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Concile de Vienne
Le concile de Vienne, convoqué par le pape Clément V, se réunit entre octobre 1311 et mai 1312 pour discuter de l'avenir de l'Ordre du Temple.
Sommaire
Contexte
Tout commence en 1307, lorsque le roi de France Philippe le Bel inquiet du pouvoir des Templiers et de l'état des finances royales (une nouvelle fois les caisses étaient vides) prend la décision de détruire l'ordre du Temple.
Pour cela, le 13 octobre 1307, Philippe IV de France décide de lancer ses chevaucheurs (les courriers royaux) aux quatre coins du royaume pour faire arrêter lors d'un vaste coup de filet tous les Templiers du royaume. Lors des premiers interrogatoires, ils avouent sous la torture tout ce qu'on veut leur faire avouer : reniement du Christ, crachat sur la croix, idolâtrie, sodomie, simonie, prévarication, etc...
Tout cela se fait sans en référer au pape de qui, pourtant, ils dépendent. Clément V qui résidait à Carpentras près d'Avignon. Le pape, surpris par ces arrestations mais ébranlé par la multitude d'aveux, obtenus sous la torture, décrète la bulle Pastoralis præminentiæ qui ordonne l'arrestation de tous les Templiers de la Chrétienté.
Seul le pape a le pouvoir de décider de leur sort. Par la bulle Faciens misericordiam du 12 août 1308, il crée des commissions diocésaines, chargées d'enquêter sur les agissements des Templiers, et des commissions pontificales, chargées de juger l'Ordre du Temple comme tel. Ces dernières livreront leurs rapports lors d'un concile œcuménique convoqué à Vienne (dans l'Isère) en 1310, qui discutera de son sort.
Déroulement du concile
Ce n'est finalement que le 16 octobre 1311 que le concile de Vienne, présidé par Clément V, commence ses travaux. 300 évêques et abbés étaient convoqués, mais il n'en vint que 114, surtout italiens et français[1]. Les conclusions des commissions pontificales diffèrent cependant de ce que désire le roi et son gouvernement: l'Ordre du Temple doit être réformé et non aboli. Plusieurs évêques ne sont pas convaincus de la culpabilité des Templiers et penchent dans le même sens. Ils voudraient les entendre se défendre. Ne voulant pas s'opposer ouvertement au roi, Clément V va atermoyer pendant plusieurs mois.
Au printemps 1312, les membres du concile apprennent que Philippe le Bel est à Lyon avec son armée. Prenant peur, ils acceptent alors tout ce que le pape décrète. Par la bulle Vox in excelso du 22 mars 1312, celui-ci supprime purement et simplement le Temple, bien qu'il ne le condamne pas. La bulle Ad providam du 2 mai décrète que les biens du Temple passeront aux mains des Hospitaliers. Enfin, une troisième bulle, datée du 6 mai, annonce que le pape se chargera du jugement des dignitaires de l'Ordre.
Le concile de Vienne prend officiellement fin le 11 mai 1312.
Bibliographie
- Alain Demurger, Jacques de Molay, Payot, coll. « Biographie Payot », 2002 (ISBN 2228896284) ;
- Joseph Lerclerc, Le concile de Vienne, 1311-1312, Histoire des conciles œcuméniques, tome VIII, Fayard, 2005 (rééd.) (ISBN 2213624941).
Notes et références
- ↑ Les papes d'Avignon de Jean Favier - Ed. Fayard 2006
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