- Château de Corroy-le-Château
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Château de Corroy-le-Château
Le château de Corroy, à Corroy-le-ChâteauPériode ou style Château-Fort Début construction XIIIe siècle Propriétaire initial Les seigneurs d’Orbais Propriétaire actuel Le marquis (Olivier) de Trazegnies Protection 16 mars 1965 Coordonnées Pays Belgique Région historique Province de Namur Commune Gembloux Géolocalisation sur la carte : Belgique
modifier Article principal : Maison de Trazegnies d'Ittre.Le château de Corroy-le-Château sis à Corroy-le-Château, un village à 5 km de la ville de Gembloux, province de Namur (Région wallonne de Belgique), était à l’origine un simple donjon appartenant aux seigneurs d’Orbais.
Sommaire
Histoire
En 1200, il passa en héritage à une branche cadette des ducs de Brabant. Cette famille lui adjoignit une palissade en 1235. Toujours par mariage, il devint propriété du comte Philippe de Vianden. Vers 1270, ce dernier y édifia une enceinte en pierre munie de quatre tours circulaires aux angles, de courtines et d’un châtelet d’entrée afin d’en faire un bastion destiné à protéger la frontière sud du duché de Brabant contre les velléités des Dampierre de Flandre qui étaient également comtes de Namur.
Chose rare dans ce pays, la manière de construire ce magnifique château médiéval a été fortement influencée par les liens familiaux qui unissaient la famille du comte Philippe de Vianden aux capétiens. En effet, il a été construit suivant un plan fort similaire à celui du Louvre de Philippe Auguste. En outre, il nous est parvenu quasi intact.
Le château fort le mieux conservé de Belgique
Avec les châteaux de Bouillon, de Beersel, de Gand, de Horst, de Lavaux et de Vêves, il constitue un des plus beaux châteaux médiévaux de la Belgique.
C'est une ancienne forteresse de plaine, une des mieux conservées du Nord de l'Europe, du Duché de Brabant, construite dans la 1re moitié du XIIIesiècle. Son plan s'inspire du Palais du Louvre de Philippe-Auguste. Il est entouré de douves plus ou moins asséchées qu'enjambe un pont en brique et pierre bleue qui date de 1718. Le château dessine un pentagone irrégulier autour d'une cour pavée. Il est classé au Patrimoine majeur de Wallonie qui le considère comme, le témoin le plus important et le plus complet que nous a légué le XIIIe siècle.
Le Marquis de Trazegnies et William Ubregts écrivent :
« Les épaisses courtines portent un chemin de ronde continu, passant par les tours et traversant le châtelet, les logis, voire la tribune de la chapelle. Le parapet est formé de merlons entre les fenêtres archères, garnies de volets en temps de paix. En période de conflit, ces mantelets étaient remplacés par un hourd de bois dont les boulins sont facilement discernables. Corroy a quatre tours d'angle voûtées, désignées vers 1500 par les points cardinaux; la plupart flanquent la muraille. Ces tours ont de remarquables archères de deux mètres de haut (agrandies et retaillées en canonnières en 1477), un parapet hourdé comme les courtines. Les portes des hourds peuvent servir d'entrée aux latrines en bois. Le châtelet d'entrée (ou "chambre de Vianden"), est un véritable poste d'observation et de commandement. Il est constitué de deux demi-tours (ou tourettes), semi-circulaires et très militaires (archères, voûtes, fentes d'observation) en serrant un passage bien protégé (pont-levis, herse, assommoir, deux portes à doubles vantaux).[1] »
Lors du rachat du comté de Namur par Guy de Dampierre, le duc de Brabant a dû convaincre les Vianden, seigneurs de Corroy d'élever cette forteresse face au château namurois de Golzinne.
Mis en vente publique pour sortir d'indivision les trois enfants de feu le marquis Jean de Trazegnies (x-1982) et de son épouse Marie-Claire Nothomb (1917-2009), le château a été acheté en septembre 2008 par l'artiste Wim Delvoye pour 3,3 millions d'euros[2],[3], puis racheté, au travers d'une Société patrimoniale[4], par le marquis Olivier de Trazegnies. Le 19 août 2010 Le château fut cédé par Olivier de Trazegnies à l'Association Royale des Demeures Historiques (de Belgique) afin qu'elle en assure la conservation et l'accès[5]. Toujours habité par le marquis[6], le château sert d'écrin pour des activités culturelles et artistiques et pour des manifestations et séminaires divers.
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
« Les Trazegnies sont propriétaires de ces murs antiques depuis 1809. Leur dynastie avait été remise en selle par la germanique baronne Eléonore von Bode, jeune et riche veuve dans la trentaine, qui épousa in illo tempore à Vienne le grand-père de Gillion de Trazegnies, Philippe-Ignace, officier dans un régiment hongrois, à l’époque le seul rejeton Trazegnies restant. »
Notes
- Région wallonne, Namur 1993, p. 426 Le Patrimoine majeur de Wallonie, éd; de la
- Les projets fous-fous de Wim Delvoye, lalibre.be 2008-10-07
- Belgian artist buys castle for EUR 3.3m, expatica.com 2008-09-24
- Ultérieurement renommée « Marquis de Trazegnies – Comte de Nassau SA »
- Article sur le site des Demeures Historiques Source : récit d'Olivier de Trazegnies sur le site de l' ARDH
- Eric Deffet, L’ultime bataille de Corroy-le-Château Le Soir mercredi 28 mai 2008, Page 8
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