- Comédie horrifique
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La comédie horrifique est un terme qui regroupe des films mélangeant divers sous-genres du film d'horreur et de la comédie. Certains sont purement comiques, d'autres alternent entre le rire et la peur.
Il est difficile d'établir un classement cohérent car moult genres cinématographiques sont mélangés.
Sommaire
Parodies d'horreur
Leur but est de tourner en dérision les ficelles et clichés du cinéma d'épouvante.
Scream de Wes Craven est une parodie ouverte, le spectateur en est informé au cours des dialogues. D'autres sont des parodies "fermées", appelées aussi "nanar volontaire", on peut citer certains épisodes de la série Vendredi 13 comme Jason le mort-vivant ou Freddy contre Jason. On n'informe pas le spectateur qu'il assiste à une parodie mais on laisse des indices le suggérer.
Pastiches d'horreur
Ce genre tourne en dérision des films d'épouvante mais sans pour autant dénigrer ces derniers, il peut même parfois s'agir d'un hommage. La série des Scary Movie, Une nuit en enfer et Planète Terreur de Robert Rodriguez en sont quelques exemples.
Splatstick
Le splatstick (contraction de splatter et slapstick) consiste à faire une surenchère sur l'horreur et le sang de manière burlesque.
Le registre des morts-vivants y est prépondérant. Parmi les classiques figurent Evil Dead de Sam Raimi, Braindead de Peter Jackson, ou la série Re-Animator.
Dans un genre différent, la série Destination finale ou le film Serial Lover mettent en scène des accidents domestiques sanglants de façon comique.
Surtout basé sur des effets grand guignol peu coûteux, le splatstick a permis à des films amateurs de toucher le grand public, tels que Bad Taste de Peter Jackson ou Premutos d'Olaf Ittenbach.
Satire
La comédie horrifique se prête bien à la satire. On y trouve souvent des caricatures d'archétypes sociétaux détestables qui vont servir de pâture aux tueurs, le film a alors un rôle cathartique.
Les plus célèbres adoptent souvent le ton de l'ironie macabre et vengeresse tel l'iconoclaste Chucky de Don Mancini, Cabin Fever d'Eli Roth, 28 Jours plus tard de Danny Boyle, ou le célèbre Gremlins de Joe Dante. D'autres s'appuient sur un ton plus grotesque et font primer le ridicule sur la violence, comme la parodie de slasher Serial Mother de John Waters où encore Tueurs nés d'Oliver Stone, films tournant en ridicule la médiatisation des tueurs en série.
Provocation
L'intérêt réside moins dans le propos que dans la performance scénaristique de repousser les limites de l'humour noir en rendant comiques des scènes pourtant épouvantables et dont à priori il n'est pas possible de rire.
Le Sous-sol de la peur de Wes Craven met en scène des tortionnaires d'enfants à la fois pathétiques et hilarants. La Maison des 1 000 morts de Rob Zombie détourne de nombreux thèmes de films d'horreur de façon grotesque, avec toutefois une considérable surenchère sur le gore et le malaise.
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