- Citadelle de Belle-Ile-en-Mer
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Citadelle de Belle-Île-en-Mer
Citadelle de Belle-Île Présentation Nom local Citadelle Vauban Période ou style Louis XIV Type Fortifications Architecte Vauban Début construction 1549 Fin construction XIXe siècle Propriétaire initial François de Rohan-Guéméné Destination actuelle musée et hôtel Classement ISMH Géographie Latitude
LongitudePays France Région historique Bretagne Région Bretagne Département Morbihan Commune Le Palais Géolocalisation sur la carte : Morbihan modifier
La Citadelle de Belle-Île-en-Mer, située sur la commune du Palais, a été construite en 1549 par François de Rohan (1510-1559) en utilisant les pierres provenant du Château de Vannes (le « Château de l’Hermine »). Elle a défendu l’île contre les pirates, les Espagnols et surtout les Anglais en 1683.Elle est ouverte à la visite et comprend, un musée sur l'histoire de Belle-Île, avec une belle collection de cartes anciennes de la Bretagne, ainsi qu'un hôtel et un restaurant.
Sommaire
Histoire
La citadelle s’est construite en cinq étapes :
- Fortin des Rohan (vers 1550),
- Le fort des Gondi (1640)
- La forteresse de Fouquet (1660)
- Place forte de Vauban (1685)
- Bâtiment du Musée au XIXe siècle
Inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques[1], elle est définitivement déclassée du domaine militaire le 1er mai 1933
Description
La citadelle
La citadelle est située à la droite de l’entrée du port, en face de la ville du Palais. La citadelle est un grand carré irrégulier auquel ont été rajoutés régulièrement des bastions qui lui ont donné une forme d’étoile. Elle est construite en granit.
Sous la Deuxième République, un décret daté des 23 et 30 juillet 1850 affecta la citadelle de Belle-Ile-en-Mer aux condamnés à la peine de détention et aux individus condamnés à la déportation pour crimes commis antérieurement à la promulgation de la loi du 8 juin 1850. L'ouvrier Albert y a été détenu.
Elle fut une prison pour les officiers allemands pendant la Première Guerre mondiale, avant d'être occupée par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale qui utilisèront les mêmes cellules pour y détenir des prisonniers anglais, français, et même bellilois, dont il subsiste encore les preuves d'emprisonnement mais qui s'effacent malheureusement au fil des ans.
Elle regroupe aujourd'hui des vestiges de son histoire mouvementée dans des bâtiments du style Louis XIII.
Les établissements militaires
La citadelle possède des bâtiments militaires pouvant loger 2 000 hommes, un arsenal, deux citernes, une fontaine, un puits souterrain, deux magasins à poudre et des abris voûtés capables de loger la garnison et la plupart des approvisionnements. Celle-ci peut suffire avec 1 500 hommes, mais peut être portée jusqu’à 3 000.
L’arsenal
L’arsenal qui a été construit en 1780 en granit et en chêne, était destiné à recevoir le matériel d’armement de toute l’île. Il est devenu un vaste monument de trois niveaux de cinq cents mètres cubes et se prête aux expositions.
L’éboulement de la citadelle
Dans la nuit du 24 au 25 mars 1873, un mur d’escarpe, près du pont de la citadelle, s’écroule sur une longueur de 47 mètres. Ce mur a été construit par Nicolas Fouquet lorsqu’il fît refaire les fortifications.
Les causes de l’éboulement
Les causes de l’éboulement sont dues à des lézardes qui apparurent quelques années plus tôt et du rocher qui semblait s’écraser sous le poids du mur.
Demandes et estimations
Le commandant du génie prévoyait un accident et demanda d’éloigner les bateaux amarrés près du chemin de halage. Une sentinelle y resta aussi la nuit et surveilla l’entrée du chemin. Il demanda aussi qu’un crédit de dix mille francs soit accordé pour enlever les décombres et les transporter au glacis à l’ouest de la citadelle. Il estima qu’une autre somme serait nécessaire pour pouvoir remettre les fortifications dans leur ancien état. Mais il pensa que l’on pourra se contenter d’une organisation moins coûteuse et rédigea donc un projet dès qu’il sut l’état exact des lieux.
