mises en œuvre dans le mouvement syndical doit se renouveler et s’adapter aux évolutions de la société et du monde du travail.
Le syndicat a pour objectif de défendre chaque personne. Tout homme, toute femme doit être respecté. La CSC mène un combat permanent pour plus d’égalité entre tous et toutes, sans distinction d’origine, ni de nationalité. Ces idées sont en totale opposition avec les théories de l’extrême droite qui n’ont pas de place dans le mouvement syndical.
Le travail est une nécessité pour la survie de l’être humain et la pérennité de la société. Il doit s’inscrire dans une démocratie sociale et économique. Mais il n’y a pas que le travail qui compte. Les travailleurs doivent être défendus dans bien d’autres domaines importants pour une société équitable : l’environnement, la mobilité, la garde des enfants, l’enseignement et la formation, la fiscalité équitable... La CSC y est active et prend part aux grands débats sur ces thèmes.
La justice doit offrir à chacun et à chacune des chances égales. La solidarité entre tous les groupes de travailleurs est indispensable pour constituer un contre-pouvoir syndical. Un élément-clé de cette solidarité est la coopération entre toutes les centrales, avec d’autres syndicats en Belgique et à l’étranger. La CSC œuvre donc au sein d’organisations internationales comme la Confédération européenne des syndicats et la Confédération mondiale du travail.
Les deux piliers de l'action syndicale
Une structure bien organisée est nécessaire pour consolider l'unité des travailleurs à tous les niveaux où leurs intérêts doivent être défendus. L'unité s'appuie sur l'intégration de toutes les composantes du groupe des travailleurs et sur la participation à la formation des décisions. Ces deux impératifs déterminent la structure de la confédération sur les plans fédéral et régional et des deux piliers sur lesquels elle s'appuie : le pilier professionnel et le pilier interprofessionnel.
L'organisation selon ces deux piliers est typique du syndicalisme belge. L'affiliation de chaque membre est fondée sur deux critères: son lieu de travail et son domicile. L'action syndicale dans l'entreprise relève du pilier professionnel et l'action syndicale sur le plan local relève du pilier interprofessionnel. On peut être militant dans l'entreprise et sur le plan local.
La CSC en chiffres
La CSC compte plus de 1,7 million d'affiliés et est majoritaire dans les trois régions du pays en termes de mandats syndicaux.
La CSC compte quelque quatre-vingts mille militants. Une grande partie d'entre eux sont militants dans l'entreprise, les autres sont engagés dans l'action syndicale locale et dans les actions spécifiques (travailleurs sans emploi, prépensionnés, etc.).
Bibliographie
- Étienne Arcq & Pierre Blaise, « Les organisations syndicales et patronales » dans Dossier du CRISP, n° 68, CRISP, Bruxelles, 2007 (ISBN 978-2-87075099-5)
Lien interne
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