- Coaticook (Quebec)
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Coaticook (Québec)
Coaticook Administration Pays Canada Province Québec Région Estrie Comté ou équivalent Coaticook Statut municipal Ville Constitution 1er janvier 1864 Maire
Mandat en coursBertrand Lamoureux
2005 - 2009Démographie Population 9 395 hab. (27 déc 2007) Densité 42 hab./km2 Gentilé Coaticookois, Coaticookoise Géographie Coordonnées
géographiquesAltitudes mini. {{{mini}}} m — maxi. {{{maxi}}} m Superficie 218 89 km2 Fuseau horaire Indicatif Code géographique Coaticook (9 204 habitants en 2006) est une ville canadienne du Québec située dans la municipalité régionale de comté du même nom, la MRC de Coaticook. Son nom est tiré de l'abénakis Koatikeku, qui signifie « Là où la rivière est bordée de pins blancs ».
Coaticook est situé près de Sherbrooke, dans les Cantons de l'Est, région administrative de l'Estrie qui borde la frontière des États-Unis. Elle est considérée comme une ville puisque les services régionaux s'y trouvent. Elle est surtout connue pour sa gorge et son pont suspendu pour piétons, le plus long au monde.
Sommaire
Historique
Au début du XIXe siècle, Richard Baldwin père partit de Barnston Pinacle à pied et se rendit jusqu'à l'endroit où est actuellement située la ville. Il défricha un coin près du ruisseau, à l'endroit où se trouve actuellement la Caisse populaire de Coaticook. Vester Cleaveland vint l'aider et ils abattirent d'énormes pins en les jetant sur la rivière dans le but de faire un barrage près de l'actuel pont de ciment. Durant cette année, les deux frères Walter et William Buckland firent une clairière de dix âcres en face de la station actuelle du chemin du fer. Deux autres pionniers, Elias Parkhust et un beau-frère des deux Buckland commencèrent un défrichement, plus près de la ligne de Barford. Richard Baldwin et Vester Cleaveland revinrent au printemps de l'année suivante et terminèrent le barrage, puis ils construisirent un moulin.
En 1826, un dénommé Cabe Ingraham fit un défrichement à l'endroit où se trouve actuellement la paroisse Saint-Marc. La première école fut construite en 1828. La première institutrice fut Sophia Chesley, épouse de Richard Baldwin fils, à qui revient l'honneur d'être le vrai fondateur de Coaticook. En 1830, Richard Baldwin fils bâtit la première vraie maison avec dépendances. Cette maison était érigée à l'endroit où s'élève actuellement l'hôtel de ville.
En 1835, les colons de Coaticook font un mauvais parti aux agents sans scrupule de la British American Land Co: "Peu à peu, d'autres colons vinrent se joindre à ces premiers venus de sorte qu'en 1835, au moment où la British American Land Co pillait les forêts le long des rivières qui se déchargent dans le Saint-François, les colons de Coaticook étaient assez nombreux pour faire un mauvais parti à ces nouveaux cageux quelque peu parents avec les débardeurs de Londres. Un jour, les hommes de la compagnie allèrent se plaindre aux autorités judiciaires les plus rapprochées. Deux gardiens furent envoyés sur les lieux par la compagnie. Mais les colons de Coaticook les saisirent, les enduisirent d'une espèce de liquide gluant, les recouvrirent de plumes de perdrix et d'autres oiseaux nocturnes et leur signifièrent de retourner à Sherbrooke sans jamais remettre les pieds à Coaticook, ou bien ce serait le plongeon immédiat dans la rivière. Des promesses furent faites sur-le-champ et tenues à jamais."(Mgr Gravel)
Vers 1840, un des premiers magasins de la ville fut construit par M. Marcus Child. C'est en cette circonstance que sur proposition de M. Child, le nom de Coaticook fut donné pour la première fois au bureau de poste, pour s'étendre ensuite à tout l'établissement et à la future ville.
En 1845, M. John Kennedy (À ne pas confondre avec John F.Kennedy, 35e président des États-Unis) construisit sa forge et sa maison sur la rue Principale ouest, à peu près à l'endroit où est actuellement situé le bar Ailleurs. Il fut le premier forgeron de Coaticook.
En 1848, M. Samuel Cleaveland construisit en face du moulin à scie une distillerie pour whisky, laquelle fut en opération durant cinq années. Des écuries spacieuses logeaient les bêtes à cornes, engraissées avec le résidu du grain distillé.
L'an 1852 marque la construction du chemin de fer Saint-Laurent et Atlantique, plus tard renommé le Grand-Tronc. Ce chemin de fer, qu'on doit à la ténacité de Richard Baldwin fils, fut sans doute responsable de grands progrès de la ville.
En 1860, M. Lewis Sleeper arriva à Coaticook. Il acheta le pouvoir d'eau (force hydraulique) et les moulins. L'année suivante, il construisit une bâtisse de trois étages. Son frère Wright installa au premier étage plusieurs machines propres à tourner le fer et autres métaux. Un nommé Worthen fabriqua, au deuxième étage, des métiers à tisser différentes étoffes par des combinaisons ingénieuses. M.A.H. Cummings avait sa boutique de portes et chassis (fenêtres) au troisième étage.
1864 est l'année de l'incorporation du Village de Coaticook. C'est cette année-là qu'un local spacieux, avec deux classes et une pièce réservée aux délibérations du conseil, fut élevé sur le terrain de l'Académie anglaise (située au coin des rues Baldwin et Chesley) pour la jolie somme de $2,500, pour devenir le premier hôtel de ville.
