- Col du Donon
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Col du Donon
Vue du sommet du col. Altitude 727 m Massif Vosges Latitude
LongitudePays France Vallées Vallée de la Bruche
(sud-est)Vallée de la Plaine
(nord-ouest)Ascension depuisSchirmeck Raon-sur-Plaine Déclivité moy.4,4 % 6,5 % Déclivité max.7,2 % 9,3 % Kilométrage9,5 km 4,5 km AccèsD 392
GR 5D 392 modifier Le col du Donon se situe au pied du sommet vosgien de même nom, le Donon, qui le domine de près de 300 m. C'est un lieu important de la Seconde Guerre mondiale.
Sommaire
Géographie
Culminant à 727 mètres, ce col relie les villes de Schirmeck (10 km au sud-est), Raon-l'Étape (29 km au sud-ouest), Abreschviller (24 km au nord) et Sarrebourg (40 km au nord-est).
Histoire
Les évadés
En juin 1940, après la défaite de l'armée française, 1 800 000 prisonniers de guerre français sont dirigés vers les différents stalags et oflags répartis dans toute l'Allemagne pour une durée de 4 ans derrière les enceintes barbelées. Mais 40 000 d'entre eux refusent l'humiliation et s'évadent, parfois à plusieurs reprises.
Ce sont eux qui, en quelque sorte, ont sauvé l'honneur de l'armée captive. Ces évasions comportaient de gros risques. Pour certains, il fallait traverser toute l'Allemagne à pied, en bicyclette, en train caché dans les wagons de marchandises parfois même dans les boggies. Repris, c'était les camps disciplinaires tels Rawa Ruska.
Toutes les frontières étaient étroitement surveillées. La direction ouest, avec le Donon en point de mire, représentait la liberté, la France. Les déplacements se faisant de nuit, l'orientation n'était pas aisée, surtout pour traverser les profondes vallée des Vosges.
Les passeurs
C'est dans cette région des Vosges que les passeurs leur sont venus en aide efficacement. L'oppression des populations engendre toujours la réaction et la solidarité donnant naissance à la résistance.
Dans de nombreux villages, bûcherons, cheminot, enseignants, religieux et autres se sont mobilisés, des filières se sont organisées ; d'autres ont agi seuls en prenant de gros risques, ils ont réussi à faire traverser la frontière à un grand nombre d'évadés de guerre, des réfractaires aux incorporations de force ou de STO. Certains ont payé de leur vie, incarcérés dans les camps de représailles.
Lieux remarquables
Monument des évadés et passeurs
Le monument des évadés et passeurs a été inauguré en 1960 par Monsieur Triboulet, ministre des anciens combattants, en présence de l'ambassadeur de Slovaquie qui a remis un coffret contenant de la terre de Strecno destiné à être scellé dans ses assises, reliant ainsi le mémorial du Donon au monument du maquis de Strecno érigé par le Gouvernement slovaque en mémoire du soulèvement contre l'Allemagne, en juillet 1944, et des vaillants combattants du bataillon Foch constitué de prisonniers de guerre français évadés des stalags allemands, tous volontaires pour lutter contre le Reich et libérer la Slovaquie. 56 y ont laissé leur vie.
Cimetière
La nécropole a été créée en juin et juillet 1920 et définitivement aménagée en octobre et novembre 1923 pour y recevoir les corps des militaires inhumés à la Croix Brigos et au Petit Donon. Le cimetière regroupe 288 militaires tombés lors des combats de la Première Guerre mondiale et 36 tombés lors des conflits de la Seconde Guerre mondiale.
Le monument en grès porte les inscriptions « Combats du Donon 21-22 août 1914 - Aux Officiers, Sous-Officiers et Soldats ». Il a été inauguré en août 1921.
Autres monuments
Une fontaine et une statue en pierre se trouvent au sommet du col du Donon.
Ascension cycliste
Le Tour de France a emprunté sept fois le col[1], avec les passages en tête des coureurs suivants :
- 1961 : Louis Bergaud France
- 1967 : Guy Ignolin France
- 1971 : Joop Zoetemelk Pays-Bas
- 1985 : Niki Ruttimann Suisse
- 1987 : Raúl Alcalá Mexique
- 1988 : Dominique Garde France
- 2001 : Laurent Brochard France
Références
Catégories :- Col des Vosges
- Géographie du Bas-Rhin
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