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Clément VII (pape)
Pour l’article homonyme, voir Clément VII.Clément VII
Pape de l’Église catholique romaineNom de naissance Jules de Médicis Naissance 26 mai 1478
FlorenceÉlection
au pontificat19 novembre 1523 Intronisation: 26 novembre 1523 Fin du
pontificat :25 septembre 1534 Prédécesseur : Adrien VI Successeur : Paul III Listes des papes : chronologie · alphabétique Projets Catholicisme et Histoire · Modèle Jules de Médicis (en italien Giulio di Giuliano de' Medici[1]), né le 26 mai 1478 à Florence et mort le 25 septembre 1534 à Rome, a été pape de 1523 à 1534 sous le nom de Clément VII (en latin Clemens VII, en italien Clemente VII).
Durant son pontificat il s'opposa au roi d'Espagne et empereur germanique Charles Quint et au roi d'Angleterre Henri VIII.
Sommaire
Biographie
Bâtard de Julien de Médicis, neveu de Laurent le Magnifique, et donc cousin du pape Léon X, il est fait cardinal en 1513, quelques mois après l'élection de ce dernier, dont il devient un des principaux conseillers. Il gardera son influence sous le pontificat d'Adrien VI, avant d'être lui-même élu pape le 19 novembre 1523.
Clément VII est avant tout un politique peu préoccupé de théologie. Inquiet de la puissance grandissante de l'empereur Charles Quint en Italie, en particulier à la suite de la bataille de Pavie où François Ier est fait prisonnier, il cherche à organiser une alliance (la Ligue de Cognac) entre la France, Venise et Florence, la ville des Médicis, pour contrer l'empereur. En représailles, ce dernier favorise l'agitation de la noblesse romaine, groupée autour des Colonna, qui s'empare du Vatican (20 septembre 1526). Acculé, Clément VII cherche alors à négocier une trêve au prix de 60 000 ducats.
Ayant eu vent de cette somme, les mercenaires allemands qui stationnaient en Italie du Nord sous les ordres du connétable de Bourbon décident de descendre sur Rome afin de se rétribuer par le pillage, comme il était assez courant à l'époque. Cela aboutit au sac de Rome, le 6 mai 1527. Le pape doit s'enfuir par les égouts. À la suite de cela, assiégé dans le château Saint-Ange, il doit se rendre et reste emprisonné quelques mois. Les républicains de Florence en profitent également pour chasser une nouvelle fois les Médicis du pouvoir.
Deux ans plus tard, pape et empereur finirent par s'accorder. Charles Quint fut couronné solennellement par Clément VII à Bologne le 2 mars 1530. Les troupes impériales prennent Florence la même année, après un siège de onze mois, et Clément VII peut y installer Alexandre, comme duc de Toscane.
Clément VII intercéda en faveur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem[2], un ordre hospitalier et militaire consacré en son temps à la défense du royaume latin de Jérusalem, pour que celui-ci retrouve une souveraineté après avoir été chassé de Rhodes par les Ottomans. C’est à Bologne le 24 mars 1530, que Charles Quint signe le diplôme concédant à l’ordre « en fief perpétuel, noble et franc, les villes, châteaux et îles de Tripoli, Malte et Gozo avec tous leurs territoires et juridictions »[3].
En 1533 a lieu un autre coup dur pour la papauté : Henri VIII n'ayant pu obtenir du pape son divorce d'avec Catherine d'Aragon — en partie du fait du soutien de Charles Quint à cette dernière à une époque où Clément VII ne pouvait s'opposer à l'empereur — décide de passer outre et de rompre avec le catholicisme pour fonder l'Église anglicane.
Mécénat
Clément VII fut un pape mécène, son arrivée sur le trône de saint Pierre rompt avec l'austérité de son prédécesseur Adrien VI et les artistes qui avaient quitté Rome reviennent, de nouveaux talents provenant de toutes les régions d'Italie et de l'étranger se retrouvent : Parmigianino, Perin del Vaga, Baldassarre Peruzzi, Polidoro da Caravaggio, Sebastiano del Piombo et Rosso Fiorentino[4]. Clément VII enrichit la bibliothèque vaticane, poursuit la construction de la basilique Saint-Pierre et il fait terminer les travaux de la cour de San Damaso et de la villa Madama. Il charge Michel-Ange de représenter le Jugement dernier dans la chapelle Sixtine, travaux qu'il suit personnellement. Il commente et fait publier toutes les œuvres d'Hippocrate [5]. Il approuve l'œuvre de Nicolas Copernic et veut la voir publier[6].
Bilan
Pape profondément laïc, plus soucieux de l'avenir des Médicis que de celui de l'Eglise, Clément VII fut d'abord un mécène comme son cousin Léon X. On peut évoquer à son actif la protection qu'il assura aux juifs et sa condamnation des conversions forcées dans le Nouveau Monde. Face au protestantisme il n'eut aucune réaction et c'est son successeur, Paul III, initiateur du Concile de Trente, qui apportera à l'Eglise le redressement nécessaire.
Notes et références
- ↑ C'est-à-dire Jules, fils de Julien de Médicis.
- ↑ Clément VII avait une obligation personnelle envers l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont il était membre en tant qu’ancien prieur de Capoue. Simon Mercieca (2005) p.23
- ↑ Simon Mercieca (2005) p. 23
- ↑ Rome; mécénat et pouvoir papal
- ↑ (it)Histoire des papes; Clément VII.
- ↑ Joseph Schumpeter Histoire de l'analyse économique. I - l'âge des fondateurs 1954
Bibliographie
- Simon Mercieca, Les chevaliers de Saint-Jean à Malte, Casa Editrice Bonechi, Florence (2005), Miller Distributors Limited, Malta ISBN 88-476-1681-6
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