Parc de la Gorge et pont pédestre
Le principal attrait touristique de Coaticook est sans doute le Parc de la Gorge de Coaticook. Située au cœur de la ville, la gorge s'est formée sur une période de plusieurs dizaines de milliers d'années. Il est surplombé par le Pont pédestre de Coaticook. Il contient une grange ronde, des arbres multicentenaires et de hautes tours de bois.
Les 615 acres de terrain du parc permettent de s'adonner à une panoplie d'activités, été comme hiver. Les activités estivales les plus importantes sont la randonnée pédestre et le camping. Un centre équestre s'ajoute aussi à ces dernières. L'hiver, on peut profiter de la glissade sur chambre à air, la raquette et le ski de fond. D'autres activités saisonnières sont aussi offertes chaque année. Au début du XXIe siècle, on y célèbre en juin la Fête nationale du Québec, avec des feux d'artifices, des spectacles musicaux et un feu de joie.
Presse locale
Coaticook possède son propre journal hebdomadaire, Le Progrès de Coaticook, qui est distribué à l'intérieur des Publi-sac livrés dans la MRC.
Château Norton
Maintenant connu sous le nom de Musée Beaulne, le Château Norton fut acquis par la municipalité en 1976. Doté d'équipements modernes et avec plus de 914 mètres carrés d'espaces publics, le Musée présente des expositions à caractère national tout comme il aide à la promotion des talents artistiques régionaux.
Cette demeure a appartenu à Arthur Osmore Norton (1845-1919), qui fit fortune grâce à un cric à roulement à billes, inventé par Frank Sleeper de Coaticook. Norton acheta le brevet de Sleeper et assura la production à grande échelle de ce cric utilisé par les compagnies de chemin de fer. Les membres de cette famille contribuèrent généreusement à la promotion de la santé, de l'éducation ainsi que des arts dans la région. Harry A. Norton (1872-1948), fils d'Arthur, ainsi que son épouse, étaient des collectionneurs passionnés. Le Musée présente des photographies de l'intérieur de la résidence, prises en 1942 par le photographe George Nakash. À cette époque, l'édifice fut donné à la Church of England Female Orphan Asylum de Québec.
En 1963, un comité des fêtes du centenaire de la ville et Madame Denise Beaulne organisa une récole d'objets d'époque afin de les présenter au public lors de festivités. La fête se termina mais la récolte prit son essor. Madame D. Beaulne demeura la personne ressource et la gardienne de ces objets. La collection était abritée dans un local de l'hôtel de ville et rapidement on réalisa que les objets collectionnés étaient d'une valeur patrimoniale. Régulièrement, le conseil municipal devait répondre aux adeptes de la collection qui voulaient mettre en valeur le patrimoine recueilli. Les objets furent relocalisés à plusieurs reprises et la collection prit de l'ampleur. En 1975, le musée obtient sa charte et un conseil d'administration est formé. Le ministère des Affaires culturelles du Québec accrédite le musée et ce dernier bénéficie d'une subvention et de l'aide technique. Un comité administre le Musée, institution à but non lucratif. Son directeur-conservateur à temps plein assume la responsabilité de la mise sur pied d'expositions destinées tant aux chercheurs qu'au public en général. Entre temps, la Ville de Coaticook acquiert le château Norton où elle relocalise le musée qui doit alors choisir son axe principal de développement : ce sera le costume et le textile.
Le Château Norton fut le premier bâtiment de la ville à être équipé du téléphone.
La laiterie
Fondée en 1940 par Arthur Bédard, Arthur St-Cyr et Henri Gérin, la Laiterie de Coaticook Ltée se spécialisait alors en produits laitiers pasteurisés. À cette époque, on y préparait du lait nature, de la crème ainsi que du lait au chocolat. C'est en 1942 que Arthur Bédard achète les actions de ses deux associés et dirige l'entreprise avec ses fils. C'est à ce moment qu'apparaissent la crème glacée à l'ancienne et le fromage cheddar de la Laiterie de Coaticook, qui font la fierté des coaticookois.
En 1976, sous la direction des nouveaux propriétaires, Fernand Houle et Émile Provencher, la laiterie cesse la distribution du lait, de la crème et du lait chocolaté pour se concentrer sur la crème glacée et le fromage cheddar. Ces spécialisations ont permis à la laiterie de se tailler une place enviable sur le marché en offrant des produits de qualité.
En 1989, la relève s'installe et fait naître de nouveaux produits appréciés de la clientèle : des bûches à la crème glacée, du lait glacé, du fromage cheddar vieilli ainsi que du fromage de chèvre. En 2004, la laiterie déménage dans un bâtiment trois fois plus grand. Un bar laitier s’annexe à l’usine, où l’on y retrouve tous les produits fabriqués par la laiterie.
En 2009, les produits de la laiterie sont vendus au Québec et au Nouveau-Brunswick.
La vie culturelle
Au Pavillon des arts et de la culture, à la Bibliothèque Françoise-Maurice, au Musée Beaulne, à la Société d'histoire, avec la chorale La Clef de chants, avec la troupe de théâtre amateur Les Scèneux ou encore dans l'une des deux écoles secondaires, au CRIFA (Centre régional d'initiatives et de formation en agriculture), avec les clubs de lecture ou en suivant des cours, ou en participant aux nombreuses activités offertes par ces organismes et ces institutions, la vie culturelle et citoyenne connaît un essor intéressant depuis le début des années 1990.
Photos d'époque
Voir aussi
Articles connexes
- Municipalités limitrophes
Liens externes
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- Journal Le Progrès de Coaticook
- Qu'est-ce qui se passe en Estrie?
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- Laiterie de Coaticook
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Bibliographie
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