- Château de Briançon
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Château de
BriançonPériode ou style médiéval Type château Début construction IXe siècle Propriétaire initial sires de Briançon Destination initiale résidence Destination actuelle ruines Coordonnées [1] Pays France Région historique Tarentaise Région Rhône-Alpes Département Savoie Commune française La Léchère modifier Les ruines du château de Briançon se dressent sur le territoire de Notre-Dame-de-Briançon, aujourd'hui réuni à la commune de La Léchère, dans le département de Savoie.
Sommaire
Situation
Dominant un défilé de l'Isère, sur une table rocheuse taillée en falaise. Il commandait la route de Moûtiers et des cols du Petit et Grand Saint-Bernard. L'accès se fait, du côté de l'Isère, par un escalier de 240 marches ou par un sentier situé sur l'autre face du rocher.
Histoire
L'origine du château est fort ancienne, de même que la famille de Briançon. En ces lieux, il y aurait eu un oppidum élevé par les Romains, puis plus tard, une forteresse sarrazine. La famille de Briançon, qui en 900, portait le nom de sires de Cur ou de Cœur, est attesté en l'an 1000, avec un Aymon Cur, qui est fait vicomte de Tarentaise par l'archevêque Amizzo[2]. L'ainé de ces fils, Artaud, serait la souche de la famille des Miolans et le second, Ardin, la souche des Montmayeur.
En 1082, vit Aymon ou Emeric sire de Briançon, il est à l'origine d'une polémique. Selon certaines sources, il se serait comporté en brigand, abusant de ses droits sur le péage du pont enjambant l'Isère, ce qui aurait amené l'archevêque de Moûtiers, Héraclius[3], à se plaindre auprès du comte de Savoie, Humbert II. Ce dernier aurait mis le siège devant le château, et l'aurait fait raser.
Le 5 des calendes d'aôut 1196[4], l'empereur d'Allemagne, Henri VI, confirme la concession du château, à l'archevêque Aymon II, par bulle donné à Turin[5],[6].
En 1276, c'est le comte Philippe de Savoie qui en a la possession. Gaspard de Montmayeur en reçoit l'investiture en 1392. À la mort du dernier représentant de cette famille, Jacques de Montmayeur, le château est acquis en 1486, par le duc de Savoie Charles Ier, puis cédé en 1528 à Béatrice de Portugal. Des restaurations et des fortifications y sont entreprises, afin de le mettre en défense contre les troupes de François Ier, ce qui ne l'empêcha pas de tomber aux mains des Français en 1536, qui l'occupèrent jusqu'en 1557. A cette date, il est rendu au duc de Savoie Emmanuel-Philibert après la victoire de Saint-Quentin. Il le vend, le 20 mars 1568, au noble François Ramus[7] pour 480 écus d'or.
En 1600, sous Henri IV, il est repris par les Français qui le démantelle. En 1630, Thomas de Carignan, se retranche dans le château face aux troupes de Louis XIII. Menacé d'être pris à revers par les troupes du maréchal de Bassompierre, il se repli sur la frontière des Alpes. Puis, en 1690, il est pris d'assaut par le maréchal de Catinat qui le détruit à peu près complètement.
La seigneurie de Briançon fut érigé en vicomté au XIe siècle, puis le 2 mai 1680, en marquisat, en faveur de la famille Caron de Saint-Thomas.
Description
Il ne reste aujourd'hui que de rares vestiges, de ce que fut le château de Briançon.
Au point culminant de la table rocheuse, reste d'un donjon carré de 8,40 m de côté ; les murs sont arasés au niveau du sol. En 1884, on pouvait voir les ruines de deux bâtiments situés à la base de l'escalier, celles des soubassements de trois murs, et d'une tour érigé sur les bords de la rivière et qui devait défendre le pont, un peu en aval du pont actuel.
Des fragments de murs en opus spicatum, semble dater du premier établissement.Notes et références
- Géoportail Coordonnées trouvées sur
- ou Aymon Ier, Emmo, Emmon
- diocèse sous la protection du comte de Savoie, pour le délivrer des tyrannies d'Aymon, seigneur de Briançon. Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, publié par S. Hénault, 1759 (Copie de l'exemplaire Bibliotheque cant. et univ. Lausanne), p.193 Il aurait mis son
- Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, publié par S. Hénault, 1759 (Copie de l'exemplaire Bibliothèque cant. et univ. Lausanne), p.193
- chartreux, fait archevêque de Tarentaise aux environ de 1178, il était le frère d'Emeric, seigneur de Briançon. Aymon II ou Aymon Neverius,
- Frédéric par bulle donné à Pavie le 6 des ides de mai 1186. Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, publié par S. Hénault, 1759 (Copie de l'exemplaire Bibliothèque cant. et univ. Lausanne), p.193 La concession du château avait été initialement faite par son père
- François Rabut, Communication sur l'inféodation des château et seigneurie de Briançon par le duc Emmanuel-Philibert à noble F. Ramus de Chambéry (1568), in Mémoires et Documents de la Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, Vol. 11-12 (1867-1870).
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Chapier, Les Châteaux Savoyards, Éd. La Découvrance, 2005, p.107-109.
- Michèle Brocard, Les châteaux de Savoie, Éd. Cabédita, 1995, p.202-203.
- Charles-Laurent SALCH, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Éd. Publitotal, 1987, p.669.
Article connexe
- Vallée de la Tarentaise
- Armorial et nobiliaire de Savoie
- Liste des évêques puis archevêques de Moûtiers-Tarentaise
- Glossaire de l'archéologie
Lien externe
Catégories :- Château fort
- Château de Savoie
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