- Apomixie
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En botanique, l'apomixie est un mode de multiplication asexuée, sans fécondation et avec modification de la méiose. La pollinisation ne conduit pas à la formation d'une graine contenant un embryon hybride mais stimule le développement de l'une des cellules diploïdes de l'ovule qui reproduit ainsi le génotype strictement maternel.
La méiose modifiée crée des graines génétiquement identiques à la plante mère. Bien que les avantages évolutifs liés à la reproduction soient perdus, l'apomixie transmet des traits de façon aléatoire, permettant ainsi une forme d'évolution.
Les plantes apomictiques sont génétiquement identiques d'une génération à l'autre, chacune a les caractères d'une espèce à part entière et maintient ses différences avec ses congénères apomictes, tout en ayant des différences plus minimes que celles existantes entre les espèces de la plupart des genres. Les apomictes sont donc souvent appelés micro-espèces.
Dans certains genres, il est possible d'identifier et de nommer des centaines voire des milliers de micro-espèces, qui peuvent être regroupées sous le nom d'espèces agrégées, généralement répertoriées dans les flores sous la convention « Genre espèce agg. » (par exemple : la ronce commune, Rubus fruticosus agg.).
Sommaire
Exemples
On peut trouver de bons exemples de plantes apomictiques dans les genres suivants : le mil, la potentille, le cotoneaster, l'aubépine, Sorbus (Sorbier des oiseleurs et Alisier blanc), Rubus (ronces ou mûres), Hieracium et les pissenlits du genre Taraxacum.
Un exemple d'apomixie mâle a été récemment découvert chez le Cyprès du Tassili, Cupressus dupreziana, où les graines sont dérivés entièrement du pollen sans contribution génétique du « parent » femelle[1].
Zoologie
La parthénogenèse est l'équivalent animal de l'apomixie.
Notes et références
- Pichot, et al., 2000, 2001.
Voir aussi
Bibliographie
- Arkhipova I. & Meselson M. (2000). « Transposable elements in sexual and ancient asexual taxa ». Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America. 97:14473-14477.
- Arkhipova I. & Meselson M. (2005). « Deleterious transposable elements and the extinction of asexuals ». BioEssays. 27:76-85.
- Gvaladze G.E. (1976). « Forms of Apomixis in the genus Allium L. ». In : S.S. Khokhlov (Éd.) : Apomixis and Breeding, Amarind Pub., New Delhi-Bombay-Calcutta-New York pp. 160–165
- Normark BB, Judson OP, & Moran NA (2003). « Genomic signatures of ancient asexual lineages ». Biological Journal of the Linnean Society. 79:69-84.
- Pichot, C., Fady, B., & Hochu, I. (2000). « Lack of mother tree alleles in zymograms of Cupressus dupreziana A. Camus embryos ». Ann. For. Sci. 57: 17–22.
- Pichot, C., El Maátaoui, M., Raddi, S. & Raddi, P. (2001). « Surrogate mother for endangered Cupressus». Nature 412: 39.
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