Comisión Nacional de Verdad y Reconciliación

Comisión Nacional de Verdad y Reconciliación

Rapport Rettig

Le Rapport Rettig, officiellement appelé « Rapport de la Commission nationale Vérité et Réconciliation » (Comisión Nacional de Verdad y Reconciliación - CNVR) est le résultat d'une enquête sur les violations des droits de l'homme commis sous la dictature de Pinochet au Chili de 1973 à 1990.

Sommaire

Mise en place

La commission fut mise en place par le premier président de la Concertación, Patricio Aylwin, par le décret présidentiel du 25 avril 1990. Aylwin avait été élu un mois auparavant. La CNVR visait à accomplir une « politique de réconciliation nationale » dans un climat politiquement tendu et marqué par le projet d'amorcer la transition démocratique, en faisant la lumière sur le sort des milliers de Chiliens morts ou disparus durant la dictature, tout en conjuguant l’exigence démocratique de justice avec l’impératif d’unité nationale. Composée à la fois de partisans et d'opposants à la junte, le CNVR avait pour objectifs précis:

  • d'établir les « circonstances politiques, économiques et sociales que connaissait le Chili avant puis après le coup d'État du 11 septembre 1973 »;
  • d'identifier les victimes et leur sort (avec une description détaillée des crimes « les plus graves », en l'occurrence ceux ayant eu pour résultat la mort des personnes);
  • de recommander des mesures de réparation ou de réhabilitation le cas échéant ;
  • et de recommander des mesures d'ordre législatif ou administratif afin d'éviter des situations propices à de nouvelles violations des droits de l'homme.

Membres

La commission de huit membres fut nommée en l'honneur de son président, Raul Rettig (es) (1909-2000), ancien député radical et ancien ambassadeur du Chili au Brésil sous le gouvernement du Président Salvador Allende. Elle siégea du 9 mai 1990 au 9 février 1991. Les autres membres de la commission étaient:

Le rapport

Contexte historique

Dans son approche du contexte historique qui aurait contribué au coup d'Etat, le rapport décrit la « polarisation politique extrême » que connaissait le Chili dans les années 1970-1973, qu'il impute au fait qu’aucun des deux camps ne voulait arriver à un compromis avec l'autre.

Les exactions criminelles

Dans son rapport, il est fait une distinction entre les victimes d'assassinats et de disparitions résultants de l'action d'agents de l'Etat (militaires ou civils à leur service) et les victimes d'assassinats politiques commis par des groupes rebelles[1].

Concernant les violations des droits de l'Homme commises par les premiers, le rapport dénombre 2115 victimes sur un total de 2 979, dont 957 disparus[2]. Dans 641 cas, la commission ne peut conclure cependant si les motivations étaient politiques ou crapuleuses[3].

Pour les seconds, le rapport dénombra également 164 victimes de la "violence politique", c’est-à-dire des victimes des groupes opposés au régime militaire[4].

Le rapport ne comptabilise cependant aucune autre exaction ou voie de fait comme les actes de torture, les radiations de fonctionnaires, les exilés ou les prisonniers politiques[5].


Développements ultérieurs

Le rapport Rettig fut complété d'une part avec "La Table de dialogue sur les droits de l’homme (1999-2001)" qui s’est conclu par un rapport sur le sort de disparus et par la reconnaissance par les institutions militaires des violations des droits de l’homme commises au Chili durant le régime du général Pinochet et d'autre part avec le rapport de la Commission sur l’emprisonnement politique et la torture (2004) connue sous le nom de rapport Valech.

Notes

  1. Daniela Cuadros Garland, La commission Rettig, inovations, silences et contestations d'une mise en récit consensuelle des violations des droits de l'Homme au Chili, page 5
  2. Daniela Cuadros Garland page 5
  3. Truth Commissions Digital Collection
  4. Daniela Cuadros Garland, page 5
  5. Daniela Cuadros Garland, page 5

Lien externe

  • Portail du Chili Portail du Chili
Ce document provient de « Rapport Rettig ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Comisión Nacional de Verdad y Reconciliación de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Comisión Nacional de Verdad y Reconciliación — Se ha sugerido que este artículo o sección sea fusionado con Informe Rettig (discusión). Una vez que hayas realizado la fusión de artículos, pide la fusión de historiales aquí …   Wikipedia Español

  • Comisión Nacional de Verdad y Reconciliación — La Comisión Rettig, cuyo nombre oficial fue Comisión Nacional de Verdad y Reconciliación, fue una institución creada por el Presidente de la República de Chile don Patricio Aylwin Azócar con el objeto de esclarecer la verdad sobre las graves… …   Enciclopedia Universal

  • Comisión Nacional de Verdad y Reconciliación —    / National Commission on Truth and Reconciliation    Also known as the Rettig commission. A truth commission established in 1990 by President Patricio Aylwin Azócar of Chile. It was charged with investigating and documenting human rights… …   Historical Dictionary of the “Dirty Wars”

  • Comisión de la Verdad y Reconciliación (Perú) — La Comisión de la Verdad y de la Reconciliación (CVR) fue una comisión peruana encargada principalmente de elaborar un informe sobre la violencia armada interna, vivida en el Perú durante el periodo entre los años 1980 y 2000. Fue creada en junio …   Wikipedia Español

  • Comisión para la Verdad y la Reconciliación — Comisión para la Verdad y la Reconciliación, son Comisiones creadas en algunos países que han sufrido situaciones dramáticas y que desean superarlas. Surgen a partir de los años 90 s Comisión Nacional de Verdad y Reconciliación en Chile, también… …   Wikipedia Español

  • Comisión para la verdad y la reconciliación (Sudáfrica) — Este artículo o sección sobre derecho necesita ser wikificado con un formato acorde a las convenciones de estilo. Por favor, edítalo para que las cumpla. Mientras tanto, no elimines este aviso puesto el 12 de septiembre de 201 …   Wikipedia Español

  • Comisión de la Verdad para El Salvador — La Comisión de la Verdad para El Salvador, fue un organismo establecido por los Acuerdos de Paz de Chapultepec, que pusieron fin a la Guerra Civil de El Salvador, para investigar las más graves violaciones a los derechos humanos ocurridas durante …   Wikipedia Español

  • Comisión Nacional sobre la Desaparición de Personas — Ernesto Sabato entrega a Alfonsín el informe de la Conadep. La Comisión Nacional sobre la Desaparición de Personas (CONADEP) fue la comisión de notables creada por el presidente de la Argentina Raúl Alfonsín el 15 de diciembre de 1983 con el… …   Wikipedia Español

  • Comisión para el Esclarecimiento Histórico (CEH) — Este artículo o sección necesita referencias que aparezcan en una publicación acreditada, como revistas especializadas, monografías, prensa diaria o páginas de Internet fidedignas. Puedes añadirlas así o avisar …   Wikipedia Español

  • Instituto Nacional de Derechos Humanos de Chile — El Instituto Nacional de Derechos Humanos (INDH) es un organismo nacional de derechos humanos chileno, creado como una corporación autónoma de derecho público por la ley N° 20.405. Se encarga de la promoción y protección de los derechos humanos… …   Wikipedia Español

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”