- Maison de Miolans
-
Cette page explique l'histoire ou répertorie les différents membres de la famille de Miolans.La Seigneurie de Miolans est une seigneurie médiévale située dans la Combe de Savoie, dans la province de la Savoie Propre, feudataire des comtes de Savoie, mais seulement au titre de vicaire du Saint-Empire. Elle fut l'une des "plus grandes familles de la Savoie médiévale après les comtes et les Seyssel"[1]. Ce fief correspond aujourd'hui à l'ex-commune de Miolans, rattachée depuis à Saint-Pierre-d'Albigny.
Sommaire
Armes
Les armes de la Maison de Miolans se blasonnent ainsi : Bandé de gueules et d'or de six pièces[2].
Devise : Force m'est attribué par un historien du XVIIème siècle. En fait nous ne connaissons pas leur devise même si celle-là leur sied bien[3].
Titres et branches
Les Miolans portent les titres de
- comtes de Montmayeur
- vicomtes d'Aiguebelette, de Maurienne
- barons de Cusy, Hermance (donnation par le duc Philibert de Savoie 1475), Montfalcon
- seigneurs d'Aiguebelle, Bauges, Bonvillard, Bouchet, Caramagna, Cardé, Clermont, Chamousset, Coeur, Cour, Cruet, Gresy, La Chambre, Heuille, Puis-Gros, Saint-Cassin, Saint-Pierre-d'Albigny, S.te Helene-de-Millières, Urtières, Yvoire
- coseigneurs de Ballaison, Bricherasio, Charbonnières (Comté de Savoie).
La maison de Miolans donne trois branches :
- Miolans-Urtières
- Mitte-Miolans, seigneurs de Chevrières
- Saluzzo-Miolans
Parmi les branches cadettes, il y aurait celle des Montmayeur
Histoire
La famille de Miolans est apparue vers le XIe avec l'affirmation d'un pouvoir à partir du château de Miolans, contrôlant l'axe alpin entre Aoste et la France, via le Col du Petit-Saint-Bernard. Elle contrôle quasiment tout le territoire de la combe de Savoie.
Jacques I est fait chevalier de l'Ordre de Savoie par le duc Amédée VIII de Savoie, vers 1420. Chargé d'une ambassade en Palestine, il rapporte un morceau de la Sainte-Croix et trois épines de la couronne du Jésus-Christ, conservés dans la chapelle du château (transférés aujourd'hui dans l'église de Saint-Pierre-d'Albigny)[4].
Le 27 août 1486, le duc de Savoie Charles Ier attribue la châtellenie des Marches et son château à Gilberte de Polignac, épouse d’Anthelme de Miolans de (1487 à 1522)[5]. Celle-ci est la nièce de Jacques de Montmayeur, ancien maréchal de Savoie, et héritière d'une partie des biens de cette famille avec le duc.
Les comtes de Savoie n'ont pu les obliger à leur rendre hommage qu'à titre de vicaires du Saint-Empire romain germanique.
La dynastie des Miolans s'est éteinte en 1523, lors de l'occupation française de la Savoie. Avec la disparition des de Miolans, le titre passe entre les mains des marquis de Cardé du Piémont et le château dans ceux des ducs de Savoie.
Maison et personnalités
- Aimon I de Miolans, évêque de Maurienne (1273-1301), barons d'Ermence, seigneurs de Fretérive, Saint-Pierre d'Albigny, Cruet, Arbin et Saint-Jean de la Porte.
- Aimon II de Miolans, évêque de Maurienne (1308-1334), seigneur des Urtières, des sires de Miolans.
- Anselme de Miolans, baron, maréchal de Savoie, gouverneur de la ville de Genève en 1339
- Jacques I de Miolans (XVe), seigneur de la Vallée de Miolans, de Saint-Pierre-d'Albigny, de Fréterive, de Saint-Pierre-de-la-Porte, de Greisy et de Croet, Chevalier de l'Ordre du Collier en 1413
- Anthelme de Miolans (1487-1489), Chevalier
- D. Claude Jacques de Miolans (1496-1497), Chevalier
- Louis de Miolans (1497-1513), Chevalier
- Jacques III de Miolans (1513-1523), Chevalier, Baron de Miolans, de Saint-Pierre-d'Albigny, de Fréterive, de Saint-Jean-de-la-Porte, de Greisy et de Croet, Comte de Montmayeur (Villard-Sallet), Baron d'Armance, Chevalier de l'Ordre de l'Annonciade en 1519
- Urbain de Miolans, religieux bénédictin, abbés de nombreux monastères (prieur de Talissieu et de Saint-Robert, Abbaye de Caramagne, Abbaye de Saint-Rambert-en-Bugey jusqu'en 1503, abbaye de Saint-Michel-de-la-Cluse de 1503 à 1522)[6]. Il fut nommé archêque de Chambéry en 1515, mais le pape Léon X cédera aux pressions françaises de créer en la ville de Chambéry une métropole (Évêché de Chambéry)[7]. Il fut évêque de Valence et de Die en 1505.
- Louis de Miolans, maréchal de Savoie, vers 1510
Notes et références
- Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, contenant l'histoire ancienne et moderne de la Savoie, et spécialement celle des personnes qui y étant nées ou domiciliées, se sont distinguées par des actions dignes de mémoire, ou par leurs succès dans les lettres, les sciences et les arts, Puthod, 1807, chap. 3 tomes in-8°, p. 28.
- Borel d'Hauterive, Annuaire de la Noblesse de France et des Maisons souveraines de l'Europe, 1807, p. 382.
- Joseph de Champeaux, Devises. cris de guerre, légendes, dictons, 1890, p. 186.
- Article "Miolans" (famille) p.257 in Dictionnaire d'Amboise. Pays de Savoie. Editions Amboise. 1989. 2e édition et Site de Saint-Pierre-d'Albigny.
- Ghislain Garlatti, L'Histoire des Marches, La Fontaine de Siloé, Collection « Les Savoisiennes », 2006, chap. 3 tomes in-8°.
- Michel Thomas, Trésors de l'art sacré dans les hautes vallées de Maurienne, La Fontaine de Siloë, Coll. « Les Savoisiennes », 2004 (ISBN 2-84206-255-8, 9782842062552), p. 162.
- Alexis de Jussieu, La Sainte-Chapelle du château de Chambéry, Perrin, 1868, p. 53.
Bibliographie
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Famille noble de Savoie
- Seigneur du Moyen Âge
Wikimedia Foundation. 2010.
