- Abraham de Fabert d'Esternay
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Abraham Fabert d’Esternay Naissance 11 octobre 1599
MetzDécès 17 mai 1662 (à 62 ans)
SedanOrigine Lorrain Allégeance Royaume de France Arme Gardes-Françaises Grade Maréchal de France Années de service 1614 - 1662 Conflits Guerre de Trente Ans
Guerre franco-espagnoleCommandement gouverneur militaire de Sedan Faits d'armes siège de La Rochelle, Pas de Suse, siège d’Arras (1640), bataille de la Marfée (1641), et siège de Collioure, Siège de Perpignan (1642), siège de Stenay (1654), Secours d’Arras (1654) modifier Abraham (de) Fabert d’Esternay, né à Metz, le 11 octobre 1599 et mort à Sedan le 17 mai 1662 est un homme de guerre français. Lieutenant général en 1650, il reçoit le bâton de maréchal de France en 1658. Il est aussi gouverneur de l’ancienne principauté de Sedan en 1641, s’illustre pendant la guerre de Trente Ans et assiège Stenay en 1654.
Sommaire
Famille
Son bisaïeul Isaïe Fabert seigneur de Xonville, dans l’ancien canton de Gorze, habitait Strasbourg vers le milieu du XVIe siècle ; son grand-père, Dominique Fabert — Mangin selon le diminutif lorrain traditionnel — avait été imprimeur patenté à Strasbourg avant de se fixer à Metz après un bref séjour à Nancy (directeur de l’imprimerie ducale de Nancy). Quant au père du maréchal, Abraham Fabert, premier du nom, il était depuis 1595 l’imprimeur-juré de la cité de Metz, commissaire de l’artillerie au gouvernement de Metz et cinq fois maître-échevin de Metz. Il fut anobli par Henri IV pour lui avoir porté secours lors de sa montée à Paris.
Biographie
Abraham Fabert entre à quatorze ans dans la carrière militaire. Il se distingue en 1627 comme major au siège de La Rochelle, contribue puissamment en 1629 à la prise de Suse qu’assiégeait Louis XIII en personne, dirige le siège de Chivas en Savoie, et bat complètement l’armée du prince Thomas qui cherchait à débloquer la place. Promu au grade de capitaine des Gardes-Françaises, il se signale de nouveau dans une foule d’actions, notamment au siège d’Arras (1640), à la bataille de la Marfée (1641), et aux sièges de Collioure et de Perpignan (1642). En 1654, il dirige sous les yeux de Louis XIV le siège de Stenay, et force cette place à capituler. Fabert reçoit le bâton de maréchal de France le 28 juin 1658 : c’est le 1er roturier à être élevé à cette dignité. Une délégation vient tout exprès de Metz lui porter les félicitations de sa ville natale : celui qui prononce le discours, le grand archidiacre de Metz, n’est autre que Bossuet.
Voici comment Louis XIV, lui-même, dans le document de circonstance, résumait la carrière et les qualités du nouveau maréchal, après avoir évoqué ses succès à Liège puis la prise de Stenay : « Ledit marquis de Fabert ayant, en cette entreprise ainsi qu’en plusieurs autres sièges, combats, batailles, commandements de places et de troupes, négociations, gouvernement de peuples et autres emplois et occasions de conséquence, donné des preuves considérables d’une grande capacité pour les affaires politiques et militaires, d’une connaissance universelle d’une vigilance extraordinaire et pourvoyant à tout, d’une diligence infatigable, agissant en tous lieux par lui-même, d’une prudence et expérience consommée et d’une générosité et valeur, d’une fidélité et affection inviolable à notre service et pour tout ce qui est de la gloire et de la grandeur de cet État, qu’il a particulièrement témoigné durant les derniers troubles du royaume, et toutes les qualités recommandables qui peuvent être requises pour l’administration des premières charges ».
Le 10 mai 1662 il est atteint de pneumonie et, dès le 16 mai, il réclame lui-même les derniers sacrements en cette ville de Sedan dont il était gouverneur et où la mort vient le prendre le lendemain.
Armoiries
Figure Blasonnement
D’or, à la croix de gueules.[1]
Bibliographie
Bibliographie ancienne
- Sa Vie a été écrite par Gatien de Courtilz de Sandras, 1697, et par Joseph de Labarre, 1752.
- Le maréchal Fabert, Théophile Ménard, Alfred Mame et fils, éditeurs, 1869.
- Le maréchal Fabert (Le soldat, le réformateur, l’homme), Desclée de Brouwer, 1933.
Voir aussi
Liens internes
- Le lycée Fabert de Metz est nommé en hommage à Abraham Fabert
- Une statue en bronze d’Abraham Fabert est édifiée place d’Armes à Metz[2].
- La rue Fabert, à Paris, longe l’esplanade des Invalides.
Source partielle
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Abraham de Fabert d'Esternay » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, 1861, 1171 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)], et ses Compléments sur www.euraldic.com
- lire en ligne] François-Michel Chabert, Dictionnaire topographique, historique et étymologique des rues, places, ponts, et quais de la ville de Metz, Metz, 1878, p. 6. [
Catégories :- Maréchal de France
- Personnalité lorraine
- Siège de La Rochelle (1627-1628)
- Naissance en 1599
- Naissance à Metz
- Décès en 1662
- Militaire né à Metz
- Personnalité de la Moselle
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