- Château de Balleroy
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Château de Balleroy Début construction XVIIe siècle Fin construction XVIIe siècle Propriétaire initial Jean de Choisy Protection Classé MH (1951) Site web www.chateau-balleroy.com/ Coordonnées [1] Pays France Anciennes provinces de France Normandie Région Basse-Normandie Département Calvados Commune française Balleroy Géolocalisation sur la carte : Basse-Normandie
Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le château de Balleroy est un château situé sur la commune de Balleroy en Basse-Normandie.
Sommaire
Description et historique
Le château de Balleroy fut édifié de 1626 à 1636 sur une terre proche de la forêt et de l'abbaye de Cerisy pour Jean de Choisy[2],
Ce petit-fils d'un marchand de vin « en gros » de la cour d'Henri IV devint conseiller d'État et chancelier du fastueux Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, qui à partir de 1634 employa l'architecte François Mansart à la reconstruction du son château de Blois.
Un chef-d'œuvre de l'architecture Louis XIII
L'architecte alors inconnu, qui avait déjà dressé les plans du nouveau château de Berny demeure transformée pour le chancelier Pierre Brûlart de Sillery (1624-1625), vint régulièrement à Balleroy de 1632 à 1634 et donna ici ceux du château et du vieux village qui, préexistant à la demeure seigneuriale, fut déplacé et disposé de part et d'autre d'un axe principal afin de créer une perspective où se succèdent rue, avenue ou allée d'honneur, pente douce, cour d'honneur encadrée de deux pavillons carrés, communs longs et bas encadrant des parterres de grands rinceaux de buis, cour d'honneur de plan cintré flanquée de deux guérites, enfin terrasse ceinte d'une balustrade, comme un « plateau » où semble posé le château.
Œuvre de jeunesse, il marque un tournant dans l'histoire de l'architecture française[2].
Construit en briques, schiste et pierre de Caen, le château comporte un pavillon central couronné d'un lanternon flanqué de deux bâtiments plus bas[3]. Les communs sont disposés de part et d'autre des jardins dessinés par Le Nôtre.
L'intérieur du château offre un grand salon remarquable pour ses peintures de Mignard : Le Char du Soleil, les portraits de Louis XIII, et de la famille de Louis XIV[4] qui avaient été voulus par Mme de Choisy, « si avant dans le monde et si instruite des intrigues de la Cour » selon Saint-Simon.
Le jardin à la française est composé d'un parterre de buis taillés et d'une terrasse flanquée de deux pavillons. Le château domine la Drôme[4].
Un des communs abrite le musée des Ballons créé par Malcolm Forbes, qui contient des documents sur les frères Montgolfier[4].
Le jardin est cité par Philippe Thébaud parmi les 300 plus beaux jardins de France[4].
Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 18 janvier 1951[5].
Occupants
Le plus connu de la famille est Francois-Timoléon (1644-1724), quatrième et dernier fils de Jean III de Choisy, qui fut très jeune travesti en fille par sa mère — jusqu'à ses 18 ans —, afin de faire sa cour à Anne d'Autriche et l'introduire dans l'entourage de son fils cadet, Philippe d'Orléans, dont il devint le jeune compagnon de jeux ; devenu abbé, il a laissé de célèbres Mémoires pour servir l'histoire de Louis XIV (1737) ; il fut envoyé comme ambassadeur auprès du roi de Siam en vue d'une conversion au catholicisme ; en 1698, il vendit Balleroy à la princesse d'Harcourt, née Françoise de Blacas.
En 1704, la terre de Balleroy est érigée en marquisat au profit d'un de ses cousins.
Après la mort des deux fils des la Cour de Balleroy pendant la Révolution, leur petit-fils n'en reprit possession qu'en 1827, et il resta la propriété de ses héritiers jusqu'en 1970-1971, date de son achat par l'homme d'affaires américain milliardaire Malcolm Forbes[6], directeur du magazine Forbes.
Parmi ses habitants célèbres on compte Albert de Balleroy (Albert Félix Justin de la Cour de Balleroy), peintre animalier du XIXe siècle, ami d'Édouard Manet et du groupe des Batignolles[7]. Quatre de ses tableaux représentant des scènes de chasse ornent la salle à manger du château.
Marcel Proust visita le château en compagnie de Paul Helleu et l'aurait transposé en château de Guermantes dans À la recherche du temps perdu[7].
Notes et références
- Géoportail et Google Maps Coordonnées vérifiées sur
- Jacobs Stirton 1987, p. 14
- Sabatier 1984, p. 268
- Thébaud 1987, p. 149
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00111028 » sur www.culture.gouv.fr.
- Faisant 2007, p. 377-378
- Monneret 1987, p. 25
Sources bibliographiques
- Balleroy ds Châteaux de Normandie (numéro hors-série de la revue Maisons normandes, vol. 2, pp 40 à 48, avec vues des pièces décorées et remeublées par Forbes) ;
- Étienne Faisant, Calvados. Balleroy. Nouveaux documents sur la construction du château (1631-1637), Bulletin monumental, 2007
- Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. 1, Paris, Robert Laffont, 1987, 997 p. (ISBN 2-22105412-1)
- Philippe Thébaud, Guide des 300 plus beaux jardins de France, Marseille, Rivages, 1987, 222 p. (ISBN 2-86930062-X)
- Michael Jacobs et Paul Stirton, Le voyageur d'Art en France, Paris, Arthaud, 1987, 300 p. (ISBN 2-70030526-4)
Michael Jacobs est titulaire d'un doctorat du Courtauld Institute of Art de Londres, il a enseigné en France l'art et l'architecture. Paul Stirton est chercheur à l'université d'Édimbourg et au Courtauld Institute of Art
- Françoise Sabatier (dir.), Ouvert au public, Paris, Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites, 1984, 392 p.
Voir aussi
Galerie
Liens externes
- (en) (fr) Château de Balleroy - Musée des Ballons
Catégories :- Monument historique classé en 1951
- Château monument historique (France)
- Architecture baroque en France
- Château du Calvados
- Monument historique du Calvados
- Patrimoine du XVIIe siècle
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