Clone hétérozygote

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Hybride F1

Un hybride F1 est la première génération d'un croisement, animal ou végétal, entre deux variétés distinctes ou races de lignées pures (donc homozygotes). La variété ainsi créée bénéficie de la vigueur hybride ou hétérosis.

Sommaire

Utilisation

Le rendement potentiel des hybrides est généralement supérieur à celui des anciennes variétés, cependant ce potentiel ne peut s'exprimer que dans la limite permise par les autres contraintes climatiques ou agronomiques. Cela suppose d'une part des conditions de température et d'ensoleillement optimum et d'autres part:

Ces plantes sont indissociables d'un niveau élevé d'intrants (engrais, pesticides, eau, fuel). C'est généralement l'agriculture intensive des pays industrialisés qui est le mieux à même d'exploiter le potentiel de ces plantes, toutefois l'utilisation d'hybrides dans les pays tropicaux, maïs notamment, est également courante. La mécanisation est facilitée car les plantes sont très homogènes (première loi de Mendel). Les hybrides combinant des caractères sélectionnés dans les lignées pures apportent aussi d'autres caractères intéressants pour les producteurs, par exemple la précocité, l'enrichissement des grains en lipides ou en protéines, la résistance à certaines maladies ou à certains insectes ravageurs.

Limites des semences hybrides

Il n'est pas intéressant de ressemer les graines récoltées. En effet, les plantes qui en résulteraient seraient différentes de la variété homogène F1, car il se produit à la deuxième génération une disjonction des caractères (en vertu de la troisième loi de Mendel). Il est donc nécessaire de racheter des semences chaque année car la production de semences F1 n'est pas à la portée de l'agriculteur moyen. En France, la majeure partie des semences autorisées à la vente pour des plantes telles que le maïs, le tournesol et certaines espèces potagères sont des hybrides F1. Les agriculteurs ne peuvent donc plus conserver une partie de leur récolte comme semence d'une année sur l'autre. La généralisation des hybrides associée à l'établissement d'un catalogue rend captif le marché des semences. Cela ne vaut toutefois que pour les plantes allogames comme le maïs chez lesquelles domine la fécondation croisée. A noter que des recherches sont en cours pour produire du maïs apomictique qui permettrait la reproduction des semences à l'identique (ce qui n'est évidemment pas l'intérêt des entreprises semencières, ni peut-être à long terme celui des agriculteurs car les premiers ne seraient plus en mesure d'améliorer les variétés offertes sur le marché).

Biodiversité

La généralisation de l'emploi des hybrides F1, à l'exclusion d'autres approches, en agriculture intensive est contestée par des mouvements écologistes, des mouvements de producteurs et des chercheurs. Selon eux:

  • les hybrides proposés à la vente encouragent une forte consommation d'intrants et portent donc une responsabilité dans les crises environnementales récentes (pollution d'eau, érosion des sols)
  • leur généralisation et l'abandon consécutif des variétés traditionnelles se traduisent par un appauvrissement à terme de la biodiversité domestique.

Selon les entreprises semencières, la création de variétés commerciales d'hybrides F1 nécessite un important travail de sélection préalable de populations différentes puis de lignées pures, et pour bénéficier d'un effet d'hétérosis maximum, il faut que ces lignées soient très différentes, en outre il faut pouvoir sélectionner les caractères recherchés, donc disposer de ce que les généticiens appellent un « réservoir de variabilité ». Paradoxalement, si les hybrides contribuent à l'uniformisation des champs cultivés, leur production et leur amélioration est tributaire d'une diversité maximum.

Mâle-stérilité

Un moyen pour faciliter l'obtention d'hybrides F1 provenant du croisement de deux lignées pures est d'utiliser des variétés mâles-stériles, ce qui empêche l'autopollinisation.

Exemple : variétés de maïs mâle-stériles.

Notes et références de l'article


Voir aussi

Lien externe

paru dans Lebendige Erde 5/2008 (Traduction : François Germani et Aurélie Truffat, relecture François Delmond)

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