Propriétaires successifs
- Actuellement :
- 1960 : La citadelle est mise aux enchères par l’administration des Domaines. Elle est adjugée à André et Anna Larquetoux qui vont y habiter et la restaurer complètement.
- 1940 au 1945: elle est occupée par les Allemands.
- 1789 : État
- 1661 : État (Louis XIV, Intervention de Vauban en 1674).
- 11 juin 1761 au 11 avril 1763: elle est occupée par les Britanniques.
- Fouquet, surintendant des finances
- Albert de Gondi, duc de Retz.
- 1549 : François de Rohan (1510-1559)
- Abbaye de ?
- Abbé de Saint-Sauveur de Redon
Autres ouvrages de fortifications
Fort de Beausoleil
Fort de Ramonette
Enceinte urbaine de Palais
L’enceinte urbaine du Palais, d’architecture néoclassique, fut achevée alors que se développait déjà l’artillerie moderne et que la mobilité des armées était préférée à la construction de places fortes : elle ne fut donc jamais éprouvée. Elle bénéficie à ce titre d’une inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
- Projet de travaux au XVIIe siècle
Vauban avait d’ailleurs planifié l’édification d’une enceinte fortifiée sur les hauteurs du Palais pour appuyer la citadelle. Il en avait même dessiné les contours mais faute de crédits les travaux ne purent pas être réalisés. Lors de l’invasion britannique de 1761 les Britanniques installèrent justement leurs canons à l’endroit où aurait dû être l’enceinte urbaine.
- Réalisation au XIXe siècle
L’édification de l’enceinte urbaine fut indispensable pour assurer la sécurité de Belle-Île. Les travaux commencent en 1802 avec l’ascension de Napoléon Bonaparte mais la chute de l’Empire en 1815 suspend les travaux et de 1820 à 1861 beaucoup de projets étaient à l’étude pour achever la construction des fortifications. Finalement les travaux reprennent sous le second Empire et se terminent en 1877. Plus d’un million de francs ont été dépensés en tout pour l’enceinte du Palais.
La Belle Fontaine
Située sur la côte au Sude de Palais, elle est également appelée « Aiguade de Vauban » car elle est construite sous son autorité en 1703 et protégée par un fortin, Fort Larron. Située 2 km environ au sud de la citadelle, sur la côte entre le petite anse de Port Guen et la plage du Bordadoué, elle servait de ravitaillement des navires en eau douce. C'est un vaste réservoir vouté, au toit recouvert de terre, qui peut contenir 860 000 litres d’eau. Elle est classée monument historique[2]. ( )
Demande de liberté d’accès aux fortifications pour les habitants du Palais
Au mois de juin 1910 le conseil municipal du Palais demande au chef du Génie la liberté d’accès des habitants concernant certaines parties des fortifications s’étendant à gauche et à droite du chemin vicinal entre la porte Bangor et la porte Vauban, et l’hôpital militaire. Elle est refusée car des fossés et des parapets de l’enceinte se trouvent entre ces deux portes. Il est aussi absolument nécessaire d’interdire la circulation car l’enceinte comporte des ouvrages armés, des magasins renfermant du matériel et des munitions et dont les parapets sont affermés pour la récolte des herbages. Mais elle est acceptée quelque temps après.
Voir aussi
Liens externes
- Citadelle de Belle-Île - Visites, musée historique
- Vues de la citadelle Vauban
- Ministère de la Culture (France), Base Mérimée, Le Palais - Citadelle
Notes et références
- ↑ Base Mérimée : Citadelle du Palais
- ↑ Base Mérimée : Aiguade Vauban
Bibliographie
- Canton de Belle-Île-en-Mer, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, Imprimerie nationale.
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