- Abou Faradj al-Liby
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Abou Faraj al-Libbi
Abou Faraj al-Libbi, ou Abou Faradj al-Liby, alias Dr. Tawfiq, est un terroriste islamiste, chef des actions terroristes d'Al-Qaïda au Pakistan, et responsable depuis avril 2003, jusqu'à son arrestation, du « Département des opérations extérieures », ce qui signifie qu'il est le premier responsable des opérations menées en Occident. Il a remplacé Khalid Cheikh Mohammed après son arrestation le 1er mars 2003.
Biographie
Il est originaire de Libye et il serait impliqué dans deux tentatives d'assassinat contre le président pakistanais Pervez Musharraf en décembre 2003. Il est un proche de Oussama Ben Laden et pouvait être considéré comme le numéro 3 dans la hiérarchie de l'organisation, n'ayant des comptes à rendre qu'à Ben Laden et à al-Zawahiri.
C'est en avril 2004, lors d'une réunion secrète qui s'est tenue à Quetta, qu'il fut élu officiellement émir du « Département des opérations extérieures » de l'organisation. Nouveau cerveau du Djihad, il succède à Khalid Cheikh Mohammed, principal coordinateur des attentats du 11-septembre, surnommé le cerveau par Ben Laden.
Il fait de Londres sa cible prioritaire, projetant au moins deux attentats, dès le mois de mai 2004, selon des documents saisis lors de l'arrestation d'un groupe d'activistes. Le premier visait le centre d'écoutes électroniques britannique, cheville ouvrière du réseau mondial Echelon de la NSA américaine, et le second prévoyait l'assassinat du premier ministre Tony Blair, en utilisant des ciseaux contaminés à la ricine. Ce choix de Londres est basé avant tout sur la forte implantation sur toute la Grande-Bretagne de nombreux combattants islamistes intégrés à la population, originaires du Pakistan et du Maghreb (marocains, algériens, tunisiens et libyens).
Son arrestation
Naim Noor Khan, ingénieur pakistano-britannique, un de ses proches lieutenants, est arrêté en juin 2004, à Lahore, au Pakistan, en compagnie de Khalfan Gailani, recherché depuis les attentats de 1998 en Afrique. Sur les disques durs de leurs ordinateurs, deux plans d'attaque :
- l'un contre les sièges du FMI et de la Banque mondiale à Washington ;
- l'autre contre le métro de Londres, dont la précision des repérages effectués et des informations recueillies, avait conduit les services antiterroristes britanniques à mener une grande vague d'arrestations dans les milieux islamistes pakistanais du «Londonistan».
Abou Faraj al-Libbi est finalement arrêté le lundi 2 mai 2005 grâce à des renseignements des services secrets américains. Son arrestation avec 5 autres militants a eu lieu à l'issue d'un violent échange de coups de feu à la sortie de Mardan, à 50 km au nord de Peshawar chef-lieu de la province de la Frontière du Nord, connue pour être particulièrement conservatrice. Après deux ans d'efforts, les services secrets pakistanais, assistés de la CIA, éteient parvenus à « retourner » un compagnon d'Al-Libbi, qui demanda à rencontrer son chef. Le rendez-vous fut pris dans le cimetière de Mardan qui fut mis sous surveillance active avec des agents des services secrets revêtus de burqas, et qui déambulent dans les allées. Al-Libbi arrive en moto jusqu'à l'entrée du cimetière, puis marche vers l'indicateur. Mais lorsqu'il passa près du premier agent en burqa, celui-ci lui sauta dessus pour l'arrêter.
Bien qu'il ne figure pas sur la liste officielle des terroristes les plus recherchés par le FBI, sa capture était mise à prix par les américains pour 5 millions de USD . Le Pakistan avait également annoncé une prime de 20 millions de roupies (285 000 euro) pour sa capture.
Il a été « activement » interrogé par les services secrets pakistanais pour obtenir des informations sur Ben Laden. Des documents saisis lors de son arrestation aurait révélé l'existence d'un commando infiltré aux États-Unis en vue de préparer une opération décrite comme un «11 septembre bis».
Les enquêtes
Après l'arrestation d'Abou Faraj al-Libbi, les responsables des services secrets avaient cru alors qu'une attaque contre le métro de Londres n'était plus à craindre pour un proche avenir, ce qui a été démenti dès le 7 juillet 2005. Désormais, cela signifia pour les services antiterroristes, que la mise hors d'état de nuire des responsables d'un réseau n'empêche pas le réseau de continuer son plan d'attaque, et qu'il est donc nécessaire de mener rapidement l'enquête pour neutraliser les exécutants.
Suite aux nouvelles enquêtes, il apparaît donc que :
- les plans du métro de Londres et les repérages faits, ont été utilisé par d'autres terroristes appartenant à des cellules indépendantes, sans lien direct avec les responsables du réseau, assez étanches pour échapper aux enquêteurs et continuer leur mission ;
- les réseaux pakistanais, sur le sol britannique, intègrent de nombreux djihadistes d'origine maghrébine — l'enquête remonte à Mohammed al-Guerbouzi, terroriste recherché pour les attentats de Rabat — et d'autres en provenance des réseaux européens affiliés à l'organisation irakienne du terroriste Abou Moussab al-Zarqaoui.
Catégorie : Al-Qaida
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